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"Une voix pour le peuple"
Je tente de créer une association pour changer la face du monde. On peut y arriver. N'hésitez pas à voir son but et à donner vos idées : Une voix pour le peuple

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 10:07

Systématique et taxinomie

Classification classique

Liste des sous-ordres

Selon ITIS

sous-ordre Megachiroptera Dobson, 1875

sous-ordre Microchiroptera Dobson, 1875

Liste des famille

Sous-ordres selon ITIS et familles selon MSW.

Les deux sous-ordres et familles de chiroptères sont :

sous-ordre Megachiroptera - Mégachiroptères

      Pteropodidae - Ptéropodidés (roussette, renard volant…)

sous-ordre 'Microchiroptera - Microchiroptères

famille Craseonycteridae - Craséonyctéridés (craséonycte)

famille Emballonuridae - Emballonuridés (emballonure, rynchonyctère…)

famille Furipteridae - Furiptéridés (furie)

famille Hipposideridae

famille Megadermatidae - Mégadermatidés (faux-vampire)

famille Molossidae - Molossidés (molosse,mulot volant ...)

famille Mormoopidae - Mormoopidés (chauve-souris à moustaches…)

famille Mystacinidae - Mystacinidés (chauve-souris à queue courte)

famille Myzopodidae - Myzopodidés(vespertilion doré)

famille Natalidae - Natalidés (chauve-souris à oreilles tubulées)

famille Noctilionidae - Noctilionidés (noctilion)

famille Nycteridae - Nyctéridés (nyctère)

famille Phyllostomidae - Phyllostomidés (chiroderme, vampire…)

famille Rhinolophidae - Rhinolophidés (phyllorine, rhinolophe…)

famille Rhinopomatidae - Rhinopomatidés (rhinopome)

famille Thyropteridae - Thyropteridés (thyroptère)

famille Vespertilionidae - Vespertilionidés (kérivoule, oreillard, pipistrelle, vespertilion...)

Paléontologie

La plus ancienne chauve-souris connue a été trouvée fin 2007 dans le Wyoming, elle a été baptisée Onychonycteris finneyi.

Les restes fossilisés et quasicomplets ont été datés de 50 millions d'années. Ses membres supérieurs indiquent que l'animal pratiquait le vol battu, ses membres inférieurs indiquent qu'il était un grimpeur agile, capable de marcher à quatre pattes au sol et de se suspendre à l'aide de ses puissantes griffes. Sa denture indique qu'il consommait de préférence des insectes mais l'organisation de son oreille interne montre qu'il ne disposait pas de l'écholocation, technique aujourd'hui répandue chez toutes les chauve-souris et qui consiste à émettre des ultrasons pour éviter les obstacles et localiser les proies.

Cette découverte clôt un débat scientifique, datant des années 1960, sur la nécessité ou non de l'écholocation comme condition préalable à l'apparition du vol chez les chiroptères.

L'histoire évolutive des chauve-souris est assez mal connue. Selon la théorie classique, les deux sous-ordres descendent d'un ancêtre commun, déjà capable de voler et d'écholocation. Ces groupent auraient divergé il y a 50 Ma. On a découvert des fossiles de Ptéropodidés datés d'au moins du milieu de l'Oligocène. Cependant, dans les années 1980 et 1990, une autre hypothèse, considérant que les Megachiroptera était en fait un groupe proche des primates, plus précisément des lémuriens en effet les tarsiers ressemblent beaucoup aux mégachiroptères. Dans cette hypothèse, le vol et l'écholocation serait une simple convergence évolutive. D'ailleurs, au XVIIIe siècle, Georges-Louis Leclerc de Buffon ne considérait pas que ces animaux était des chauve-souris à part entière. Cette hypothèse est démentie par les analyses phylogénétiques récentes, qui indiquent une plus longue histoire commune avec le clade des microchiroptères que l'hypothèse primate ne le permet.

D'autres études ont récemment suggéré que certaines familles de microchiroptères frugivores comme les Rhinolophidae, les Rhinopomatidae et les Megadermatidae pourraient être plus proches de ce groupe que de celui des microchiroptères

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 10:39

Interaction écologique

Prédateurs

Étant donné leur mode de vie, les chiroptères comptent peu de prédateurs.

En Europe, ils sont occasionnellement la proie de chouette, de hibou, de faucon, de rat et de chat. Leurs pires ennemis sont les parasites. Leurs ailes, avec les nombreux vaisseaux sanguins, sont une source de nourriture idéale pour les tiques et les puces. Les serpents sont fréquents dans leurs dortoirs collectifs souterrains, sans doute comme prédateurs (à moins qu'ils hibernent dans les mêmes conditions).

En Afrique, dans beaucoup de régions, la roussette est pour l'homme un gibier et un plat de choix.

Régulation des populations d'insectes

L'université de Floride (Gainesville) était envahie par les moustiques. En septembre 1991, une bat house capable d'accueillir 200,000 chauve-souris fut construite avec toit de lattes et de bonnes conditions de température et de circulation d'air, et laissé à la colonisation naturelle après un premier essai de transfert resté infructueux.

Au printemps, 18 mâles s'installèrent, suivi par 300 autres mâles dans l'année; il s'agissait de molosses du Brésil. Au printemps 1995, arrivèrent plus de 1000 femelles qui donnèrent naissance à des centaines de petites chauves-souris. En mai 1998, à peu près 70,000 chiroptères peuplaient la bat house, consommant chaque nuit quelques 60 millions d'insectes réputés nuisibles, ce qui permit de ne plus utiliser le moindre produit chimique et donc de faire d'importantes économies.

Cette population de chauve-souris attira de nombreux hiboux et faucons, mais aussi de nombreux guetteurs humains, amateurs de chiroptères et d'oiseaux. Quelques années plus tard, l'expérience fut reconduite avec une autre bat house du côté du lac Alice.

Les chauves-souris pourraient être au moins aussi importantes que les oiseaux dans la régulation des populations d'insectes en milieu tropical. Deux équipes indépendantes ont démontré que certaines espèces d'insectes nuisibles proliféreraient si elles n'étaient pas traquées la nuit par les chauves-souris[11].

Interaction avec les plantes

Les espèces de mégachiroptères se nourrissant de nectar sont d'excellents pollinisateurs, d'autres disséminent les graines par l'intermédiaire des déjections en vol.

Certaines espèces d'arbres comme un baobab du genre Adansonia ou bien les arbres à saucisses forment même une interaction mutualiste avec les chauves-souris. Leurs grosses fleurs, à l'odeur nauséabonde pour l'homme, s'épanouissent la nuit et pendent sur le chemin des pollinisateurs.

Vecteur de maladies

Comme de nombreux petits mammifères, certaines espèces peuvent être le vecteur de virus et zoonoses.

Cela a été démontré pour le virus Ébola qui serait transmis accidentellement par certaines chauve-souris africaines.

Quelques espèces de chauve-souris des régions tropicales, de la familles des Desmodontinae et dites « vampires », peuvent dans de très rares cas sucer[14] le sang humain durant leur sommeil. Dans ces régions à risque, l'usage d'une moustiquaire suffit pour s'en protéger ainsi que des infections qu'elles pourraient transmettre.

Il est vrai que des chauves-souris malades sont susceptibles, comme d'autres animaux sauvages, de transmettre par simple léchage ou griffure des virus graves, notamment celui de la rage qui pousse parfois les animaux contaminés à mordre quand ils sont à un stade avancé de la maladie. En Europe le risque est minime : en un peu plus d'un quart de siècle, seules 8 personnes ont été ainsi contaminées entre 1977 et 2003 (3 en Ukraine, 2 en Russie, 1 en Finlande, 1 en Lettonie et 1 en Angleterre).

Il est donc possible, mais rare, qu'un humain contracte la rage de la chauve-souris (attention ce n'est pas la même rage que celle du chien) et cette maladie n'est mortelle pour l'homme que si aucun traitement n'est entrepris rapidement.

C'est pour ces raisons que, par prudence, il est déconseillé de toucher une chauve-souris, surtout si elle présente un comportement anormal, se laisse approcher ou vole difficilement. Il convient de la laisser s'échapper seule ou bien de faire intervenir un service compétent pour la soigner. Le cadavre d'un animal retrouvé mort doit être analysé par un laboratoire spécialisé qui viendra le prendre.

Déclin des populations

Dans toutes les zones densément habitées et d'agriculture intensive, la plupart des populations de chauves-souris sont en déclin. Et on constate une accentuation croissante de l'isolement des populations et des colonies.

Causes possibles

Les raisons de ce déclin sont multiples et semblent, directement ou indirectement, être liées à l'activité humaine.

L'utilisation immodérée des pesticides et autres produits phytosanitaires provoque d'une part la raréfaction et la banalisation de la faune entomologique qui est la nourriture des chauves-souris de l'hémisphère nord. D’autre part, certains de ces produits s'accumulent dans les tissus des chauves-souris, voire les tuent par ingestion directe.

Il est possible que l'exposition à de nombreux polluants et une perte de diversité génétique puissent affecter l'immunité des chauves-souris. On constate en tous cas des épidémies préoccupantes aux États-Unis avec le Syndrome du nez blanc. Des coronavirus ont aussi été signalés chez des chauves-souris européennes :

La fragmentation des zones boisées, humides et sauvages est également responsable du déclin des chiroptères, ainsi que toutes les modifications paysagères liées aux activités de l'homme (monoculture, assèchement de zones humides, pollution des sols…)

En période hivernale, la majorité des chauves-souris hivernent dans des cavités souterraines. La fréquentation accrue de ces sites (spéléologie, tourisme de masse, etc.) intensifie leur déclin.

Les chauves-souris ont besoin de conditions très spécifiques pour se reproduire. Or ces sites de reproduction ont tendance à disparaître, notamment dans l'architecture récente qui laisse peu de place aux espaces inoccupés sous les toitures. La destruction ou la restauration de bâtiments anciens, la disparition des accès aux clochers ou aux combles ou l'abattage d’arbres creux ne font qu'amplifier cette tendance.

Les chauves-souris sont adaptées à l'environnement nocturne et souffrent d'une pollution lumineuse croissante. Une étude récente a montré que l'éclairage direct des chauves-souris (ici des colonies de Rhinolophus ferrumequinum, Myotis emarginatus et Myotis oxygnathus) vivant dans des bâtiments plus ou moins illuminés et non-éclairés, mais dans des bâtiments proches les uns des autres. Les chercheurs ont étudié et comparé les dates des naissances, la masse corporelle et la longueur de l'avant-bras de ces chauves-souris et ont constaté que l'éclairage artificiel retardait le développement des jeunes de ces espèces et qu'il pouvait parfois même anéantir toute une colonie. Les petits étaient significativement plus faibles dans les bâtiments illuminés que non-éclairés. Les différences de longueur de l'avant-bras et de masse corporelle suggèrent qu'après l'accouchement le taux de croissance des jeunes est plus faible dans les chauves-souris vivant dans les bâtiments illuminés.

Une étude canadienne parue dans la revue Current Biology le 26 août 2008 montre que des chauves-souris en migration meurent d'une hémorragie interne due à la chute de pression à proximité des éoliennes.

Détermination

Elle se fait au moyen d'une clé de détermination, des enregistrements sonores, et depuis peu avec des outils informatiques qui apparaissent, dont en France, un outil d'Identification assistée par ordinateur (IAO) développé avec l'université de Jussieu.

Statut de protection

Au niveau mondial

Depuis 1979, au niveau international, la convention de Bonn et la convention de Berne demandent aux États contractants d'assurer la protection de toutes les espèces de chauves-souris décrites dans les annexes, ainsi que la protection des gîtes de reproduction et d'hibernation.

De nombreux pays mettent en place des programmes de protection des espèces mais aussi de leurs habitats (arbres sénescents, bois mort, grottes, mines ou tunnels abandonnés, greniers, gîtes souterrains dont certains rassemblent en hivernage les individus de colonies couvrant plusieurs milliers de km2...)

Europe

En 1992, en Europe, la directive "Habitat - Faune - Flore" demande aux pays de la Communauté européenne la protection stricte de toutes les espèces de chiroptères (elles figurent à l'annexe IV), ainsi que la désignation de zones spéciales de conservation pour les 12 espèces figurant à l'annexe II.

Eurobats publie des documents d'aide et conseil, de type guides de bonnes pratiques, pour la gestion forestière notamment.

France

Toutes les espèces de chauves-souris présentes en France sont intégralement protégées par l'arrêté ministériel du 23 avril 2007 relatif à la protection des mammifères selon l'article L.411-1 du Code de l'Environnement.

19 espèces sont classées dans la liste rouge de la faune menacée de France et 13 espèces sont présentes sur la liste rouge mondiale.

Aspects culturels

Quelques idées reçues sur les chauves-souris

Les chauves-souris ne sucent pas le sang des humains; seules quelques espèces sub-tropicales (vampires) qui se nourissent ordinairement de sang du bétail blessé peuvent faire, très rarement, un écart de régime.

Les chauve-souris ne mordent pas. Il est extrêmement rare en milieu tropical d'être mordu par une chauve-souris vampire et en Europe rarissime d'être attaqué et d'attraper par morsure une maladie grave comme la rage. Comme tout animal sauvage, c'est toutefois un vecteur potentiel d'infections diverses.

Les chauves-souris ne s'accrochent pas dans les cheveux.

Les chauves-souris ne sont pas aveugles.

Les chauves-souris ne construisent pas de nid. Elles utilisent les gîtes naturels ou artificiels (combles, clochers, ponts, etc.); elles ne modifient en aucun cas le gîte qui leur est offert.

Les chauves-souris ne font pas tout par la bouche. Elles possèdent les mêmes orifices que les humains, conçus pour le même usage.

Les chauves-souris ne s’attaquent pas aux boiseries; ce ne sont pas des rongeurs.

Il n'y a aucun risque de voir les chauves-souris pulluler : elles ont 1 petit/an, le plus souvent 1 tous les 2 ans.

Symbolisme

Les chauves-souris ont été longtemps persécutées en occident à cause de leurs prétendus maléfices. En les clouant aux portes des granges, on croyait lutter contre les mauvais sorts.

Les chauves-souris sont sacrées au Tonga, en Australie, en Bosnie et en Afrique de l'ouest. Elles sont souvent considérées comme la manifestation physique d'un esprit errant. Elles sont intimement associées avec le mythe des vampires à qui on prête la capacité de se métamorphoser en animaux, notamment en chauves-souris. Elles sont aussi le symbole des fantômes, de la mort et des maladies.

Pour les Amérindiens (tels les Creeks, les Cherokees et les Apaches), elles représentent un esprit malin. En Chine, elles sont le symbole de longévité et de gaieté. En Pologne et en Macédoine, elles sont considérées comme des animaux de bon augure.

Dans la culture occidentale, les chauves-souris sont souvent assimilées à la nuit avec une connotation de malheur ou de mort.

La chauve-souris est aussi l'emblème de la ville de Valence et de la marque de rhum Bacardi.

Mythologie

Le cocatrix est un animal fabuleux et imaginaire, qui possède selon la légende une tête de coq, des ailes de chauve-souris et un corps de serpent ou de coq.

Camazotz est un dieu chauve-souris dans la religion maya.

Légende

La chauve-souris et le cloître de la cathédrale de Tréguier : "Au temps jadis, une souris vint à demander l'hospitalité à une hirondelle qui avait bâti son nid dans une vieille cheminée et couvait ses œufs ; celle-ci, que son mari avait abandonnée, y consentit, mais à la condition que, durant trois jours, la souris couverait à sa place. La souris accomplit sa tâche, puis elle partit. Voilà les petits éclos, mais ils étaient couverts de poils au lieu des plumes, et ils avaient une tête et un corps de souris, avec des oreilles et des ailes crochues comme le diable. L'hirondelle en mourut de chagrin ; après ses funérailles, la reine des hirondelles fit enfermer les orphelins dans le cloître de la cathédrale de Tréguier et leur défendit, sous peine de mort, de ne jamais sortir à la lumière du soleil. Voilà pourquoi on ne voit jamais de chauve-souris pendant le jour."

Œuvres

Dans les œuvres populaires, elles ont inspiré des personnages tels que Dracula le vampire, Batman le justicier, et Ombre Aile d'Argent, le héros d'une trilogie chiroptérienne écrite par l'auteur canadien Kenneth Oppel (les trois volumes s'intitulent Silverwing, Sunwing, et Firewing).

Pour apaiser la peur que la chauve-souris provoquait chez les gens, le conteur africain Amadou Hampâté Bâ a inventé une histoire pour expliquer le fait que la chauve-souris a des ailes alors que c’est un mammifère. Dans un conte extrait des « Nouveaux contes de la savane », il explique l’origine de la chauve-souris par le croisement d’un renard et d’un oiseau.

La Chauve-Souris est une célèbre opérette viennoise de Johann Strauss fils, 1874.

Jean de La Fontaine a écrit plusieurs fables mettant en scène des chauves-souris : La Chauve-souris, le Buisson, et le Canard ou La Chauve-souris et les deux Belettes.

La Nuit des chauve-souris est un film américain réalisé par Louis Morneau, sorti en 1999.

La Chauve-souris pas si chauve est le titre donné en français à l'un des épisodes de la série télévisée d'animation Tom et Jerry Tales.

Divers

Il existe une Rue Chauve-Souris, dans la ville de Liège, en Belgique.

Pour concevoir l'Eole, une machine volante à la voilure complexe, l'ingénieur français Clément Ader a imité les ailes de la chauve-souris.

Étymologie et nomenclature

En latin classique, « chauve-souris » se dit vespertilio, mot qui n'a pas de continuateur dans les langues romanes modernes. Le terme de calvas sorices (au pluriel) est attesté, en bas latin de Gaule, dès le VIIIe siècle dans les Gloses de Reichenau pour traduire précisément vespertiliones. C'est probablement une altération, d'après calvus (« chauve »), du gallo-roman *cawa sorīx (forme reconstituée signifiant littéralement une « chouette-souris »), expression composée de *cawa, dérivé du francique, qui signifie « chouette » et de *sorīce(m), accusatif de *sorīx (en latin classique sorex, -ĭcis), « souris ». Le terme chiroptère dérive du grec kheir (ἣ χείρ): la main et ptéron (τὸ πτερόν ordinairement pluriel τὰ πτερά, le singulier désignant plutôt la plume) : l'aile.

En français les chauves-souris sont nommées par de très nombreux noms vernaculaires différents.

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30 octobre 2010 6 30 /10 /octobre /2010 13:05

Habitat et répartition

En Europe, on ne recense que 38 espèces de microchiroptères, essentiellement insectivores appartenant à quatre familles : 1 molossidé, 5 rhinolophidés, 31 vespertilionidés et 1 minioptéridé. 33 de ces espèces sont encore présentes en France métropolitaine, mais souvent de manière isolées et en petites populations. Elles bénéficient toutes d’une protection nationale.

Gîtes

En Europe, les chauve-souris utilisent deux types de gîtes : un pour l'hiver (cavité sombre sans courant d'air avec une température et surtout une hygromètrie stable, où se mêlent mâles et femelles de plusieurs espèces pour hiberner suspendues au plafond) et un pour l'été (les mâles isolés ça et là dans les fissures de mur, toit, pont, cave ou écorce d'arbre et les femelles groupées en grande nurserie d'une même espèce dans un lieu très chaud sans courant d'air comme les combles, écurie ou tunnel d'égoût)

Les cavités souterraines : grottes, anciennes carrières, caves, souterrains, tunnels… Durant l'hiver, c'est le lieu d'hibernation d'une majorité d'espèces, et en particulier des cavernicoles : les trois espèces de rhinolophes, le grand murin, le murin à moustaches, le minioptère, etc... D'autres espèces y passent ou y séjournent plus ou moins longtemps. Ces cavités souterraines ont pour la plupart une température trop basse pour la reproduction.

Les cavités des arbres pour les espèces sylvicoles durant l'hibernation et la reproduction : les noctules, la barbastelle, l'oreillard roux, le murin de Bechstein et le murin de Natterer. Pour d'autres espèces ce sont des gîtes secondaires.

Les bâtiments dans les endroits où la chaleur s'accumule comme lieu de reproduction, greniers et combles pour les murins et le grand et le petit rhinolophe ou fissures et petites cavités pour les petites espèces, pipistrelles et barbastelles.

Le dessous des ponts est souvent un gîte de transit. Les ponts ferroviaires désaffectés ainsi que les tunnels d'égoût ont les faveurs des chauves-souris.

Le recensement des populations est un travail complexe; les mâles se déplacent tout le temps; seule une nurserie découverte permet de faire un recensement intéressant.

Une bonne connaissance de leurs exigences écologiques permet déjà de préserver leurs gîtes traditionnels d'hibernation connus en particulier les grottes et les carrières et, pour remplacer la disparition de certains autres gîtes d'été, l'installation de nichoirs (briques creuses sous les ponts, bûches creuses dans les milieux arborés ou planchettes dans les greniers). Le taux de colonisation de tels nichoirs est cependant très variable en fonction du type de nichoir, de leur position et de la région où ils ont été posés (ces dames sont très difficiles pour se loger et encore plus pour élever leurs petits).

Migrations

Une partie des espèces de chauves-souris est migratrice.

En Europe de l'Ouest, par exemple, au moins 4 espèces de chauves-souris sont migratrices sur de longues distances (déplacement de plusieurs centaines et plus de 3000-4000 km parcourus) : Vespertilio murinus, Pipistrellus nathusii, Nyctalus noctula et Nyctalus leisleri. Début 2008, aucune donnée sur la très rare Grande noctule n’a pu valider ou invalider son éventuel statut de migratrice ou non-migratrice.

Les premières données disponibles montrent en Europe de l'Ouest des migrations sur un axe principale NE-SW. Une espèce a été détectée sur un axe presque nord-sud traversant la mer Noire. Des données récentes laissent penser que certains groupes de Pipistrellus pipistrellus au moins pourraient également migrer sur des distances importantes.

Des recherches basées sur l’étude des rapports isotopiques (du deutérium et de l'oxygène) dans les poils de l’année sont en cours pour mieux comprendre les migrations. La mue se produit annuellement sous l’impulsion d’hormones. Toutes les chauves-souris des régions tempérées font une mue par an, toujours dans le gîte de reproduction et toujours en fin de saison de reproduction pour les femelles... et quelques semaines après pour les mâles. Les chiroptérologues espèrent obtenir des données sur l’emplacement des gîtes estivaux et de reproduction, par analyse des poils de chauves-souris prélevés en automne ou hiver lors de leurs migrations ou sur site d’hivernation. L'empreinte isotopique de ces poils est caractéristique de la zone où vivait l'animal au moment de la mue. Des études de ce type ont déjà permis de préciser les voies et stratégies migratoires de petites migration d’oiseaux européens sédentaires.

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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 09:09

PREPARATION 10 minutes
CUISSON
-

COUT pas cher
TOUR DE MAIN facile
  

Pour 2 personnes 

2 oranges, 200 grammes de citrouilles, 20 cl de lait de coco, 2 cuillères à soupe de sucre

Pressez les oranges.

Mixez la citrouille très finement, ajoutez le jus d'oranges pressé et le lait de coco, et pour terminer, le sucre, mélangez et servez très frais.

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 09:19

Mode de vie

Les mégachiroptères sont surtout crépusculaires, ne se déplacent guère la nuit et se dirigent surtout grâce à leurs yeux et leur odorat.

Les microchiroptères sont nocturnes et se servent surtout de l'écholocation pour chasser et se repérer la nuit.

Les chauves-souris dorment en général 20 heures par jour, la tête en bas.

Reproduction

Les chiroptères atteignent leur maturité sexuelle de la première à la troisième année suivant les espèces. Après avoir choisi un lieu de parturition, chaud, ce qui peut donner lieu à une grande migration, les femelles gardent en elles le sperme « en sommeil » pendant l'hibernation, jusqu'aux beaux jours où la fécondation s'opère par l'ouverture de la membrane du sac à sperme si les conditions sont remplies (température élevée, nourriture abondante, quiétude et regroupement en nurserie).

Elles donnent le plus souvent naissance à un seul petit, le chauve-souriceau. La gémellité n'est habituelle que chez les pipistrelles et les noctules.

La chauve-souris nait nue et aveugle. La maman accouche la tête en bas et le petit doit bien s'accrocher de lui-même sinon c'est la fin programmée au sol. Le petit rampe après quelques jours mais, si le vol est inné, à la naissance leurs ailes sont trop peu développées pour les soutenir dans les airs.

Les femelles élèvent les petits sans les mâles dans ces colonies maternelles. La femelle est dotée de deux mamelles pour allaiter. Elle utilise la peau située entre les pattes arrières et la queue comme parapet pour que le petit ne tombe pas lors des changements d'hôte.

Les petits sont gardés par d'autres femelles hôtes pendant que les mamans chassent; la reconnaissance se fait à l'odeur.

Le jeune microchiroptère est autonome vers six à huit semaines tandis que le mégachiroptère l'est vers quatre mois.

Alimentation

Les mégachiroptères se nourrissent de fruits, de fleurs et de pollen.

Les microchiroptères se servent de l'écholocation pour trouver leur nourriture. Leur régime alimentaire est très varié.

Les chauves-souris d'Europe sont exclusivement insectivores, ce qui explique en grande partie leur déclin. Leur régime alimentaire est identique à celui de l'hirondelle de cheminée ou du martinet noir : tout ce qui vole. Elles nous débarrassent de tonnes de moustiques chaque année. Lorsqu'elles tournent au-dessus de nos têtes, assez près souvent, c'est pour consommer le nuage de moucherons ou moustiques qui se développe au dessus de nous.

Certaines chassent en vol comme les pipistrelles ou les barbastelles, d'autres comme les rhinolophes chassent à l'affût, pendues à la branche d'un arbre.

Hibernation

Les chauve-souris d'Europe vivent dans des endroits remplis d’insectes l’été, mais déserts l’hiver. Elles doivent alors hiberner, en attendant des jours meilleurs dans des endroits à humidité fixe et chauds (en relatif par rapport à l'extérieur froid) comme les grottes, mais un vieux tronc ou une maison non chauffée feront l’affaire. Certaines aiment avoir de l’espace, d’autres au contraire s’entassent comme dans une boîte de conserve pour garder la chaleur. Elles baissent leur température de 38°C à 17 °C. La différence de température entre la cavité (tout au plus 10°C) et le corps (environ 17°C) provoque une condensation de l'humidité à la pointe des poils (rosée); si la condensation est trop importante la chauve-souris doit se réveiller et se lécher (ceci explique que pour éviter cela la chauve-souris choisit un taux d'hygromètrie lui convenant bien et présentant une stabilité certaine). La pulsation cardiaque descend à moins d'un battement par minute. Vers la fin de l’hiver certaines chauves-souris peuvent être atteintes de troubles du système nerveux, parfois mortel. Réveiller une chauve-souris en pleine hibernation risque fortement de la tuer (trop grosse consommation d'énergie pour voler, petit tour glacial dehors et absence de nourriture). Si vous découvrez une hibernante, reculez tranquillement sans bruit et laissez-la en paix.

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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 09:52

Changement de point de vue à l’époque moderne

Le premier à réhabiliter les sorcières fut Jules Michelet qui leur consacra un livre en 1862. Il voulut ce livre comme un « hymne à la femme, bienfaisante et victime ». Michelet choisit de faire de la sorcière une révoltée en même temps qu'une victime et il réhabilite la sorcière à une époque où elle avait totalement disparu derrière l'image du diable. Dans ce livre, Michelet accuse l'Église d'avoir organisé cette chasse aux sorcières, pas seulement au Moyen Âge mais aussi au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle. Le livre eut des difficultés à trouver un éditeur et provoqua un scandale. Michelet se défendit en présentant son livre comme un travail d'historien et non de romancier. Mais il ne leur reconnaît pas véritablement le droit à l'émancipation. Il faut attendre les mouvements féministes des années 1970 pour voir apparaître le thème sous un jour positif. Les représentantes de ces mouvements s'en sont emparé et l'ont revendiqué comme symbole de leur combat. On notera par exemple la revue Sorcières de Xavière Gauthier, qui étudiait les « pratiques subversives des femmes ».

Un tournant particulier eut lieu au début du XXe siècle lorsque l'égyptologue Margaret Murray soutint dans The Witch-Cult in Western Europe (1926) que les assemblées décrites par les accusées relateraient des rites réels et que la sorcellerie serait une religion très ancienne, un culte préchrétien de la fertilité que les juges réduisaient à une perversion diabolique. Margaret Murray s'inspirait en cela des thèses émises dans Le Rameau d'or (1911) de Sir James Frazer. Si presque tous les historiens de la sorcellerie s'accordent aujourd'hui sur le fait que les travaux de Murray sont non scientifiques et fondés sur une manipulation volontaire des documents, ils eurent à l'époque une large diffusion puisque ce fut à Murray que fut confiée la rédaction de l'article "Witchcraft" de l'Encyclopædia Britannica.

La sorcière est montrée sous un jour favorable à travers de nombreuses œuvres de fiction, et les membres de la Wicca se revendiquent comme les héritiers d’un culte auquel auraient appartenu les sorcières du temps des persécutions.

Certains des chrétiens attachés à une interprétation littérale de la Bible peuvent ne pas partager cet engouement, du fait du commandement exigeant de mettre à mort les magiciennes.

Pratiques attribuées aux sorcières

Le pacte avec le diable

Vers la fin du XVe siècle, de nombreux Européens cultivés croyaient que les sorcières pratiquaient de nombreuses activités diaboliques en plus de la magie noire. Ils croyaient que les sorcières faisaient un pacte explicite personnel avec le diable. Le pacte avec le diable donnait à la sorcière le pouvoir d'accomplir des maléfices et la faisait entrer au service du diable. Les sorcières acceptaient alors de rejeter la foi chrétienne et d'être rebaptisées par le diable en guise de soumission. Le diable appliquait une marque sur la sorcière. Cette croyance était surtout partagée par les classes dominantes et cultivées de l'époque. En effet, les classes populaires avaient tendance à plus se focaliser sur la capacité de la sorcière à nuire plutôt que sur son lien avec le diable. Le pacte avec le diable est une notion très ancienne et a une origine qui remonte avant le Moyen Âge. Par ce pacte, la sorcière était censée conclure un accord semblable à un contrat juridique obligeant le diable à fournir la richesse et des pouvoirs a la sorcière en échange de sa soumission et son âme après sa mort. Les thèmes du vol nocturne, de la transformation en animal, de l'assemblée autour d'une figure surnaturelle, participaient déjà du monde de la sorcière. Par contre, l'association de la sorcière au démon, au crime et à la sexualité fut une théorie démonologique qui se construisit peu à peu au cours du XVIe siècle. Les ingrédients du sabbat (le terme même de sabbat, sa description comprenant un culte organisé voué à des démons nommés Diane, Hérodiade ou Lucifer, leur présence sous une forme semi-animale, les orgies, la profanation des sacrements) furent élaborés sous l'influence des théologiens et les inquisiteurs, du milieu du XIIIe au milieu du XVe siècle, diffusés à travers des traités de démonologie comme le Malleus Maleficarum ou des prédications comme celles de saint Bernardin de Sienne, puis entérinés par les membres laïcs des cours de justice ou des parlements. Les accusées étaient forcées de souscrire, sous la torture ou la pression psychologique, à cette vision des choses. Leurs aveux confirmaient aux yeux de beaucoup la validité de cette description et contribuèrent à la répandre.

Le sabbat

Les sorcières étaient réputées pour se réunir la nuit dans des endroits spéciaux pour accomplir des rites magiques. Les lieux que les sorcières choisissent pour pratiquer leur art ne sont donc pas le fruit du hasard. Les lieux de sabbat étaient en général situés à l'écart des populations, sur un mont ou bien dans une forêt. Les lieux sont très variés et permettent l’efficacité du rite, par les pouvoirs qu’on leur accorde autant que par la mémoire qu’ils suscitent, en conditionnant les acteurs de la cérémonie magique.

Le vol des sorcières

Les sorcières se réunissaient périodiquement pour se livrer à de nombreux blasphèmes. Les sorcières devaient se rendre rapidement vers les lieux de réunions qui se tenaient en général dans des endroits très isolés. La croyance était que les sorcières utilisaient un pouvoir du diable pour se déplacer rapidement. Soit les sorcières se déplaçaient en volant sans moyen particulier, soit transportées par une rafale de vent ou bien par la seule vertu de leurs pouvoirs magiques. Dans certains cas, la sorcière se servait d'un onguent pour voler. Mais la croyance la plus répandue était que les sorcières utilisent un balai pour se déplacer. Des sorcières utilisaient des animaux magiques pour se déplacer ou bien le diable lui-même transportait la sorcière. Parfois les sorcières laissaient leur balai dans leur lit après lui avoir donné leur apparence pour tromper leurs maris. Le balai est un attribut des activités féminines, et son utilisation dans la représentation des sorciers pourrait s'expliquer par la prépondérance des femmes parmi les sorciers. La sorcière vole la nuit, généralement lors de la pleine lune. La sorcière et la lune vont de pair. Cette idée remonte à l'époque du culte de Diane. Les fidèles de Diane, la déesse romaine de la Lune, croyaient qu'elles pouvaient voler les nuits de pleine lune quand Diane était présente. Ces femmes utilisaient pour cela un onguent à base de drogue. D'après des spécialistes,  l'onguent était constitué d'un mélange de jusquiame, de belladone, de mandragore, de ciguë, de nénuphar et d'un narcotique. Les femmes qui s'enduisaient le corps de cet onguent entraient dans une transe et avaient l'impression d'être transportées au sabbat, d'où la légende de l'onguent magique.

Bestiaire et métamorphoses de la sorcière

Les sorcières vivent entourées de leurs animaux favoris qui viennent leur apporter des aides magiques. Tous ces animaux (le chat noir, le corbeau, le crapaud, l'araignée, le rat, le lièvre) ont en commun avec leur maîtresse d'être redoutés et mal-aimés : ce sont autant de reflets d'elles-mêmes. Paul Sébillot rapporte que l'on pouvait reconnaître une sorcière se rendant au sabbat parce qu'elle avait « un petit crapaud sur le blanc de l'œil contre la prunelle ou au pli de l'oreille. ».

Ainsi avaient-elles le pouvoir de se métamorphoser, ce qui leur permettait de commettre leurs méfaits sans être reconnues. Sous forme de lièvres, les sorcières avaient coutume de se réunir en congrès. La rapidité que leur offrait cette forme leur permettait d'échapper à leurs poursuivants. Les longues oreilles étaient une aide précieuse pour espionner sans être vues. La patte de lièvre est considérée comme un porte-bonheur, preuve qu'une sorcière avait été mutilée de sa main, et donc privée de ses pouvoirs. Le hibou a été associé à la sorcière car il est un animal nocturne, avec de grands yeux pour espionner, et un cri parfois effrayant et associé à un présage funeste.

Les animaux servent de compagnie à la sorcière, qui vit seule et n'a pas pas de famille ou d'ingrédients pour les potions, filtres...

Filet de couleuvre de marais

Dans le chaudron bous et cuis

Œil de salamandre, orteil de grenouille,

Poil de chauve-souris et langue de chien

Langue fourchue de vipère, dard de reptile aveugle,

Patte de lézard, aile de hibou

Pour faire un charme puissant et trouble

Bouillez et écumez comme une soupe en enfer

La sorcière et les enfants

Les sorcières étaient réputées faire des repas cannibales d'enfants ou utiliser des cadavres d'enfants pour préparer des poudres ou des onguents magiques. Et, dans la croyance de l'époque, les sorcières avaient pour habitude de transmettre l'art de la magie de génération en génération ou bien de corrompre les enfants. La place des enfants dans la chasse aux sorcières est cruciale. Les vagues les plus importantes de bûchers furent accompagnées de phénomènes de grande ampleur concernant les jeunes enfants. Des enfants sorciers furent signalés partout en Europe. La condamnation de la mère pour sorcellerie faisait retomber des soupçons sur les enfants. De plus les aveux étaient facilement soutirés aux enfants.

En Russie, en Pologne et en République tchèque, selon la légende, des sorcières de nuit appelées notchnitsa sévissaient en se glissant pendant la nuit dans la chambre des nourrissons pour les pincer, les mordre et leur sucer du sang. Mais si un adulte intervenait, elles disparaissaient comme par enchantement.

Sorcières connues

Jeanne d'Arc a été accusée d'être une sorcière. Les raisons de cette accusation étaient qu'elle était originaire de Lorraine, province réputée pour la sorcellerie, la magie et le paganisme, et qu'elle a avoué avoir entendu pour la première fois des voix au pied de l'arbre enchanté de Bourlemont, qu'elle possédait le don de guérir les malades, que ses partisans l'adoraient presque comme une déesse. Après sa mort sur le bûcher, le bruit courut qu'elle était toujours vivante. Capturée par les Bourguignons, elle est livrée aux Anglais et est soumise à un procès en sorcellerie. Le procès se déroule à Rouen à huis-clos sous la conduite de l'évêque Cauchon du 9 janvier au 28 mars 1431. Jeanne est brûlée vive le 30 mai 1431. La révision de son procès commença en 1450. Jeanne d'Arc fut réhabilitée en 1456, béatifiée en 1909 et canonisée en 1920 et n'est à aucun titre considérée comme une sorcière de nos jours.

Sorcières dans les œuvres de fiction

Sorcières fictives

La sorcière est un archétype de l'imaginaire européen. Son image indissociable du sabbat et des horreurs des bûchers a conservé l'essentiel de sa force en traversant les âges. Non seulement la sorcière apparaît toujours aujourd'hui dans les contes, les romans, les films et les masques des fêtes populaires, mais encore le message psychologique, social, religieux ou politique qu'elle véhicule est suffisamment fascinant pour se substituer à la réalité historique.

Un personnage de conte de fée

Une sorcière est une fée que l'on a offensée (Katharine Briggs) Dans l'univers des contes de fées, la sorcière apparait en effet très souvent comme « la treizième fée », la plus vieille, la fée Carabosse, celle qu'on a oublié d'inviter au baptême de la Belle au bois dormant et qui se venge en jetant un sortilège. Elle est, dans l'univers de la féerie et du merveilleux, l'indispensable côté sombre qui permet à ce monde imaginaire de trouver sa lumière.

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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 11:28

PREPARATION 25 minutes
CUISSON
50 minutes

 COUT -

TOUR DE MAIN -

Potimarrons d'Halloween farcis à la truite

Pour  personnes 

4 potimarons, 4 pommes de terre, 400 grammes de filet de truite, 1 oignon, 4 oeufs, 2 cuillères à soupe de crème fraiche, muscade, sel et poivre du moulin.

Préchauffer votre four th.6 (180°C).

Porter une casserole d’eau salée à ébullition et faire cuire les pommes de terre 30 min environ (selon la grosseur).

Couper un chapeau dans chaque potimarron au 2/3 de la hauteur, les évider avec une petite cuillère pour récupérer la chair.

Eplucher l’oignon et émincez-le finement.

Faire pocher les filets de truite 10 min dans l’eau salée frémissante avec les oignons et la chair des potimarrons.

Retirer de la casserole, égoutter bien et écraser le tout à la fourchette avec les pommes de terre épluchées, les jaunes d’oufs et la crème fraîche. Saler, poivrer et ajouter une bonne pincée de muscade.

Monter les blancs en neige bien fermes, et les incorporer délicatement à la purée obtenue.

Remplir les potimarrons avec cette farce, et passer au four chaud 15 min environ.

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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 08:53

L'ordre des chiroptères (Chiroptera) regroupe des mammifères volants, communément appelés chauves-souris. Avec près d'un millier d'espèces, il est le deuxième « ordre » de mammifères le plus nombreux, n'étant devancé que par l'ordre des rongeurs auquel il est parfois associé. Ces animaux, comme les cétacés, sont généralement capables d'écholocation.

Il existe deux sous-ordres de chiroptères : les microchiroptères (environ 800 espèces) et les mégachiroptères (environ 170 espèces dont les fameuses roussettes).

L'écholocation n'est bien développée que chez les microchiroptères. Généralement actifs la nuit, ils peuvent se diriger dans l'obscurité en émettant des ultrasons dont ils captent la réflexion, écholocalisant ainsi leurs proies et les obstacles. Les mégachiroptères, quant à eux, se fient plus à leur vue et à leur odorat.

Les chiroptères sont les seuls mammifères doués du vol actif, à distinguer du vol plané que pratiquent les écureuils volants, les phalangers ou les galéopithèques. Ils se déplacent dans les airs grâce à une aile formée d'une membrane de peau entre le corps, les membres et les doigts. Ils ne se posent qu'exceptionnellement au sol et s'y meuvent maladroitement. Ils se reposent en se suspendant aux aspérités par les griffes des orteils.

Dans les zones cultivées, habitées ou subissant la déforestation, de nombreuses espèces de chiroptères sont en forte régression ou ont localement disparu. Certaines font l'objet de plans de restauration ou bénéficient d'un statut de protection, notamment en France.

Dans la culture populaire, l'image de la chauve-souris peut être bénéfique ou maléfique selon les pays. A cause de leur aspect étrange et de leur vie nocturne et, par voie de conséquence, du mystère qui entoure leur mode de vie, elles sont souvent victimes d'idées reçues qui leur ont valu longtemps d'être persécutées par l'homme.

Anatomie

Les ailes et le vol

Les os de l'avant-bras, les métacarpes et les phalanges du deuxième au cinquième doigt sont très allongés. Ils forment la structure de l'aile dont la surface portante de l'aile (ou patagium) est un repli de peau contenant un très grand nombre de vaisseaux sanguins, de nerfs et de muscles. Le tissu qui forme l'aile des chiroptères est l'un de ceux qui se régénère le plus rapidement dans tout le règne animal. Sa forte vascularisation permet la régulation thermique par contact avec l'air lors de l'activité. Le vol des chauves-souris serait encore plus efficient et sobre en consommation d'énergie que celui des oiseaux (moindre consommation d'oxygène) comparables en taille ou type de vol. Des tests en soufflerie réalisés en Suède et aux USA avec des chauves-souris nectarivores ont montré que comme les insectes elles optimisent leur vol lorsque leurs ailes s'abaissent en gérant au mieux les microturbulences du bord d'attaque des ailes qui confèrent jusqu'à 40 % de la poussée.

Le pouce n'est pas compris dans le patagium et est pourvu d'une griffe. La membrane située entre le talon, l'extrémité de la queue et le bassin – que l'on nomme uropatagium – peut servir, lorsqu'elle est large, à attraper les insectes ou accueillir les petits pendant la mise bas. Comme chez les oiseaux, le sternum forme une crête (le bréchet) où s'attachent les puissants pectoraux.

Les espèces du genre Thyroptera possèdent des ventouses qui leur permettent d'adhérer à des surfaces très lisses.

L'ouïe

La majorité des chiroptères se dirigent grâce à l'écholocation — le même principe que le sonar. C'est en 1791 que Lazzaro Spallanzani a démontré que, aveuglée, la chauve-souris pouvait encore se déplacer efficacement, mais rendue sourde, elle n'en était plus capable.

Chez les Ptéropodidés la mise en œuvre de ce sens est différente de chez les autres chiroptères.

En pratique, la majorité des chiroptères émettent des ultrasons par la gueule ou par le nez – celui-ci a alors une forme adaptée – en faisant vibrer leurs cordes vocales. Ces ultrasons varient dans une fréquence entre 10 kHz et 120 kHz — ils ne sont pas perceptibles par l'homme qui ne perçoit les sons que pour les fréquences 20 Hz à 20 kHz.

Les oreilles, dont certaines peuvent être très grandes et pourvues d'un tragus, servent de récepteurs.

L'écho qui résulte des ultrasons émis permet à ce petit mammifère de localiser les objets, d'en déterminer la taille et le mouvement avec une précision extraordinaire. Des tests sur un chiroptère africain ont montré qu'il pouvait entendre les pas d'un coléoptère marchant sur le sable. Attraper au filet un petit Rhinolophe est impossible, il détecte un fil de 0,1mm de diamètre à 10m de distance !

D'après des études menées en 2006, elles utilisent également un minéral magnétique appelé magnétite comme « boussole interne » pour s’orienter grâce au champ magnétique terrestre.

La vision

Les chauves-souris ont une excellente vision nocturne, confortée par leurs capacités d'écholocation (elles peuvent néanmoins se prendre dans des filets fins. Elles peuvent être éblouies ou perturbées par l'éclairage artificiel extérieur (phénomène dit de pollution lumineuse)

Les chiroptologues expliquent que la possibilité d'attraper des chauves-souris au filet tient au fait que l'écholocation n'est mise en service que lors de la chasse ou de déplacements en terrain non connu. Les déplacements connus (dans les galeries pratiquées chaque jour ou lors d'approche de territoire de chasse parcourus inlassablement à l'identique; par exemple une pipistrelle chassera autour de quelques lampadaires selon un circuit quasi-immuable) sont alors faits sans écholocation, voire les yeux fermés pour éviter la lumière. De plus certaines espèces ne peuvent pas parler la bouche pleine (pas d'émission pendant la mastication).

Nez

Il peut prendre des formes très variées.

Les pteropodidés ont un museau pointu rappelant celui des canidés.

Certaines chauves-souris ont un nez parfois surmonté d'une curieuse feuille verticale.

Déjection

La déjection de chauves-souris d'Europe est semblable aux crottes de souris. La distinction se fait à la main : frottée entre deux doigts, celle de la souris s'écrase, celle de la chauve-souris s'effrite. A l'oeil, on voit également dans la crotte de chauve-souris des résidus brillants (aile et élitre d'insecte). Ce guano de chauve-souris est un excellent engrais mais il faut le couper à 50% avec de l'eau pour l'utiliser sans brûler les plantes.

 

 

 

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 12:01

Sorcières au fil de l'Histoire

Le chapitre 7 du livre d’Hénoch

Le livre d'Hénoch est un écrit attribué à Hénoch, arrière-grand-père de Noé. Il fait partie du canon de l’Église éthiopienne orthodoxe mais est considéré comme apocryphe par les autres chrétiens et les Juifs. Le texte n’est pas inclus non plus dans la Septante.

Voici quelques extraits :

1 : « Quand les enfants des hommes se furent multipliés dans ces jours, il arriva que des filles leur naquirent élégantes et belles. »

2 : « Et lorsque les anges, les enfants des cieux, les eurent vues, ils en devinrent amoureux ; et ils se dirent les uns aux autres : choisissons-nous des femmes de la race des hommes, et ayons des enfants avec elles. »

10 : « Et ils se choisirent chacun une femme, et ils s'en approchèrent, et ils cohabitèrent avec elles ; et ils leur enseignèrent la sorcellerie, les enchantements, et les propriétés des racines et des arbres. »

11 : « Et ces femmes conçurent et elles enfantèrent des géants… »

Sorcières et magiciennes dans l’Antiquité

Les cultes de ces antiques Déesses-Mères légués par la préhistoire se retrouvent en Grèce à Éleusis. Il subsiste l’originelle proximité et l’empathie avec la Nature dans le culte agraire qui est rendu aux deux déesses Déméter et Perséphone sur lequel vient se greffer l’élément orphique, et son contraire le culte dionysiaque, plus archaïque encore, où le sacrifice du dieu, androgyne à l’origine, est rituellement et cycliquement perpétré, et symboliquement dévoré à nouveau par les Ménades, marquant la régression, en somme, du « cuit » au « cru ». Autant de caractéristiques qui survivront, diluées, amalgamées dans le culte de Diane de l’Antiquité tardive et durant tout le Moyen Âge où viendront se greffer de nouveaux éléments provenant du folklore local des divers pays d’Europe.

Égérie, Circé, Médée surtout en sont autant de prototypes, et ne sont pas très différentes de la Lilith biblique, la Lilitu des Assyriens.

Circé et Médée sont auprès des héros Ulysse et Médée, tour à tour adjuvant et opposant. Après avoir apporté à Jason une aide indispensable à sa survie et la réussite de sa quête, Médée est abandonnée par son amant et se venge de terrible façon. D’un point de vue féministe, la folie destructrice de Médée témoigne d’une condition féminine où, si elle n’est ni épouse ni hétaïre, la femme n’a plus aucun droit, plus aucune modalité d’exister sinon celle de devenir entièrement négative, ravageant ce qui l’entoure, jusqu’à en arriver à l’élimination des enfants qu’elle a eu de l’homme qui l’abandonne après lui avoir pris sa vie et s’en être servi pour satisfaire son ambition. Médée se venge du joug que l’homme lui impose, et qui est celui d’une société désormais patriarcale.

Dans une évolution inverse, Circé commence par transformer les hommes d’Ulysse en animaux avant de les libérer puis de donner des conseils critiques pour la suite du voyage.

Belles sorcières grecques, Circé retient Ulysse et Médée séduit Jason. À l’inverse, Baba Yaga de la mythologie slave est laide comme le stéréotype de la vieille sorcière et utilise comme elle des ustensiles domestiques pour se déplacer, un mortier et un pilon, le balai servant à effacer ses traces.

En Grèce, les sorcières de Thessalie étaient célèbres. À Rome, à l'époque impériale, la sorcellerie était très répandue (v. Horace, Satires, I, 8), bien qu'elle fut réprimée par les lois. Les Sibylles étaient des voyantes et existaient encore au début du christianisme à Rome.

Sorcières et magiciennes au Moyen Âge et à la Renaissance

Le début des persécutions

Bien que l'imaginaire collectif place la persécution de prétendues sorcières au Moyen Age, les persécutions ne prirent de l'ampleur qu'au XVe siècle siècle et connurent leur apogée au XVIe et XVIIe siècles, c'est-à-dire pendant la renaissance et le Grand siècle.

Le stéréotype de la sorcière était présent dans les procès des années 1420-1430, et se maintint pendant plus de deux siècles, mais en ce milieu de XVe siècle, il n’était pas pleinement développé. Le processus judiciaire et la tradition livresque permirent de développer ce stéréotype. Au cours des procès dirigés contre les sorcières ou les magiciens, des croyances se développèrent. Après avoir hésité au Moyen Âge à décréter la réalité de la sorcellerie, l'Église catholique du XVe siècle décida de publier la bulle apostolique Summis desiderantes affectibus en 1484, suivi d'un manuel démonologique, le Malleus Maleficarum. Il fut écrit par deux inquisiteurs dominicains, Heinrich Kramer et Jacob Sprenger. Le rôle de cet ouvrage dans la chasse aux sorcières est très discuté. L’efficacité du Malleus était de synthétiser une variété de croyances sur les sorcières qu’il intégrait dans un traité vaste et bien structuré. Il fournissait aussi un support théologique aux idéaux qu’il entendait promouvoir. Cet ouvrage, bien que très répandu, ne fut pas à l’origine d’une augmentation immédiate du nombre de procès, mais il a rendu sensible les juges au crime de sorcellerie. 30 000 exemplaires de ce manuel seront mis en circulation jusqu'à la dernière édition en 1669. Le Malleus avait un côté misogyne. D’autres traités sur la sorcellerie ont été publiés. En 1563, Jean Wier, médecin à la cour de Clèves, désireux de tempérer les premiers persécuteurs, considérait les sorcières comme de simples esprits égarés, ce que Montaigne sous-entendait aussi dans la réédition de ses essais de 1588. Il conseillait de soigner ces femmes à l'ellébore comme des folles.

Certaines sorcières étaient accusées d'utiliser la magie pour blesser ou bien pour tuer, grâce à une potion magique ou un sort. Par exemple, une femme Appenzel fut accusée d'avoir empoisonné une pomme. Dans ce cas, la magie pouvait être l'utilisation de poison. Mais dans d'autres cas, l'accusation de sorcellerie était évidente. Des femmes furent jugées pour sorcellerie à Innsbruck en 1485 après avoir mis à proximité de leurs victimes des substances magiques, comme des os de nouveau-nés non baptisés, des échardes de bois de potences et des excréments humains pour jeter un mauvais sort. La victime qui trouvait ce paquet devait immédiatement le jeter au feu pour ne pas tomber malade[6]. Le crime d'avoir pratiqué la magie érotique apparut également, et de nombreuses femmes furent accusées soit de magie d'amour ou de magie sexuelle. La magie d'amour permet de déclencher ou de restaurer une affection durable entre deux personnes. Les moyens supposés pour cela étaient de nourrir une personne de pervenches, ou en portant une pierre de lune ou une pierre d'aigle, ou en cachant sous le seuil d'une maison un morceau de papier ou de parchemin avec des formules magiques. La magie sexuelle avait un but très différent, celui de déclencher un désir sexuel et sa réalisation immédiate. Les moyens pour arriver à ce but étaient nombreux : porter une pierre de faucon de la jusquiame ou de la verveine, écrire des formules avec son propre sang et conserver la feuille sur soi pendant plusieurs jours. Deux femmes italiennes furent très connues pour leur habileté en magie érotique : Gabrina degli Alberti, jugée à Reggio en 1375, et Matteuccia di Francesco, brûlée à Todi en 1428.

Le temps des grandes persécutions

Volant dans les airs à califourchon sur son manche à balai, ainsi est représentée la sorcière dans l’iconographie populaire, « image d'Épinal », recouvrant une réalité historique complexe, faite de savoir chamanique et de persécutions. Croyances anciennes dans lesquelles survivent les cultes païens de la fertilité du monde antique, que certains, dont la Wicca, font remonter à la fin du paléolithique.

Historiens et chercheurs estiment aujourd’hui le nombre de leurs victimes entre 50 et 100 000 sur les deux siècles où tant les tribunaux de l’Inquisition que ceux de la Réforme les conduisent au bûcher. Un chiffre élevé en proportion de la population européenne de l’époque. Et ce sont, pour 80 % de ces victimes, des femmes. Les 20 % restants étaient des hommes relevant pour la plupart de la catégorie des « errants ». Pauvres hères et vagabonds, « gens du voyage », juifs ou homosexuels.

Ces femmes (et quelques fois leurs enfants, surtout s’il s’agissait de filles), appartenaient le plus souvent aux classes populaires. Une toute petite minorité d’entre elles pouvait être considérée comme étant d’authentiques criminelles (ce fut le cas de la Voisin, sous Louis XIV, par exemple) coupables d’homicide, ou de malades mentales. La grande majorité était au contraire de tous âges et de toutes conditions, et de diverses confessions religieuses, souvent sages-femmes ou guérisseuses. Leurs remèdes se basaient sur une pharmacopée traditionnelle, breuvages, infusions ou décoctions de racines et d’herbes, les « simples ». La population, essentiellement rurale, n’avait guère d’autre recours pour se soigner. Toutes torturées, et brûlées vives, parce que jeunes, parce que vieilles, parce que femmes, le plus grand des péchés qui leur était reproché par les autorités du temps. Un moyen horrible de savoir si une femme était une sorcière consistait à la jeter nue à l’eau, les mains et pieds attachés ensemble pour l’empêcher de surnager. Une sorcière étant — en théorie — plus légère que l’eau, si elle flottait, elle était aussitôt repêchée et brûlée vive. Si elle se noyait, c’est qu’elle était morte innocente. H.P. Duer, professeur d’ethnologie allemand, dans son ouvrage Nudité et pudeur, estime que cette pratique, si choquante par l’exhibition qu’elle provoquait, fut peu utilisée. Mais il y a plusieurs textes et dessins démontrant que cela a existé plusieurs dizaines d’années au Moyen Âge.

Si, durant le Moyen Âge, les persécutions sont surtout dirigées contre les hérétiques (Cathares ou Vaudois accusés de vauderies, c'est-à-dire de se rendre au sabbat des sorciers), c’est, curieusement, à partir des Temps modernes, après la découverte des Amériques, au moment où commence à poindre l’Humanisme et où l’imprimerie fait son apparition, que commence cette persécution que d’aucuns et particulièrement les féministes ont qualifiée de sexiste (probablement la seule de l’histoire), que d’autres ont appelée génocide. Les estimations du nombre des victimes des historiens d’aujourd’hui ne prennent en compte que les personnes décédées durant les séances de torture ou sur les bûchers et non celles qui sont mortes des suites de la torture, consentie et même explicitement demandée dans plusieurs bulles pontificales[réf. nécessaire], et qui pourraient avoir été plusieurs centaines de milliers[réf. nécessaire]. C’est, en quelque sorte, quand le monde de l’époque se mondialise, dirait-on aujourd’hui, que le phénomène prend de l’ampleur. Il semble que la peur que cette mondialisation suscite ne puisse être l’unique raison qui pousse à diaboliser un sexe et à l’utiliser comme bouc émissaire.

Si l’on remarque par ailleurs le fait qu’à la même époque deux corps de métiers vont jouer un plus grand rôle économique, ceux des médecins et des clercs, on comprend que les femmes, qui jouissaient d’une liberté plus grande qu’on ne pouvait le croire quant à l’exercice d’un métier jusqu’à la fin du Moyen Âge, puissent avoir été visées par la menace d’éventuelles persécutions, les convainquant de se retirer dans leur foyer et de renoncer à toute activité en dehors de celui-ci.

Si le terme « génocide » n’est apparemment pas le plus approprié, de nombreux féministes définissent aujourd’hui cette traque à la sorcière comme un crime contre l'humanité, certaines, comme par exemple sur le site Sisyphe, précisant que c’est un gynécide. Un manuel rédigé par deux Dominicains fut publié au XVIe siècle pour établir les critères permettant de le perpétrer, le Malleus Maleficarum ou Marteau des sorcières. Celui-ci n’a jamais été désavoué, de même que jamais jusqu’à ce jour ce crime n’a été officiellement reconnu comme tel par les autorités religieuses qui l’ont commis.

Les femmes des classes privilégiées échappèrent aux persécutions, même si le scandale éclaboussa parfois la Cour, comme ce fut le cas lors de l’affaire des poisons, et Catherine de Médicis n’hésita pas à en utiliser pour éliminer quelques personnages politiquement gênants de son entourage.

Les « chasses aux sorcières » connaissent deux vagues : la première de 1480 à 1520 environ, puis la seconde de 1560 à 1650. Mais dès les années 1400-1450, le portrait de ce qui deviendra une « image d’Épinal » par la suite se dessine, et les dernières persécutions se terminent vers la fin du XVIIe siècle. Les dernières brûlées en Europe sont Anna Göldin dans le canton de Glaris de la Suisse protestante en 1782, et une ou deux autres en 1793 dans la très catholique Pologne, au XVIIIe siècle donc.

À Bournel en France une femme accusée de sorcellerie fut brûlée par des paysans le 28 juillet 1826.

Alors qu’on associe généralement plus volontiers Moyen Âge et sorcellerie, les XVIe et XVIIe siècles ont connu les vagues de persécutions les plus horribles. Auparavant les sorciers sont des hommes et des femmes, les procès en sorcellerie deviennent presque exclusivement à l’encontre des femmes. Le paroxysme est atteint lorsque les tribunaux civils supplantent ce monopole d’Église.

Le pasteur allemand Anton Praetorius de l’église réformée de Jean Calvin édita en 1602 le livre De l’étude approfondie de la sorcellerie et des sorciers (Von Zauberey und Zauberern Gründlicher Bericht) contre la persécution aux sorcières et contre la torture.

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23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 11:06

PREPARATION 25 minutes
CUISSON
30 minutes

COUT pas cher
TOUR DE MAIN facile

Soupe d'Halloween

 

Pour 4 personnes

 800 grammes de potiron, 2 oignons, 1 dl de crème fraîche, 100 grammes de pain dur, 1 pomme Grany, une pincée de noix de muscade, 1/2 litre d'eau, 1 cuillère à soupe d'huile, sel et poivre

Dans une casserole, faire bouillir ½ l d'eau. Ajouter les oignons épluchés et coupés en fines rondelles et la chair du potiron coupée en cubes.

Saupoudrer de noix de muscade, saler et poivrer. Faire cuire à feu doux pendant 30 min.

Pendant ce temps, faire chauffer l'huile dans une poêle, ajouter le pain dur coupé en dés et remuer pour qu'il ne brûle pas. Une fois les croûtons dorés, les poser sur du papier absorbant pour enlever l'excédent de gras.

Mixer la soupe en y ajoutant la crème fraîche et les croutons.

Pour la décoration, couper la pomme en 2. A l’aide d’un emporte pièce découpez des petits ronds dans la pomme. Retirez les pépins.

Servir la soupe en ajoutant les ronds de pomme.

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