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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 14:38

Olivier Levasseur dit « La Buse » (ou « La Bouche ») était un pirate qui écumait l'océan Indien. Son histoire et ses origines sont encore mal connues. Il fut pendu le 7 juillet 1730 à Saint-Paul, sur l'île Bourbon (aujourd'hui île de la Réunion) pour ses crimes de piraterie. Tout à la fois personnage historique, figure folklorique de la Réunion et héros de fiction, La Buse, ainsi que son supposé trésor, fait partie du patrimoine culturel de l'océan Indien.

Portrait d'Olivier Levasseur, dit La Buse.

 

L'histoire du pirate

Les origines d'Olivier Levasseur nous sont inconnues, malgré différentes hypothèses avancées. On a ainsi pu dire qu'il était originaire de Calais, ou encore des Antilles françaises. En tout état de cause, la seule source d'époque que nous possédions sur le pirate nous vient de C. Johnson (probable pseudonyme de Daniel Defoe) qui l'évoque à plusieurs reprises dans son History of the Most Famous Pirates publié à partir de 1720. Il aurait fait partie de la "réunion de Providence" (aux Bahamas), où les grands capitaines pirates des Antilles prirent, pour la plupart, la décision de fuir les Caraïbes, devenues trop dangereuses depuis que les différentes marines nationales y menaient des campagnes anti-pirates. Il aurait ensuite croisé dans le Golfe de Guinée, en compagnie des pirates Cocklyn et Davis, et y aurait fait plusieurs prises. Johnson le fait ensuite réapparaitre à Mayotte, où il aurait fait naufrage avec son navire, l'Indian Queen. C'est là que le capitaine pirate England l'aurait pris à son bord, et où, avec le capitaine Taylor, ils décident de s'associer pour une campagne dans la mer des Indes. Au retour vers les Mascareignes, Taylor et La Buse auraient décidé d'abandonner England, avec qui ils se sont fâchés, à l'île Maurice. Les deux pirates font ensuite voile vers l'île Bourbon (actuelle la Réunion) qu'ils touchent le 20 avril 1720.

La prise de la Vierge du Cap

A partir de cette date, le récit de Johnson correspond aux témoignages historiques conservés dans les différentes archives européennes. Le 20 avril 1720, Taylor et La Buse arrivent en rade de Saint-Denis où ils découvrent un navire en réparation, La Vierge du Cap, navire de 800 tonneaux et de 72 canons, qui venait d'essuyer une tempête. Le vaisseau transportait le comte Ericeira, vice-roi des Indes orientales portugaises et l'archevêque de Goa. Les deux pirates le prennent d'abordage et après un âpre combat s'en rendent maîtres. La population de la ville de Saint-Denis assiste impuissante au combat depuis le rivage. La Buse et Taylor n’exigent pas de rançon du vice-roi mais gardent le navire ainsi que sa cargaison en butin : rivières de diamants, bijoux, perles, barres d’or et d’argent, meubles, tissu, vases sacrés et cassettes de pierres précieuses, un trésor que les historiens estiment à quatre millions et demi d'euros. On a prétendu qu'il s'agissait de la plus grosse prise de l'histoire de la piraterie océane (à référencer). La Vierge du Cap, retapée et rebaptisée « Le Victorieux », devient le vaisseau de La Buse. Quelques jours plus tard, en rade de Saint-Paul, les deux capitaines pirates s'emparent du Ville d'Ostende, puis décident de faire route vers Madagascar. Il semble ensuite que les deux associés se disputent, et chacun des deux pirates, avec son navire, fait route de son côté. La Buse décide de s'installer à Madagascar. Le roi de France et le gouverneur de Bourbon offrent une amnistie aux flibustiers qui renonceraient à la piraterie et qui s'installeraient à Bourbon. Il semble que La Buse ne réponde pas clairement à cette proposition, même s'il ne commet plus d'acte de piraterie.

La fin de La Buse

Vers 1729, La Buse exerce le métier de pilote dans la baie d'Antongil, à Madagascar, il offre ses services aux navires européens de passage. C'est ainsi qu'il monte à bord de « La Méduse », de la Compagnie des Indes, qui souhaitait entrer dans le port. Le capitaine Dhermitte, négrier notoire, commandant de bord, le reconnait et le fait prisonnier. Il semble que la capture du pirate était l'un de ses objectifs. Il est conduit, les fers aux pieds, à l’île Bourbon pour y être jugé. Là, il refuse de parler au nouveau gouverneur, Pierre-Benoît Dumas. Le procès est rapide, il est condamné à être pendu et exécuté le 7 juillet 1730. À l'issue de son procès, en traversant le pont qui enjambe la Ravine à Malheur, il aurait lâché à ses gardiens : « avec ce que j'ai caché ici, je pourrais acheter toute l'île. »

Tombe dite de La Buse au cimetière marin de Saint-Paul, à la Réunion. 

Voici un extrait du jugement, daté du 7 juillet 1730 :

Vœu par le Conseil le procès criminel extraordinairement fait et instruit à la requête et diligence du Procureur du Roy, demandeur et accusateur, contre Olivier Levasseur surnommé La Buse, accusé du crime de piraterie […]. Le Conseil l’a condamné et condamne à faire amende honorable devant la principale porte de l’église de cette paroisse, nu en chemise, la corde au col et tenant en sa main une torche ardente du poids de deux livres, pour là, dire et déclarer à haute et intelligible voix que méchamment et témérairement il a fait pendant plusieurs années le métier de forban, dont il se repent et demande pardon à Dieu, au Roy. […] Exécuté à cinq heures du soir le sept juillet mil sept cent trente.

Signé Chassin — Dumas — Villarmoy — G. Dumas — de Lanux

Le trésor de La Buse

La légende raconte que lorsqu'il était sur l'échafaud la corde au cou, il aurait jeté un cryptogramme dans la foule en s'écriant : « Mon trésor à qui saura comprendre ! » Au début du XXème siècle, l'écrivain Charles de la Roncière prétend avoir retrouvé ce cryptogramme aux archives nationales à Paris. Son décryptage ne donne rien de concluant, mais lance une formidable chasse au trésor qui dure encore. Plusieurs hypothèses quant au lieu où se trouve le trésor de La Buse sont émises : on le croit à la Réunion, bien sûr, aux Seychelles, à Rodrigues, à Madagascar, à Mayotte, à l'île Sainte-Marie. À la Réunion, le chercheur de trésor et figure pittoresque de l'île, Bibique, passe une partie de sa vie à le rechercher sur la côte ouest de l'île. À l'île Rodrigues, le grand-père paternel de l'écrivain J.M.G. Le Clézio, s'installe et passe vingt ans dans une ravine à fouiller le sol.

Autour du personnage

Le pirate La Buse est au centre d'un roman graphique de Lewis Trondheim et Appollo intitulé Île Bourbon 1730. De manière très romancée, les auteurs imaginent l'histoire d'un jeune ornithologue passionné de piraterie débarquant sur l'île Bourbon quelques jours ou semaines avant la pendaison de La Buse.

Dans le film Captain Blood, de Michael Curtis, il se fait tuer en duel par le protagoniste.

Le romancier Le Clézio a raconté la quête de son grand-père paternel, venu de Maurice à Rodrigues pour trouver le trésor de La Buse, dans deux ouvrages, le roman Le Chercheur d'or et le récit Voyage à Rodrigues.

Une bande dessinée en deux tomes, scénarisée par Daniel Vaxelaire et dessinée par Michel Faure, retrace de manière romancée la vie de La Buse (éditions Orphie).

On trouve au cimetière marin de Saint-Paul une tombe dite "de La Buse", surmontée d'une croix marquée d'une tête de mort et de tibias croisés. Quoiqu'il soit impossible que La Buse ait pu être enterré à cet endroit (il n'a pas eu de sépulture et le cimetière a été créé bien après sa mort), elle est le lieu d'un certain nombre de pratiques populaires proches de la sorcellerie. Ainsi le criminel réunionnais Saint-Ange, chef de la bande de Sitarane, y aurait dérobé, au début du XXème siècle, un os qui, prétendait-il, le protégeait.

Saadane

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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 09:40

Sir Henry Morgan

Sir Henry Morgan (né le 24 janvier en 1637 au Pays de Galles - mort le 23 août 1688 à la Jamaïque), était un flibustier ayant souvent goûté à la piraterie, ou un pirate boucanier ayant souvent accepté des missions de corsaire. Homme violent et sans scrupules, il mena une existence de bandit, volant et tuant sans compter, mais ses expéditions audacieuses, dont la plupart se déroulèrent sur la terre ferme, en firent l'un des capitaines les plus respectés des Caraïbes. Il considérait les bateaux comme un moyen de transport efficace, mais pas comme une arme précieuse. Il connut en effet de nombreux naufrages dus à son manque de talent en tant que capitaine. Malgré sa cruauté, il fut anobli à la fin de sa vie.

Sa jeunesse

Henry Morgan est le fils aîné de Robert Morgan, un châtelain de Llanrhymny dans le Glamorganshire (Pays de Galles).

Une légende raconte qu'il aurait été kidnappé enfant à Bristol et vendu comme esclave à la Barbade, puis qu'il aurait réussi à rejoindre la Jamaïque. Les historiens anglais pensent plutôt qu'il aurait été le Capitaine Morgan qui a accompagné l'expédition de John Morris et Jackman qui captura les colonies espagnoles de Vildemos, Trujillo et Granada. En 1666, Morgan commandait un navire de l'expédition d'Edward Mansfield qui captura l'île de New Providence et de Santa Catalina (près de Panama). Lorsque Mansfield est capturé et tué par les Espagnols quelque temps plus tard, Morgan est choisi par les boucaniers pour être leur amiral.

On voit mal, cependant, comment un jeune homme sans expérience aurait pu obtenir la direction d'un navire pour une telle expédition. Une autre source, française celle-là (Récits de la flibuste et des mers caraïbes de George Fronval), indique que le jeune Henry Morgan se serait engagé comme simple mousse en Angleterre. Arrivé à la Barbade, il aurait déserté puis erré dans l'île, se faisant tour à tour vagabond, mendiant et même brigand. Il aurait alors été recherché et poursuivi. C'est afin d'échapper à la potence qu'il serait parti à la Jamaïque, où il se serait joint aux flibustiers anglais. Habile au jeu, il se serait enrichi rapidement et aurait acheté un modeste navire. Avec plusieurs camarades, ils auraient effectué une expédition sur la côte de Campèche et seraient revenu avec un butin appréciable. Morgan, ayant conscience de son manque d'expérience, aurait alors offert ses services à Edward Mansfield, un vieux corsaire, qui mourut en 1668. À ce niveau, les deux versions se rejoignent, à quelques différences près dans les motivations du corsaire. Contrairement à ce qui est écrit ci-dessous, il n'aurait pas toujours été aux ordres du gouverneur de la Jamaïque. On peut penser que les historiens anglais ont voulu légitimer les actions de Morgan en leur donnant une certaine respectabilité, parce qu'il a été anobli à la fin de sa vie, mais il est bien plus vraisemblable que comme tous ses semblables, c'est d'abord l'appât du gain qui déterminait ses actions.

Ses principaux exploits

Selon les historiens anglais, en 1668, il est envoyé à Cuba par Sir Thomas Modyford, gouverneur de la Jamaïque, afin d'y faire prisonniers quelques Espagnols et en tirer des informations au sujet d'une attaque éventuelle de la Jamaïque. Morgan rassemble alors 10 navires et 500 hommes. Il débarque à Puerto Principe (Camaguey) et pille la ville. Il fait de même avec la ville fortifiée et très protégée de Puerto Bello (Panama). Le flibustier Alexandre Olivier Oexmelin raconte que les hommes de Morgan ont fait prisonniers des religieux jésuites et s'en sont servis de boucliers humains pour capturer la première forteresse (Morgan ayant lu plus tard les récits de l'écrivain était furieux des mensonges évoqués). Le gouverneur de Panama, surpris par cette invasion, tente sans succès de repousser les assaillants. Morgan acceptera finalement de partir en échange d'une lourde rançon. Ces exploits sortaient largement du cadre de la mission et avaient été accompagnés d'un excès de cruauté. Toutefois, le gouverneur de Jamaïque ferma les yeux et couvrit l'ensemble des actes de Morgan. À Londres, l'Amirauté déclara publiquement ignorer tous les faits, alors que Morgan et ses hommes étaient revenus à Port Royal pour y fêter leurs victoires.

Modyford envoie très rapidement Morgan en expédition contre les Espagnols : il pillera les côtes cubaines. En janvier 1669, une explosion accidentelle détruit le navire amiral de la flotte : Morgan et ses officiers échappent de peu à la mort. En mars 1669, ils pillent Maracaibo (Venezuela), prévenue de l'arrivée de Morgan et donc vidée de ses richesses au préalable. Les pirates iront ensuite passer quelques semaines à Gibraltar (Venezuela) sur le lac Maracaibo : ils torturent les habitants afin d'en obtenir leurs richesses cachées. De retour à Maracaibo, Morgan trouve 3 navires en partance pour les Caraïbes. Ils les capture et pille leurs trésors et exige une lourde rançon avant de partir. Par un astucieux stratagème, Morgan simule un débarquement et une attaque, le gouverneur tourne alors les canons en direction du rivage et la flotte peut partir sans craindre de se faire tirer dans le dos. De retour en Jamaïque, Morgan est réprimandé, mais toujours couvert par le gouverneur.

Le ton monte entre les deux nations et Morgan est de nouveau envoyé en mission, cette fois-ci en tant que commandant en chef de tous les navires de guerre de Jamaïque : il peut attaquer toutes les possessions (navires et colonies) espagnoles, le butin étant sa seule rémunération, comme c'est souvent le cas pour les corsaires. Morgan pille Cuba et part en expédition en direction de Panama. Il capture de nouveau l'île de Santa Catalina le 15 décembre 1670. Le 27 décembre il prend possession du château de Chagres, tuant 300 soldats. Avec 1 400 hommes, il remonte la rivière Chagres et arrive aux portes de Panama le 18 janvier 1671. Il gagne la bataille, alors que les défenseurs sont plus nombreux que ses troupes, et capture la ville. Le butin s'élèverait à plus de 100 000 livres sterling. La renommée de ce brillant exploit sera ternie par la cruauté habituelle de Morgan et ses hommes.

Les honneurs de la fin de sa vie, gouverneur et plus riche planteur de la Jamaïque

La politique internationale était complexe à l'époque, et Morgan, bien qu'il ait agit avec l'autorisation et le soutien du gouvernement, sera emprisonné et emmené en Angleterre en 1672. Sa chance tourne de nouveau et, en 1674, il est fait chevalier par Charles II avant de retourner en Jamaïque l'année suivante pour y prendre le poste de lieutenant gouverneur et recevoir en récompense de sa conversion aux intérêts de la dynastie Stuart deux importantes plantations de sucre.

Son retour correspond au départ progressif des flibustiers de l'île et à l'avènement de l'économie sucrière, encore balbutiante, qui se trouve un protecteur. C'est aussi après son retour que commencent les premières arrivées en masse des esclaves d'Afrique, le roi d'Angleterre Charles II ayant permis à son frère Jacques II de créer en 1672 sur les côtes de Guinée, la Compagnie Royale d'Afrique, qui reçoit le monopole de tout commerce en Afrique et désarme les autres commerçants.

À la même époque, Louis XIV, cousin et ami de Jacques II d'Angleterre, crée en 1674 la compagnie du Sénégal, est confié au marquis de Maintenon, le chevalier Charles François d’Angennes, la mission de se faire un nom chez les flibustiers, de les diriger, puis de les désarmer, afin de faire le ménage à Saint-Domingue. Grâce à plusieurs monopoles royaux, Charles François d’Angennes devient dès 1685 le plus riche planteur de Saint-Domingue.

Henry Morgan restera en Jamaïque jusqu'à sa mort, devenant même gouverneur général en 1684, un honneur important, et fut enterré au cimetière de Palisadoes, près de Port Royal, mais un séisme accompagné d'un raz-de-marée l'ont détruit en 1692. Palisadoes est maintenant une île et l'ancien cimetière a disparu.

Morgan est mort sans enfants, laissant toute sa fortune à Mary, sa femme.

Morgan est immortalisé par une marque de rhum, le Captain Morgan's Spiced Rum, produite à Porto Rico, et non en Jamaïque, ironiquement.

Références

Morgan est cité dans la trilogie Pirates des Caraïbes comme étant l'un des deux rédacteurs (avec Bartholomew) du Code des Pirates.

Caraïbes au temps des flibustiers De Paul Butel

In search of empire De James S. Pritchard, Inc ebrary, ebrary, Inc.

L'expédition controversée du Marquis de Maintenon en 1676

La guerre de course en Guadeloupe

Saadane

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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 09:34

Jean-David Nau, dit François L'Olonnais, (aussi dit l'Olonnais, l'Olonnois, Lolonois et Lolona) est considéré comme l'un des pirates les plus cruels et sanguinaires toutes époques confondues.

D'origine française, né aux Sables-d'Olonne en 1630, il commit ses principaux actes de piraterie en compagnie de Michel le Basque. Après avoir fait naufrage en 1669 sur la côte de Darién, au Panamá, il est capturé puis est haché, rôti et mangé par des Indiens cannibales.

Contexte historique

Suite à sa conquête des Amériques Centrale et du Sud, l'Espagne importe le produit des mines d'or et d'argent de son nouvel empire. Ces richesses transitent d'Amérique vers l'Espagne par la Flotte d'Argent. Une aubaine extraordinaire pour la piraterie qui se développe alors dans la mer des Caraïbes. Pays pauvre, l'Espagne tire toutes ses richesses de cet afflux et les Espagnols ne sont pas tendres envers ceux qui s'y attaquent. Ainsi, tous les flibustiers sans exception, qu'ils soient Français, Hollandais, Anglais ou Indiens, étaient unis inconditionnellement par leur haine des Espagnols.

Certains étaient poussé par une motivation extrêmement forte, comme Daniel Monbars, dit « L'Exterminateur », Bartholoméo le Portugais ou encore Roche Brasileiro, dit « Le Roc ».[réf. nécessaire]. Mais l'un des capitaines flibustiers les plus connus est le boucanier Jean-David Nau, dit l'Olonnois, et souvent nommé Lolonois ou même Lolona. Arrivé dans sa jeunesse aux Caraïbes, il avait dû subir les trois années d'engagement avant d'être admis dans la société des boucaniers. Les années qu'il connaît alors dans la forêt, avec le danger permanent d'être fait prisonnier par les lanciers espagnols et d'être brûlé vivant, font naître en lui une haine sans limite contre les Espagnols.

L'Olonnais devient pirate

Après plusieurs années de chasse, le jeune boucanier décide de prendre la mer comme flibustier. Devenu pirate, l'Olonnois fait la preuve de son courage et de sa décision, si bien que le jour où le capitaine tombe au combat, on l'élit capitaine. Malgré plusieurs prises, il perd son navire dans une violente tempête. Toutefois sa réputation de capitaine corsaire lui permet, avec le soutien de Frédérick Deschamps de La Place, le gouverneur français de la Tortue (Haïti), d'armer rapidement une nouvelle unité. L'Olonnois commence à acquérir une telle réputation de cruauté vis-à-vis de ses prisonniers que tous les navires espagnols, toutes les villes combattent contre lui jusqu'au dernier homme.

Après plusieurs bonnes prises, il fait naufrage non loin de Campêche au Mexique. Lorsque les Espagnols le débusquent, ils abattent tout l'équipage. L'Olonnois n'échappe à la mort qu'en se barbouillant de sang et en se cachant sous des cadavres. Dès le départ des Espagnols, il revêt l'uniforme d'un Espagnol, gagne Campêche, convainc quelques esclaves avec lesquels il s'empare d'un canot et revient à la rame à la Tortue. De nouveau, l'Olonnois parvient, avec l'aide du gouverneur, à armer un navire. Tandis que les Espagnols fêtent leur victoire sur le pirate qu'ils craignaient tant, l'Olonnois guette déjà sur son troisième navire les galions espagnols devant La Havane.

La prise de Maracaïbo

C'est avec Michel le Basque, autre grand chef flibustier, que l'Olonnois entreprend en 1666 la première grande expédition de flibustiers contre le continent sud-américain. Les deux hommes réunissent pour cette campagne huit voiliers et un corps de débarquement de 650 hommes sous leurs ordres. Sur le chemin de Maracaïbo (aujourd'hui au Venezuela), objectif de leur raid, ils s'emparent de quelques bonnes prises, dont un grand voilier espagnol chargé de cacao et de 300 000 talers d'argent.

Maracaibo, située à l'extrémité du lac du même nom, est reliée à la mer par un étroit chenal défendu par un fort. L'Olonnois et le Basque débarquent leurs troupes hors de portée des canons du fort et le prennent d'assaut. Puis ils font route dans le chenal et attaquent la ville, qui comptait alors 4 000 habitants, et qui se défend âprement. Alors qu'ils sont encore occupés à piller, les flibustiers apprennent qu'un détachement espagnol a été envoyé en renfort. L'Olonnois marche à la rencontre de cette troupe avec un groupe de 380 hommes, et les met en pièces non loin de la petite ville de Gibraltar. Les Espagnols perdent 500 hommes, tandis que les flibustiers ne comptent que 40 morts et 30 blessés. L'Olonnois passe six semaines dans la ville de Gibraltar, qu'il met à sac, réunissant un riche butin. Mais une épidémie se déclare dans les rangs des pirates. Ils mettent alors la ville en feu et reviennent vers Maracaïbo, qu'ils pillent à nouveau, cette fois radicalement. Le butin des flibustiers s'élève à 260 000 pièces de huit réaux et environ 100 000 couronnes d'objets de culte et de bijoux.

Après la prise de la ville vénézuélienne, l'Olonnois envisage de dévaster et de piller un pays tout entier, le Nicaragua espagnol. Fort de son succès à Maracaïbo, il rassemble six navires et 700 flibustiers. Le premier objectif de la campagne est le cap Gracia a Dios (aujourd'hui au Honduras), mais la flottille est prise par la tempête et les courants poussent les flibustiers dans le golfe du Honduras. Ils décident de « nettoyer » les côtes du golfe, c'est-à-dire de les piller jusqu'à ce que les conditions météo leur permettent de poursuivre leur expédition. Leurs victimes sont de petites agglomérations de pêcheurs de tortues, généralement des Indiens. Les flibustiers détruisent leurs cabanes et volent leurs embarcations, sapant ainsi les bases de l'existence de ces Indiens. Leur butin est maigre, mais la haine qu'ils éveillent est puissante.

L'Olonnois le cruel

Leur première proie, de quelque importance, est un voilier espagnol armé de 20 canons, à Puerto Caballo. L'Olonnois se décide à marcher vers l'intérieur des terres. Il force des prisonniers à lui servir de guides vers la ville de San Pedro. La progression est difficile pour les flibustiers, non seulement à cause des obstacles naturels, mais aussi du fait des attaques incessantes des Espagnols qui ont été informés des projets de l'Olonnois. Au cours de cette marche, rapporte Alexandre-Olivier Exquemelin (ou Oexmelin ou Exmelin), l'Olonnois exerce contre les prisonniers espagnols la cruauté qui lui est usuelle :

« II avait pour habitude de tailler en pièces et d'arracher la langue aux personnes qui n'avouaient rien sous la torture. S'il l'avait pu, il aurait aimé procéder de même avec tous les Espagnols. Souvent, il arrivait que quelques-uns de ces malheureux prisonniers, sous la torture, promettent de montrer l'endroit où se cachaient leurs compatriotes avec leurs richesses. Ensuite, s'ils ne retrouvaient pas cet endroit, ils mouraient d'une mort plus cruelle que leurs camarades ».

Oexmelin affirme même dans son livre que l'Olonnois ouvrit un jour la poitrine d'un Espagnol d'un coup de sabre et lui arracha le cœur encore palpitant.

Oexmellin, qui a été chirurgien des Frères de la côte au XVIIe siècle, rapporte aussi l’anecdote suivante. À la tête d’une vingtaine d’hommes, il vint mouiller devant Cuba où il s’empare d’un vaisseau espagnol qui devait lui livrer la chasse. Il apprend qu’à son bord se trouvait un bourreau spécialement engagé par le gouverneur pour le faire pendre ainsi que tous ces hommes.

«L’Olonois, à ces mots de bourreau et de pendre, devint tout furieux ; dans ce moment il fit ouvrir l’écoutille par laquelle il commanda aux Espagnols de monter un à un ; et à mesure qu’ils montaient, il leur coupait la tête avec son sabre. Il fit ce carnage seul et jusqu’au dernier.»

Des conquêtes rares et difficiles

Après une forte résistance des soldats espagnols, San Pedro (Mexique) tombe entre les mains des flibustiers. Mais la plupart des habitants se sont déjà enfuis, et ont eu le temps de mettre leurs biens en sécurité. Sans grand butin, l'Olonnois fait mettre le feu à la ville et revient à la côte, fortement affaibli. Bien que l'insatisfaction soit grande chez les flibustiers après cette longue période sans succès et très coûteuse en vies humaines, l'Olonnois, en faisant miroiter l'espoir d'une riche prise, parvient encore à conserver en main ses hommes.

Lorsque le navire espagnol attendu arrive enfin, après trois mois, il s'avère que c'est un adversaire difficile, avec 41 bouches à feu et 130 hommes. Mais les flibustiers veulent leur butin et attaquent, téméraires. Tandis que les grands bâtiments prennent l'Espagnol sous leur feu, les flibustiers s'approchent de l'autre bord, répartis en quatre canots, et le prennent. Ils n'y trouvent ni or ni argent : le navire espagnol est chargé de papier et d'acier. Cette nouvelle déception est si forte que les flibustiers en perdent leur cohésion. Une partie de la troupe repart à la Tortue sous le commandement d'un nouveau capitaine élu, Vauquelin. Une seconde partie, sous les ordres de Pierre le Picard, poursuit sa quête de butin indépendamment, d'ailleurs avec peu de succès. L'Olonnois reste avec 300 hommes dans le golfe du Honduras, et attend des prises qui ne viennent pas. La chance a quitté le capitaine si heureux jusqu'ici.

La fin de l'Olonnais

Il échoue son navire sur un banc de sable. L'équipage est affamé. Malgré tous les efforts (on débarque les canons et le gréement), le navire ne se remet pas à flot. Pendant six mois, l'Olonnois doit se défendre contre les attaques incessantes des Indiens, puis, avec 150 hommes seulement, il atteint, à bord de barques à fond plat qu'ils ont construites, l'embouchure du Rio San Juan, qui mène au lac Nicaragua. Mais les Indiens et les Espagnols les repoussent. Il continue à la voile le long des côtes du golfe de Darién. Descendu à terre pour trouver des vivres et de l'eau douce, il est fait prisonnier par les Indiens. Il s'agissait certainement de cannibales, puisque le récit d'Oexmelin se termine par ces mots : « Ils le hachèrent par quartiers, le firent rôtir et le mangèrent ».


Saadane

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 09:30

Sir Francis Drake (1542 à Tavistock, Devon - 28 janvier 1596) était un corsaire et explorateur anglais.

Origine

Il naquit dans une famille protestante, pauvre et nombreuse (12 enfants). Sa carrière de marin débuta très tôt puisqu'il s'embarqua sur un modeste navire marchand à l'âge de douze ou treize ans. À la mort du capitaine et propriétaire, il prit la charge de ce navire. Il avait alors 20 ans. Il fut capitaine de vaisseau dès l'âge de 15 ans.

Ses débuts de corsaire

En 1567, il participa à une expédition de John Hawkins, son oncle, vers l'Afrique pour y acheter des esclaves et les revendre dans les colonies du Nouveau Monde. Malgré l'importance de leur flotte, les deux compères se firent encercler par les Espagnols dans une rade des Antilles. Drake et Hawkins s'échappèrent de justesse.

Dans les années suivantes, Drake et ses hommes pillèrent avec plus ou moins de succès les colonies espagnoles d'Amérique. La renommée fit de lui un marin sûr et un intrépide guerrier. En 1572, à la tête de deux navires, il surprit et enleva aux Espagnols les places de Nombre-de-Dios et de Venta-de-Cruz situées sur la côte orientale de l'isthme de Panama.

Ses lettres de marques

En 1570, la reine Elisabeth lui donna ses lettres de marque et participa aux frais et au butin des trois audacieuses expédition de Francis Drake.

De l'explorateur à la noblesse

De 1577 à 1580, Francis Drake fut le premier Anglais avec l'approbation de la reine Élisabeth Ire d'Angleterre, à faire un voyage autour du monde. Pour préparer une telle aventure, il s'était emparé de cartes et de la personne de pilotes portugais. Il passa de l'Océan Atlantique au Pacifique par le détroit de Magellan. Au sud de la Terre de Feu, le passage de Drake, ouvert en 1616, lui rend hommage. Puis il fut déporté par les vents jusqu'à 57 degrés Sud, ce qui lui permit d'infirmer la présence d'un continent austral à ces latitudes. Vers le Nord, il serait monté jusqu'au site actuel de l'Île de Vancouver ou peut-être même en Alaska[1] le long des côtes de l'Amérique du Sud et Nord (il en profita pour attaquer et piller les colonies espagnoles de la côte ouest des Amériques). Il prit possession de la Californie, qu'il nomma Nova Albion, et revint en Angleterre par les Indes orientales et le cap de Bonne-Espérance. De retour, il fut anobli par la reine Élisabeth.

L'or des Antilles

Il mena de nouvelles expéditions contre les colonies espagnoles en 1585. Il s'acquit alors une nouvelle gloire en s'emparant de plusieurs places aux Canaries et au cap Vert. Il manqua de peu le convoi d'or et dut se contenter de piller les ports de Saint-Domingue (1586), Carthagène et Sainte Augustine. La reine le nomma alors vice-amiral. Pendant la préparation de l'Invincible Armada (1587), il prit par surprise le port de Cadix et s'empara de l'or des Indes Espagnoles. Une action hautement audacieuse.

L'Invincible Armada

Rien n'allait plus entre Philippe II d'Espagne et Élisabeth d'Angleterre. Francis Drake s'illustra alors à la tête de plusieurs navires, lors de la bataille navale de Gravelines, pour sauver son pays de l'Invincible Armada (1588), avec d'autres marins célèbres de son temps (John Hawkins, Martin Frobisher, Charles Howard, Walter Raleigh). Il s'empara notamment du vaisseau amiral espagnol.

L'année suivante, il tenta, mais sans succès, de reconquérir le Portugal pour Antonio de Crado. En 1595, il enleva aux Espagnols en Amérique, Sainte-Marthe et Rio-de-la Hacha; mais il échoua dans l'attaque de Panama.

Postérité

Une reproduction du navire de Francis Drake, le Golden Hind est hébergée le long de la rive sud de la Tamise à Londres.

Une statue de Francis Drake se trouve sur la grande digue du port de Plymouth (Angleterre).

Un jeu-vidéo développé sur PS3 par Naughty Dog a puisé l'origine de son scénario dans une découverte du tombeau de Sir Francis Drake. Il s'agit d'Uncharted : Drake's Fortune.

 

Saadane

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 08:52

Bartholomew Roberts (1682 - 10 février 1722), boucanier britannique de son vrai nom John Roberts, dit Le Baronet Noir, alias Le Portugais était un des pirates les plus célèbres de son époque.

Bartholomew Roberts.png

Né à Casnewydd-Bach, près de Haverfordwest dans le Pembrokeshire au Pays de Galles, on raconte qu’il a mené la carrière de pirate la plus réussie de toute l’histoire, en capturant plusieurs centaines de navires (jusqu’à 22 navires en une seule prise) en seulement deux ans.

Ses premiers pas

La mort de Howel Davis.

À l’âge de 37 ans, il embarque en tant que second à bord du navire Princess, destiné au transport d’esclaves, qui sera capturé en février 1720 par le pirate Howel Davis à Anomabu près de la Côte-d'Or (colonie britannique) (devenue le Ghana aujourd’hui). Six semaines après sa capture (certains parlent plutôt de 4 semaines), la flottille de Howel Davis est prise en embuscade par le Gouverneur de l’île de Príncipe (Île du Prince). Au cours de la bataille, Howel Davis est lui-même tué. Bartholomew Roberts, décrit comme un homme grand et noir, a eu le temps, en quelques semaines, de montrer son talent et sa supériorité au combat ; il est alors élu capitaine du bateau pirate Royal Rover par son équipage. À cette occasion, Bartholomew Roberts aurait dit à ses hommes :

Il vaut mieux être un commandant qu’un homme normal, puisque j’ai plongé mes mains dans l’eau boueuse et dois être un pirate.

Plus tard, il dirigera successivement le Fortune, le Royal Fortune, et le Good Fortune. Il subsiste cependant de nombreuses imprécisions sur le nombre de navires qui portèrent ces noms, on pense qu’il y aurait eu un seul Fortune, deux Royal Fortune et un seul Good Fortune.

L’âge d’or des pirates des Caraïbes

Quittant l’île de Príncipe (Île du Prince, devenue aujourd’hui Sao Tomé-et-Principe), Bartholomew Roberts fait route avec le Royal Rover vers le Brésil. Au cours de ce trajet, il capture un navire hollandais et coule un navire britannique transportant des esclaves. En septembre 1720, le Royal Rover croise la route d’un convoi de 42 navires marchands portugais, escortés par 2 navires de combat (chacun équipé de 70 canons). Bartholomew Roberts décide d’attaquer ce convoi et capture, entre autres, un navire plus gros que le Royal Rover, à bord duquel se trouvent un quantité importante de pièces d’or, d’une valeur de plus de 30 000 livres sterling. Pendant que Bartholomew Roberts’ se trouve à bord d’un des autres navires capturés, Walter Kennedy, qui était aux commandes en l’absence de son capitaine, s’enfuit avec ce navire chargé d’or et le Royal Rover. Bartholomew Roberts donne alors au sloop sur lequel il se trouve le nom de Fortune, pille 4 autres navires et doit s’enfuir avec ce qui restait de son équipage pour échapper à un navire britannique lancé à leur poursuite.

En juin 1720, Bartholomew Roberts écume les côtes du Nouveau Monde, capturant 26 sloops et 150 bateaux de pêche et détruisant de nombreuses constructions et machines. Il capture également une galère possédant 18 canons et l’échange contre un navire français possédant 28 canons, qu’il aurait renommé Royal Fortune. Bartholomew Roberts continue ensuite sa route vers le sud et pille au moins une douzaine de navires marchands britanniques.

En septembre 1720, Bartholomew Roberts atteint les Antilles où il attaque le port de Saint Kitts. Il y capture un navire et en coule deux autres. Il quitte le port et tente d’y retourner le lendemain, mais des tirs de canons endommagent le Royal Fortune et plusieurs autres navires, les forçant à se rendre à Saint-Barthélemy afin d’y être réparés. En octobre 1720, il repart à l’attaque de Saint Kitts, où il pillera 15 navires britanniques et français.

À l’assaut de la Martinique

En janvier 1721, Bartholomew Roberts ajoute à sa flotte un navire hollandais destiné au transport d’esclaves. Il l’utilise pour tromper les habitants de la Martinique : il passe sans encombres à proximité des ports martiniquais, signalant aux Français son intention d’aller à Sainte-Lucie pour y faire du commerce d’esclaves. Installé incognito à Sainte-Lucie, Bartholomew Roberts n’a plus qu’à attendre ses proies : il capture et détruit ainsi 14 navires français. Les prisonniers sont férocement torturés, certains sont tués. L’un des navires, un brigantin, devient alors le navire amiral de la flottille, Bartholomew Roberts le baptise Good Fortune. Il capture ensuite un bâtiment de guerre français, armé de 52 canons, à bord duquel se trouve le Gouverneur de la Martinique. Après avoir pendu le Gouverneur, Bartholomew Roberts décide de garder son navire et le renomme Royal Fortune. Il conserve alors 3 navires dans sa flotte : le Fortune, le Royal Fortune, et le Good Fortune. C’est à ce moment qu’il arrêta brutalement d’écumer la côte de la Nouvelle-Espagne, après avoir passé plus d’un an dans les Caraïbes infestées par la Royal Navy. Il traverse l’Atlantique afin de vendre ses marchandises de contrebande et piller la côte africaine.

Le pillage des côtes africaines

En avril 1721, Bartholomew Roberts’ devient plus tyrannique envers son équipage. Durant son trajet vers l’Afrique, le Good Fortune est volé par Thomas Anstis, qui le dirigeait alors. En juin 1721, Bartholomew Roberts atteint l’Afrique où il capture 4 navires (il n’en gardera qu’un seul, qu’il nommera le Ranger). Il met le cap vers le Libéria où il capture le Onslow, navire de la Compagnie royale d'Afrique. Ce navire avait à bord une cargaison d’une valeur de 9 000 livres sterling, Bartholomew Roberts décide de l’utiliser à la place du Royal Fortune. Il prend ensuite pour cible la Côte d'Ivoire, où il capture au moins 6 navires et leur cargaison. Le 11 juin 1721, Bartholomew Roberts capture 11 navires transportant des esclaves, il demandera une rançon de 8 livres de poudre d’or par navire. Le capitaine de l’un des navires refuse de payer le tribut, Bartholomew Roberts coule son navire et tout ce qu’il transporte à bord (équipage et esclaves inclus). Il ajoute alors un nouveau navire à sa flotte : un bâtiment de guerre français, armé de 32 canons, qu’il renomme le Great Ranger. Il devient alors une menace pour les compagnies de commerce britanniques, qui lancent plusieurs chasseurs de pirates à sa poursuite, dont l’Hirondelle, un navire de guerre envoyé en Afrique occidentale par la couronne britannique à la poursuite des pirates, commandé par Chaloner Ogle

La dernière bataille

Sa carrière de capitaine pirate s’arrête brutalement en février 1722 près du Cap Lopez, au Gabon. Le 5 février 1722, un bâtiment de guerre britannique, l’Hirondelle attaque la flotte de Bartholomew Roberts. À ce moment, les avis sur la fin de l’aventure divergent. Certains pensent[Qui ?] que Bartholomew Roberts aurait confondu l’Hirondelle avec un navire marchand portugais et décide de l’attaquer. D’autres racontent que Chaloner Ogle aurait trouvé la flotte de Bartholomew Roberts ancrée sur la côte, la plupart des hommes saouls après avoir fêté une victoire de la veille ; Bartholomew Roberts aurait alors foncé avec le Royal Fortune en direction de l’Hirondelle, tentant ainsi de le prendre de vitesse avec l’aide du vent. Dans un cas comme dans l’autre, la fin de l’histoire est la même. Arrivé à portée de tir, les canons du Swallow tirent une salve, le Royal Fortune riposte. Bartholomew Roberts est tué dès la première et dernière salve : une volée de chaînes tirée d’un canon lui brise les os du cou.

Avant qu’il n’ait pu être emporté par Chaloner Ogle, le corps de Bartholomew Roberts est jeté par-dessus bord, conformément à son souhait de reposer dans la mer à tout jamais. Son équipage tente désespérément de prendre la fuite mais sera vite rattrapé et faits prisonniers : ils ne peuvent plus naviguer tellement les mâts et les voiles de leurs navires sont endommagés. Ils seront jugés à Cape Coast, au Ghana. 74 hommes sont acquittés, 70 pirates noirs retournent à l’esclavage, 54 pirates sont pendus et 37 sont condamnés à des peines plus légères. Peu de temps après ces événements, ce fut la fin de l’âge d’or de la piraterie.

Le mystère reste entier 

Bartholomew Roberts n’était pas un pirate ordinaire. Voici quelques faits uniques à son sujet :

Il était toujours bien habillé.

Il avait d’excellentes manières.

Il ne partageait pas sa cabine avec n’importe qui et violait uniquement les filles de plus de 15 ans.

Il ne buvait pas d’alcool

Il avait une excellente écriture manuscrite.

Il était toujours rasé de près.

Il aimait la musique classique et avait des musiciens à bord de son navire.

Il avait intimé l’ordre à ses hommes de jeter son corps à la mer s’il mourait dans la bataille.

Ce fut lui qui fit entrer dans l'histoire une bonne partie du fameux Code des Pirates comme le confirme la citation de son nom dans la trilogie Pirates des Caraïbes en tant que rédacteur -avec Morgan- du Code des Pirates.

De ce fait, quelques historiens pensent que Bartholomew Roberts pourrait avoir été une femme, par exemple il pourrait avoir été Anne Bonny après qu’elle eut échappé à la pendaison.

(Cependant cette hypothèse est peu crédible, vu le goût prononcé de Batholomew pour les femmes et étant donné qu'Anne Bonny aurait été jugée le 16 novembre 1720 et que le Princess (premier bateau où Bartholomew Roberts aurait embarqué en tant que second) aurait été capturé par Howel Davis en février 1720.

Le code des pirates

I. Chaque pirate pourra donner sa voix dans les affaires d'importance et aura un pouvoir de se servir quand il voudra des provisions et des liqueurs fortes nouvellement prises, à moins que la disette n'oblige le public d'en disposer autrement, la décision étant prise par vote.

II. Les pirates iront tour à tour, suivant la liste qui en sera faite, à bord des prises et recevront pour récompense, outre leur portion ordinaire de butin : une chemise de toile. Mais, s'ils cherchent à dérober à la compagnie de l'argenterie, des bijoux ou de l'argent d'une valeur d'un dollar, ils seront abandonnés sur une île déserte. Si un homme en vole un autre, on lui coupera le nez et les oreilles et on le déposera à terre en quelque endroit inhabité et désert.

III. Il est interdit de jouer de l'argent aux dés ou aux cartes.

IV. Les lumières et les chandelles doivent être éteintes à huit heures du soir. Ceux qui veulent boire, passé cette heure, doivent rester sur le pont sans lumière.

V. Les hommes doivent avoir leur fusil, leur sabre et leurs pistolets toujours propres et en état de marche.

VI. La présence de jeunes garçons ou de femmes est interdite. Celui que l'on trouvera en train de séduire une personne de l'autre sexe et de la faire naviguer déguisée sera puni de mort.

VlI. Quiconque déserterait le navire ou son poste d'équipage pendant un combat serait puni de mort ou abandonné sur une île déserte.

VIII. Personne ne doit frapper quelqu'un d'autre à bord du navire ; les querelles seront vidées à terre de la manière qui suit, à l'épée ou au pistolet. Les hommes étant préalablement placés dos à dos feront volte-face au commandement du quartier-maître et feront feu aussitôt. si l'un d'eux ne tire pas, le quartier-maître fera tomber son arme. Si tous deux manquent leur cible, ils prendront leur sabre et celui qui fait couler le sang le premier sera déclaré vainqueur.

IX. Nul ne parlera de changer de vie avant que la part de chacun ait atteint 1000 livres. Celui qui devient infirme ou perd un membre en service recevra 800 pièces de huit sur la caisse commune et, en cas de blessure moins grave, touchera une somme proportionnelle.

X. Le capitaine et le quartier-maître recevront chacun deux parts de butin, le canonnier et le maître d'équipage, une part et demie, les autres officiers une part et un quart, les flibustiers une part chacun.

XI. Les musiciens auront le droit de se reposer le jour du sabbat. Les autres jours de repos ne leur seront accordés que par faveur.

 

Saadane

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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 09:47

Robert Charles Surcouf (12 décembre 1773 à Saint-Malo - † Saint-Servan 8 juillet 1827) est un corsaire français. Marin intrépide, il harcela les marines marchandes et militaires britanniques, non seulement dans les mers de l'Europe, mais aussi dans celles de l'Inde. Il acquit de ce fait une réputation, et fit fortune en faisant la course.

Robert Surcouf

Jeunesse

Fils de Charles-Ange Surcouf, sieur de Boisgris, et de Rose-Julienne Truchot de la Chesnai. Il est notamment cousin de Duguay-Trouin par sa mère . Ses parents, commerçants, le destinaient à la prêtrise, mais il s'engage dès treize ans comme volontaire sur l'Aurore en partance vers les Indes. À vingt ans, il est déjà capitaine de La Créole qui fait le trafic d'esclaves. Surcouf embarque sur l'Aurore en 1789, il n'a pas encore 16 ans. C'est en 1787, à 13 ans et demi, qu'il a accompli son premier voyage sur le Héron. Aucun document ne permet de confirmer qu'il a commandé la Créole mais, comme il s'agissait d'un voyage illégal, c'est possible.

Surcouf est né à Saint-Malo, rue du Pélicot pour certains, ou rue de la Bertaudière pour d'autres. Ce serait en 1787 qu'il embarque comme apprenti navigant (futur officier) sur le Héron qui part au cabotage.

En 1794, il est enseigne de vaisseau, faisant fonction de second sur la frégate la Cybelle dans l'océan Indien. Il connaît son baptême du feu lors du 1er combat de la Rivière Noire à l'île de France: la Cybelle, la frégate Prudente et la corvette Jean Bart, parviennent à chasser deux petits vaisseaux britanniques de 50 et 44 canons qui assuraient le blocus de l'île. Ce sera le seul combat de Surcouf dans la marine de l'État. Il va rapidement devenir corsaire et n'aura jamais dépassé le grade d'enseigne dans la marine officielle.

Un corsaire au service de la France

Nommé capitaine à l'âge de vingt ans, il commanda successivement les corsaires la Clarisse, la Confiance et le Revenant.

Quelques jeunes gens de l'île de France armèrent un petit corsaire pour Surcouf, qui fit voile pour les côtes de l'Inde, avec un équipage de Lascars (marins indiens). À l'embouchure du Bengale, où il se dirigea d'abord, il rencontra un petit convoi escorté par un bateau-pilote, armé en guerre ; il aborda le bateau-pilote et le prit ; il s'empara ensuite des bâtiments marchands britanniques, se débarrassa de ses prises, de son propre navire, et passa sur le schooner avec dix-neuf hommes seulement.

La Confiance (18 canons et 190 hommes) prend le Kent (40 canons et 437 hommes). Par Ambroise-Louis Garneray, alors sous les ordres de Surcouf.

Mais Robert Surcouf, le plus célèbre des armateurs malouins, entre dans la légende à vingt-trois ans, en 1796 quand, avec un équipage de 190 hommes, il prend à l'abordage un grand vaisseau britannique, trois fois plus important et plus armé que le sien.

Ce premier succès enhardit Surcouf, qui va tenir la mer, courant après tous les bâtiments qu'il apercevra, en corsaire non autorisé, car il est parti de l'île de France sans ces lettres-patentes, qu'on appelle lettres de marque, qui donnaient au vol sur mer sa légalité.

Peu après, avec son bateau, n'ayant que deux canons, Robert Surcouf met le cap sur un gros trois-mâts : c'était un vaisseau de la compagnie des Indes, monté par 150 Européens et armé de 26 canons de 12 ; il se nommait le Triton. Il dut son succès à un stratagème faisant cacher tout son équipage pour se faire passer pour un des pilotes du Gange. Surcouf se fit maître du vaisseau, n'ayant eu que deux blessés et un mort parmi les siens. Il fait signer un cartel d'échange à ses prisonniers, les envoie à Madras sur son petit schooner qu'il dépouille de toutes ses armes et mène son importante capture à l'île de France.

Il remet à la mer le plus tôt qu'il peut, pour profiter de la chance qui paraît lui sourire, et cette fois c'est avec un corsaire un peu plus grand.

Chassé par trois vaisseaux de la Compagnie, il parvient au moyen d'une manœuvre habile à les isoler ; puis, les attaquant séparément, il en enlève deux, et contraint le troisième à prendre la fuite.

Après plusieurs courses aventureuses, Robert Surcouf fut sur le point d'être dépouillé du fruit de ses dangers parce qu'il avait écumé la mer sans lettres de marque. Il avait armé en course sans autorisation à sa première croisière ; aussi quand il avait atterri avec le Triton, on avait confisqué sa prise.

Cependant les autorités de l'ile de France consultèrent le Directoire qui, voulant récompenser la bravoure du jeune corsaire, proposa au Corps législatif de lui décerner, à titre de don national, la valeur de ses prises qu'on avait vendues au profit de la colonie ; il reçut 700.000 francs.

Surcouf, héros des mers

D'argent au chevron de sable chargé de trois coquilles d'or, au chef de sable chargé d'un lion passant d'or

En 1801, il revint alors en à Saint-Malo, et M. B… le trouvant assez riche, il épousa celle pour l'amour de laquelle il avait pris une carrière aussi aventureuse. Il pouvait vivre heureux à Saint-Malo ; mais un marin ne renonce pas si aisément à la mer. Surcouf, armateur et capitaine, fit de nouvelles campagnes, heureuses comme les précédentes. Surcouf, riche et considéré, ne resta pas longtemps oisif. Il avait goûté de la mer, comme disent les marins, et la terre semblait fade et monotone. Ses tempêtes, ses courses, ses combats, lui manquaient ; il partit de nouveau.

Par la suite, d'autres corsaires prendront la mer sous son service.

Robert Surcouf est célèbre pour ses activités de corsaire (dont le fait d'armes que constitua la prise du Kent, le (7 ou le 31 août ou encore le 7 octobre selon les sources) 1800 dans le Golfe du Bengale) et pour sa conception de la guerre sur mer contre la Grande-Bretagne plus orientée vers la guerre d'usure que l'affrontement d'escadres. Après la paix avec la Grande-Bretagne et alors qu'il participait a un dîner en présence de ses anciens ennemis britanniques, l'un d'eux lui dit : « Enfin, Monsieur, avouez que vous, Français, vous battiez pour l'argent tandis que nous, Anglais, nous battions pour l'honneur… » Surcouf lui répondit d'un ton calme : « Certes, Monsieur, mais chacun se bat pour acquérir ce qu'il n'a pas. » Surcouf, n'était pas seulement valeureux marin, il avait aussi le sens de la repartie. Pour lui, il est plus efficace de saper l'économie de l'adversaire que de détruire ses navires armés. Il finança lui-même l'armement de nombreux navires de guerre légers : l'Auguste, la Dorade, la Biscayenne, l'Edouard, l'Espadon, le Ville-de-Caen, l'Adolphe et le Renard

Napoléon se déplacera en personne en 1803 pour le convaincre d'accepter une commission de capitaine (de vaisseau) et le commandement d'une escadre, que Surcouf refusera; on doit reconnaître qu'il n'avait pas tellement le sens de la discipline. Plaidant pour l'attaque des lignes de communication, peut-être a-t-il a contrario su convaincre son interlocuteur, puisque deux ans plus tard Napoléon instaurera un blocus économique contre la Grande-Bretagne; mais, après Trafalgar, il n'avait guère d'autre choix. Cependant, l'histoire de la guerre sur mer montre que la course et le blocus ne l'ont jamais emporté contre les escadres dominantes.

L'Empire abattu, Surcouf accomplit un autre exploit. Saint-Malo étant occupé par les Prussiens, il se prit de querelle avec eux et défia en duel tous les officiers du régiment concerné. Les Prussiens, se considérant comme experts au sabre, relevèrent l'offre très imprudemment: Surcouf tua ou blessa les 15 premiers à la suite mais laissa aller le dernier (qui était le plus jeune et devait probablement être quelque peu démoralisé par le spectacle auquel il avait assisté) pour qu'il puisse témoigner que tout s'était passé dans les règles. Après avoir disparu quelque temps, Surcouf revint tranquillement chez lui passer entre les siens le reste de son âge.

Le nom de l'intrépide corsaire était devenu la terreur du commerce britannique dans les parages de l'Inde, et le gouvernement britannique avait cru devoir renforcer de plusieurs frégates sa station dans ces mers. En 1813, Surcouf fut chargé de conduire en France le Charles, vieille frégate, qu'il avait achetée au gouvernement et armée en flûte. Elle portait un très riche chargement. Il échappa par son sang-froid et l'habileté de ses manœuvres aux croisières britanniques et manqua de se perdre en entrant à Saint-Malo ; mais son frère sauva le navire.

Le frère du capitaine Surcouf, Nicolas Surcouf, intrépide marin comme lui, fut son second pendant près de 15 ans, et contribua à ses succès.

Surcouf consacra la dernière partie de sa vie à des spéculations commerciales, qui furent pour lui une nouvelle source de richesses. On croit que sa fortune s'élevait à la fin de sa vie à plus de 3 millions de francs.

Surcouf mourut d'un cancer le 8 juillet 1827 dans une maison de campagne qu'il possédait près de Saint-Servan, et fut inhumé à Saint-Malo.

Statue de Surcouf à Saint-Malo par Alfred Caravaniez (fin XIXe siècle).

Surcouf est considéré comme l'un des meilleurs marins que la France ait jamais eus. Redoutable, intenable sur tous les bords, c'est grâce à lui que de nombreux vaisseaux britanniques furent détournés en faveur de la Monarchie, de la République, du Directoire, du Consulat et de l'Empire. Il réussit en seulement cinq années à attaquer une cinquantaine de navires britanniques et portugais alors alliés.

Il est également considéré comme l'inventeur d'une ruse de nuit (que l'on peut retrouver dans les aventures de Barbe-Rouge en bande dessinée ou dans le film Master and Commander) qui consiste à faire un petit radeau où l'on accroche des lanternes de manière à faire croire à ses poursuivants que le navire se situe à un autre endroit.

Saadane

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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 09:11

Nicholas Hilliard, Portrait de Sir Walter Raleigh, Londres

Walter Raleigh né à Hayes Barton, Devonshire, vraisemblablement en 1552 (le registre paroissial ne commence que l'année suivante) - décapité le 29 octobre 1618 à la Tour de Londres, fut un écrivain, poète, courtisan, officier et explorateur anglais.

Biographie

Règne d'Élisabeth Ire

Il se concilia de bonne heure la faveur de la reine Élisabeth Ire, combattit avec courage les Irlandais révoltés, conçut le projet de coloniser l'Amérique du Nord en fondant en 1584 l'établissement de la Virginie (dont la première carte fut dressée par le mathématicien Thomas Harriot, qui l'accompagnait), contribua à battre la fameuse Invincible Armada des Espagnols et travailla à replacer sur son trône le roi du Portugal (1589).

Il fut plusieurs fois élu membre du Parlement et y jouit d'une grande influence. Disgracié un instant pour avoir séduit une des filles d'honneur de la reine en 1592, il rentra bientôt en faveur et disputa à Leicester et au comte d'Essex le cœur d'Élisabeth ; on l'accusa d'avoir hâté la perte du comte d'Essex.

Il dut en outre faire face à l'accusation d'athéisme au début des années 1590, événement qui a suscité au XXe siècle l'hypothèse d'une société secrète d'athées (l'École de la nuit) dont il aurait été l'un des membres.

L'un de ses lieutenants, accompagné de bucherons écossaisdeviendra le capitaine Peter Wallace qui en 1634 installe l'un des premiers camps de boucaniers caché dans la mangrove impénétrable de Bélize, là où sera bâtie Bélize City.

Règne de Jacques Ier

Sous Jacques Ier, il perdit tout son crédit, fut accusé d'avoir pris part à une conspiration contre le roi, et jeté dans une prison où il croupit pendant 12 ans, de 1604 à 1616.

Walter Raleigh obtint enfin sa liberté provisoire et entreprit en 1617 une expédition en Guyane, où il espérait découvrir des mines d'or et prit possession d'une partie de ce pays au nom de l'Angleterre; mais, ayant détruit quelques établissements espagnols, il fut, à la sollicitation de l'Espagne, emprisonné de nouveau à son retour ; on réactiva l'ancienne accusation de trahison dont il n'avait pas été entièrement déchargé ; il fut condamné à mort et exécuté en 1618.

Pendant sa longue détention, sir Walter Raleigh avait composé divers écrits, entre autres une Histoire du Monde, qui est fort estimée pour le style comme pour le fond. Il fut l'ami d'Edmund Spenser. On lui attribue l'introduction du tabac en Virginie et à Jersey, ainsi que de la pomme de terre en Angleterre. Outre l'Histoire du monde, il a laissé des Œuvres diverses, qui ont été publiées à Londres en 1751, et parmi lesquelles une Description de la Guyane, illustrée par Hondius.

Culture populaire

Sir Walter Raleigh est cité dans le morceau des Beatles I'm So Tired issu de l'album blanc, composé par John Lennon. En effet, il le qualifie de stupid git (quel imbécile!) à la fin de la chanson, car lors de ses expéditions coloniales il introduisit le tabac en Angleterre. Ainsi, John Lennon le tient coupable de sa dépendance aux cigarettes.

Il est aussi mentionné dans " The Brooklyn Follies de Paul Auster, qui clôture son troisième chapitre par le début du poème " Farewell to Court" ainsi que dans Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez.

 

Saadane

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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 09:12
William Kidd.jpg

William Kidd, ou Capitaine Kidd, est né en 1645 à Greenock (Écosse) et mort pendu le 23 mai 1701 à Londres (Angleterre).

Histoire du pirate

William Kidd émigre vers le Nouveau Monde et s'installe à New York. Il y épouse Sarah Bradley Cox Oort et a deux filles : Elizabeth et Sarah. Le mariage lui a apporté une propriété considérable et il sera un marchand respectable avant d'être un pirate.

Au cours d'un voyage commercial en Angleterre, on propose à Kidd un contrat de corsaire lui indiquant d'attaquer les pirates et les navires français. Quatre cinquièmes des coûts de l'opération sont couverts par des seigneurs, parmi les hommes les plus puissants du royaume : le Comte d'Orfold, le Baron de Romney, le Duc de Shrewsbury et Sir John Somers. Le reste des coûts est couvert par Kidd, qui devra vendre son navire l'Antigua, et un de ses proches : le Colonel Robert Livingston.

Le nouveau navire, l'Adventure Galley, est équipé de 36 canons et 70 hommes, ce qui est excellent pour une mission de ce type. Toutefois, Kidd rencontre beaucoup de difficultés et a du mal à couvrir les frais engendrés par la mission. Sous la pression de ses hommes, il commence à attaquer tout navire qui ne bat pas le pavillon anglais. Progressivement, le corsaire se transforme en pirate.

Le 30 octobre 1697, une querelle éclate entre Kidd et un certain William Moore. Dans la bagarre, Kidd frappe Moore avec un seau en fer et le tue. C'est à ce moment qu'il décide fermement d'entamer sa carrière de pirate.

Le 30 janvier 1698, il capture sans le savoir un navire anglais : le Quedah Merchant. Kidd s'approche du navire et hisse le pavillon français. En retour, le Quedah Merchant hisse également le pavillon français, espérant ainsi éviter la bataille, sans succès. C'est seulement en montant à bord que Kidd se rend compte de la supercherie. Il tente alors de convaincre son équipage de laisser repartir le Quedah Merchant, mais l'équipage refuse.

Le 1er avril 1698, Kidd atteint Madagascar. C'est là que, pour la première fois, Kidd rencontre un autre pirate, Robert Culliford, et son équipage naviguant à bord du Mocha Frigate. Kidd ordonne à ses hommes de capturer le Mocha Frigate. Ceux-ci se mutinent et rejoignent les hommes de Culliford. Seuls 13 hommes restent fidèles à Kidd.

La fin de Kidd

Kidd décide alors de retourner vers sa patrie. Il brûle l’Adventure Galley et repart avec le Quedah Merchant alors rebaptisé l'Adventure Prize. Arrivé à New York, il est capturé et emprisonné à Stone Prison. Il est envoyé à Londres afin d'y être jugé pour ses actes de piraterie et le meurtre de William Moore. En attendant son procès, il est gardé emprisonné dans la tristement célèbre Newgate Prison. Il sera jugé coupable et pendu le 23 mai 1701. On place son corps dans une cage de fer pendue au-dessus de la Tamise en guise d'avertissement pour les futurs pirates. Les soutiens politiques de Kidd furent bien embarrassés de ce jugement.

La légende

La légende de Kidd est d'autant plus importante que l'on raconte que son trésor est toujours caché quelque part.

Cette histoire a marqué la littérature sous les plumes d'Edgar Allan Poe dans Le Scarabée d'or et Robert Louis Stevenson dans L'Île au trésor.

La légende continue également de motiver les chasseurs de trésors au Canada autour de Oak Island et Nouvelle-Écosse, ainsi qu'aux États-Unis dans le comté de Suffolk (Long Island), près de l'île de Gardiner.

Saadane

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30 janvier 2010 6 30 /01 /janvier /2010 10:34
Monbars était un pirate français surnommé l'exterminateur ou le destructeur. Trouvant abominable les traitements que les Espagnols faisaient subir aux Indiens, il prenait du plaisir à attaquer les navires espagnols et à faire subir d'affreuses tortures aux capitaines et aux équipages de ces navires.
Monbars est un gentilhomme du Languedoc, dans le sud de la France. Adolescent, Monbars dévorait les livres du père jésuite Las Casas, le défenseur des Indiens d'Amérique, et on dit qu'à chaque page il s'écriait : maudits Espagnols ! À l'école, jouant dans une comédie, il passe près d'étrangler un confrère de classe qui tenait le rôle d'un noble Espagnol.

Un peu plus tard, la guerre éclate entre la France et l'Espagne, Monbars obtient d'un oncle capitaine corsaire qu'il le prenne à son bord. Et le voilà en route pour les Antilles ! A chaque voile aperçue, Monbars s'excite : «Est-ce un Espagnol ?». Quand enfin on finit par en rencontrer un, son oncle fait enfermer Monbars dans une cabine: «Il se ferait tuer! Il est complètement fou!» se dit l'oncle. Dès l'abordage, Monbars enfonce la porte et se jette dans la mêlée, comme un furieux. Il massacre tellement d'ennemis que les matelots s'exclament : «C'est l'ange exterminateur.»

Il ne faut pas imaginer le joli teint rose d'un ange blond. Oexmelin décrit Monbars comme un colosse, brun de poils, avec d'énormes sourcils broussailleux. Monbars descend à l'île de la Tortue, où son oncle fait escale pour écouler son butin. Pendant que les flibustiers se débauchaient tant que l'argent durait, Monbars ne buvait que de l'eau, ne touchait pas aux cartes et, paraît-il, les femmes ne l'intéressaient pas davantage. Il préférait causer avec les boucaniers de la côte d'Hispaniola.

«Nos affaires ne vont pas du tout, disaient ces hommes. Les Espagnols viennent de plus en plus souvent du centre de l'île, ils profitent de ce que nous sommes à la chasse pour dévaster nos boucans. Il faudrait organiser une expédition contre eux.»

À ce moment, Monbars a dix-sept ou dix-huit ans. On peut imaginer que les boucaniers commencent par le regarder de travers quand il propose de diriger une expédition punitive envers les ennemis des boucaniers. Monbars obtient quand même ce qu'il veut. Il se rend avec les boucaniers à Hispaniola, combat avec eux, tue des Espagnols, délivre leurs esclaves indiens, se fait acclamer par les boucaniers étonnés de s'être trouvés un chef aussi terrible. Son rêve d'adolescent est réalisé : il venge le génocide des Indiens d'Amérique. Il s'est fait justicier.

Par la suite, Monbars devient capitaine d'un navire pourvu d'un équipage d'Indiens et d'esclaves évadés, dévoués jusqu'à la mort. Quand il capture un navire espagnol, il jette tout ce qu'il porte à la mer. Pas de quartier pas de butin, et il en sera ainsi dans tous ses combats, terrestres ou maritimes. Il devient vraiment Monbars l'exterminateur.

Monbars n'est vraiment pas un tendre avec ses ennemis. Il rivalise avec l'Olonnais dans l'invention des tortures les plus horribles. C'est lui qui aurait eu l'idée d'ouvrir le ventre à des prisonniers, d'en tirer l'extrémité de l'intestin, qu'on cloue à un arbre. Puis, en mettant une torche aux fesses du prisonnier déjà très mal en point, on l'oblige à reculer, dévidant ses tripes. Une façon de mourir vraiment horrible qui amusait beaucoup les flibustiers de Monbars. Faut dire qu'à l'époque, les pauvres flibustiers n'avaient ni télévision, ni radio, pas même de walkman, et qu'il leur fallait bien se désennuyer.

Disons aussi que la description, souvent méticuleuse, des atrocités soi-disant inventées par Monbars sont les mêmes qu'on pratiquait en Europe et ailleurs, selon les chroniqueurs espagnols des XVIIe et XVIIIe siècles. Ce sont peut-être des exagérations visant à justifier la haine des pirates. Les récits ou dessins de cette époque marquée de nombreuses guerres nationales et religieuses ont souvent pour but de montrer à quel point les autres sont abominables. Il est bien difficile aujourd'hui de trancher entre vérité et propagande.

Quand même, nombre de faits rapportés sur Monbars sont sûrement très réels, mais tout le personnage baigne dans une chronologie imprécise, jusqu'au jour inconnu où, on ne sait même pas l'année exacte, appareillant une dernière fois de La Tortue avec son équipage d'Indiens fidèles, il disparaît à jamais, corps et biens.

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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 18:54

Barbe Noire (vers 1680 - 22 novembre 1718), également connu sous le nom d'Edward Teach, Edward Thatch, Tash ou Tach et Edward Drummond (supposément son vrai nom et celui que lui donne Daniel Defoe) est un pirate anglais qui régna par la terreur sur les Caraïbes de 1716 à 1718.

Barbe Noire avait l'habitude de porter, au combat ou non, plusieurs épées, couteaux et six pistolets. Il était connu également pour son habileté à coudre le chanvre et il avait l'habitude, avant les assauts, d'allumer des mèches de poudre à canon dans son abondante barbe noire, ce qui lui valut son surnom.

Cependant, cette habitude rencontre le scepticisme de certains historiens. En effet, il est possible que cette image de « pirate à la barbe de flammes » ne soit qu'une des nombreuses exagérations dues à la notoriété toute particulière du personnage. Une autre version serait qu'il cachait des mèches à canon sous son chapeau et en attachait les tresses de sa barbe.

Vie et aventures

Le pavillon de Barbe Noire :

diable tenant une lance qui transperce un cœur et qui tient un sablier dans son autre main pour signifier la fuite du temps.

 

On ne connaît pas bien la jeunesse de Barbe Noire. Il serait né en 1680 à Bristol en Angleterre. Sa carrière maritime commence sur un navire corsaire patrouillant les eaux proches de la Jamaïque pendant la guerre de Succession d'Espagne (1701 - 1714). En 1716, il rencontre à New Providence le pirate Benjamin Hornigold et rejoint son équipage. Il devient capitaine alors qu'il est au service de Hornigold. Le 28 novembre 1717 : ils capturent La Concorde, un navire français en provenance de Nantes et transportant des esclaves, près de la Martinique. Selon le gouverneur de l'île, Edward Teach commandait deux navires pirates britanniques, armés l'un de huit canons, l'autre de douze et embarquant un total de 250 hommes. La Concorde est un véritable trésor : une frégate de 300 tonnes armée de 40 canons, qui avait sillonné les côtes africaines et capturé de nombreux navires britanniques, hollandais et portugais. Barbe Noire lui donne le nom de Queen Anne's Revenge (La Vengeance de la Reine Anne).

Ils pillent six autres navires en 1717, sur la côte américaine et dans les Caraïbes. Vers la fin de l'année, ils capturent un navire français chargé d'or, de pierres précieuses et d'autres richesses, après quoi les deux pirates se séparent : Edward TeachBarbe Noire se dirige vers l'Amérique alors que Benjamin Hornigold retourne à New Providence.

Durant les deux années qui suivent, Barbe Noire se forge une solide réputation de pirate téméraire et cruel en attaquant régulièrement les installations navales et côtières des Antilles et de la côte atlantique de l'Amérique du Nord. Cette notoriété est renforcée lorsqu'il sort victorieux d'un duel contre le Scarborough, un bâtiment de guerre de la couronne de Grande-Bretagne armé de 30 canons.

Il continue d'attaquer les navires marchands, les forçant à laisser ses hommes monter à bord du navire et transborder toutes les richesses, les alcools et les armes. Si l'équipage n'offre pas de résistance, Barbe Noire laisse le navire repartir et continuer sa route. Sinon, ils sont tous tués.

Barbe Noire installe plusieurs quartiers généraux aux Bahamas ainsi qu'en Caroline du Nord et en Caroline du Sud. Il vit essentiellement sur l'île de New Providence où on l'appelle souvent Magistrat de la République des Corsaires. Le Gouverneur de la Caroline du Nord, Charles Eden, reçoit régulièrement des parts du butin en échange d'une protection non officielle et plus tard d'un pardon royal. Barbe Noire sera ensuite forcé de quitter New Providence lorsque le Gouverneur Woodes Rogers lance la chasse aux pirates.


La décapitation de Barbe Noire


Barbe Noire retourne à la piraterie quelques semaines plus tard. En 1718, il bloque le port de Charleston. Il capture le fils de Woodes Rogers et demande une rançon : liberté contre médicaments. Face à l'augmentation du nombre de ses attaques, Charles Eden perd patience et envoie des troupes à sa poursuite. Barbe Noire est acculé par le Pearl, un bâtiment de guerre de la Couronne de Grande-Bretagne dirigé par Robert Maynard, au large des côtes d'Ocracoke. Il reçoit plus de 25 blessures dont 5 par balles au cours d'une lutte devenue célèbre avant de mourir et d'être décapité par Maynard. Sa tête sera placée en guise de trophée sur le beaupré du Pearl. Une légende raconte que son corps après avoir été jeté à la mer, aurait fait 2 fois le tour du bateau à la nage avant de couler.

Comme beaucoup d'autres pirates célèbres, Barbe Noire est devenu une légende. On le représente avec une barbe tressée, aux bouts fumants, et avec des pistolets accrochés aux cartouchières qui lui bardent le torse. Il fait l'objet de documentaires, de films et de livres. Son bateau n'a jamais été retrouvé ainsi que son trésor.

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