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"Une voix pour le peuple"
Je tente de créer une association pour changer la face du monde. On peut y arriver. N'hésitez pas à voir son but et à donner vos idées : Une voix pour le peuple

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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 09:49

Albator (ハーロック, Harlock?, en japonais) est un personnage de fiction créé par Leiji Matsumoto en 1969 dans le manga Dai-kaizoku Harlock. En France et au Canada francophone, il est surtout connu comme héros des séries Albator, le corsaire de l'espace (Albator 78) et Albator 84 diffusées sur Antenne 2 dans les années 1980. Les musiques sont composées par l'auteur japonais Shunsuke Kikuchi, auteur en autre des musiques de Goldorak, au style facilement reconnaissable.

Biographie fictive

2964, Albator est le fils de Great Harlock, le légendaire pirate de l'espace aux côtés duquel il combat le dieu Wotan et ses créatures venues du Walhalla alors qu'il n'est qu'un enfant. Il vit à bord du Death Shadow en compagnie de son ami de toujours, Toshirō. Lors de cette première aventure, il commence par fuir les bas-fonds de la Terre où lui et ses semblables sont considérés comme des parias. Il croise ensuite sur sa route Emeraldas et Maetel, les deux filles d'Andromeda Promethium, reine de la Métal mais aussi Hellmotheria. Il devient le protégé de Brünhilde et des walkyries et est le témoin d'un extraordinaire combat de son père à bord du Death Shadow I contre une flotte de 168 000 vaisseaux Phantasma venu du néant. Combat au cours duquel Great Harlock disparaît avec cette immense flotte.

Les années passent et Albator est maintenant adulte. Il continue de parcourir la mer du dessus. Parti à la recherche de Miimé, il apprend que le frère de Miimé, Albérich, a dérobé l'or du Rhin pour forger un anneau au pouvoir effrayant. Il déjoue les pièges du nibelung et finit par récupérer l'anneau, provoquant la colère de Wotan qui retourne en 2964 pour s'attaquer à son père, Great Harlock.

Quelques années plus tard, Albator affronte un nouvel ennemi. La Terre est aux mains des humanoïdes. Il apprend lors d'un interrogatoire où les humanoïdes sondent leurs esprits que le lien qui l'unit à Toshirō existe depuis la Seconde Guerre mondiale où l'ancêtre d'Albator, Walter von Harlock, rencontre celui de Toshirō. Alors qu'il fuit la Terre, il est blessé à l'œil et son visage est balafré, comme celui de son père. Maya, la femme de sa vie mais aussi "la voix de la liberté", est tuée par les humanoïdes. Albator, Toshirō et l'équipage de l'Arcadia quittent la Terre sans regrets et partent dans un long voyage à la recherche de la planète idéale. Ils seront néanmoins poursuivits par monsieur Zon et les humanoïdes. C'est au cours de ce voyage que Toshirō donnera sa vie au profit de l'ordinateur de l'Arcadia. Albator perd son meilleur ami.

2977, alors que la Terre vit de nouveau en paix, une nouvelle menace plane. Des extraterrestres mi-humaines mi-plantes, les sylvidres ont décidé de reprendre la Terre qui leur appartenait il y a des millénaires. Albator s'interpose pour protéger l'humanité[5]. Ces redoutables ennemis vaincus, Albator retourne sur Terre et débarque l'équipage, excepté Miimé. Ils repartent seuls dans l'espace. Pourtant, quelques années plus tard, Albator doit reconstituer son équipage pour combattre une nouvelle menace, les Noos.

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 16:31

Javier Ángel Encinas Bardem est un acteur espagnol, né le 1er mars 1969 à Las Palmas de Gran Canaria (Îles Canaries).

Espagnol viril par excellence à travers plusieurs rôles sulfureux sous la direction de Bigas Luna et Pedro Almodóvar, il est le premier acteur espagnol à avoir été nommé aux Oscars en 2000 et à en être récompensé en 2008.

Biographie

Enfance et formation

Fils de la comédienne Pilar Bardem et neveu du réalisateur Juan Antonio Bardem, un des symboles de la résistance à la dictature franquiste. Son frère et sa sœur sont aussi des acteurs.

Il a grandi à Madrid, dans le quartier du parc del Retiro, mais ses parents se séparent alors qu'il a 6 ans.

Adolescent, il joue au rugby : il est international à 14 ans, finaliste du championnat d'Espagne à 16 ans. Il a découvert ce sport au Lycée Français de Madrid. Dans un bar, il est agressé gratuitement et son nez est sérieusement abîmé et cassé.

Il arrête le rugby et s'intéresse à la peinture. Il s'inscrit à l'Escuela Arte de Madrid. Il fait des figurations pour financer ses études d’arts plastiques.

Carrière

Bigas Luna le fait débuter dans Les Amours de Lulu avant de lui confier successivement les rôles vedettes du toréador de Jambon, jambon en 1992 aux côtés de Penélope Cruz, et du play-boy homme d'affaires de Macho, deux rôles qui feront du comédien une figure incontournable du cinéma espagnol. Récompensé par le Goya du meilleur acteur en 1995 pour Bouche à Bouche, Pedro Almodóvar lui offre la consécration à sa manière en lui donnant le rôle d'un flic paraplégique dans En chair et en os. Il est alors surnommé « The Spanish Hunk » (le balèze espagnol) et fut considéré avec Antonio Banderas comme le nouvel étalon latin.

Il entame alors une carrière américaine, sans délaisser son pays d'origine. Après l'interprétation de l'écrivain cubain Reinaldo Arenas dans Avant la nuit, qui lui vaut une première nomination aux Oscars en 2001, il se distingue en 2005 dans Mar Adentro d'Alejandro Amenabar. Dans cette histoire basée sur des faits réels, il interprète le rôle de Ramón Sampedro, un tétraplégique qui s'est illustré en revendiquant jusqu'à sa mort le droit de mourir pour lui et les autres tétraplégiques. Il joue ensuite dans The Dancer Upstairs de John Malkovich et Collateral de Michael Mann, puis incarne un inquisiteur dans Les Fantômes de Goya et un armateur amoureux dans L'Amour aux temps du choléra.

En 2008, il incarne deux personnages marquants et opposés :

Anton Chigurh, le terrible tueur froid et méthodique balayant tout sur son passage du film de Joel et Ethan Coen No country for old men (ce rôle lui vaut l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle 2007, ainsi que le Golden Globe, le Screen Actors Guild Award et le BAFTA équivalent).

Juan Antonio, le peintre charmeur et hédoniste du film de Woody Allen Vicky Cristina Barcelona.

En 2009, il tourne aux côtés de Michael Douglas dans le sequel Wall Street 2 d'Oliver Stone.[1]

Vie privée

Il vit avec l'actrice Penelope Cruz.

Avec l'association Médecins sans frontières, il a produit un documentaire sur les « guerres oubliées ».

Filmographie sélective

1992 : Jambon, jambon de Bigas Luna

1993 : Macho (Huevos de oro) de Bigas Luna

1995 : Extasis de Mariano Barroso

1997 : En chair et en os (Carne trémula) de Pedro Almodóvar

1997 : Perdita Durango de Alex de la Iglesia

2000 : Avant la nuit (Before Night Falls) de Julian Schnabel

2001 : Sin noticias de Dios de Agustín Díaz Yanes

2001 : Les lundis au soleil (Los lunes al sol) de Fernando León de Aranoa

2002 : The Dancer Upstairs de John Malkovich

2003 : Entre les jambes (Entre las piernas) de Manuel Gómez Pereira

2004 : Mar adentro d'Alejandro Amenabar

2004 : Collatéral de Michael Mann

2007 : Les Fantômes de Goya (Goya's Ghosts) de Milos Forman

2007 : No Country for Old Men de Joel Coen et Ethan Coen

2008 : L'Amour aux temps du choléra (Love in the Time of Cholera) de Mike Newell

2008 : Vicky Cristina Barcelona de Woody Allen

2009 : Biutiful de Alejandro González Iñárritu

2010 : Eat, Pray, Love de Ryan Murphy

Distinctions

Oscar du meilleur acteur dans un second rôle en 2008 pour No Country for Old Men

Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle en 2008 pour No Country for Old Men

Screen Actors Guild Award du meilleur acteur dans un second rôle en 2008 pour No Country for Old Men

Coupe Volpi pour la meilleure interprétation masculine à la Mostra de Venise en 2000 pour Avant la nuit

Coupe Volpi pour la meilleure interprétation masculine à la Mostra de Venise en 2004 pour Mar adentro

BAFTA du meilleur acteur dans un second rôle en 2008 pour No Country for Old Men*

Il a également à son actif 3 nominations aux Golden Globes et une autre nomination aux Oscars.

Nomination pour l'Oscar du meilleur acteur 2001 pour Avant la nuit

Nomination pour le Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique 2001 pour Avant la nuit

Nomination pour le Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique 2005 pour Mar adentro

Nomination pour le Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie 2009 pour Vicky Cristina Barcelona

Saadane

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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 09:05

Carlos Saura Atarés, né à Atarés (province de Huesca) le 4 janvier 1932, est un réalisateur et scénariste de cinéma espagnol. Il est l'un des cinéastes espagnols les plus influents et reconnus sur le plan international.

Biographie

Originaire d'une famille d'artistes (sa mère était pianiste, son frère Antonio Saura était peintre), il développe pendant son enfance le sens artistique appliqué à la photographie.

À Madrid, en 1957, il obtient le diplôme de réalisateur de l'Institut de Recherches et d'Études cinématographiques, dont il devient professeur jusqu'en 1963.

En 1957-58 a lieu le tournage de son premier film documentaire, Cuenca. En 1960, avec Golfos (Les Voyous), il décrit le problème de la délinquance des jeunes dans les quartiers démunis de Madrid. En 1963, avec le film Llanto por un bandido, il réalise une reconstitution historique.

En 1965 son style, à la fois lyrique et documentaire, centré sur les problèmes des plus démunis, reçoit la reconnaissance de la communauté internationale au Festival de Berlin, où il reçoit l'Ours d'argent pour son film La Caza (La Chasse).

En 1967, son film Peppermint frappé est à nouveau premier à Berlin.

Les films La Prima Angélica (La Cousine Angélique, 1973) et Cría cuervos (1975), qui traitent avec subtilité de la société franquiste, reçoivent le Prix Spécial du Jury au Festival de Cannes.

Son film Mama cumple 100 años (Maman fête ses cent ans) est nommé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1979.

En 1991, il est enfin reconnu dans son pays et reçoit les Prix Goya du meilleur réalisateur et du meilleur script pour son film ¡Ay, Carmela! (1990).

Il est choisi comme réalisateur pour mettre en scène le film officiel des Jeux olympiques de Barcelone en 1992, Marathon.

Aujourd'hui, Carlos Saura est considéré comme l'un des classiques de l'histoire du cinéma contemporain européen. Il a su retracer l'évolution de la société lors de la transition démocratique espagnole et son opposition à la dictature franquiste.

Famille

Marié trois fois, il a eu plusieurs enfants, dont 2 hors mariage :

1er mariage, avec Adela Medrano (réalisatrice espagnole) :

      Carlos Saura Medrano (1958)

      Antonio Saura Medrano (1960)

 Liaison avec Geraldine Chaplin (actrice américaine) :

     Shane Saura Chaplin (1974)

2e mariage, avec Mercedes Pérez :

      Manuel Saura Pérez (1980)

      Adrián Saura Pérez (1984)

      Diedo Saura Pérez (1987)

3e mariage, avec Eulalia Ramón (réalisatrice espagnole) :

      Ana Saura Ramón (1994)

Filmographie

1956 : El Pequeño río Manzanares

1957 : La Tarde del domingo

1958 : Cuenca

1962 : Los Golfos

1964 : La Charge des brigands ou Les bandits (Llanto por un bandido)

1966 : La Caza

1967 : Peppermint frappé

1968 : Stress es tres tres

1969 : La Madriguera

1970 : Le Jardin des délices

1972 : Anna et les loups

1973 : La Cousine Angelique

1975 : Cria cuervos

1977 : Elisa, mon amour

1978 : Les Yeux bandés

1979 : Maman a cent ans

1980 : Vivre vite (Deprisa, deprisa)

1981 : Noces de sang

1982 : Doux moments du passé

1982 : Antonieta

1983 : Carmen

1984 : Los Zancos

1986 : El Amor brujo (l'amour sorcier)

1987 : El Dorado

1989 : La Noche oscura

1990 : ¡Ay, Carmela!

1992 : El Sur

1992 : Marathon

1992 : Sevillanas

1993 : ¡Dispara!

1995 : Flamenco

1996 : Taxi de noche

1997 : Pajarico

1998 : Esa luz!

1998 : Tango

1999 : Goya à Bordeaux (Goya en Burdeos)

2001 : Buñuel et la Table du Roi Salomon

2002 : Salomé

2004 : Le Septième Jour

2005 : Iberia

2008 : Fados

Saadane

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 11:17

Surnom : Marty / Iza

Nationalité : américaine

Naissance : 17 novembre 1942 à Queens, New-York, USA

Métiers : Réalisateur, Scénariste de cinéma

“Beaucoup d’éléments de mes films viennent de mon expérience personnelle, transcrite sous la forme du cinéma et de la religion. ”

Martin Scorsese compte parmi les cinéastes américains les plus importants de ces quarante dernières années. Cinéphile érudit et généreux, il est l'une des figures clés du nouvel Hollywood des années 70 aux côtés de ses complices et amis Brian De Palma, Francis Ford Coppola ou Steven Spielberg. Au fil d'une carrière riche et variée, il a su imposer une vision personnelle et sa marque sur une quantité d'œuvres désormais parmi les plus influentes auprès de générations qui lui ont succédées. Petit-fils d'immigrants siciliens élevé à Little Italy, célèbre quartier italien au sud de Manhattan, il est d'abord tenté par rentrer dans les ordres. Mais le rock et le cinéma, pour lequel il se prend de passion durant une enfance où malade ses parents l'emmènent voir des films, l'en détournent. Ainsi dès ses 12 ans il commence à tourner des petits films amateurs tout en survivant au sein d'un environnement difficile dont il conservera pour toujours l'influence. Après avoir quitté le séminaire catholique qui ne fera jamais de lui le prêtre qu'il aurait pu être (mais dont ses films garderont également la marque), il intègre l'Université de New-York où, étudiant puis chargé de cours, il réalise ses premiers essais : It's Not Just You, Murray (1964) et le désormais célèbre, The Big Shave (1967), court-métrage que certains analyseront comme le segment fondateur d'un nouveau cinéma américain en devenir. Proche de l'essai : un homme se rase jusqu'au sang, le film montre déjà ce rapport sous-jacent sinon omniprésent à la violence qui sera l'un des traits de son cinéma. Il témoigne également, par sa dimension allégorique, d'une vérité cachée, sous la peau, faisant alors écho aux tourments d'une Amérique empêtrée dans la guerre du Vietnam.

Débuts

Alors qu'il boucle ses études à New York, Scorsese se lance dans son premier long-métrage, à la dimension autobiographique : Who's that Knocking at My Door ? (1967), avec le jeune et alors méconnu Harvey Keitel. Centré sur la communauté italo-américaine, le film dépeint les tourments d'un garçon catholique tiraillé par les exigences propres à son environnement. Il pose surtout les fondations du cinéma de Scorsese : fidélité à son territoire, identitaire et spirituel, rapport à la violence (latente, explosive), fluidité de la mise en scène, maitrise du récit, importance de la musique. Son œuvre sera alors pour toujours partagée entre une description méthodique de la réalité et sa mise en spectacle. Soit une tension permanente entre son héritage du néo-réalisme italien dont il gardera toujours le souvenir, et sa fascination pour Hollywood, sous ses formes a priori les plus éloignées du réel mais exprimant avec force un regard sur les choses. Durant les années où il enseigne à New York, Scorsese collabore également à la réalisation et au montage du documentaire Woodstock (1970), puis supervise Street Scenes (1970), un reportage militant sur les manifestations contre l'invasion du Cambodge par l'armée américaine. Partant ensuite pour Hollywood, le producteur Roger Corman lui permet de réaliser son second long métrage, Boxcar Bertha (1972), autour des enfants déshérités du syndicalisme durant la Dépression. Le film étonnera par ses références religieuses et ses emprunts ouverts à la Nouvelle Vague. Poussé alors par John Cassavetes à s'engager dans une œuvre plus personnelle, Scorsese enchaîne sur Mean Streets (1973), qui le révèlera au grand public.

Streets of New York

Première de ses collaborations bientôt célèbres avec Robert De Niro, Mean Streets plonge au cœur de Little Italy pour faire le portrait d'une génération tiraillée entre la mafia et l'église. Quoique ironiquement tourné à Los Angeles, le film montrera avec une exactitude troublante un quotidien emprunt de violence où les personnages s'acquittent de leurs pêchés dans la rue. Avec quelque chose d'opératique et autobiographique, Mean Streets tente d'exorciser les souvenirs d'une adolescence qui a laissé des traces. Cinéaste masculin par essence, Scorsese tourne ensuite l'unique œuvre de sa filmographie centré sur un personnage féminin, Alice n'est plus ici (1974), récit sentimental d'une jeune veuve avec Ellen Burstyn et Harvey Keitel. Pour ce premier film produit par les studios, l'auteur construit un beau mélodrame aux accents sirkiens. Plus proche de ses obsessions, il retrouve son complice Robert De Niro deux ans plus tard sur le désormais culte Taxi Driver (1976) : récit tragique d'un chauffeur de taxi new-yorkais contaminé par la violence de son environnement, jusqu'à y sombrer dans un final paroxystique et halluciné qui devient rapidement une scène d'anthologie du cinéma américain des années 70. Véritable opéra urbain où le réalisme se mélange à l'expressionisme, le film remporte de multiple prix dont la Palme d'or à Cannes, tandis que son acteur rentre définitivement dans l'histoire du cinéma américain avec ce rôle qui lui collera longtemps à la peau.

Musique

Fidèle à lui-même tout en changeant son fusil d'épaule, Scorsese enchaîne sur New York, New York (1977), grand film hommage au musical hollywoodien des années 40 et à sa ville natale, qu'il reconstitue en plateau avec d'importants moyens techniques. Réunissant Robert De Niro et Liza Minnelli, dans un rôle évoquant doucement sa mère (Judy Garland), le film se voudra aussi une réflexion sur le monde du show business. Ainsi qu'une œuvre nostalgique où se décalque l'éternel horizon cinéphilique et maniériste du cinéaste. Mais en dépit de ses qualités, New York, New York obtient un succès mitigé et Scorsese, constatant qu'il n'est pas Vincente Minnelli ou Bubsy Berkley, revient au documentaire, musical, pour filmer le concert d'adieu de The Band. Le film, The Last Waltz (1978), d'abord conçu comme un reportage live, n'en demeure pourtant pas moins une œuvre signée. Elle sera considérée comme l'une des plus importantes jamais réalisées sur le rock. Par la flamboyance de sa mise en scène d'abord, mais surtout pour le chemin qu'il dépeint dans l'histoire du genre musical. Le cinéaste se retrouve totalement dans ces musiciens aux parcours souvent autodestructeurs, consumant leur énergie partout et dans la drogue, à laquelle il commence alors à toucher en grosse quantité. Documentaire encore et portrait d'artiste toujours, Scorsese réalise dans la foulée American Boy (1978), autour de son ami Steven Prince, puis revient enfin au grand écran en 1980 avec ce que beaucoup considère comme son chef d'œuvre, Raging Bull.

Raging Bull et les 80's

Récit pavé de violence aux allusions catholiques, Raging Bull décrit le destin de Jake La Motta, boxeur interprété par un De Niro souvent ici considéré comme à son sommet. Dans un noir et blanc ultra stylisé, vaguement expressionniste, vaguement néo-réaliste, le cinéaste emprunte à nouveau les chemins symboliques entre grâce, damnation et éventuelle rédemption. Scorsese est fasciné par les ascensions et les chutes, ce qui porte des personnages à leur firmament et comment ils se renversent, seuls responsables de leur déclin. Raging Bull entrera progressivement dans l'histoire du cinéma américain et De Niro, récompensé de l'Oscar du meilleur acteur, devient définitivement l'un des plus grands acteurs vivants. S'ouvre ensuite les années 80, période difficile pour Scorsese, autant dans sa vie personnelle (usage massif de cocaïne) que professionnelle, sans toutefois être totalement gagné par le passage à vide. Suivront ainsi La Valse des pantins (1983), un retour au monde du spectacle avec De Niro et Jerry Lewis dans un rôle inattendu. Le film fera un flop. Puis After Hours (1985), géniale petite comédie somnambulique dans un Manhattan nocturne transformée en zoo délirant ; La Couleur de l'argent (1986), où cinéphilique toujours il permet à Paul Newman de rejouer le personnage qu'il interprétait 25 plus tôt dans L'arnaqueur - tandis que Tom Cruise sert de trait d'union générationnel ; et enfin La Dernière tentation du Christ (1988), une adaptation du livre de Nikkos Kazantzakis signée Paul Schraeder (auteur du scénario de Taxi Driver). Le film soulève alors de nombreuses polémiques, allant jusqu'à provoquer des attentats en France.

Goodfellas

Après avoir collaboré au film à sketchs New-York Stories (1989), aux côtés de Francis Ford Coppola et Woody Allen, Scorsese revient à ses racines en signant un puissant film sur la mafia, Les Affranchis (1990), où il retrouve pour l'occasion Robert De Niro dans l'un des ses meilleurs rôles durant cette décennie. Le cinéaste est alors en pleine possession de ses moyens, filmant son récit avec une pleine flamboyance, virtuosité et musicalité. Une des œuvres majeures de son auteur, par sa précision, sa fluidité, sa connaissance précise du sujet, son traitement raffiné des personnages, le tout porté par un rythme étourdissant, sans failles, toujours en deux temps, avec une ascension menant vers une chute irrémédiable. La fascination pour la violence est toujours présente, mais rattachée à un monde qui la justifie tout en lui donnant une perspective plus symbolique (le film est aussi un portrait de l'Amérique et d'une époque). Revenu sur le devant de la scène, Scorsese s'engouffre alors dans un petit plaisir cinéphile : tourner le remake des Nerfs à vif (1991), thriller sec autrefois réalisé par J. Lee Thompson avec Gregory Peck et Robert Mitchum, ici remplacés par Robert De Niro et Nick Nolte. Œuvre de trop d'un cinéaste qui n'a jamais su complètement se défaire d'un maniérisme qui lui colle à la peau, Les nerfs à vif s'enlise avec une prétention délirante dans une stylisation outrancière qui n'a d'égale que sa violence excessive et grotesque. Cela n'empêche alors pas le film d'être un succès, l'un des plus importants de sa carrière.

Subtilité et décadence

Tournant à la fois en rond tout en s'ouvrant des portes de sortie, Scorsese enchaîne sur son premier film en costume, Le Temps de l'innocence (1993), adapté du roman d'Edith Wharton. Loin de ses excès baroques de catholique hystérique, le cinéaste ajoute une nouvelle corde à son cinéma avec cette romance victorienne faite de non-dits et de secrets. Film subtil, délicat, lent, admirablement travaillé dans sa mise en scène, son utilisation des décors ou sa direction d'acteur, Le Temps de l'innocence renvoie à d'autres maîtres du cinéma, auxquels Scorsese veut rendre hommage : Visconti, Ophuls, William Wyler. Mais ceci n'est alors qu'une parenthèse pour le cinéaste énergétique et rock'n roll qui a su ressusciter la figure du gangster qui faisait la joie des spectateurs des années 30. Avec Casino (1995), il réunit à nouveau ses acteurs fétiches (De Niro, Joe Pesci), pour plonger dans l'univers vibrant et pourri de Las Vegas. Terrain de choix pour Scorsese, où entre magouilles, argent sale, figures mafieuses, violence latente ou expéditive, se décalque en toile de fond un monde de paillettes, de néons ; en bref, l'univers du spectacle qui l'a toujours fasciné et dont son cinéma est aussi l'illustration. Casino sera parfois considéré comme le dernier chef d'œuvre de Scorsese. Le film bénéficiant d'une réalisation éblouissante, d'un travail sur la caméra invraisemblable de virtuosité et d'un montage à la musicalité sidérante. Tout s'affiche alors dans une volonté d'épate visuelle, de faire cinéma, d'assumer le spectaculaire mais en lui donnant du sens par l'environnement et les trajectoires du récit. Un film où tout n'est que splendeur et décadence.

Hollywood

En 1998 Marty surprend en tournant un biopic du Dalaï-lama, Kundun, qui pourtant réunit ses questions sur la spiritualité et la politique. Puis il revient à un budget et un sujet a priori moins ambitieux avec A Tombeau ouvert (1999). Récit nerveux et halluciné d'un ambulancier de nuit (Nicolas Cage), le film lui sert à la fois de petite respiration stylistique, tout en revenant sur les traces d'un Taxi Driver croisé avec After Hours. Preuve malgré tout que le cinéaste continue de se chercher un peu. Revenant ensuite au documentaire, il signe Mon Voyage en Italie (Id), parcours d'un cinéphile à travers le cinéma italien. Et se consacre à son nouveau projet, d'envergure, Gangs Of New York (2002), grand film épique au tournage chaotique et compliqué par Miramax, son producteur. Réunissant Daniel Day Lewis, Cameron Diaz et Leonardo DiCaprio, nouvel acteur fétiche de Scorsese, Gangs of New York se veut alors une œuvre ambitieuse, revenant aux racines des immigrés européens qui donneront parmi les plus grandes familles mafieuses. Inégal mais parcouru de vraies fulgurances, le film décevra autant qu'il provoquera le débat auprès des admirateurs de la première heure. Après un épisode de la série cinématographique The Blues en 2003, Scorsese se consacre ensuite à Aviator (2004), un biopic du célèbre Howard Hugues, légende de l'âge d'or hollywoodien. Collaborant à nouveau avec DiCaprio, le cinéaste renoue ici avec sa fascination pour le cinéma en assurant un spectacle sur-mesure, à l'image du personnage (dans lequel il se retrouve) et de sa conception d'une certaine époque où régnait le glamour. Le vernis et son envers, l'esbroufe et la vérité, Scorsese est toujours quelque part entre les deux.

A suivre...

Héritant d'un documentaire de montage sur Bob Dylan, No Direction Home (2005), où il arrive à articuler l'histoire du folk singer pour qu'elle colle à son affection pour les récits christiques, Scorsese s'attaque en 2006 à un remake d'Infernal affairs, polar honkongais rebaptisé alors Les Infiltrés. DiCaprio reprend du service aux côtés de Matt Damon et Jack Nicholson, pour une relecture plus identitaire, socialement marquée (dans la communauté irlandaise) du film d'origine. Qui perd de fait en intensité, force d'abstraction, son brillant jeu de pistes se prostituant dans une volonté de faire sens où ne transparaît qu'une vulgarité omniprésente. Le film, d'une faiblesse de mise en scène pourtant rare chez Scorsese (qui se contente de citer grossièrement quelques maîtres comme Hawks), est toutefois amplement salué par la critique, le public et l'académie des Oscars, puisque le cinéaste est récompensé du prix du meilleur réalisateur (entre autres). Musique toujours, sa seconde passion, il sort en 2008 Shine A Light, documentaire de papy sur un concert des Rolling Stones. The Last Waltz semble alors décidément loin et son auteur en réelle perte de vitesse. Un an plus tard, il réalise pour HBO le pilote d'une série télé, Boardwalk Empire (2009), avant de retrouver son nouveau complice, Leonardo DiCaprio, pour Shutter Island (2010), thriller paranormal adapté d'un roman de Dennis Lehane. Scorsese travaille enfin à un documentaire sur George Harrison, ainsi que sur plusieurs projets de longs-métrages, notamment L'invention de Hugo Cabret, Silence et un biopic sur Frank Sinatra. En 2010, sa carrière fut saluée au Golden Globes du Cecil B. DeMille award. Robert De Niro et Leonardo DiCaprio étant alors réunis pour lui remettre de concert sa récompense. Il ne pouvait probablement rêver mieux.

Saadane

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 10:04

EL CORTEZ

Réalisé par Stephen Purvis

Avec Lou Diamond Phillips, Tracy Middendorf, Peter Onorati, plu

Long-métrage américain. Genre : Thriller, Policier

Durée : 1h34 min Année de production : 2007

Distributeur : Jupiter Communications

Synopsis : Après cinq ans de prison, Manny, un jeune autiste, retourne à Reno travailler à l'hôtel El Cortez. Il se lie d'amitié avec Popcorn, un prospecteur estropié qui cherche son aide pour persuader Russo, un joueur prospère, d'investir dans sa mine d'or. Mais Manny, traqué par Arnie, le flic tenace qui l'avait arrêté, ne peut échapper à son passé

AVATAR

Réalisateur: James Cameron

Acteurs: Sam Worthington Zoe Saldana Sigourney Weaver

Origine: Usa Origine: Usa

Année: 2009

Durée: 161 Min

Categorie: Science Fiction

Malgré sa paralysie, Jake Sully, un ancien marine immobilisé dans un fauteuil roulant, est resté un combattant au plus profond de son être. Il est recruté pour se rendre à des années-lumière de la Terre, sur Pandora, où de puissants groupes industriels exploitent un minerai rarissime destiné à résoudre la crise énergétique sur Terre. Parce que l'atmosphère de Pandora est toxique pour les humains, ceux-ci ont créé le Programme Avatar, qui permet à des '' pilotes '' humains de lier leur esprit à un avatar, un corps biologique commandé à distance, capable de survivre dans cette atmosphère létale. Ces avatars sont des hybrides créés génétiquement en croisant l'ADN humain avec celui des Na'vi, les autochtones de Pandora.Sous sa forme d'avatar, Jake peut de nouveau marcher. On lui confie une mission d'infiltration auprès des Na'vi, devenus un obstacle trop conséquent à l'exploitation du précieux minerai. Mais tout va changer lorsque Neytiri, une très belle Na'vi, sauve la vie de Jake...

Saadane

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18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 09:42

Luis Buñuel, né le 22 février 1900 à Calanda, Aragon, Espagne et mort le 29 juillet 1983 à Mexico, Mexique, est un réalisateur et scénariste de cinéma d'origine espagnole et naturalisé mexicain.

Biographie

Enfance

Luis Buñuel est né dans une petite ville réputée pour son "obscurantisme" religieux. Il grandit au sein d'une famille nombreuse et riche.

La jeunesse

À 19 ans, il part à Madrid pour commencer des études supérieures, il rencontre Salvador Dali et Federico Garcia Lorca, apporte son soutien au mouvement dadaïste.

En 1923, il fonde avec Federico Garcia Lorca entre autres, l'Ordre de Tolède.

En 1925, il vient à Paris. Il arrive à se faire embaucher comme assistant réalisateur de Jean Epstein, sur le tournage, en 1926, de « Mauprat », puis, en 1928, de « La Chute de la maison Usher ».

Anecdote

Luis Buñuel est gaucher.

Le surréalisme

En 1928, avec l'aide matérielle de sa mère, Luis Buñuel tourne son premier film Un chien Andalou dont le scénario est écrit en collaboration avec Salvador Dalí. Dans un premier temps, ce film est projeté en privé pour Man Ray et Louis Aragon. Très enthousiastes, ces derniers demandent à Buñuel d'organiser une séance pour les surréalistes.

Le 30 novembre 1930, après la première projection du film L'Âge d'or, co-réalisé avec Salvador Dalí (selon José Pierre : « Peut-être l'unique film intentionnellement surréaliste »), la censure exige des coupes. Quelques jours après, la Ligue des patriotes et la Ligue anti-juive saccagent le Studio 28 à Montmartre, Paris 18e, qui projette le film et propose dans son hall une exposition d'œuvres surréalistes. Ce saccage est le déclenchement d'une virulente campagne de presse contre les surréalistes, et le préfet de police Chiappe fait saisir le film. En fait, seule la copie de projection sera confisquée et détruite, le négatif étant resté en la possession de Charles Vicomte de Noailles et son épouse Marie-Laure Vicomtesse de Noailles , les mécènes du film. L'interdiction de projection ne sera levée qu'en 1980.

Du Chien andalou jusqu'à Cet obscur objet du désir, Luis Buñuel a construit une œuvre profondément marquée par le surréalisme.Ses films portent pratiquement tous, à des degrés divers, la marque du surréalisme, que ce soit dans la forme ou le discours. Le cinéaste surréaliste est celui qui « aura détruit la représentation conventionnelle de la nature [...], ébranlé l'optimisme bourgeois et obligé le spectateur à douter de la pérennité de l'ordre existant » (Luis Buñuel).

Les États-Unis

Entre 1933 et 1935, Buñuel travaille pour des compagnies américaines. La guerre civile qui éclate en Espagne le bouleverse. Il participe à un documentaire pro-républicain « Madrid 36 », puis il se rend aux États-Unis. Il travaille à démontrer l'efficacité et le danger des films de propagande nazis (il utilise en particulier un film de Leni Riefenstahl).

Mais il ne cache pas son anticatholicisme et son marxisme et subit des pressions, notamment après la parution en 1942 du livre de Salvador Dali La Vie secrête de Salvador Dali, où il est décrit comme seul responsable des aspects les plus controversés de L'Âge d'or. Il doit abandonner son poste au Museum of Modern Art de New York et s'exiler au Mexique.

Le Mexique

Il y reprend sa carrière de réalisateur, grâce au producteur Oscar Dancigers. Son premier film mexicain, la comédie musicale Gran Casino (1947), est un échec. Mais le second, une petite comédie avec Fernando Soler, Le Grand Noceur (1949), remporte un grand succès. Elle lui vaut aussi la réputation d'un cinéaste fiable, capable de respecter ses budgets. Dancigers lui suggère ensuite de s'intéresser à la vie des enfants de Mexico : Los Olvidados, présenté au Festival de Cannes 1951, y remporte le prix de la mise en scène et remet Buñuel au premier plan. El et La Vie criminelle d'Archibald de la Cruz, ses meilleurs films mexicains sont plein de référence au Marquis de Sade, à la religion, à la bourgeoisie. Nazarin (1958) marque l'apogée de sa période mexicaine.

Retour en Europe

Buñuel se voit proposer un tournage en Europe : il s'agit de Viridiana, qui obtient la Palme d'or au Festival de Cannes 1961 mais surtout provoque de gros remous politiques, diplomatiques et religieux. Le régime de Franco, après avoir permis le tournage et accepté que le film représente l'Espagne au Festival finit par l'interdire complètement. Les copies espagnoles sont saisies et détruites mais le film est distribué normalement en France. Le film est distribué en Espagne en 1977, deux ans après la mort du Caudillo.

Suivent L'Ange exterminateur, Le Journal d'une femme de chambre, adaptation du célèbre roman d'Octave Mirbeau. En choisissant de repousser de trente ans l'action du roman d'Octave Mirbeau, Luis Buñuel s'offre une belle vengeance sur ceux qui bâillonnèrent ses débuts dans les années 1930: dans la dernière séquence du film, des manifestants "antimétèques" scandent effectivement "Vive Chiappe!". Après cette adaptation, Buñuel signe son dernier film mexicain, le surprenant Simon du désert. Il vient alors régulièrement tourner en France, en particulier pour des projets impliquant Jean-Claude Carrière. Ses films sont toujours aussi puissants et en lutte contre la bourgeoisie dominatrice : La Voie lactée, Belle de jour. Il tourne Tristana en Espagne, à Tolède malgré l'incident provoqué par Viridiana.

Il reçoit l'Oscar du meilleur film étranger pour Le Charme discret de la bourgeoisie et choisit d'arrêter sa carrière de réalisateur en 1976 avec Cet obscur objet du désir. Il était Satrape du Collège de `Pataphysique. Il est le père du réalisateur Juan Luis Buñuel et de Rafael Buñuel.

Filmographie

La période surréaliste

1928 : Un chien andalou

1930 : Manger des oursins, avec Salvador Dali

1930 : L'Âge d'or

Les films alimentaires et les films militants :

En Espagne :

1933 : Terre sans pain ("Las Hurdes" ou "Tierra Sin Pan")

1935 : Don Quintin el amargo, signé par Luis Marquina, co-réalisé par L. Bunuel

1935 : La fille de Juan Simon ("La hija de Juan simon"), signé par José Luis de Heredia, co-réalisé par L Bunuel, Eduardo Ugarte, Nemesio Manuel Soldevilla

1936 : Quien me quiere a mi ?, réalisé par José Luis Saens de Heredia (scénario : L. Bunuel et E. Ugarte)

1936 : Centinela alerta !!, signé par Jean Grémillon (co-réalisé par L. Bunuel)*

1937 : Espagne 37 (España Leal En Armas) signé par Jean-Paul Le Chanois alias JP Dreyfus, Produit par L Bunuel.

Les longs métrages

1946 : Tampico (Gran Casino)

1949 : Le Grand Noceur (El gran Calavera)

1950 : Los Olvidados (les Réprouvés / Pitié pour eux)

1950 : Susana la perverse (Susana, demonio y carne)

1950 Si usted no puede, yo si, de Julian Soler, scénario de L. Bunuel

1951 : Don Quintin (La Hija Del Engaño)

1951 : Pierre et Jean (Una Mujer Sin Amor / Cuando los higos nos juzgan)

1951 La Montée au ciel (Subida Al Cielo)

1952 : L'Enjôleuse (El Bruto)

1952 : Les Aventures de Robinson Crusoé (Aventuras De Robinson Crusoe)

1952 : El

1953 : On a volé un tram (La Illusión Viaja En Tranvía)

1954 : Les Hauts de Hurlevent (Abismos de Pasión, Cumbres Borrascosas)

1954 : Le fleuve de la mort (El Río y la Muerte)

1955 : La vie criminelle d'Archibald de la Cruz (Ensayo De Un Crimen)

1956 : Cela s'appelle l'aurore

1956 : La Mort en ce jardin (La Muerte En Este Jardín)

1958 : Nazarin

1959 : La fièvre monte à El Pao (Los Ambiciosos)

1960 : La jeune fille (La Joven)

1961 : Viridiana

1962 : L'Ange exterminateur (El Ángel Exterminador)

1963 : Le Journal d'une femme de chambre (1963), d'après le roman du même nom d'Octave Mirbeau

1964 : Simon du désert (Simón Del Desierto)

1967 : Belle de jour

1968 : La Voie lactée

1969 : Tristana

1972 : Le Charme discret de la bourgeoisie

1972 : Le Moine, réalisé par Ado Kyrou, scénario de Louis Buñuel et Jean-Claude Carrière, d'après le livre de Matthew Gregory Lewis

1974 : Le Fantôme de la liberté

1977 : Cet obscur objet du désir

Saadane

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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 15:11

http://images.commeaucinema.com/news/150_15285.jpg

Réalisateur, Acteur

(Grande-Bretagne)

Né(e) le 16 Avril 1889

Décédé(e) le 25 Décembre 1977

Charles Spencer, alias Charlie Chaplin est né à Walworth, un quartier pauvre de Londres, le 16 Avril 1889. Ses parents partageaient tous deux une même passion pour la scène. S’il a peu connu son père, mort à 37 ans, Chaplin était très attaché à sa mère. Cette dernière, alors seule, malade et ayant perdu son emploi, confie Charlie et son frère, Sydney, dans une école pour orphelins et enfants abandonnés, Hanwell, où il reste un an avant qu’elle ne revienne les chercher. Le jeune homme poursuit ses études jusqu’à son entrée dans une troupe de danseurs à claquettes. Plus tard, sa mère retourne à l’hospice et Chaplin doit se débrouiller seul pour subvenir à ses besoins.

Après plusieurs prestations dans diverses troupes de théâtre, Fred Karno l’engage dans sa troupe et le fait connaître. À 19 ans, il a déjà joué dans plusieurs sketchs et pièces de théâtre, et devient une vedette. Après une première tournée outre-Atlantique, Chaplin s’installe aux Etats-Unis en 1912. Un an plus tard, il tourne son premier film. Le très célèbre personnage de Charlot, qu’il a lui-même créé, voit le jour en 1914, dans un film d’Henry Lehrman : Kid Auto Races At Venice. Il crée son propre studio à Hollywood en 1918 et fonde dans la foulée, la société United Artists Corporation en collaboration avec l’actrice Marie Pickford et son époux.

Dès ses premiers courts-métrages, il devient lui-même réalisateur et reprend le personnage de Charlot qu’il met en scène dans plus de 70 films, parmi lesquels : Le Vagabond (1915), La Ruée Vers L'Or (1925), Les Lumières De La Ville (1931), Les Temps Modernes (1936), Le Dictateur (1940), Les Feux De La Rampe (1952), pour ne citer que ceux-là. Nimbé de mélancolie, Les Feux De La Rampe réunit les deux stars burlesques du cinéma muet, Chaplin et Buster Keaton, dans la peau de deux clowns tristes.

Au fil du temps, le personnage de Charlot évolue, du vagabond comique, il prend peu à peu une dimension mélodramatique. Le mime et le clown ont beaucoup influencé Chaplin qui s’en inspire pour donner à son personnage fétiche, une certaine éloquence dans sa gestuelle et son visage. Au fur et à mesure, ses films se politisent davantage, déjà dans Les Temps Modernes où il effectue une satire du travail à la chaîne, puis dans Le Dictateur, véritable pamphlet anti-hitlérien.

Malgré l’arrivée du cinéma parlant, Charlie Chaplin reste fidèle au muet, cédant tout juste à quelques bruitages dans Les Temps Modernes en 1936 (soit neuf ans après le premier film parlant). On entend sa voix pour la première lors du bouleversant discours de prononcé par le faux Hinkel dans Le Dictateur. Ses films suivants seront tous parlants.

En 1947, Chaplin est accusé de sympathies communistes par la Commission des activités anti-américaines. L’hostilité à son égard ne faisant alors qu’accroître, il quitte les Etats-Unis pour la Suisse, en 1952. En 1957, Un Roi à New York, dans lequel il fait jouer son jeune fils Michael, condamne l’obscurantisme du maccarthysme. Il ne repasse derrière la caméra que dix ans plus tard pour La Comtesse De Hong Kong, son dernier et unique film tourné en couleur, dans lequel il réunit les légendes du cinéma Sofia Loren et Marlon Brando.

Il ne retourne qu’une seule fois aux États-Unis pour y recevoir un Oscar récompensant son apport à l’industrie cinématographique. Charlie Chaplin meurt le jour de Noël 1977 à Corsier-sur-Vevey, en Suisse.

Saadane

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 10:27

http://medias.fluctuat.net/people-diapos/2/0/2083/diapo-1.jpg

Nationalité : française

Naissance : 06 février 1932 à Paris

Mort le : 21 octobre 1984

Métiers : Acteur, Réalisateur, Scénariste de cinéma

Il est l'un des piliers de la Nouvelle Vague avec Godard, Rohmer, Chabrol et Rivette. Son aura, après avoir été malmenée, reste encore intacte aujourd'hui en France et à l'étranger, et son influence a profondément marqué l'histoire du cinéma. Jamais vraiment copié mais souvent cité, admiré, étudié, Truffaut incarne une certaine jeunesse, idéaliste et cinéphile, qui s'est inventé une communauté de désir tout en bousculant les schémas établis et ronronnant du cinéma français de l'après guerre. Il a construit son enfance, son adolescence, avec le cinéma comme compagnon pour éponger sa solitude. Beaucoup plus qu'une passion, le cinéma était pour Truffaut quelque chose d'existentiel, de sacré -il l'avait pour ainsi dire sauvé, il se demandera souvent s'il est plus fort que la vie. Guidé par André Bazin, il est devenu critique, d'abord aux Cahiers du cinéma, puis à Arts. Avec ses complices, les mêmes Godard, Chabrol, Rohmer ou Rivette, il y invente la politique des auteurs. Truffaut est un critique enthousiaste, hardant, polémique (le fameux article, « Une certaine tendance du cinéma français », où il fustige la léthargie et la médiocrité des cinéastes stars des années 50). Son style est précis, concis, limpide, savant, sincère, et ses auteurs sont Renoir et Hitchcock d'abord (le fameux livre d'entretiens Hitchcock / Truffaut, une bible pour nombreux cinéphiles) , mais aussi Guitry, Hawks, Lubitsch, Rossellini, Bergman et plus largement le cinéma américain, qu'il admire aussi pour ses héros qui font rêver et donnent envie d'être adulte. Comme il n'était pas qu'un idéaliste, deux ans après Les Mistons (1957), un court-métrage champêtre et charmant, il passe de la théorie à la pratique avec un film qui fait l'effet d'une bombe, Les quatre cents coups (1959).

Le film marquera à jamais l'histoire du cinéma, il deviendra une légende, un symbole, une oeuvre matrice pour certains (partout aux quatre coins du monde il créera des vocations). Il tire son originalité de sa liberté de ton, son souffle, ce mélange entre l'autobiographie, le néoréalisme italien transposé à Paris, et un certain cinéma français des années trente, avec ses personnages pittoresques, ses dialogues colorés, ses digressions dramatiques qu'il emprunte à Renoir. Les quatre cents coups a quelque chose de vivant, une sincérité omniprésente; et surtout il est porté par un jeune acteur inconnu mais sidérant, Jean-Pierre Léaud, dont Truffaut fera son double, son alter ego de cinéma. Les deux hommes noueront une amitié fusionnelle, unique. Ensemble, ils brouillent les frontières entre l'art et la vie, prolongeant l'histoire du jeune personnage des 400 coups, Antoine Doinel, dans le segment du film collectif L'amour à vingt ans (1962), puis Baisers volés (1968), Domicile conjugal (1972) et L'amour en fuite (1979). Une fausse autobiographie entre la chronique réaliste et fantasmatique où l'acteur grandit avec le cinéma tandis que l'auteur imagine un monde qui vit avec, ou ne peut pas vivre sans. Mais si Truffaut apporta un vent de fraîcheur incommensurable avec Les quatre cents coups (Grand prix de la mise en scène à Cannes), si son film suivant, Tirez sur le pianiste (1960), adapté d'un roman noir de David Goodis, fit preuve d'un ton également novateur, très vite on dira qu'il s'installe dans le moule d'un certain cinéma traditionnel qu'il avait autrefois fustigé.

Décalages et continuité

Pourtant son œuvre est plutôt celle d'un subtil décalage : retrouver la fluidité et la transparence du classicisme à travers des narrations précises, évidentes, tout en la réinventant avec des récits découpés à coups d'ellipses et de répétitions, subtils cheminement et variations parfois obsessionnelles, proches de l'intrigue policière (qu'il admire), avec lesquels il joue pour mieux alterner entre l'intellect et l'émotion. Truffaut cherchait un équilibre entre une approche réaliste et fantasmatique, c'était un homme de raison et de passion, sans cesse à mi-chemin entre l'ordre et le désordre. Il parlait d'une voix claire sur des sujets qui le touche, parfois avec un certain sens moral, responsable, presque pédagogue -l'enfance dans : L'Enfant sauvage (1970) et L'Argent de poche (1976)-, parfois en révélant une nature plus trouble, asociale, complexe, angoissée, sombre (La Chambre verte, 1978 ; La femme d'à côté, 1981), qui fera dire à Serge Daney qu'il y a un Truffaut-Jekyll et un Truffaut-Hyde, un peu comme son ami américain, Steven Spielberg, pour qui il tournera dans Rencontres du troisième type. Il était le cinéaste des passions amoureuses et sentimentales, souvent tragiques, parfois distanciées voire froides, avec La peau douce (1964), Jules et Jim (1962), Les deux Anglaises et le continent (1971), La femme d'à côté ; et des familles à réinventer pour répondre à celle qu'il n'a pas eu, du cinéma (La Nuit américaine, 1973) au trio amoureux de Jules et Jim, des Deux Anglaises ou du Dernier métro (1980). Il était un amateur et collectionneur acharné de littérature, dont on retrouve naturellement la trace dans ses films : les romans d'Henri Pierre Roché dont il se sert pour Jules et Jim et Les deux Anglaises ; le journal d'Adèle Hugo pour L'histoire d'Adèle H (1975) ; les romans noir de William Irish dans La Mariée était en noir (1968) et La sirène du Mississipi (1969) ; ou encore, Ray Bradury dans Fahrenheit 451 (1966), son seul film tourné à l'étranger (Angleterre) sur un sujet dont il ne pouvait qu'être sensible, la capacité subversive de la littérature qu'un régime totalitaire veut annihiler.

Le succès du Dernier métro, en salles et aux Césars, l'avait intronisé malgré lui sauveur d'un cinéma français alors en pleine débâcle. Avec son « système », capable de faire tourner les plus grandes stars du moment dans des films de qualité (Depardieu, Deneuve, Fanny Ardant, Trintignant), il était l'auteur-producteur (Les films du Carosse) capable de séduire le public sans être renié par la critique. Sa mort soudaine, si jeune (il était atteint d'une maladie au cerveau), suscita rapidement des conversions truffaldiennes qui ne tardèrent pas à être trahies, reniées, une fois l'émoi et l'hystérie passée (avec lui une certaine idée de la cinéphilie romantique et romanesque venait de mourir). Truffaut était devenu trop bourgeois, trop tiède, pas assez radical (l'inverse de Godard), parfois même suspect pour certains. Mais cette page ne sera pas retenue par l'histoire, comme ses succès, inégaux. Plus le temps passe et plus ses films acquièrent cette enveloppe, non de respectabilité institutionnelle, mais qu'ont les œuvres capables de se défaire du temps. Des films avec leur logique souterraine, intime, personnelle, et leur beauté et faiblesses. Si Truffaut a désormais de moins en moins d'héritiers (sauf peut-être Desplechin qui aime s'en référer, ou Christophe Honoré, mais avec une nostalgie naïve, déboussolée, vintage), c'est peut-être justement parce que son cinéma fuyait sa propre conceptualisation. Son originalité était discrète, sa révolution presque pudique après un premier coup d'éclat. Il avait élu ses maîtres, mais n'avait pas vocation à les remplacer, plutôt à perpétuer leur art avec la plus grande honnêteté possible.

Saadane

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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 08:48

Nationalité : chinoise

Naissance : 01 janvier 1958 à Shangaï

Age : 52 ans


http://medias.fluctuat.net/people-diapos/2/0/2040/diapo-1.jpgWong Kar-Wai s’installe avec sa famille à Hong Kong en 1963. Diplômé en Arts graphiques, il débute comme assistant de production à la télévision et devient rapidement scénariste pour des programmes de tous genres, du soap au porno. Il commence à écrire pour le cinéma au début des années 1980. Après un premier scénario – The Last victory – adapté à l’écran par Patrick Tam, il passe à la réalisation en 1988 avec As Tears Go By, un film de gangster inspiré de Matin Scorsese, mal reçu (car trop violent) lors de sa présentation à Cannes. Il assoit son style dans son deuxième film, Nos années sauvages, encensé par la critique mais boudé par le public. Un chassé-croisé amoureux, poétique et langoureux. C’est au troisième essai qu’il met tout le monde d’accord (ou presque), avec Chungking Express, dans lequel il filme, caméra à l’épaule, la solitude de personnages dans une ville grouillante et agitée. Son deuxième très gros succès sera In the Mood for Love (2000). Ses œuvres, toujours très chiadées visuellement (il travaille souvent avec le même chef opérateur, Christopher Doyle), reposent aussi beaucoup sur les personnages, donc sur les acteurs, qu’il a le don de savoir choisir. Il a fait connaître Maggie Cheung, Tony Leung, Leslie Cheung au grand public occidental, en même temps qu’il parvenait à susciter son intérêt pour le cinéma asiatique.

ps: son film "les anges déchus" est absolument magnifique, je vous le conseille vivement.

Saadane

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 09:47

Issu d’une famille d’immigrés irlandais de 11 enfants, John Martin Feeney, qui deviendra plus tard John Ford est l’un des plus grands réalisateurs de tous les temps. Sa carrière s’étend des années 1920 à 1960 et il est considéré par les cinéastes les plus connus (Steven Spielberg, Orson Welles, Clint Eastwood, entre autres) comme la plus importante de leurs références.

En 1914, il suit les pas de son frère aîné Francis Ford, et part pour Hollywood, où il devient son assistant réalisateur. Peu de temps après, il se retrouve à la tête de son premier film, The Tornado. Réalisateur prolifique, il dirige, entre 1917 et 1928, une cinquantaine de muets, parmi lesquels Just Pals, qu’il signe pour la première fois du nom de John Ford en 1920, ou encore Cameo Kirby, en 1923.

Au-delà des films qu’il réalise, John Ford est également très impliqué dans l’industrie du cinéma. En 1927, il est élu à la tête de la Motion Pictures Directors Association, qu’il remplacera, avec d’autres congénères, par la Screen Directors Guild.

Après quelques premiers films parlants, Arrowsmith, qu’il réalise en 1931, lui vaut 4 nominations aux Oscars. Mais il ne décrochera sa première statuette qu’en 1936, avec l’univers désolé de l’Irlande qu’il dépeint dans Le Mouchard. En tournant La Chevauchée Fantastique, il popularise John Wayne, et récolte 7 nominations aux Oscars en 1939. A partir de là, il affiche sa préférence pour le western, avec des films comme Vers Sa Destinée, Sur La Piste Des Mohawks, son premier film en couleur sorti la même année, avec Henry Fonda, que l’on retrouve en 1941 dans Les Raisins De La Colère, où sa prestation lui vaudra l’Oscar du meilleur acteur. L’année suivante Qu'Elle était Verte Ma Vallée ne rafle pas moins de cinq statuettes.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, John Ford affiche ses positions anti-nazies, et s’engage en réalisant une série de documents sur les différentes batailles livrées par les Américains. Les documentaires sur l’attaque de Pearl Harbor et la bataille de Midway ont reçu chacun un Oscar. Après la guerre, il reprend les westerns, avec succès, puisque L'Homme Tranquille lui permet de décrocher son quatrième Oscar du meilleur réalisateur en 1952. Après quelques westerns engagés, notamment Le Sergent Noir en 1960, et Les Cheyennes en 1964, il soutient l’armée, cette fois en guerre contre le Vietnam. En 1973, rongé par les problèmes d’alcool et la maladie, il meurt, ruiné, des suites d’un cancer de l’estomac.http://images.commeaucinema.com/news/150_15229.jpg

Saadane

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