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"Une voix pour le peuple"
Je tente de créer une association pour changer la face du monde. On peut y arriver. N'hésitez pas à voir son but et à donner vos idées : Une voix pour le peuple

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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 13:53
Pour plusieurs amateurs d'ésotérisme et de phénomènes paranormaux, La Barbade est le lieu « où les cercueils dansent ». Cette histoire des plus insolites prend ses racines sur la côte sud de l'île, là où se trouve le cimetière Christ Church. Ce cimetière contient le mystérieux tombeau de la famille Chase. Si, depuis près de 200 ans aucun humain n'y a été enterré, c'est pour une bien étrange raison. Entre 1811 et 1820, des phénomènes inexplicables ont laissé la population de cette île stupéfaite. Cette histoire provient d'une crypte très mystérieuse qui a marqué de façon définitive le folklore de La Barbade à tout jamais. Cette fameuse crypte mesure un peu plus de 12 pieds sur 6 (3,60 m x 1,80 m environ). La seule et unique entrée de la crypte était une énorme pierre de marbre bleu qui pesait environ 450 kg. Une fois fermée, la tombe était pratiquement impénétrable.

Le caveau de la famille Chase, et ses légendaires cercueils qui dansent.

L'histoire commence au XVIIIe siècle lorsqu'une riche famille de planteurs, les Walronds, font tailler dans le roc corallien du cimetière un caveau pour leur famille. Une dame du nom de Thomasina Goddard, morte en 1807, y fut enterrée. L'année suivante cependant, ils cédèrent le tombeau à une autre famille de planteurs, la famille Chase. Cette année là, la jeune Mary Ann Chase, âgée de deux ans, était morte d'une des maladies infantiles si fréquentes à l'époque. Pendant les quatre années suivantes, le tombeau resta scellé. C'est le 6 juillet 1812 que la crypte fût ouverte de nouveau pour y placer le cercueil de la petite Dorcas Chase, la soeur aînée de Mary Ann. La population murmurait que la jeune enfant s'était laissée mourir de faim pour échapper à la tyrannie de son père, l'honorable Thomas Chase qui, semble t-il, ne méritait pas du tout son titre honorifique. À peine un mois plus tard, ce dernier suivait sa fille dans la tombe.
Le jour de son enterrement, après avoir enlevé l'énorme dalle qui protégeait l'entrée du tombeau, les esclaves qui faisaient office de fossoyeurs descendirent dans la crypte pour y placer le cercueil de Thomas Chase. Cependant, ils ressortirent en toute hâte. Ils refusèrent obstinément de redescendre à l'intérieur, ce qui troubla la cérémonie. Le pasteur de Christ Church, le révérend Thomas Orderson, entra dans la chambre funéraire pour voir ce qui avait bien pu terroriser les esclaves pour que ces derniers préfèrent être punis plutôt que de redescendre faire leur devoir. Le révérend fut lui aussi saisi d'une peur panique. Les deux imposants cercueils de plomb des fillettes Chase avaient été déplacés. Ils avaient été mis debout, la tête en bas. Celui de Mrs. Goddard avait été posé sur le coté contre une des parois. On crut à une violation de sépulture de la part des esclaves qui étaient agités depuis quelques temps. On remit donc les cercueils à leur place et plaça celui de Thomas Chase, un cercueil de plomb énorme qui demandait 8 hommes pour le déplacer, dans la crypte. Ils replacèrent par la suite le lourd bloc de marbre qui scellait la tombe.
Quatre années passèrent avant qu'un nouveau décès, celui du jeune Samuel Brewster Ames, permit d'ouvrir la mystérieuse tombe de nouveau. C'était le 25 septembre 1816. Cette fois encore, on souleva l'énorme dalle de marbre pour ouvrir l'entrée et le révérend fût le premier à y descendre. Une fois encore, quelqu'un ou quelque chose avait changé les cercueils de place. Cependant, personne n'avait tenté d'ouvrir les cercueils: le vol n'était donc pas la cause de la violation de sépulture. Le très lourd cercueil de Thomas Chase était dans le coin de la sépulture opposé à celui où il avait été placé quatre années auparavant. Les autres avaient aussi été déplacés. C'était le désordre le plus total. Après que les esclaves aient tout replacé, le pasteur et le secrétaire du gouverneur de l'île, le major Finch, examinèrent le caveau et n'y remarquèrent rien d'insolite. Le mystère restait entier. Le corps du jeune Ames fut donc placé auprès des autres et ils refermèrent le tombeau une fois de plus, le scellant de nouveau avec la lourde pierre de marbre. Ils démontèrent ensuite le chevalet qui servait à déplacer la dalle et, à titre d'expérience, huit hommes de solides constitution tentèrent en vain de déplacer la dalle. Elle ne bougea d'un poil. La famille rentra donc à la maison...
Huit semaines plus tard, l'occasion se présenta à nouveau d'ouvrir le tombeau. Le père de Samuel, avait été tué par des esclaves durant une révolte. Le grand chevalet fut donc mis en place et, après d'énormes efforts d'une douzaine d'esclaves, l'entrée fût de nouveau ouverte. Les phénomènes étranges qui s'étaient produit avaient beaucoup fait parler, donc il ne fallait pas se surprendre qu'un nombre important de curieux s'étaient rassemblés pour voir si l'événement insolite s'était répété. Ils ne furent pas déçus. Le révérend descendit en premier, accompagné du gouverneur de l'île et d'un magistrat. Avant même que leurs yeux se soient habitués à la noirceur de la crypte, ils avaient déjà l'impression que quelque chose d'inusité s'était produit. Effectivement, 4 des 5 cercueils avaient été déplacés. Seul celui de Mrs. Goddard, un léger cercueil de bois en piètre état, n'avait pas changé de place. Les autres, qui étaient tous en plomb (par le fait même très lourds) étaient dans le plus grand des désordres.
Le lendemain, les cercueils furent tous sortis de la crypte et des experts de l'époque inspectaient minutieusement la tombe. Ils vérifièrent et revérifièrent chaque centimètres de la sépulture en espérant trouver une trace d'infraction ou une entrée. Mais ils constatèrent qu'il n'existait vraiment aucun moyen d'accès autre que la porte principale. Pour accéder au caveau, il aurait donc fallu ériger un chevalet, tentative qui ne serait pas passée inaperçue. Il n'y avait aucune infiltration d'eau et il n'y avait eu aucune secousse sismique depuis la dernière ouverture du tombeau. Bref, ils ne découvrirent rien qui pouvait laisser croire que quelqu'un avait pénétré clandestinement la tombe. Ils replacèrent donc les cercueils à leurs emplacements originaux et cette fois, en plus de replacer l'imposante dalle, ils firent sceller cette dernière avec du ciment.
L'histoire devint de plus en plus populaire. Elle fit non seulement le tour de la Barbade, mais elle se répandit dans toute les Antilles, et même jusqu'en Floride et aux Bahamas. Des curieux affluèrent à la Barbade pour voir l'énigmatique caveau des Chase. Des bateaux faisaient même des détours pour que leurs passagers puissent visiter le fameux cimetière. Les habitants de l'île, eux, attendaient le prochain enterrement avec impatience.
Le 7 juillet 1819, c'était le tour de Thomasina Clarke, une amie de la famille, à y être la nouvelle occupante. Des représentants officiels du gouvernement examinèrent avec soin le ciment qui avait servi à sceller la dalle. Tout était en ordre. Cependant, les esclaves furent incapables d'enlever la dalle à leur premier essai. Des vérifications furent faite pour s'assurer que tout le ciment avait été correctement enlevé, mais ils durent enfoncer des coins de bois à coup de marteau pour bouger la dalle qui refusait de coopérer. Finalement, les esclaves réussirent à la soulever. Les témoins comprirent rapidement pourquoi la dalle était si difficile à déplacer; le cercueil de Thomas Chase avait été coincé contre cette dernière. Encore cette fois, les cercueils étaient sens dessus dessous. Une fois encore, ils furent sortis de la sépulture, laquelle fut encore totalement inspectée. Encore cette fois, aucune trace d'infraction nulle part, aucun indice... absolument rien qui pouvait expliquer les phénomènes insolites entourant la tombe. Tout fut remis à sa place et la tombe fut de nouveau scellée. Cette fois par contre, on scella le tombeau avec toutes les précautions scientifiques possible. Du sable blanc très fin fut placé sur la surface de la crypte et des sceaux de certains officiels furent imprimés dans le ciment qui scellait la tombe. Il était donc impossible d'ouvrir ce dernier sans endommager les marques. On prit note de chaque détail; de la position exacte des cercueils jusqu'à l'épaisseur du sable. On chargea même un membre de la police de venir vérifier l'état de la sépulture et de la dalle à chaque jour. Inutile de dire que la popularité du caveau des Chases augmenta considérablement après cet incident. De partout, des gens venaient pour voir cet insolite cimetière. C'était devenu l'objet de toutes les conversations et tout le monde était curieux de savoir quand le caveau serait ouvert la prochaine fois... et dans quel état il serait.
Les mois passèrent et finalement, les autorités de la Barbade succombèrent à la tentation après que des témoins aient rapporté des bruits insolites provenant de la sépulture. C'est le 20 avril 1820 que le gouverneur de la Barbade, Mr. Combermere et plusieurs membres de son entourage ainsi que des différents professionnels inspectèrent religieusement le caveau avant de l'ouvrir. Aucune marque étrange ou irrégulière n'était visible. Cette fois cependant, ce sont les cercueils des enfants qui bloquaient le passage. Les officiels durent passer par-dessus pour inspecter le reste de la sépulture. Les lourds cercueils de plomb semblaient avoir été projetés dans tous les sens. Seul celui de Mrs. Goddard n'avait pas bougé. Le sable blanc était parfaitement intact. Le tombeau fut de nouveau totalement inspecté. Cette fois, on enfonça même des barres de fer dans la couche rocheuse afin d'y déceler d'éventuels tunnels...
Absolument rien, encore une fois. Fatigué de toute cette histoire, le gouverneur fit enlever les cercueils du caveau Chase et les fit inhumer ailleurs. Ce dernier a été laissé ouvert et n'a jamais plus servi à aucune inhumation depuis lors.
De nombreuses théories ont été avancées sur le sujet, mais le mystère reste entier. Semble t-il qu'il ait été impossible que ces très lourds cercueils de plomb aient été déplacés de façon naturelle. Sir Arthur Conan Doyle, le créateur du personnage de Sherlock Holmes, émit une hypothèse selon laquelle des forces surnaturelles déplaçaient les cercueils parce qu'ils étaient fait de plomb; ce métal empêchait la décomposition rapide des corps. Peut-être aussi que l'esprit de la jeune fille qui s'était suicidée ne voulait pas reposer éternellement à coté de son cruel père qui l'avait tant fait souffrir... Qui sait ? Une chose est sûre cependant, ils n'ont pas reposé en paix…

Saadane
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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 12:37

Une île paradisiaque, mais que personne ne veut habiter...

L'île de Lokrum est située dans la mer adriatique, très près de la célèbre ville de Dubrovnik en Croatie. Cette, île, bien que située dans un endroit pouvant être paradisiaque, est pratiquement déserte, seul quelques paons y vivent. Pourquoi ? Selon la légende, de grands malheurs s’abattront sur ceux voulant habiter l’île ou, y passer trop de temps. Cette mystérieuse histoire commence lors de la fondation d’un monastère bénédictine sur l'île de Lokrum. Selon une légende locale, un redoutable incendie ravagea la ville de Dubrovnik en 1023 et ses habitants firent vœux de construire un monastère en le nom de St Benoît, si celui-ci épargnait leur ville. L’incendie s’éteint presque instantanément. Les citoyens de Dubrovnik, reconnaissant, ont alors construit, sur l’île de Lokrum, le monastère et une église bénédictine en l’honneur de la vierge Marie. C’est l’archevêque de Dubrovnik, qui aurait perdu son habitation durant l’incendie de la ville, qui décida de l’emplacement du monastère. Il fût richement décoré et aménagé. C’est des siècles plus tard qu’un général de l’armée française ordonna la fermeture du monastère et l'expulsion des moines bénédictines. Il avait clairement l’intention de prendre possession de l’île et de l’utiliser à ses fins. Trois aristocrates provenant de Dubrovnik aidèrent le général à prendre possession de l’île.

Lokrum

Selon la légende, les moines étaient consternés de l'ordre du général français et tous voulaient rester à l’endroit où ils avaient résidé pendant des siècles. Une fois que toutes les tentatives de négociations avec l’armée française et les hommes de Napoléon avaient échouées, les moines firent une dernière messe sur l’île. Les moines ont mis leurs manteaux à capuchon et ont procédé à un curieux rituel. Symboliquement, avec l'intention de créer une malédiction, ils ont tourné leurs bougies allumées à l'envers, le feu vers la terre, de sorte à laisser une traînée de cire fondue sur le sol. Iles firent le tour de l’île trois fois, ce qui leurs pris la nuit entière. Leurs chants furent terribles et promettrent de grands malheurs à tous ceux qui osèrent s’approprier leur île et y habiter. Selon la légende, la malédiction de Lokrum fit effet très rapidement. Un des aristocrates qui avaient aidé le général français à expulser les moines sauta d’une fenêtre, un autre fût noyé en mer en essayant de rejoindre Lokrum et le dernier fût tué par son domestique. Le capitaine Tomaševic, celui qui était devenu propriétaire de l'île après la chute de la République était un homme extrêmement riche, mais il fit faillite peu ensuite ayant acheté l'île, qu’il dû donc revendre. Elle a été vendue à l'archiduc Maximilian, le frère plus jeune de l'empereur autrichien Francis Joseph I.

Monastère de LokrumMaximilian a découvert Lokrum par hasard en 1859, alors qu’il enquêtait sur le naufrage d’un bateau, « le Triton », catastrophes qui tua plusieurs marins. Il a dû honorer les marins morts, et c’est a cette occasion qu’il mis le pied l'île pour la première fois. Il a vu le monastère bénédictin antique du 11ème siècle, qui avait été endommagé dans le tremblement de terre de 1667. Il fut fort impressionné par le silence de la forêt aromatique épaisse.

Il décida donc d'acheter l'île et de transformer le monastère en manoir d'été. La nature entourant l’île, ses arbres aromatisé, les nombreux oiseaux et le paysage superbe de la méditerranée, faisait de cet endroit un vrai petit paradis terrestre qu’il avait envi de partager avec sa femme, loin des grandes pressions aristocratiques qu’il connaissait en Europe. Puis, le devoir ou, selon plusieurs, la malédiction bénédictine, envoya Maximilien au Mexique le 28 mai 1864. Il y resta trois ans avant de se faire prendre prisonnier par les soldats du général rebelle Juarez, qui fit exécuté Maximilien le 19 juin 1867. L’île fût donc offerte au comté de Dubrovnik pour la somme dérisoire de 20 000 pièces d’argent, mais personne ne voulait l’acquérir.

L’île fut ensuite acheté par un noble issu d’une famille italienne, un certain Dujmovic de Poljica, de Vienne. Il eut beaucoup de problème financier peu de temps après avoir acheté l’île et dû revendre l’île rapidement. Cette dernière fut acquise par le Dr. Jakopovic de Budapest, qui était renommé pour contrôler certaines des affaires de l'empereur Francis Joseph I. Cependant, peu de temps après avoir acheté l'île, on a découvert qu'il s'était tout à fait illégalement assigné le titre du docteur des sciences légales, et qu'il était en fait - un coiffeur ! Il fut complètement ruiné, humilié et rejeté par ces amis et le cercle mondain donc il faisait parti. Son neveu, un jeune dirigeant de Hussar, a hérité de l'île. Déjà le premier jour de son arrivée, un vent très fort a retourné son bateau entre Dubrovnik et l'île, et il s'est noyé. Rudolf, l'héritier au trône et au seul fils de l'empereur Francis Joseph I, et l'impératrice Elisabeth de la Bavière, héritèrent indirectement de l’île et s’y installèrent. Rudolf invita son épouse, Stefanie, à Lokrum. Ils sont restés là pendant un certain temps, profitant de l'île et de ses paysages merveilleux. Cependant, Rudolf est bientôt tombé amoureux de la belle Maria Vecer.

Ensemble, dans le palais de Mayerling, ils ont commis un double suicide sensationnel, qui est encore entouré de nombreux mystères. L'impératrice Elisabeth (1837-1898), incité par des histoires de la malédiction, a décidé que la famille royale devait se débarrasser de cette île. Avant de partir pour Corfu, elle l'a offert à Bénédictines, dans l'espoir que la malédiction serait de ce fait soulevée. Cependant, les moines sont restés fidèles au voeu fait par leurs frères précédemment qu'ils ne retourneraient jamais sur cette île et ont tourné vers le bas l'offre de la cour royale. La famille de l'empereur, hantée avec la crainte de perdre encore un autre membre, en ayant déjà perdu deux, a donné son argent aux dominicains de Dubrovnik pour qu'ils achètent l'île en tant que nouveaux propriétaires. Et ainsi, la vente de Lokrum fut annoncée aux enchères.Les cavernes de Lokrum

L’évêque Josip Juraj Strossmayer est apparu avec une offre de 30.000 forinths pour son client, Mihovil Pavlinovic. Cependant, un télégramme a ordonné d’arrêter l'enchère. Le télégramme disait que « quelqu'un du ménage de l'empereur souhaite acheter Lokrum ». C'était la petite-fille de Francis Joseph I, princesse Elizabeth Windischgratz, qui était la fille de Rudolph, l'héritier au trône. Elle l'a persuadé d'acheter Lokrum, ce qu'il fut le 1er octobre 1879. Cinq ans après, le 27 mai 1888, il a enregistré l'île en son nom. Peu de temps après, Elisabeth fût tuée par l'anarchiste italien Lucceni. Cependant, toutes les histoires innumérables ne sont qu’un fragment des nombreux récits entourant Lokrum. La superstition est devenue si répandue que personne ne veut y vivre à long terme. L’imagination collective est la source de nombreuses légendes entourant cette île mystérieuse. D’ailleurs, les nombreuses cavernes de l’île, lorsque la mer se déchaîne et que les vagues frappent l’intérieur des parois, font des échos menaçants qui ne laisse pas la population indifférente. Selon de vieux documents dans les archives de Dubrovnik, des criminels ont été jetés dans la mer du haut des falaises de Lokrum durant le Moyen-Âge. Une légende bien connue décrie comment le bateau du roi anglais, Richard Coeur de lion, a été éventré sur les falaises de Lokrum pendant un orage violent.

En 1859, le bateau autrichien « Triton » s’est échoué dans le canal de Lokrum. Seulement un survivant a été retrouvé après que la tragédie - un prisonnier qui a été emprisonné dans les entrailles du bateau de guerre. Le tourbillon de créer par l’impact a expulsé le malheureux avec des restes de sa chaîne sur le rivage, complètement indemne, alors que le reste de l’équipage périssait. L'Admiral autrichien a confié à la recherche sur cette catastrophe à un commandant de la flotte impériale – un certain Maximilian… Aujourd'hui, Lokrum est un emplacement tranquille d'excursion pour des touristes, et toutes ces légendes ont contribué peut-être à l'immuabilité des citoyens de la République antique et leur devise est : célèbre et libre. L’île de Lokrum est maintenant sous la protection de l'UNESCO


Saadane

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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 09:01

On l’appelait parfois le Sorcier du Glen et parfois le Voyant de Braham. Son vrai nom était Coinneach Odhar en gaélique, ou Kenneth Mackenzie en anglais. Il vivait en Écosse, au XVIIe siècle. L’avenir lui apparaissait à travers le trou d’une pierre blanche. On dit qu’il annonça la sanglante bataille de Culloden de 1746 et le percement du canal Calédonien, qui, à travers de l’Écosse, du Loch Linnhe jusqu’au Firth Moray, relie l’Atlantique à la mer du Nord – et qui fut découvert en 1822. Mais c’est surtout à la « malédiction des Seaforth » que Mackenzie doit sa renommée.

L’histoire de cette malédiction remonte à 1660, date à laquelle le comte de Seaforth se rendit à Paris, laissant dans son château de Brahan son épouse Isabelle, aussi laide que fruste et emportée. Le temps passa.

La date prévue pour le retour du comte arriva, sans ramener le châtelain à Brahan. Isabelle commença à se dire que son mari avait dû trouver à Paris une compagnie plus agréable que celle qu’il goûtait auprès d’elle sur ses terres. Jour après jour, avec sa conviction que le comte la trompait, se renforçait sa jalousie.

Monument commémoratif du sorcier de Brahan

Un soir de réception, alors qu’une foule d’invités se pressait dans la grande salle du château, elle fit venir le voyant et lui demanda s’il était capable de voir son mari à travers sa pierre percée. Mackenzie porta la pierre à son œil et fut prit de fou rire, sans vouloir en dire la raison. Isabelle, furieuse, finit par lui arracher l’aveu qu’il voyait le compte, avec une femme sur ces genoux, pendant qu’une autre lui caressait les cheveux.

Folle de rage, Isabelle ordonna à ses domestiques de se saisir du mage. Selon certains récits, elle le fit pendre au château de Brahan sans autre forme de procès; selon d’autres, elle le traduisit en justice pour pratiques de sorcellerie, et il fut condamné à être brûlé vif dans un tonneau de goudron.

Quoi qu’il en soit, on rapporte qu’avant sa mort, en 1663, Mackenzie proféra la célèbre «malédiction des Seaforth» en ces termes :

« Je lis dans l’avenir et je vois la malédiction s’abattre sur la race de mes oppresseurs. Peu de générations passeront avant que l’ancienne lignée des Seaforth ne sombre dans l’extinction et le malheur. Je vois un chef, le dernier de la famille, sourd et muet. Il engendrera quatre beaux garçons, qui tous le précéderont dans la tombe. Il vivra rongé de soucis et mourra dans le deuil, sachant la gloire de ses ancêtres à jamais éteinte, nul autre chef des Seaforth ne règnera sur Brahan ou sur Kintail. Après avoir pleuré le dernier et le plus prometteur de ses fils, il descendra à son tour au tombeau. Une jeune femme à coiffe blanche, venue de l’Orient, héritera du reste de ses domaines, et elle tuera sa sœur. En signe avant-coureurs de ces évènements, à l’époque du dernier chef sourd-muet des Seaforth, vivront quatre châtelains – Gairloch, Chisholm, Grant et Raasay – dont l’un aura des dents de lapin, l’autre, un bec de lièvre, le troisième, un cerveau fêlé, et le dernier un bégaiement. Les chefs marqués par ces signes particuliers seront les voisins et alliés du dernier des Seaforth : quand il les ra connaîtra, il saura que ces fils vont mourir, que ses vastes domaines passeront en des mains étrangères et que sa lignée s’éteindra pour toujours. »

Au cours des cent trente-cinq années suivantes, les Seaforth connurent des fortunes diverses. En 1668, ils soutinrent le roi catholique Jacques II qui s’enfuit en France, et, en 1715, son fils Jacques Stuart, dit le prétendant – ce qui leur valut d’être déchus de leurs biens et de leur titre. Ils retrouvèrent les faveurs royales au milieu du XIXe siècle.

Après tant d’années, on avait presque oublié la malédiction des Seaforth. Le nouveau lord avait quatre fils et six filles, et, bien qu’il fût, enfant, sourd et muet à la suite d’une fièvre scarlatine ( il avait recouvré la parole par la suite), il semblait improbable que la lignée des Seaforth vint à s’éteindre. Et ce n’était peut-être qu’une sinistre coïncidence si son voisin Mackenzie de Gairloch avait des dents de lapin, si Chisholm de Chisholm avait un bec-de-lièvre, Grant de Grant, le cerveau fêlé et Macleod de Rassey, un bégaiement incurable.

Mais l’un des fils de Seaforth mourut, puis un autre, puis un troisième. La santé du quatrième donnant des inquiétudes, son père l’envoya se faire soigner en Angleterre. En dépit de tout, ce quatrième et dernier fils mourut également. Comme l’avait prédit le sorcier du Glen, le père survécut à ses fils et, à sa mort en 1815, le titre s’éteignit avec lui. La première partie de la prophétie s’est réalisée. Des domaines de Seaforth hérita la fille de compte, Mary Elizabeth Frederica, laquelle avait épousée l’amiral compte Samuel Hood, qui avait combattu à la bataille du Nil et promu commandant en chef des Indes Orientales. Il était mort à Madras, peu avant Lord Seaforth. Mary rentra en Écosse, portant la coiffe blanche traditionnelle des veuves. Comme l’avait prévue la malédiction, les terres de Seaforth passaient à une « jeune femme à la coiffe blanche, venue de l’Orient ».

Le domaine de Seaforth se trouvait déjà fort réduit par une mauvaise gestion, des dépenses excessives, les impôts. Mary se trouva contrainte de vendre encore des terres, dont l’île de Lewis. Morceau par morceau, les immenses propriétés des Seaforth passaient à des mains étrangères.

Le dernier épisode de la malédiction s’accomplit quelques années plus tard. Un jour, Mary emmena sa jeune sœur Caroline faire une promenade en voiture dans les bois. Brusquement, les chevaux s’emballèrent et la voiture se retourna. Mary fut blessée, mais Caroline mourut dans l’accident. La jeune femme venue de l’Orient avait tuée sa sœur, ou du moins, avait occasionnée sa mort, exactement comme l’avait prédit Kenneth Mackenzie des centaines d’années auparavant.

Saadane

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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 08:51
Un ovni dans la bibleOn a retrouvé des dessins à des époques très reculées dans toutes les parties du monde, et représentant de manière non ambiguë des êtres et des engins que nous pourrons sans problème qualifier d'extra-terrestres. Il ne faut pas oublier que les artistes préhistoriques dessinaient ce qu'ils avaient l'habitude d'observer: peut-on en conclure qu'à une époque où la Terre était complètement sous-développée, l'activité extra-terrestre se faisait au grand jour? Possible!

En tout cas, supposer que des extra-terrestres nous ont découvert subitement, il y a seulement 50 ans, c'est tout bonnement manquer de bon sens, étant donné que les civilisations extra-terrestres n'ont aucune raison de s'être développées en même temps que nous ni toutes à la même vitesse. Statistiquement, ils devraient nous avoir découverts il y a des dizaines de milliers d'années, voire des millions d'années, et d'autres devaient continuer de nous découvrir au cours des milliers d'années qui s'écoulèrent et continueront à nous découvrir.

Il existe aussi des récits du moyen âge décrivant des boules lumineuses, des soucoupes et autres Ovnis, bien sûr en termes du moyen âge (mais à nouveau sans ambiguïté), ainsi que quelques gravures accompagnant ces récits. Certaines peintures sont aussi très éloquentes! Je crois que tout ceci est cohérent: les extra-terrestres nous visitent depuis des centaines de milliers d'années et continuent à le faire; et manifestement, ils ne sont pas belliqueux, sans quoi nous ne serions plus là depuis longtemps pour nous poser cette question.

À l'époque où l'ancien testament a été écrit, on observait des "colonnes de nuées et de feu", et récemment, un témoin d'Ovni a vu le phénomène sous forme de colonne de feu. Il y a quelques années, un témoin a observé un Ovni de forme très bizarre qui n'avait pas été répertoriée et dont la forme particulière figurait très exactement parmi des gravures rupestres anciennes. Ceux qui pensent que les "soucoupes volantes" sont sorties droit de l'imagination de nos contemporains devraient s'intéresser un peu plus à ce type d'information.
Les ovnis dans la bibleQuant à ceux qui mettent en avant la très grande diversité des formes d'Ovnis pour en discréditer la réalité, ils feraient bien d'y repenser à deux fois. A mon avis, la technologie de déplacement des civilisations extra-terrestres est au point depuis des temps immémoriaux, et ils n'en changent plus les formes, mais par contre il existe tant de civilisations nous visitant, et tant de "modèles" d'engins volant par civilisation, que nous ne sommes pas près d'arriver au bout de nos peines (par analogie, il suffit de considérer tous les modèles de voiture existant sur Terre pour essayer de se donner une idée, et de multiplier par le nombre de civilisations extra-terrestres pouvant nous visiter).
Un autre élément à ajouter est que certains Ovnis semblent pouvoir prendre la forme extérieure qu'ils veulent (peut-être des projections holographiques?) si ils le désirent, comme ces Ovnis qui essaient d'imiter les Sky-Tracers (la revue "Lumières dans la Nuit" en a beaucoup parlé). Jacques Vallée a lui aussi beaucoup étudié la question dans ses livres, et il a pu trouver trace d'Ovnis" prenant la forme de dirigeables au 19ème siècle. Il semble que les technologies extra-terrestres soient diverses, et que leurs intentions sont de révéler doucement leur présence sans choquer. Pour quelle raison? Là aussi, il est possible d'obtenir quelques réponses.




Ecrit par Saadane
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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 17:24

Au fil des siècles furent découvertes des cartes dont on ne sait toujours pas comment elles furent établies, les connaissances à l'époque étant moins étendues qu'aujourd'hui.

Celles de Ptolémée, datant du IIe siècle et retrouvées au XVe siècle, montrent le Groenland non entièrement recouvert de glace et des glaciers en Suède tels qu'ils étaient il y a 10 000 ans.

Celle gravée sur un pilier en 1137, en Chine, tracée selon une grille faisant appel à la trigonométrie sphérique ( technique utilisée dans les autres cartes occidentales citées ci-après ).

Divers portulans, notamment celui de Dulcert ( 1339 ), d'une précision de notre temps, sur la Méditerranée et l'Europe de l'Irlande à la Russie.

Les latitudes y sont parfaitement exactes et l'erreur maximale des longitudes est inférieure au demi-degré.

Celle d'Ibn Ben Zara ( 1487 ) montre l'Europe du nord et son glacier tel qu'il était il y a 12 000 ans et la Méditerranée dont le niveau correspond à celui qui existait à la dernière période glacière.

Là encore la précision des longitudes est étonnante.

Celle du portugais De Carneiro ( 1502 ) qui représente toutes les côtes d'Afrique avec une grille utilisant également la trigonométrie sphérique..

Celle d'Andrea Benincasa ( 1508 ) sur la mer Baltique avec ses glaciers disparus depuis 10 000 ans.

Celle de Jorge Reinel ( 1510 ) qui montre l'Océan Indien avec une étonnante précision des longitudes.

Celle d'Oronteus Finæus ( 1531 ) décrit l'Antarctique avec une très grande précision et dégagé d'une grande partie de sa calotte glacière, soit tel qu'il était il y a au moins 6 000 ans.

Outre les côtes dépourvues de glace, les fleuves, les chaînes montagneuses intérieures découvertes assez récemment, elle indique également le pôle sud !

  fine.gif  

 Celle de Zeno ( 1380 recopiée en 1558 ) montre le Groenland sans glaces, avec ses montagnes et des îles inconnues. 

 zeno.gif 

Celle d'un autre turc, Hadji Ahmed ( 1559 ), représente l'Amérique avec une précision qui ne sera égalée que deux siècles plus tard ; elle montre également une terre entre la Sibérie et l'Alaska, là où se trouve le Détroit de Behring, cet isthme a disparu il y a environ 10 000 ans.

Mercator lui-même, dans son Atlas de 1569, montre l'Antarctique avec des éléments encore plus précis que ceux d'Oronte Fine.

Un détail amusant : sa description de l'Antarctique est plus précise que celle de l'Amérique du sud et de l'Afrique du sud, pourtant élaborée à partir des rapports de ses contemporains, et jugée plus fiable ! 

 mercator.gif 

Selon toute vraisemblance, les cartes originales entreposées à la Grande Bibliothèque d'Alexandrie ont été copiées, compilées et sans doute transférées dans les cités les plus rayonnantes comme Constantinople qui fut reprise par les Vénitiens ( grands navigateurs ) en 1204, puis diffusées d'une manière très confidentielle. Ces portulans avaient non seulement une très grande valeur marchande mais ils étaient également du plus haut intérêt sur le plan militaire et commercial.

Tous ces éléments semblent donc bien démontrer qu'il a existé, il y a au moins 6 000 ans, une civilisation inconnue possédant :

Une connaissance des mathématiques extrêmement sophistiquée :

Trigonométrie sphérique.

Translation trigonométrique.

Projection cordiforme.

Conversion de coordonnées polaires et rectangulaires...

Une parfaite connaissance de la rotondité de la Terre.

Des instruments de mesure très précis permettant de mesurer notamment la longitude avec une finesse atteinte seulement à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Des moyens de navigation qui nous sont inconnus, des navires robustes, ou bien... certains experts affirment que la précision des tracés n'a pu être obtenue qu'à l'aide de relevés aériens...

C'est seulement à cette époque que l'homme serait sorti de ses grottes et aurait commencé à se "civiliser" au Moyen-Orient ( coïncidence ? ). Or il semble bien que l'ensemble de la planète ait été cartographié.

De plus, il faut souligner le fait que ce ne sont pas seulement des cartes côtières, car on y trouve également les chaînes montagneuses à l'intérieur des continents avec leurs altitudes !

En plus d'être de fameux marins, ils devaient également être de sacrés explorateurs.  

Cette civilisation inconnue a disparu. Elle a transmis, sans doute aux Egyptiens, des bribes de ses connaissances mais pas son savoir-faire...

Etaient-ce les Phéniciens, les Crétois ?

L'hypothèse de la légendaire et si controversée Atlantide ne mériterait-elle pas d'être réexaminée ?

Nous avons tendance à ne comprendre la civilisation que comme un phénomène global, or ce que nous savons de l'antiquité nous montre que la connaissance n'était pas partagée, mais réservée à une élite dirigeante dont le pouvoir était justement assis sur cette supériorité.

Etait-ce là aussi un héritage de cette civilisation qui, contrairement à nous, n'a pas voulu exploiter de manière intensive les ressources de notre Terre nourricière, pour des raisons religieuses par exemple ?

En 1929, lors de la réfection du musée du palais Topkapi Sarayi d'Istanbul, le directeur des musées nationaux turcs, M. Halil Edem mit la main sur la fameuse carte en peau de gazelle de Piri Reis, peinte en 1513. Cette carte représente l'Océan Atlantique avec une partie des côtes américaines, africaines et de l'Antarctique. 

piri_redraw.gif 

piri1.gif

 Ce que Piri Reis a écrit sur sa carte, en notes et dans son "Bahriye" :

"Personne n'a au temps actuel une carte comme celle-là ".

"Ces cartes ont été dressées selon les données de chartes, des portulans de quatre Portugais qui montrent le Sind, le Hind et la Chine et d'une carte dessinée par Christophe Colomb.

Elles sont aussi justes pour la navigation sur les sept mers que les cartes de nos pays."

Il dit avoir compilé sa carte à partir de vingt autres  provenant de la Grande Bibliothèque d'Alexandrie et datant au moins du IVe siècle av. J.C. .

Au premier coup d'oeil cette carte peut paraître inexacte, si l'on est habitué aux cartes Mercator, mais pas si l'on est familier des projections stéréographiques polaires ( plus précisément c'est une projection cordiforme ). Cette carte faisait sans doute partie d'un ensemble qui constituait une mappemonde comme celle-ci :

 

 

 caire.gif

 

La carte de Piri Reis a fait l'objet de nombreuses études par :

L'ingénieur américain A. Mallery. 

M. Walters du Bureau d'Hydrographie de l'U.S. Navy.

Le professeur D. Lineham directeur de l'observatoire de Weston et chef des services sismologiques de l'année géophysique. 

Le professeur C. H. Hapgood du Keene College, New Hampshire, USA, auteur de la théorie sur le glissement de l'écorce terrestre.

Le professeur R.Strachan, du Massachusetts Institute of Technology.

Le Lt-Colonel H.Z.Ohlmeyer, Cdt du 8e escadron de reconnaissance technique de l'US Air Force.

Il ressort de ces études que cette carte est impossible, hors de son temps, compte tenu des connaissances de l'époque pour de nombreuses raisons :

L'île de Marajo à l'embouchure de l'Amazone n'a été découverte qu'en 1543.

Les îles Malouines seront découvertes en 1592.

Les Andes sont représentées, elles ne sont pas encore connues.

Le Lama, mammifère typique de l'Amérique du sud, est peint sur les Andes, il a été identifié en 1598 par les Espagnols.

Les grandes îles au-dessus de l'équateur, inconnues, correspondent aux haut-plateaux sous-marins des îlots St Pierre et St Paul, sur la Grande Dorsale Atlantique ( dont personne ne soupçonnait l'existence ).

On y voit les côtes de l'Antarctique qui ne sera découvert qu'en 1818 soit 300 ans plus tard.

L'Amérique du sud est reliée à l'Antarctique par un isthme qui a disparu il y a 10 000 ans.

Enfin l'élément le plus troublant, celui qui soulève le plus de questions :

Les rivages de l'Antarctique que l'on peut voir sont ceux de la Terre de la Reine Maud sans aucune glace !

Nous avons eu la confirmation de ce tracé en 1949 après les relevés sismiques d'une expédition anglo-suédoise.

Or, même s'il existe encore quelques scientifiques qui continuent à prétendre que la calotte entière est vieille de plusieurs millions d'années, d'autres admettent la possibilité que cette partie de l'Antarctique ait pu être dégagée de ses glaces pendant environ 9 000 ans, il y a au moins 6 000 ans !

Ecrit par Saadane

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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 11:56

Ce n’est peut-être pas une coïncidence que les prophètes et les visionnaires soient apparus aux époques les plus troubles, où de grands changements survenaient. C’est aussi durant une période comme celle là, par une nuit d’été de 1488, qu’une jeune fille donna naissance à un bébé illégitime, dans le Yorkshire.

À sa naissance, Ursula Sondheil était infirme, mais elle n’allait pas tarder à faire parler d’elle comme prophétesse sous le nom de la Mère Shipton. Elle était difforme, mais elle avait l’esprit agile. Ainsi, elle avait appris à lire et à écrire beaucoup plus rapidement que la plupart des enfants de son âge. A 24 ans, elle épousa un charpentier ordinaire du nom de Toby Shipton, de Spipton, près de York.

Sa réputation de voyante ne tarda pas à se répandre dans toute l’Angleterre et en Europe. Des centaines de curieux se massaient autour d’elle, buvant ses paroles sibyllines.

La légende dit qu’elle serait née dans les cavernes près du château de Knaresborough. Cependant tous les détails entourant la naissance et l’enfance de celle qui deviendra la mère Shipton ont été transmis de bouche à oreille pendant plus de 150 ans, alors personne ne connaît les circonstances réelles entourant ses premières années de vie.

Ce que nous savons cependant, c’est que depuis 1641, plus de cinquante ouvrages ont été écrit à son sujet et que son histoire a marqué l’imagination collective pendant des siècles. Les nombreux récits, parfois peints ou même brodés, nous laisse voir l’impact qu’a eu la mère Shipton sur son entourage.

L’histoire raconte par exemple qu’un jeune noble serait venu consulter la prophète pour savoir quand s’achèvera la vie de son père. Ce dernier avait besoin d’argent, et ne pouvait plus attendre de recevoir son héritage.

Ursula Sondheil - La mère Shipton

Ursula Sondheil - 1488 - 1561

La mère Shipton ne lui dit rien. Le jeune homme tomba malade peu de temps après. C’est pourquoi le père de ce dernier vint à son tour consulter Ursula, dans l’espoir qu’elle puisse l’aide à sauver son fils. Cette dernière répondit :

« Ceux qui patiente en espérant la mort des autres,

Leurs propres fins surviennent,

La terre qu’il a tant cherchée, bientôt il aura,

La terre de sa suffisance, dans sa tombe… »

Bientôt après la mort du jeune homme, la nouvelle des circonstances entourant sa mort et de la prédiction de Ursula Shipton ne fit qu’augmenter la crainte entourant cette mystérieuse femme. Cette peur était toujours présente, même longtemps avant son mariage. On raconte en effet qu’elle avait développé des dons de sorcellerie afin de se venger de ceux qui la persécutaient, ceux et celles qui se moquaient de son apparence physique. En effet, plusieurs racontaient qu’elle était la « fille du diable », une sorcière sanguinaire qui représentait un risque pour son village, et surtout pour les enfants.

La naissance et l’enfance de Ursula Sondheil

Selon les rumeurs, la mère d’Ursula se nommait Agatha et était une orpheline lente d’esprit et paresseuse. Elle préférait la prostitution occasionnelle plutôt que le travail comme ménagère ou cuisinière. La légende dit qu’un homme l’a séduite et qu’il avait consenti à lui accorder un certain confort, en échange de faveurs sexuelles. Elle tomba donc enceinte de cet homme. Les gens ont rapportés que l’homme était aussi froid que de la glace, et qu’il ne semblait pas apprécier la tournure des évènements.

D’ailleurs, lorsqu’elle tomba enceinte, les voisins réclamèrent qu’elle soit poursuivie pour prostitution devant la justice locale. Elle dû avoir beaucoup de courage, car elle n’avait que 15 ans lorsqu’elle et son ventre énorme se retrouvèrent devant le juge. La poursuite fut abandonnée. Son amant, avait, semble t-il, enfanté deux autres femmes du village.

La légende raconte qu’elle naquit quelque part aux alentours du fleuve Nidd, par une chaude nuit de juillet, alors que le tonnerre grondait. Tout près d’un ancien site où l’eau possède des pouvoirs mystiques. La petite Ursula vit le jour dans des conditions misérables. La sage-femme qui l’accoucha aurait rapportée que le bébé était énorme et difforme.La jeune mère était pauvre, mais son amant continua à subvenir à ses besoins. Nul ne sait comment elle fit, mais elle réussit même à convaincre un prêtre de baptisé son enfant, et ce même malgré l’opposition locale. En effet, si il était rare à cette époque qu’un enfant né illégitimement soit baptisé, celui-là avait également la réputation d’être l’enfant du diable. C’est l’abbé de Beverley qui accepta la demande de Agatha, même si cette dernière habitait à plus de 60 miles de Knaresborough.

Selon les conteurs, sa mère aurait donnée Ursula à une mère adoptive alors qu’elle était âgée de deux ans. Agatha elle, trouvera refuge dans un couvent près de Nottingham où elle passera le restant de sa vie.

 Les écrits racontent que la petite fille qu’était la mère Shipton était intelligente et malveillante. Une fois, alors qu’elle travaillait à l’extérieur, sa mère adoptive entendit l’enfant crier très fort. Elle tenta d’entrer dans la maison, mais une force invisible l’en empêcha. Elle demanda alors de l’aide de ses voisins, qui firent également incapables de pénétrer à l’intérieur. Un prêtre qui passait par là vit la scène. Il calma les gens et parvint à combattre la force invisible et entra dans la maison. Le berceau était vide, car la jeune Ursula, complètement nue, souriante, était assise devant le foyer. Il est possible aussi que la mère adoptive ait inventée de ces histoires comme celle là pour expliquer certaines de ses négligences.

Ursula grandit et les histoires au sujet de son adolescence et du début de sa vie adulte ne sont qu’un éloge à sa laideur. Elle doit avoir ardemment rêvée, comme toutes les autres jeunes filles de son âge, à un prince charmant. Nul n’aurait pensé assister un jour à son mariage, mais pourtant, un charpentier de métier, nommé Toby Shipton, lui demanda sa main. Plusieurs crurent qu’il avait été ensorcelé, qu’elle avait dû utilisée une poudre d’amour ou un élixir quelconque que pour le faire tomber amoureux d’elle. C’est en 1512, alors qu’Ursula Sondheil était âgée de 24 ans, qu’elle devint Ursula Shipton.

La réputation de la mère Shipton

C’était une période importante pour l’Angleterre. Henry VIII, âgé de 21 ans, venait d’être couronné roi et avait déjà conquis le cœur de son peuple. Parmi ses conseillers se trouvait Thomas Wolsey, fils d'un boucher d'Ipswich, futur archevêque de York et cardinal à Rome.

La vie était probablement beaucoup plus facile pour la mère Shipton maintenant qu’elle était mariée. Elle et son mari n’avaient pas d’enfants et vivait plutôt bien. Ce fut un mois après le mariage que, pour la première fois, des voisins virent lui demander conseil. Une chemise et un jupon avaient disparus et ce vol intriguait beaucoup le voisinage car ces articles étaient plutôt dispendieux à l’époque. Le mère Shipton déclara seulement qu’elle savait très bien qui avait volé les vêtements, et qu’elle ferait le nécessaire pour que ces biens soient rendus. Elle donna quelques indications à sa voisine. Cette dernière, comme prévu, se présenta à la croix du marché dans Knaresborough. C’est là qu’une femme se présenta, avec les vêtements disparus.

L’inconnue se mis à danser et à chanter :

« J’ai volé mes voisins, regarder moi, je suis une voleuse et je vous le montre »

Elle rendit les vêtements, fit une révérence et s’en alla.

Plusieurs évènements mystérieux du même genre ont grandement contribués à la réputation de la mère Shipton. À la même époque, elle prédis la chute du clocher de l’église locale et la mort d’un seigneur en visite dans la région. Sa réputation commença à s’étendre dans tout le Yorkshire. C’est à cette époque que le roi Henry VIII, encouragé par Thomas Wolsey, parti en guerre et décida d’envahir la France. L’Angleterre n’avais alors aucune armée stable et un recrutement intensif commença dans tous le pays. Ses troupes essuyèrent plusieurs défaites, mais le roi était obstiné et en 1513, avec l'aide de mercenaires autrichiens fournis par l'empereur Maximilian, il remporta sa première victoire importante, bataille surnommée « The battle of Spurs (La guerre des dents) ». La mère Shipton avait d’ailleurs prédit cet évènement :

« Lorsque le lion placera sa patte sur le rivage gallique,

alors les lys tomberons sous la peur.

Les femmes de ce pays verserons des milliers de larmes,

car le l’aigle princier et sa bande se joindrons aux forces du lions et renverserons tout ce qui se dressera sur leur chemin.

Bien que plusieurs sagittaires s’uniront pour défendre le pays du lys,

ils se perdront dans la confusion… »

Henry, naturellement, est représenté par le lion, le lys est le symbole de la France et l’aigle princier est l’empereur Maximilian d’Autriche.

Thomas Wolsey, qui avait convaincu le roi Henry de partir en guerre pour trouver la gloire, fut couvert d’éloge et considéré comme étant un des principaux responsables de la victoire anglaise. Pour le remercier de ses sages conseils, il fut nommé seigneur chancelier d’Allemagne et cardinal à Rome. Wolsey voulait devenir pape, et en attendant sa nomination à ce poste, il vécu comme un prince avec de nombreux domestiques. Il se fit construire une demeure encore plus grosse que celle du roi, connu aujourd’hui comme étant la cour de Hampton, et fonda l’université de l’église du Christ.La mère Shipton le surnommait « le paon taillé » :

« Quand le paon taillé perdra ses premières plumes,

il offrira un grand spectacle à la terre entière – pendant un certain temps –,

mais il disparaîtra après quelques temps et toute sa gloire ne mènera à rien. »

Le cardinal Wolsey était cependant détesté dans tout le pays. Encore aujourd’hui, le chancelier est rarement la personne la plus populaire de son gouvernement car c’est lui qui gère les impôts. Wolsey, en l’absence du roi Henry, était maître de l’Angleterre. Des impôts de plus en plus lourds étaient exigés et la population en souffrait.

C’était des temps difficiles, les nouvelles voyageaient lentement et tout le monde s’interrogeait sur les décisions du nouveau maître du pays et sur la guerre que livrait le roi Henry et de nombreux fils, pères et frères des gens du pays. Les nouvelles ne se répandaient que par le bouche à bouche des voyageurs, les marchands ambulants et les commerçants, et trop souvent, ces informations étaient erronées ou inventés. La mère Shipton, même si elle habitait dans une maison isolée, en savait davantage que tout les autres.

De plus en plus de gens venaient consulter Ursula. Quelques fois même, des visiteurs se présentaient sous de faux noms et la prophète savait quand même exactement qui ils étaient. Un de ces visiteurs était l’abbé de Beverley, qui, maintenant devenu vieux, commençait à craindre les réformes imposés par Wolsey aux petites communautés. Lors de sa visite, la mère Shipton n’avait pas de très bonnes nouvelles pour lui. Elle lui expliqua comment Wolsey allait affamé le royaume, en particulier les communautés plus isolées, que les pauvres et les malades ne pourrons bientôt plus trouver refuge dans certaines églises et monastère, que plusieurs d’entre eux allaient être privé d’éducation… Elle ajouta également que le roi ainsi que son parlement renierai Wolsey au cour des prochaines années et que ce dernier allait mourir dans des conditions misérables !

Wolsey étant devenu l’homme le plus puissant et craint du royaume, plusieurs des prophéties de la mère Shipton parlaient de ses actes futurs et de sa chute. Celui-ci fut rapidement au courant de la réputation de cette prophète et qu’elle prédis sa chute. Il mandata donc 3 hommes, le duc de Suffolk, Charles Brandon, ainsi que le seigneur D'Arcy de Yorkshire et le seigneur Percy , comte de Northumberland, d’aller rencontrer la mère Shipton et de voir de leurs yeux si la rumeur était fondée, si elle était une vraie sorcière.

Lorsqu’ils se présentèrent devant la maison de la prophète, cette dernière était déjà à l’extérieur, souriante et invita les trois hommes à venir s’asseoir à l’intérieur, devant un bon feu de foyer. Une fois à l’aise à l’intérieur, un des hommes aurait dit :

«Vous ne seriez pas aussi accueillante si vous sauriez qui nous sommes et pourquoi nous sommes ici…!»

« Je crois que les messagers ont le droit d’être bien accueillis…» répondit elle doucement en leur offrant de la bière.

« Vous savez pourquoi nous sommes ici ? Vous avez dit que le cardinal ne pourrait jamais voir York, et il n’a pas du tout aimé cela…»

« Je n’ai jamais dit qu’il ne pourrait pas voir York, dit elle poliment, j’ai seulement dit qu’il ne l’atteindra jamais de son vivant… »

« Bien » dit le duc avec difficulté, « il a dit que la prochaine fois qu’il viendrait dans York, vous serez brûlée sur un grand bûcher.»

« On verra bien » dit alors la prophète. Sur ses mots, elle jeta son foulard dans le foyer. Les flammes lui touchait mais ne le brûlait pas. Elle le reprit alors et déclara :« Non, je ne crois pas que je vais finir brûlé.»

Elle jeta un coup d'oeil sur le duc de Suffolk. Ce dernier et ses deux acolytes transpiraient la peur, cette peur de la sorcellerie. Un des hommes osa lui demander si elle savait ce que leur réservait leurs futurs. Elle devint soudainement très sombre et déclara qu’elle les voyait mort sur les routes pavées de York.

Lorsque le cardinal Wolsey fut mis au courant des dires de la mère Shipton, il décida de partir de Londres pour se rendre à York. Ce voyage était long et dangereux, ainsi sa vrai destination n’était pas York, mais Cawood, une ville à 10 miles plus au sud. Wolsey avait l’intention de monter sur la tour de Cawood, en espérant voir York à partir de cet endroit. Peut-être qu’à la lumière du jour, il arrivait réellement à voir une partie du territoire.

« Elle a dit que je n’arriverais jamais à voir York » ricana le cardinal.

« Respectueusement, elle n’a pas dit que vous ne parviendrez pas à voir York, elle a dit que vous ne l’atteindrez jamais. » le corrigea un de ses hommes

« Et bien, allons y et brûlons la ! » rajouta Wolsey en regardant la bordure des forêts avoisinants York et quelques toitures de maison à peine visibles.

Mais alors qu’il s’apprêta à quitter Cawood, le cardinal aperçu le seigneur Percy, comte de Northumberland avec quelques gardes.

« Vous êtes venu pour moi ? » interrogea Wolsey

« Effectivement mon seigneur, le roi exige que vous retourniez à Londres pour faire face à des accusations de haute trahison. »

C’est sur la route, sous bonne escorte que Wolsey entama son voyage de retour, sans être parvenu à York. Pendant le voyage, il devint très malade et l’escorte dut arrêter dans un monastère de Leicester pour qu’il reçoive des soins. Il y perdra la raison et y mourra, dans des conditions misérable comme l’avait prédit la mère Shipton. Suite à sa mort, la réputation de la prophète allait prendre des dimensions incroyables, au point d’en faire une légende vivante.

Le parlement décida aussi que l’église avait prit trop de pouvoir, et décida de faire un ménage important. Plusieurs des fidèles de Wolsey en payèrent le prix, dont le seigneur Percy et le seigneur d’Arcy qui se firent tuer sur les routes du Yorkshire. Henry VIII est mort le 28 janvier 1547, laissant derrière lui un pays changé, très différent de celui dont il avait hérité 40 années auparavant. La vieille puissance de l’église médiévale avait été cassée, le parlement était maintenant la nouvelle autorité.

La tour de Cawood

La tour de Cawood

Le fils de Henry VIII, Edouard VI avait seulement 9 ans lorsqu’il hérita du royaume. La prophète avait aussi des choses à dire à son sujet :

« Pour un prince pieux doux faire de la place,

et dans chaque église préparer un balai,

car ce prince qui ne naîtra jamais rendra les têtes rasées désespérées. »

L’accouchement du jeune prince avait été brutal, et la césarienne qu’avaient pratiquée les sages femmes avait tué sa mère, Jane Seymour. Les têtes rasés – les moines – avaient bien raison de s’inquiétés, car le conflit entre les églises protestantes et catholiques s’envenimait de plus en plus et les protestants dominaient.

« Alors les gens du peuple prendrons les armes,

Et la méchanceté de femme causera beaucoup de mal.

Fierté mortelle d'Oh ! Différends détestables d'Oh !

Frères pour regarder la vie des autres.

Mais l’ambition est tellement mortelle,

Le griffon féroce perdra sa tête.

Peu après la mort du lion,

De part une douce cruauté

Elle prédira aussi :

« Une dame vertueuse alors mourra,

Pour être augmenté vers le haut tellement de haut,

Sa mort causera une autre joie,

À une personne qui nuira beaucoup au royaume. »

Effectivement, la population, fatigué du chaos et de l’anarchie qui régnait, prit les armes. Des temps sombres s’annoncèrent pour l’Angleterre, les prix montaient en flèche et la population était de plus en plus pauvre. Le roi Edouard VI est mort alors qu’il n’avait que 16 ans, après seulement un peu plus de 5 années de règne. Dans une première période, son oncle, Edward Seymour, puis dans une seconde, Dudley, sont les hommes forts du pays. Ce dernier est un homme ambitieux, qui intrigue et profite des dissensions pour gouverner et s'enrichir. Il se fait nommer duc de Northumberland. Ce dernier convainc Edouard que ses soeurs (Marie, la catholique et l'aînée, et Elisabeth) sont des dangers pour la couronne et qu'il vaut mieux les déclarer bâtardes, leur bloquant ainsi la succession. À leur place, Jane Grey, une amie sincère du roi, est officiellement choisie pour succéder au trône. Le duc y retrouve son compte, car son propre fils doit ou s'est marié avec Jane.

Quand il meurt, en 1553, Jane est reconnue par le conseil de régence comme reine. Sa famille la pousse à accepter. Mais, sans appui, neuf jours plus tard, elle est chassée du trône (puis exécutée au début de l'année suivante) par Marie Tudor, la soeur du défunt roi. C’était une époque dure, la nouvelle reine étant profondément protestante, les catholiques se font persécutés dans les rues, la population est divisé et plusieurs se font même brûler vivant.

La mère Shipton la surnommera Alecto, et donnera cette prophétie :

« Alecto après avoir assumée la couronne ;

Et les mitres se lèveront, et les têtes tomberont,

À Smithfield le sang coulera.

L'Angleterre s'associera avec l'Espagne,

Certain tenterons de leur nuire, en vain.

Alecto alors de la vie se retirera,

Et le prêtre pontifical moura. »

Le sang coula effectivement à Smithfield, et lorsque meurt Marie Tudor un matin de novembre 1558. Quelques heures plus tard, un cardinal polonais important s’éteint à son tour.

La mort de Marie Tudor signe la fin d’un ère, et le début d’une autre. L’Angleterre ne serait plus jamais la même. Mais au moins, la violence a cessée et la vie semble vouloir reprendre son cour d’antan. Une nouvelle reine prend le contrôle du pays et c’est alors que débute le long règne de la reine Élizabeth I. Elle avait 25 ans lorsqu’elle prit le pouvoir et n’allait jamais se marier. Elle règnera pendant plus de 45 ans et rapportera la paix et la fierté dans son pays.

Comme elle l’avait prédit, la mère Shipton s’éteindra en 1561, à l’âge estimé de 73 ans. Elle laissera de très nombreuses prophéties sur les années à venir. Elle prédira la mort de la reine et le couronnement de James VI en 1603, ainsi que des guerres, la grande peste de 1665, l’incendie de Londres en 1666. Aujourd’hui, certaines de ses prédictions ne nous paraissent plus si obscures. Elle avait prédit, par exemple : « Il y aura des voitures sans chevaux et le monde connaîtra la plaie des accidents. »

Elle annonça la venue du téléphone et de la télévision : « Les pensées feront le tour du monde en un clin d’œil. »

Lorsqu’elle avait prédit : « Les hommes marcheront au-dessus des fleuves et sous les fleuves, le fer flottera sur l’eau », ses contemporains avaient dû aussi se demander à quoi elle faisait allusion. Aujourd’hui, les bateaux et les sous-marins de fer sont choses communes, mais à l’époque…

La Mère Shipton prédit plusieurs événements historiques qui allaient façonner le monde moderne. La défaite de l’armada espagnole, par exemple : « Et les chevaux de bois du monarque de l’Ouest seront détruits par les forces de Drake ». Dans un couplet plus élaboré, elle prophétisa que Sir Walter Raleigh ouvrirait le Nouveau Monde au commerce britannique :

« Sur une mer déchaînée et venteuse,

Un noble voguera

Qui ne manquera pas de trouver

Un pays nouveau et merveilleux

D’où il rapportera

Une herbe et une racine… »

L’herbe en question était évidemment le tabac et la racine, la pomme de terre.

Il est très probable que les dires de la mère Shipton aient été exagérés avec le temps, interprétés… modifiés bref, mais ce que nous savons, c’est qu’elle a sans aucun doute existée, qu’elle a marqué l’imaginaire populaire et l’histoire de l’Angleterre à tous jamais. Elle mérite, sans aucun doute son nom au rang des plus grands prophètes de l’histoire.

Ecrit par Saadane

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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 09:25

L'histoire ce déroule en 1812, alors que les troupes de Napoléon font la guerre en Russie. La femme du comte Toutschkov, un général russe, fit un songe terrifiant.

Dans ce rêve, qu'elle décrira en détail à son mari après l'avoir rêvé deux autres fois, elle se trouvait dans une chambre d'auberge, quelque part dans une ville qu'elle ne connaissait pas. Son père entra alors dans sa chambre, tenant par la main le jeune fils de la comtesse. La mystérieuse apparition lui apprenait une terrible nouvelle, son mari venait de se faire tuer: «Il est tombé ! Il est tombé à Borodino!»

La comtesse et son mari décidèrent d'examiner les cartes mais, ne purent nullement découvrir le nom de Borodino.

Le 7 septembre 1812, les troupes russes se décidèrent à affronter les Français. C'était dans un petit village nommé Borodino, à environ 110 kilomètres de Moscou. La comtesse, son mari (alors commandant en chef des troupes de réserve de l'armée russe) et le reste de sa famille avaient été logés dans une petite auberge située à quelques kilomètres seulement du champ de bataille.

Le lendemain matin, le père de la comtesse entra dans sa chambre en tenant son jeune fils par la main. «Il est tombé, dit-il. Il est tombé à Borodino». La prémonition qu'elle avait eu à trois reprises s'était avéré véridique.

Le carnage de Borodino

La préparation au carnage. Sur cette photo, la cavalerie impériale prépare un assaut. Dans cette guerre, on releva plus de 30000 morts chez les français et 45000 dans le camp des Russes.

Ecrit par Saadane

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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 17:40
Les fées de Cottingley

Voici l'une des supercheries les plus incroyables du 20eme siècle. Cette histoire insolite est celle d'un simple mensonge enfantin, qui souleva la controverse partout sur la planète et ce, jusqu'à sa démystification, environ 66 ans plus tard par les aveux d'une des auteurs de cette impressionnante imposture.

L'histoire débute donc en juillet 1917, durant la première guerre mondiale, dans un petit village du nom de Cottingley, dans le West Yorkshire. Elsie Wright et sa cousine, Frances Griffiths, sont respectivement agées de 15 et 8 ans lorsque, pour la première fois, elles déclarent au père de Elsie qu'elles voient et s'amusent avec des fées dans le boisé entourant la maison. Leur père est incrédule et ne veut pas croire ces histoires et devient bien vite agacé par les multiples déclarations de sa fille à cet égard.Cependant, les deux fillettes avaient bien l'intention de prouver à ce dernier que leur récit était vrai. Elles empruntèrent donc son appareil photo pour aller prendre quelques clichés de ces fées. C'est le père lui-même qui développa les photos dans sa chambre noire et, à sa grande stupéfaction, il y vit effectivement 4 petites fées comme l'avaient mentionné les fillettes. Sur la photo, on peut y voir Frances, fixant directement l'appareil, avec une petite chute d'eau à sa droite et les fées, les ailes étrangement statiques, dansant devant elle.

Cependant, malgré cette photo très impressionnante, leur père reste sceptique et rationnel. Il ne croit pas aux fées, et refuse d'y croire. C'est probablement pour le convaincre et faire taire ces moqueries que, environ un mois plus tard, les fillettes empruntent de nouveau son appareil photo pour prendre une seconde photographie. Sur cette image, nous pouvons voir Elsie, assise devant le boisé, tendant la main à un gnome.

Même après avoir vu cette deuxième preuve, le père reste fidèle à sa pensée. Les jeunes filles en parlent à leur famille, leurs amis, leurs professeurs d'école... Personne ne veut les croire. Cependant, la mère de Elsie est moins sceptique que son mari et, en 1919, elle amène les photographies des fillettes à une réunion d'un groupe théosophique et y montre les clichés. Les photos font évidemment sensation.

Les fées de Cottingley

À cette réunion ce trouvait une femme du nom de Edward L. Gardner, un membre de la Société Théosophique et conférencier militant qui croit à l'existence des fées, des lutins et autres féeriques du même genre. Il voit, à travers de ces images, la preuve irréfutable de l'existence des fées. De fils en aiguille, c'est en mai 1920 que cette nouvelle vint aux oreilles de Arthur Conan Doyle, le père de Sherlock Holmes. Conan Doyle est en pleine rédaction d'un ouvrage portant sur l'existence des fées lorsque cette nouvelle vint à ses oreilles, et de ce fait, il fait des pieds et des mains pour voir ces fameuses photographies. Rapidement, il réussit à mettre la main sur les copies des images et décident de faire équipe avec Gardner pour réaliser une enquête impartiale sur le sujet. Selon leur expertise, les photos ne semblent en aucun cas avoir été truquées.

En Août 1920, le duo fraîchement formé offre du meilleur matériel aux fillettes afin qu'elles puissent prendre de nouvelles photos des fées. Évidemment, les fées refusent d'apparaître si les deux fillettes ne sont pas toutes seules. Ces pourquoi un photographe du nom de Mr. Snelling se contentera de développer et d'authentifier les photos. Les jeunes filles retournent donc dans le boisé, s'amuser avec les fées et les résultats sont exactement comme le rêvait Conan Doyle, les jeunes filles prennent de nouveaux clichés, donc un qui est particulièrement surprenant et prouve, sans le moindre doute selon Conan Doyle, l'authenticité des images. Sur la première (à gauche), nous pouvons voir la jeune Frances, de profil, qui regarde une fée qui semble bondir vers elle. Les regards ne semblent pas coïncider, mais peut-être que la petite créature avait tout simplement bougée trop vite. Sur la seconde image (celle de droite), une gentille fée, perchée sur une branche offre une fleur à Elsie.

Cette troisième et dernière photo est sans aucun doute la plus surprenante. C'est cette dernière qui fit durer le débat aussi longtemps. La photographie fût nommée "Les fées prenant un bain de soleil" et, contrairement aux autres clichés, les ailes des fées semblent en mouvement. C'est probablement la plus crédible des photographies.

Les fées de Cottingley

Convaincu d'avoir mis la main sur des photos prouvant l'existence de créature magique, Conan Doyle partagea donc sa découverte avec quelques amis. Cependant, ces derniers n'étaient pas tous de son avis. La plupart soupsonnèrent un montage ou un trucage photographique. L'un d'entre eux lui fit d'ailleurs remarquer qu'une des fées porte une coiffure tendance... C'est en décembre 1920 que la nouvelle parut dans le Strand Magazine. Conan Doyle y révéla toute l'histoire, tous les détails de leur enquête. Les fées existaient, des fillettes les avaient vues et un membre de la Société Théosophique, Geoffrey L. Hodson, prétendait en avoir vu et confirma par le fait même le témoignage des jeunes filles.

Il dit dans son article que: " toutes les objections possibles et imaginables ont été formulées et réfutées ". Il balaye l'objection des photographes " selon laquelle les silhouettes de fées projettent des ombres très différentes de celles des humains ". En fait, " les ectoplasmes, comme on nomme aujourd'hui les protoplasmes éthérés, ont une faible luminosité qui leur est propre et qui modifie considérablement les ombres ".Pour conclure, Conan Doyle déclare: " il me semble que si nous les étudions davantage et découvrons de nouveaux moyens de les voir, ce petit peuple nous paraîtra aussi vivant et réel que le peuple des Esquimaux "; il précise que les fées sont " un composé d'humain et de papillon tandis que le lutin tient plus du lépidoptère "...

Les fées de CottingleyEt si les fées paraissent tellement "conventionnelles", " c'est sans doute parce que, de génération en génération, les hommes ont vraiment vu les fées et en ont transmis une description exacte ".Pour le créateur du célèbre Sherlock Holmes, il est évident que les fées et les gnomes existent. Lorsque ces collègues remettent en doute l'existence de ces créatures, il défend sa position fermement. Il déclarera d'ailleurs, en évoquant la possibilité d'un trucage, " toutes les objections possibles et imaginables ont été formulées et réfutées ". Il se moque des photographes " selon laquelle les silhouettes de fées projettent des ombres très différentes de celles des humains ". Selon si Arthur, " les ectoplasmes, comme on nomme aujourd'hui les protoplasmes éthérés, ont une faible luminosité qui leur est propre et qui modifie considérablement les ombres ".>Malgré les commentaires défavorables et l'incrédulité des gens qui l'entourait, Sir Arthur continua à croire en ses fées.

C'est donc en août 1921, un an après avoir saisi ces fabuleuses images, que lui et Garnder proposent de renouveler l'expérience avec de l'équipement à la fine pointe de la technologie. En procédant de la sorte, ils seront capables de prouver que les fées sont bien en mouvement et que le tout n'est pas une supercherie. Malheureusement, le temps est maussade presque tout l'été et les créatures féeriques ne se présentent que durant les journées ensoleillées. Aussi, les jeunes filles ont grandit et il est évident qu'il ne sera pas évident de reprendre contact avec les fées. Elsie aurait eu ses règles, ce qui fait qu'elle n'est plus pure alors que Frances a été influencé par son éducation au pensionnat.Il semblerait donc que les choses se compliquent pour sir Arthur. Heureusement, un médium, avec qui il va sur les lieux, lui confirme que la forêt est magique et remplie de fées, gnomes et farfadets. Heureusement pour lui, il aura un nouvel argument de poids contre ses adversaires septiques.

C'est donc en 1922 que Conan Doyle écrit un livre nommé relatant les détails de l'affaire Cottingley. Ce livre nommé The Coming Of The Fairies raconte l'aventure vécue par les deux jeunes filles, les recherches de sir Arthur ainsi que les critiques auxquelles ont fait face Doyle et Arthur. Cependant, l'auteur est formel, les fées existent et les photos sont originales. C'est cette position qu'il défendra jusqu'à sa mort, 8 ans plus tard.

C'est des années plus tard, en 1983, que suite à un article parut dans un journal anglais au sujet des fées de Cottingley, le journaliste reçu une très imposante lettre signée de la main d'Elsie. C'était une lettre d'aveux. La femme qu'était devenue Elsie (elle était maintenant âgée de 82 ans) n'en pouvait plus de faire duré le mensonge. "...(Vous avez) fait preuve d'une bien grande compréhension pour les beaux draps dans lesquels nous nous sommes mises, Frances et moi, ce jour bien lointain de 1916, lorsque notre petite plaisanterie est tombée à plat et que personne n'a voulu croire que nous avions pris des photos de vraies fées. Frances, 76 ans, confirma toute l'histoire.

"Rendez-vous compte que si seulement on nous avait crues, notre farce aurait pris fin tout de suite et nous aurions tout raconté; j'avais quinze ans et Frances huit."Mais on s'est moqué de nous au contraire et tout le monde nous a demandé en riant comment nous nous y étions prises, et, toutes les deux, nous nous sentions très bêtes et nous avons laissé tomber, jusqu'au jour où, quelques années plus tard, Conan Doyle s'en est mêlé. Les fées de Cottingley"Mon père m'a dit que je devais raconter immédiatement comment j'avais fait ces photos, alors, comme la plaisanterie était mon fait, j'ai pris Frances à part pour en discuter sérieusement. Mais elle m'a suppliée de ne rien raconter, parce que depuis l'article dans le Strand Magazine , on la taquinait à l'école (NDA : le nom des protagonistes s'était bien sûr éventé assez vite). J'avais aussi de la peine pour Conan Doyle. Nous avions lu dans les journaux qu'on lui adressait des commentaires désagréables à cause de l'intérêt qu'il portait au spiritisme, et maintenant on se moquait de lui parce qu'il croyait à nos fées. (...) Il venait de perdre son fils à la guerre (NDA : blessé gravement durant la bataille de la Somme, celui-ci était mort de la grippe espagnole, ainsi d'ailleurs que le frère cadet de Conan Doyle) et le pauvre homme essayait certainement de se consoler comme il le pouvait avec des choses qui ne sont pas de ce monde. "Alors j'ai dit à Frances : "Bon, nous ne dirons rien puisque Conan Doyle et M. Gardner sont les deux seules personnes autour de nous qui ont cru à nos photos de fées et comme ils ont au moins trente-cinq ans de plus que nous, nous attendrons qu'ils meurent de vieillesse et, après, nous dirons tout (...)."

Les fillettes avaient tout simplement découpé des images de fées et collé sur des épingles, qu'elles avaient ensuite enfoncées dans le sol. Rien de bien compliqué. Le fait le plus surprenant est que l'auteur des dessins originaux n'a jamais vu ou reconnu son travail, malgré la popularité incroyable que ces clichés ont obtenue. La solution avait été trouvée en 1920, mais les rêveurs ne voulaient pas y croire.Finalement, sur son lit de mort, l'une des dames déclara que malgré leur fraude évidente, elles avaient bien vu des fées dans la crique de Cottingley. Le mystère reste entier. Laissons la légende enchanter nos rêves...

Ecrit par Saadane

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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 09:31

Le couronnement de Henri VIIRobert Nixon, un paysan visionnaire qui passait pour un idiot de village, naquit en Angleterre, vers 1467, dans une ferme du Cheshire. Dès qu'il fut en âge de travailler, on l'employa comme laboureur, le jugeant trop stupide, apparemment, pour toute autre besogne. Silencieux le plus souvent, il se mettait quelques fois à marmonner des mots inintelligibles, qui semblaient une preuve supplémentaire de sa débilité mentale.

Un jour qu'il labourait un champ, il s'arrêta, jeta des regards étranges autour de lui et s'écria « Alors, Dick? Alors, Harry? Oh, pas de chance, Dick! Oh, bien joué Harry! ». Ces exclamations, moins cohérentes que d'habitude, mais cependant incompréhensibles, intriguèrent les compagnons de Robert, qui en découvrirent le sens le lendemain : au moment même où Robert avait proféré ces mots bizarres, on apprit que le roi Richard III (Dick) avait trouvé la mort à la bataille de Bosworth, et que le vainqueur, Henry Tudor (Harry), avait été proclamé Henri VII d'Angleterre.

Peu après, la renommé du jeune voyant parvint jusqu'au nouveau souverain, qui fut curieux de le connaître. De Londres, il dépêcha un envoyer qui devait amener le paysan au palais. Robert, avant même que le messager que le messager ne quittât la cour, sut qu'on allait venir le chercher et, saisi d'une grande frayeur, courra comme un fou dans les rues du village, criant que le roi le mandatait et qu'il allait le faire mourir de faim.

Henry VII, entre-temps, avait résolu d'éprouver le jeune prophète, et, quand Robert lui fut présenté, il feignit un grand trouble, prétendant qu'il avait égaré un diamant d'une grande valeur. Robert serait-il capable de le retrouver? Le paysan répondit calmement par un proverbe :

« Celui qui a caché retrouve »

Le roi, qui avait en effet caché le diamant, fut grandement impressionner et donna l'ordre de consigner tout ce que dirait le jeune homme. Ses paroles, dûment interprétée, prédirent les guerres civiles anglaises, la mort ou l'abdication des rois et la guerre avec la France. Il annonça aussi que la ville de Nantwich, dans le Cheshire, serait emportée par une inondation, mais cela n'est pas encore arrivé.

La prédiction qui concernait la personne même du visionnaire était la plus invraisemblable : il devait mourir d'inanition au palais. Pour le calmer, le roi donna l'ordre de lui servir tout ce qu'il voulait, et quelle que fût l'heure – ce qui fit beaucoup d'ennemis au jeune homme dans les cuisines royales, où on lui enviait fort ce privilège.

Or, un jour, le roi quitta Londres, laissant Robert à la garde d'un chambellan. Celui-ci, pour mettre son protégé à l'abri de la malveillance des domestiques, l'enferma dans le propre cabinet du roi. Mais le chambellan fut à son tour appelé hors de Londres pour une affaire urgente, et il partit, oubliant de laisser la clef et des ordres pour libérer Robert. A son retour, il trouva le jeune homme mort de faim.

Ecrit par Saadane

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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 09:27

Le lac des damnés, le lac de Flers

 

Près de la ville de Flers se trouve un bois dans lequel est renfermé un étang, ou plutôt un petit lac. Ce lieu est silencieux et isolé, et le mirage des grands arbres estompe la surface du lac de teintes si sombres qu’on se prend à rêver de quelque effrayant mystère qui se cache, comme un limon impur, au fond de ces eaux dormantes.

Il y a beaucoup, beaucoup d’années, dit la tradition, existait, sur cet emplacement, un couvent, fondé par un pécheur repentant, en expiation de ses péchés. Durant les premiers temps de la fondation, les moines menèrent si sainte vie que les habitants de la contrée environnante accouraient en foule, pour être édifiés de leurs pieux exemples et de leurs touchantes prédications. Mais le couvent devint riche et somptueux, et, peu à peu, les moines se départirent de la stricte observance de leur règle. Bientôt, l’église du monastère demeura fermée, les chants religieux cessèrent de retentir sous ses voütes, une clarté triomphante ne vint plus illuminer ses sombres vitraux, et la cloche de la prière ne fit plus entendre son tintement matinal pour réveiller tous les coeurs à l’amour de Dieu. Mais, en revanche, le réfectoire, réjoui de mille feux, ne désemplissait ni le jour ni la nuit; des choeurs bachiques, où perçaient des voix de femmes, frappaient tous les échos de leur sacrilège harmonie, et les éclats d’une folle ivresse annonçaient au voyageur et au pèlerin qui passaient devant l’enceinte du monastère que le sanctuaire de la dévotion et de l’austérité s’était transformé en une Babel d’impiétés et de dissolutions.

C’est ainsi, il arriva que, la veille d’une fête de Noël, les moines, au lieu d’aller célébrer l’office, se réunirent pour un profane réveillon. Cependant, quand vint l’heure de minuit, le frère sonneur étant à table avec les autres, la cloche qui, d’ordinaire, se faisait entendre à cette heure pour appeler les fidèles à la messe, commença a sonner d’elle-même ses plus majestueuses volées. Il y eut alors, dans le réfectoire, un moment de silence et de profonde stupeur. Mais un des moines les plus dissolus, essayant de secouer cette terreur glaçante, entoura d’un bras lascif une femme assise à ses côtés, prit un verre de l’autre main, et s’écria avec insolence: « Entendez-vous la cloche, frères et soeurs ? Christ est né, buvons rasade à sa santé! » Tous les moines firent raison à son toast, et répétèrent, avec acclamation: « Christ est né, buvons à sa santé! » Mais aucun d’eux n’eut le temps de boire: un flamboyant éclair, comme l’épée de l’archange, entrouvrit la nue; et la foudre, lancée par la main du Très-Haut, frappa le couvent, qui oscilla sous le choc, et tout à coup s’abîma à une grande profondeur dans la terre. Les paysans, qui s’étaient empressés d’ accourir à la messe, ne trouvèrent plus, à la place du monastère, qu’un petit lac, d’où l’on entendit le son des cloches jusqu’à ce que le coup de la première heure du jour eüt retenti.

Chaque année, disent les habitants du pays, on entend encore, le jour de Noël, les cloches s’agiter au fond du lac; et c’est seulement pendant cette heure, où les moines sont occupés à faire retentir le pieux carillon, que ces malheureux damnés obtiennent quelque rémission aux tourments infernaux qui les consument de leurs plus dévorantes atteintes.

 

Ecrit par Saadane

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