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"Une voix pour le peuple"
Je tente de créer une association pour changer la face du monde. On peut y arriver. N'hésitez pas à voir son but et à donner vos idées : Une voix pour le peuple

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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 14:08

 

http://medias.fluctuat.net/people-diapos/4/4/4424/diapo-1.jpg

Nationalité : américaine

Naissance : 07 avril 1939 à Detroit (Michigan)

 

Métiers : Réalisateur, Producteur de cinéma, Scénariste de cinéma

Francis Ford Coppola représente à lui seul le déclin et la renaissance d’Hollywood, il est son portrait incarné, son cinéaste prisme qui par sa carrière et son ambition a réussi ou tenté de faire du cinéma américain une cathédrale promise à l’éternité.

Enfant prodige de la Nouvelle Vague américaine née dans les années soixante à UCLA, cette génération où se côtoient ses proches ou amis tous devenus célèbres (George Lucas, Steven Spielberg, Martin Scorsese, John Milius ou Brian De Palma), Coppola fait partie de ces cinéastes cinéphiles qui comme Godard ou Truffaut en France ont toujours pensé leur travail en rapport avec l’histoire du cinéma. Problématiques du temps et des formes, qui chez lui prennent une ampleur démesurée tandis que la question de l’auteur n’a aussi eu de cesse d’être interrogée par ses hésitations envers le cinéma populaire et la création de son propre studio, American Zoetrope (souvent mis à mal).

Très tôt chez lui l’envie d’employer les moyens de la modernité pour y faire coexister le passé et les films qui l’ont précédé se font jour. Dès son second film, Big Boy (après avoir travaillé pour Corman pour qui il tourna Dementia 13), Coppola cite les films musicaux de Richard Lester. Dans La vallée du bonheur, tourné l’année suivante, il filme un Fred Astaire vieillissant qui malheureusement ne revitalise pas la comédie musicale dont il restera un grand nostalgique contrarié (voir l’échec du magnifique Coup de coeur).

Réinventer sans révolutionner

Sa carrière est ainsi faite de contradictions, de compromis et d’élans sentimentaux. Grand amoureux d’un âge d’or hollywoodien dont il sera le plus fort défenseur de sa génération, Coppola a constamment été tiraillé dans ses choix, partagé entre des projets personnels où il voulait tout contrôler et la nécessité de relancer sa carrière, parfois pour raison financière. Mais quel que soit le sujet ou les conditions, chaque film essaie de poser une question, un regard, sans jamais se contenter de la facilité. Du Parrain, sa grande fresque mafieuse commandée par la Paramount, en passant par l’espionnage dans Conversation secrète (véritable film d’époque en costume autour du Watergate), la guerre du Vietnam transformée en spectacle wagnérien et métaphysique dans Apocalypse Now ou l’épouvante en hommage au muet dans Dracula (alors que le cinéma découvre le numérique), ses films veulent tout réinventer sans pourtant promouvoir une profonde révolution des formes. En vérité, le cinéma de Coppola n’a cessé de chercher une réconciliation entre le passé et l’actuel. Une jeunesse éternelle se retrouvant comme sujet ou dans la mise en scène de la plupart de ses films et qui est aussi liée à sa fascination pour le cinéma des années 1950 ayant bercé son adolescence.

Complexe et limpide

Du sublime diptyque sur l’adolescence Outsiders/Rusty James où il revisite La fureur de vivre dans un technicolor romantique puis dans un noir et blanc expressionniste, au Parrain, Apocalypse Now, Peggy Sue s'est mariée, Tucker, Jack ou enfin L'Homme sans âge, la question du temps est centrale. Des films où les corps et les personnages sont toujours décalés dans leur époque, comment ils s’y situent, ou bien dans l’aspect esthétique même des œuvres qui cherchent à replier en un seul moment l’histoire du cinéma (de l’avant-garde européenne au classique américain en passant par le contemporain). Malgré leur apparente complexité, les films de Coppola témoignent d’une limpidité constante, ils ont une forme d’évidence et de naïveté singulière qui ressuscitent le classique sans prétendre au post-modernisme. Une sorte de Méliès d’aujourd’hui qui aurait aimé les frères Lumières. Voyages constants dans l’espace et le temps, ses films associent le grandiose à l’élégance et la rapidité, chaque oeuvre manifestant une rigueur formelle aussi visible que discrète ou lucide. Déçu du cinéma, Coppola a cessé de tourner pendant dix ans après L'Idéaliste (titre liminaire). Son retour avec L’homme sans âge, œuvre profondément décalée, ne fait qu’encore mieux prouver la valeur de ses films et leur volonté de se soustraire à leur époque pour se réfugier dans une bulle d’éternité qui pourtant éclaire notre modernité.

 

Saadane

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 01:15

Réalisateur, Acteur, Producteur, Scénariste

(Etats-Unis)

Né(e) le 01 Décembre 1935

http://images.commeaucinema.com/news/150_8164.jpg

Né le 1er décembre 1935 à New York, de son vrai nom Allen Stuart Konisberg, Woody Allen a grandi à Brooklyn. Dès l’âge de 15 ans, il rédige des papiers humoristiques qu’il envoie aux rédactions de différents journaux. Après avoir écrit des sketches pendant plusieurs années, il fait ses débuts au cabaret et à la télévision en 1961. C’est d’ailleurs chez NBC qu’il est remarqué en 1966 par le producteur Charles Feldman qui lui demande d’écrire le scénario de Quoi De Neuf Pussycat ? (de Clive Donner).

Ce n’est qu’en 1969 que Woody Allen réalise sa première comédie : Prends L'Oseille Et Tire-toi. Il va alors faire plusieurs long-métrages tels que Bananas (1971) ou Tout Ce Que Vous Avez Toujours Voulu Savoir Sur Le Sexe (sans Oser Le Demander) (1972).

Après un premier film avec Diane Keaton en 1975 (Guerre Et Amour), le couple connaît la consécration professionnelle en 1977 avec Annie Hall, film lauréat de trois Oscars dont ceux du meilleur réalisateur et de la meilleure actrice.

Particulièrement attaché à sa ville natale New York, Woody Allen lui rend un hommage remarquable en 1979 avec Manhattan. Ce film apporte par ailleurs au réalisateur une véritable reconnaissance critique et internationale.

Dans les années 80, c’est avec sa seconde femme, Mia Farrow, que Woody Allen tournera le plus. On la retrouve par exemple dans Comédie Érotique D'Une Nuit D'Été (1982) ou Alice (1990).

Depuis, Woody est revenu à ses premiers amours, la comédie légère et sympathique, en témoignent des films comme Escrocs Mais Pas Trop (2000) ou Le Sortilège Du Scorpion De Jade (2001).

Woody Allen a réalisé une quarantaine de films, ce qui fait de lui un cinéaste de légende. Ses castings sont toujours très différents, il a eu ses muses, ainsi que des acteurs marquants. Il enchaîne les films tout au long de sa carrière, Tout Le Monde Dit I Love You (1996) est un vif succès rassemblant Julia Roberts et Drew Barrymore.

Il réalise Accords Et Désaccords en 1999 avec Sean Penn et Uma Thurman, film qui narre l’histoire d’un musicien rêvant d’égaler son idole, Django Reinhardt.

Il prête sa voix au personnage principal de Fourmiz en 1998, la plupart de ses traits d’homme fragile, hésitant et bégayant, se retrouve chez la petite fourmi.

La même année, il donne un rôle à Leonardo Dicaprio dans Celebrity, puis en 2005 il réalise Melinda Et Melinda et Match Point avec Scarlett Johansson qui devient très vite pour lui une égérie. Il décide alors de tourner de nouveau avec elle en 2006 dans Scoop, où lui-même tient un rôle comme il a si souvent eu l’habitude de le faire.

En 2008, son film Vicky Cristina Barcelona avec Pénelope Cruz et Scarlett Johansson est projeté en séance spéciale au Festival de Cannes 2008. L'année suivante Woody Allen s'entoure du comique Larry David et de la jeune Evan Rachel Wood pour tourner le film Whatever Works.


Saadane

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4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 14:22

 

http://medias.fluctuat.net/people-diapos/4/5/4554/diapo-1.jpg

Nationalité : américaine

Naissance : 26 juillet 1928 à New-York

Mort le : 06 mars 1999

Peu d'auteurs comme Stanley Kubrick, en si peu de films (12 longs métrages sur plus de quarante ans), auront réussi à imposer une œuvre aussi cohérente et variée, jusqu'au-boutiste et exclusive, unique et faisant l'objet d'un culte au-delà de la fascination. Peu d'hommes comme lui ont su avec autant d'énergie et d'obstination triompher de l'assujettissement des studios hollywoodiens (Coppola essaiera et s'y cassera les dents, Lucas retiendra sa leçon), maîtriser chaque parcelle de la production, dans ses moindres détails : de la préparation méticuleuse et hyper documentée précédant chaque tournage, au plateau où il avait acquis une quasi science encyclopédique, scientifique et technique de ses outils, à la distribution, par le choix des affiches, des copies à distribuer ou retirer, ou les acteurs à engager pour le doublage. L'œuvre de Kubrick était totale, monde, univers, cosmos. Celle d'un auteur du contrôle absolu, où chaque film, à travers les multiples genres abordés (thriller, comédie de mœurs, péplum, space opera, fantastique horrifique, guerre, politique-fiction, historique), est devenu la manifestation de cette volonté d'aboutissement créatif obsessionnel. Le cérémonial accompagnant la sortie de ses films, son intérêt pour les grands sujets où on l'attend comme la parole du philosophe athénien, le silence qu'il entretient sur ses œuvres, auront créé autour de lui un épais brouillard, un mystère, une mystique, excessive, délirante, mais qui n'enlèveront jamais la puissance de son cinéma.

Cinéaste misanthrope et pessimiste, il n'a cessé d'explorer l'inquiétante étrangeté de la nature humaine, les pièges de l'intelligence, les prisons mentales et réelles que l'homme s'invente dans une quête éperdue de sens, pouvoir, désir, conquête qui le ramèneront à lui-même, et le plus souvent sa défaite, sa déchéance, sa perte. Photographe doué à la sortie de l'adolescence, il travaillera quatre ans pour Look avant de tourner ses premiers films : Flying Padre (1951), un reportage sur un prêtre qui vole d'une paroisse à l'autre au Nouveau Mexique à bord d'un Piper Club ; Day of the Fight (Id), un court-métrage documentaire sur Walter Cartier, un boxeur, qu'il vend à la RKO ; et The Seafarers (1953), un documentaire en couleurs sur la marine marchande. La même année, grâce à un prêt, il tourne sa première fiction, Fear and Desire (1953). Un film de trente minutes où il relate l'épisode sanglant d'une guerre imaginaire. Un nouvel emprunt lui permet de mettre en chantier Le baiser du tueur (1954), bientôt suivi d'Ultime razzia (1956), produit grâce au richissime James Harris, avec qui il crée Harris-Kubrick Productions. Comme le note Jean-Loup Passek, ces premiers films font voir Kubrick comme un potentiel héritier de Fuller, Lang, Siodmark, avec des scripts serrés, une lumière presque expressionniste et une violence baroque. Une marque que l'on retrouvera dans ses films suivants où le travaille minutieux sur la lumière est toujours plus accentué, jamais laissé au hasard, pour travailler sur le mode expressionniste la déformation du monde que l'homme projette lui-même dans l'espace, sorte de cartographie mentale, cellulaire, de ses peurs.

Les yeux grands fermés

Chez Kubrick, l'homme porte sa propre croix, il est victime de ses constructions, qu'elles soient intimes, psychologiques, sociales, religieuses, technologiques. Son cinéma filme la mort de Dieu et l'échec de l'homme qui a voulu le remplacer. L'homme qui devient son propre ennemi, là où il croyait atteindre des possibles, se dépasser, conquérir, maîtriser, obtenir du pouvoir, vivre sa passion. Kubrick observe l'homme et le monde dans la beauté de ses échecs, ses illusions, de la mythologie de la guerre dans Les sentiers de la gloire (1957), à la cruelle ironie de la mort de Spartacus (1960) ou la parodie de guerre froide dans Docteur Folamour (1964), en passant par Humbert Humbert dans Lolita (1962), obsédé par un concept qu'il s'invente. Ce sera aussi l'ultime conquête de 2001: l'odyssée de l'espace (1968), où l'homme doit détruire le summum de sa création, sa propre intelligence, le super ordinateur intelligent HAL, pour finir par revenir à lui-même, face à une hyper objectivité de son être dans le temps et l'espace ; ou encore l'échec du programme lobotomisant d'Orange Mécanique (1971) qui par une double contorsion ironique renverra Alex à la case départ, sans rien régler. Acteur de sa propre déchéance, de sa chute, l'opportuniste de Barry Lyndon (1975) goûte avec amertume les fruits de son imposture, de tout ce qu'il a jalonné d'un coup de bluff et qu'il croyait maintenir le temps d'une vie mais qui fini par lui revenir comme un boomerang cinglant. Chez Kubrick l'homme est seul responsable de ses crimes et il n'y a pas de rédemption possible. Dans Shining (1980), l'angoisse de la création pousse l'écrivain raté à la folie, au meurtre. A travers cet espace anxiogène qui se reconfigure progressivement à l'image de son déséquilibre mental, se rejoue un théâtre miniature des mythologies autour du noyau familial.

Et quand Kubrick s'attaque au Vietnam en filmant la formation disciplinaire des jeunes recrues puis leur expérience sur le terrain dans Full Metal Jacket (1987), il filme comme un entomologiste les contradictions de la guerre, son piège originel, la paix par la violence et l'impossibilité de rester fidèle à ses utopies (la paix comme idéologie, principe existentiel ou politique). Kubrick, cinéaste lucide, démonte et démontre l'hypocrisie cruelle de l'existence et des choses. Il met l'homme face à lui-même, ses mensonges, ses fantasmes, ses réalités. Eyes Wide Shut (1999) ne racontait que ça, l'aveuglement du couple, bourgeois peut-être mais pas seulement, qui n'ose affronter et assumer ses désirs. Si l'auteur s'était à nouveau inspiré d'un livre (Arthur Schnitzler, contemporain de Freud lorsqu'il découvre la psychanalyse), après Nabokov pour Lolita, Arthur C. Clark pour 2001, Anthony Burgess pour Orange Mécanique, William Makepeace Thackeray pour Barry Lyndon et Gustav Hasford pour Full Metal Jacket, il avait su à nouveau en tirer une œuvre singulière, à lui, dépouillant la matière littéraire afin de trouver des correspondances en images. Dans la creuset de cette quête qui le rapproche du cinéma muet, où comme on a l'a écrit, de l'hypnose. Et il n'y a pas de hasard, Eyes Wide Shut, comme son titre le souligne, est un voyage sous hypnose, comme l'avait pensé Schnitzler, qui avait intitulé son livre, La nouvelle rêvée. En laissant à Spielberg la réalisation d'A.I (2002), il a permis au réalisateur d'E.T de tourner son film le plus personnel mais aussi le plus sombre et désespéré.

 

Saadane

 

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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 00:20

Ce film stylisé et âpre, couronné voici un an du Léopard d'or au Festival international du film de Locarno (Suisse), est le premier long métrage d'Enrique Rivero, jeune réalisateur mexicain né en 1976 à Madrid.

Librement inspiré de la vie réelle de son principal interprète, Nolberto Coria, il met en scène la vie d'un domestique, Beto, reclus depuis des années dans une villa vétuste de Mexico que sa maîtresse, une veuve fortunée, ne parvient pas à vendre. Le film est réglé sur le cycle des activités domestiques de Beto, ramené par l'inoccupation des lieux à un exercice inepte, un cérémonial vidé de sa substance et confinant pour cette raison au fantastique.

A travers lui se mesurent avec plus de force l'aliénation du personnage, la déchéance physique, affective et morale qui en résulte. Le paradoxe est que la mise en scène, se mettant résolument de son côté, parvient au bout du compte à nous rendre Beto sympathique, à communier avec lui.

Apparaissant de loin en loin, la propriétaire n'est pas davantage stigmatisée. C'est une femme distinguée, qui se préoccupe sans mépris du sort de Beto, dans la mesure où celui-ci ne s'avise pas de sortir de sa place. La force du film tient précisément dans le fait qu'il nous montre sans grand discours cet asservissement volontaire : hors des limites de la maison, Beto est devenu tout bonnement inadapté au monde.

Loin d'opposer de manière manichéenne l'esclave et la maîtresse, le film n'en rend donc que plus cruelle l'aliénation sociale et l'atteinte à la dignité dont procède le sort de Beto. La vente de la maison va finalement faire basculer le film dans une horreur dont on ne saurait décider si elle est réelle ou fantasmatique.

Le film est produit par Paola Herrera, qui a joué un rôle déterminant dans l'émergence du cinéma indépendant mexicain, aux côtés des cinéastes Carlos Reygadas et Amat Escalante. Enrique Rivero, avant de passer à la réalisation, fut d'ailleurs l'assistant de Pedro Aguilera sur La Influencia (2006), un film produit par la société de production de Carlos Reygadas, Mantarraya Producciones.

Parque Via se rattache de manière explicite à l'univers de ce jeune cinéma mexicain bourré de talent et de promesses, marqué par sa noirceur, ses préoccupations sociales, et sa rage qui confine au surréalisme. Plus largement, il doit être rapporté à ce courant, chaque jour un peu plus puissant, du cinéma indépendant qui émerge en Amérique latine, notamment en Argentine et au Chili, et qui nous réserve de belles surprises.

Film mexicain d'Enrique Rivero avec Nolberto Coria, Nancy Orozco, Tesalia Huerta, Federico Flores. (1 h 26.)


 

http://www.lemonde.fr/image/2009/06/25/575x385_1038278_0_f8f5_ill-1211462-parque-via-bis.jpg

 

Saadane

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 11:47

http://www.cinemovies.fr/images/data/photos/15736/le-soliste-2009-15736-1447690999.jpg

(Robert Downey Jr, qui joue le rôle de Steve Lopez, et Jamie Foxx qui interprète Nathaniel Ayers)

  Ce magnifique film nous parle de Nathaniel Ayers, dont l'histoire peu commune mais vraie a été portée au cinéma et interprétée avec maestria par Jamie Foxx (Nathaniel Ayers) et Robert Downey Jr (Steve Lopez).

Nathaniel Ayers, né en 1951,  est un vagabond de Los Angeles qui ne vit que pour et par la musique. Il est tout particulièrement amoureux de Ludwig Van Beethoven. Originaire de Cleveland, ses dons pour le violoncelle lui ont permis d'intégrer dans son enfance la prestigieuse Juilliard School, à New York, qui lui aurait ouvert les portes d'un avenir doré. Mais aujourd'hui, adulte, il vit dans la rue ; Nathaniel est schizophrène et la maladie l'a progressivement amené à vivre en marge de la société. Cependant la musique l'accompagne toujours ; à l'aide d'un violon qui n'a plus que deux cordes (pour les novices, un violon a quatres cordes : sol, ré, la mi), il continue à jouer de la musique, corps et âme, et à transmettre une émotion unique aux passants qui sauront l'écouter.

Parmi eux, Steve Lopez, journaliste en mal d'inspiration, qui voit d'abord en Nathaniel un bon sujet de chronique. Mais peu à peu des liens d'amitiés se tissent entre ces deux solitaires. Et comme tout ami qui se respecte, Steve veut le bien de Nathaniel ; ce qui selon lui consiste à le sortir de la rue, le faire soigner et le ramener à une pratique plus conventionnelle de la musique. Mais Nathaniel ne demande rien ; il est heureux, libre, avec la musique, avec Beethoven... Comment le faire comprendre à son nouvel ami ?

Ce film est bouleversant à plusieurs titres : cette histoire d'amitié entre deux hommes aussi dissemblables, cette belle leçon d'humilité offerte par Nathaniel, la grâce musicale de Beethoven. 

Il pose également des questions: Est-on plus heureux sain d'esprit mais dès lors conscient de la folie matérialiste et meurtière qui nous entoure ?

A-t-on encore le droit à la différence dans une société qui tend au conformisme et l'uniformité ?

Nathaniel Ayers a aujourd'hui 59 ans et vit toujours à la rue à Los Angeles...

C'est une merveilleuse et émouvante expérience cinématographique que je vous conseille vivement.

(Le vrai Nathaniel Ayers, à la projection du film Le Soliste)

http://www.aceshowbiz.com/images/events/CSH-053069.jpg

 

Saadane

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 11:14

ROBIN DES BOIS

 

 

Synopsis

À l’aube du treizième siècle, Robin Longstride, humble archer au service de la Couronne d’Angleterre, assiste, en Normandie, à la mort de son monarque, Richard Coeur de Lion, tout juste rentré de la Troisième Croisade et venu défendre son royaume contre les Français.
De retour en Angleterre et alors que le prince Jean, frère cadet de Richard et aussi inepte à gouverner qu’obnubilé par son enrichissement personnel, prend possession du trône, Robin se rend à Nottingham où il découvre l’étendue de la corruption qui ronge son pays. Il se heurte au despotique shérif du comté, mais trouve une alliée et une amante en la personne de la belle et impétueuse Lady Marianne, qui avait quelques raisons de douter des motifs et de l’identité de ce croisé venu des bois.
Robin entre en résistance et rallie à sa cause une petite bande de maraudeurs dont les prouesses de combat n’ont d’égal que le goût pour les plaisirs de la vie. Ensemble, ils vont s'efforcer de soulager un peuple opprimé et pressuré sans merci, de ramener la justice en Angleterre et de restaurer la gloire d'un royaume menacé par la guerre civile. Brigand pour les uns, héros pour les autres, la légende de "Robin des bois" est née.

 

Avec Russell Crowe, Cate Blanchett, Max von Sydow. Film d'aventures américaine de 2H20 réalisé par Ridley Scott


CRAZY NIGHT

 

 

Synopsis

 Pour tenter de rompre la routine qui s’installe dans leur couple, Phil et Claire Foster décident de passer une soirée extraordinaire dans le restaurant le plus en vue de Manhattan. Sans réservation, ils n’ont d’autre choix que de se faire passer pour un autre couple, les Triplehorn, afin d’obtenir une table. Mais à peine leurs entrées terminées, leur imposture est dévoilée par des gangsters impitoyables à la recherche des Triplehorn. Les Fosters sont obligés de fuir pour sauver leur peau, et se retrouvent alors plongés dans une série improbable d’embrouilles à travers la ville. C’est le début d’une nuit démente qui va leur permettre de faire exploser, entre autres, la monotonie de leur couple… Une chose est sûre : ils ne sont pas prêts d’oublier cette soirée.

 

Comédie américaine de 1H28 réalisée par Shawn Levy, avec Steve Carell, Tina Fey, Mark Wahlberg

 

FREDDY, LES GRIFFES DE LA NUIT

 

 

Synopsis

 Nancy, Kris, Quentin, Jesse et Dean habitent Elm Street, au coeur d'une banlieue résidentielle semblable à des milliers d'autres - paisible, proprette et sans histoire... Mais depuis quelques temps, ces cinq jeunes sont hantés chaque nuit par le même cauchemar oppressant : un homme à la voix caverneuse surgit des ténèbres. Vêtu d'un t-shirt rouge et vert lacéré, il dissimule sous un vieux chapeau son visage atrocement brûlé et défiguré. Sa main droite, gantée, est munie de quatre longues griffes d'acier plus tranchantes que des lames de rasoir...

 

Réalisé par Samuel Bayer, ce remake d'horreur américaine dure 1H35. Avec Jackie Earle Haley, Kyle Gallner, Rooney Mara.
ATTENTION : Ce film comporte certaines scènes difficiles pour les âmes sensibles. Il est interdit aux moins de 12 ans


LES AVENTURES DE DON QUICHOTTE

 

Pas de bande annonce

 

Synopsis

 Sancho, petit rongeur, est fasciné par les contes qu’écrit Cervantès. Toutes les nuits, en rentrant chez lui, il raconte à ses enfants l’histoire de Don Quichotte, un lynx savant qui part à l’aventure avec son inséparable Sancho Panza (lui-même). Don Quichotte et Sancho Panza vont traverser toutes les contrées pour défendre la vérité et prôner la tolérance.

 

Idéal pour les enfants, ce dessin animé espagnol de 1H13 est réalisé par Antonio Zurera

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 10:29

 

 

http://images.commeaucinema.com/news/150_19882.jpg

Réalisateur

(Autriche)

Né(e) le 05 Décembre 1860

Décédé(e) le 02 Août 1976

Né le 5 décembre 1890 à Vienne, Fritz Lang est le fils d’un architecte, Anton Lang, et de Paula Lang. Il grandit pendant une période viennoise d’une richesse intellectuelle et artistique exceptionnelle, qui constituera pour toujours son patrimoine culturel à travers Egon Schiele, Gustav Klimt, Freud ou même Nietzsche.

Il commence par étudier l’architecture à Vienne au Technische Hochschule et, à 20 ans, il décide de voyager et part an Asie, en Chine, en Russie, en Afrique du Nord, etc. Pour gagner sa vie, il vend des dessins, peint des cartes postales et, en 1913, il s’installe à Paris où il suit les cours d’une école d’art. La première guerre mondiale éclate et il retourne à Vienne où il est mobilisé. Très vite blessé, il est de retour à Vienne et y reste hospitalisé plusieurs mois. Il commence à écrire des scénarios.

Après la guerre, Lang part pour Berlin. Il travaille avec le producteur Erich Pommer et rencontre sa première femme Thea von Harbou, qui participera à l’écriture de tous ses films allemands jusqu’à son départ de Berlin en 1933. Son premier film marquant, Le Métis (1919), malheureusement perdu, met déjà en scène la femme fatale et l’amour destructeur.

Puis il réalise un film d’action en deux parties qui initie le thème des sociétés secrètes et des complots. Ces sujets seront repris avec éclat dans les films consacrés au Docteur Mabuse.

Entre 1920 et 1933, les films se succèdent constituant une filmographie allemande éblouissante : Les Trois Lumières, Docteur Mabuse, Le Joueur, les Die Nibelungen, Metropolis, M Le Maudit et Le Testament Du Docteur Mabuse. Ce dernier film lui apporte bien des ennuis car il établit un parallèle évident entre les pratiques du Docteur Mabuse et son réseau criminel avec les agissements nazis. La censure intervient , retire le film de l’affiche et Goebbels convoque Lang. L’histoire est bien connue : Goebbels propose à Lang de prendre la direction du nouveau studio nazi. Lang décide de quitter l’Allemagne immédiatement pour Paris, en laissant tous ses biens derrière lui. Sa femme divorce et rejoint le parti nazi.

Puis, il s'exile aux Etats-Unis, avec un contrat avec le producteur D. Selznick. Il prend la nationalité américaine et débute une nouvelle carrière cinématographique avec Furie, en 1936. Sa filmographie américaine est très variée, allant du western (L'Ange Des Maudits), au film de propagande anti-nazie, (Les Bourreaux Meurent Aussi), au film noir, comme La Femme Au Portrait, Le Secret Derriere La Porte et Rue Rouge en passant par le film policier, comme La Cinquième Victime et le film d’aventures en costumes, Les Contrebandiers De Moonfleet.

En 1959, il retourne en Allemagne, et réalise ses trois derniers films: Der Tiger von Eschnapur , Das indische Grabmal, et le dernier docteur Mabuse (1960), Die Tausend Augen des Dr Mabuse. Puis, il retourne aux Etats-Unis.

Il joue son propre rôle dans Le Mépris de Jean-Luc Godard, en 1963. Unanimement reconnu, il reçoit de nombreuses distinctions, notamment en France et aux Etats-Unis. Il apparaît encore dans quelques documentaires, comme 75 years of Cinema Museum, de Roberto Guerra et Elia Herschon (1972) ou The Exiles (1989) de Richard Kaplan (1989) et il accepte toujours d’aller parler aux étudiants dans les universités de ses films et du cinéma. Il décède à Beverly Hills le 2 août 1976.


Saadane

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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 11:17

IRON MAN 2


Synopsis

Le monde sait désormais que l'inventeur milliardaire Tony Stark et le super-héros Iron Man ne font qu'un. Malgré la pression du gouvernement, de la presse et du public pour qu'il partage sa technologie avec l'armée, Tony n'est pas disposé à divulguer les secrets de son armure, redoutant que l'information atterrisse dans de mauvaises mains. Avec Pepper Potts et James "Rhodey" Rhodes à ses côtés, Tony va forger de nouvelles alliances et affronter de nouvelles forces toutes-puissantes...

 


Film d'action de 1H57 réalisé par Jon Favreau. Avec Robert Downey Jr, Don Cheadle, Scarlett Johansson


COMME LES 5 DOIGTS DE LA MAIN


Synopsis

Ils sont cinq frères semblables et pourtant différents, élevés par une mère devenue veuve trop tôt. L'un d'eux s'était éloigné de la famille, lorsqu'il réapparaît, poursuivi par un gang de trafiquants, il se réfugie parmi les siens en leur révélant un secret. Les cinq, ensemble, vont trouver l'énergie de se défendre et le moyen de venger la mémoire de leur père assassiné...



Réalisé par Alexandre Arcady, avec Patrick Bruel, Vincent Elbaz, Pascal Elbé. Policier de 1H57

 

GREENBERG

 

Synopsis

Los Angeles. En attendant mieux, Florence Marr, qui rêve de devenir chanteuse, travaille chez les Greenberg comme assistante personnelle. Autrement dit, elle s’acquitte pour eux des tâches du quotidien les plus rébarbatives… Lorsque Philip Greenberg emmène sa femme et ses enfants en voyage à l’étranger, Florence a soudain plus de temps pour elle. Ce qui ne l’empêche pas de venir s’occuper du chien de la famille et de passer voir, par la même occasion, Roger, quadragénaire en visite chez son frère Philip. Tout aussi paumé que Florence, Roger a passé plusieurs années à New York où ses projets n’ont pas abouti. Il revendique désormais son droit de ne «rien faire»… Touchée par sa fragilité, Florence se rapproche peu à peu de cet homme en qui – curieusement – elle se reconnaît. Il se noue alors entre eux une relation improbable…

 


Avec Ben Stiller, Greta Gerwig, Rhys Ifans. Comédie réalisée par Noah Baumbach de 1H45

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 12:10

CAMPING 2


Synopsis

Arcachon. Mois d’août. Jean-Pierre Savelli, employé aux Mutuelles d’Assurances de Clermont-Ferrand, apprend que Valérie, sa fiancée, veut faire un break. Pour se ressourcer et retrouver calme et sérénité, il décide de changer de destination de vacances... Il atterrit au Camping des Flots Bleus et tombe sur Patrick Chirac et sa bande de campeurs irréductibles. Les vacances peuvent commencer ! Apéro !

 

 


Comédie de 1H39 réalisée par Fabien Ontiente. Avec Franck Dubosc, Richard Anconina, Mathilde Seigner.


KICK ASS


Synopsis

Dave Lizewski est un adolescent gavé de comics qui ne vit que pour ce monde de super-héros et d'incroyables aventures. Décidé à vivre son obsession jusque dans la réalité, il se choisit un nom – Kick-Ass – se fabrique lui-même un costume, et se lance dans une bataille effrénée contre le crime. Dans son délire, il n'a qu'un seul problème : Kick-Ass n'a pas le moindre superpouvoir... Le voilà pourchassé par toutes les brutes de la ville. Mais Kick-Ass s'associe bientôt à d'autres délirants copycats décidés eux aussi à faire régner la justice. Parmi eux, une enfant de 11 ans, Hit Girl et son père Big Daddy, mais aussi Red Mist. Le parrain de la mafia locale, Frank D'Amico, va leur donner l'occasion de montrer ce dont ils sont capables...



Réalisé par Matthew Vaughn, ce film d'action dure 1H57. Avec Aaron Johnson, Nicolas Cage, Chloe Moretz


MAMMUTH


Synopsis

Serge Pilardosse vient d'avoir 60 ans. Il travaille depuis l'âge de 16 ans, jamais au chômage, jamais malade. Mais l'heure de la retraite a sonné, et c'est la désillusion : il lui manque des points, certains employeurs ayant oublié de le déclarer ! Poussé par Catherine, sa femme, il enfourche sa vieille moto des années 70, une " Mammut " qui lui vaut son surnom, et part à la recherche de ses bulletins de salaires. Durant son périple, il retrouve son passé et sa quête de documents administratifs devient bientôt accessoire...

 

 

 

Avec Gérard Depardieu, Yolande Moreau, Anne Mouglalis. Une comédie de Gustave Kervern et Benoît Delépine. Durée 1h32

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 09:07

 

 

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Nationalité : américaine

Naissance : 01 janvier 1943 à Tulsa (Etats-Unis)

Métiers : Réalisateur et Photographe

Il est selon moi impossible de dissocier le photographe du réalisateur. Personne mieux que lui ne sait parler de la jeunesse marginale et paumée et de la misère sociale. Photographe de l’adolescence et des marginaux, Larry Clark passe à la réalisation sur le tard avec Kids en 1994. Admiré par Martin Scorsese et Gus Van Sant (qui a été impressionné par les photographies de ses livres Tulsa et Teenage Lust), son cinéma est proche de l'esthétique vériste de ses photographies, comme dans Kids, qui décrit les rapports de la jeunesse aux drogues dures. Mais le but du réalisateur n'est pas juste de choquer par la nudité et la violence des pratiques ; il cherche plus à démonter les rouages de la société américaine. En 1998, Another Day in Paradise suit le parcours tragique d'un jeune homme qui tombe dans le crime sous l'influence d'un dealer charismatique et de sa copine, interprétée par Melanie Griffith. Inspiré de faits réels, Bully est le récit d'un crime barbare commis par un adolescent. La jeunesse, le sexe, la violence "qui confine à la folie" sont encore au menu de Ken Park qui subit les foudres de la censure dans plusieurs pays. Dans Wassup Rockers, il s'intéresse à une bande de skaters latino de Los Angeles, avec toujours la même fascination pour son sujet. La Maison européenne de la photographie à Paris a consacré en 2007 une exposition aux photos de Tulsa, qui le premier témoignait de l'arrivée de la drogue dure (amphétamines) dans l'Amérique des années 60. 

Entre seringues et armes à feu, la décadence de l'adolescence américaine des années 60 est au coeur de « Tulsa », son recueil de photos.

Ses photos, bien avant ses films, ont choqué l'Amérique bien-pensante: Enorme comme une montgolfière, une femme enceinte s'enfonce consciencieusement des amphétamines dans les veines. Photo suivante : un nouveau-né, étendu dans un cercueil, prêt à être enterré. En 1971, Larry Clark révèle au grand public ces photos de « l'autre Amérique », celle qu'on cache. Elles font alors scandale, avant de devenir une référence. Alors que chacun se conforte encore dans une vision aseptisée des Etats-Unis d'Amérique, « Tulsa » aura l'effet d'une douche froide. 

L'image d'Épinal de la maman préparant une tarte aux pommes sur un fond blanc s'efface alors au profit d'un monde bien plus glauque, mais bien plus proche de la réalité. L'univers de Larry Clark est celui de ces jeunes de l'Amérique profonde noyant leur ennui dans la drogue, le sexe et la violence.

On peut être surpris par l'hyperréalisme de « Tulsa ». Un parti pris artistique, puisque c'est sur l'authenticité que Larry Clark a fait son pari. C'est corps et âme, au sens propre du terme, que le photographe s'investit dans ce qui allait devenir une référence dans le monde de la photographie. Clark n'a jamais caché qu'il était l'un des leurs. Entre témoins et acteurs, l'ambiguïté du rôle de Larry Clark lui a valu la reconnaissance de ses pairs.

Avec ses amis toxicomanes, Larry Clark est « toujours prêt à dégainer  

S'il est mieux connu aujourd'hui pour ses films (« Destricted », « Ken Park », « Wassup Rockers » et « Kids » entre autres), c'est pourtant bien par la photo que Larry Clark a commencé à scruter la jeunesse qui va mal. Issu d'une bourgade perdue dans l'Oklahoma, il découvre le plaisir sans fin de la photographie grâce à sa mère. Dès l'âge de 15 ans, il l'accompagne faire du porte-à-porte pour tirer le portrait des nouveau-nés.

Cinq ans plus tard, Larry Clark se met à côtoyer des jeunes issus d'un centre de détention pour mineurs. Ils l'entraînent dans la toxicomanie, pour ce qu'il croit alors n'être qu'un rite de passage. Ses amis deviendront ses muses. Toujours « prêt à dégainer », comme il dit, avec un appareil photo discret et peu de lumière, sans pudeur mais avec poésie, Larry Clark raconte par ses photos crues en noir et blanc le désarroi d'une jeunesse victime de l'Amérique qui tait sa misère sociale.

Ses amis nus dans la baignoire. Ses amis s'ennuyant ferme dans des chambres minables, se piquant, s'engueulant, se caressant, broyant du noir, brisant leur solitude en jouant avec des flingues jusqu'à ce que l'un deux prenne une balle dans la cuisse. Et puis, ses bébés qui traînent et qu'on oublie trop souvent. On s'extirpe de Tulsa avec le sentiment d'être un voyeur, tant l'intimité avec laquelle chaque photo a été prise est grande.

« On nom de quoi on ne pourrait pas tout montrer ? “

Mais à ses débuts, Clark photographiait pour ‘s'amuser, s'entrainer’, ne pensant pas ‘faire carrière’. Jusqu'au jour où il prend conscience de la valeur politique de son travail. Largement influencé par les autres ‘tombeurs de tabous’ de l'époque, il décide à son tour de briser le silence, dans une Amérique qui refuse toujours de reconnaître l'existence de la drogue, de l'alcoolisme, de l'inceste et de la violence familiale.

Sur les traces de Bob Dylan, mais aussi sur celle des réalisateurs Lenny Bruce et Gus Van Sant, il dénonce alors l'hypocrisie de l'Amérique profonde des années 70, avec des photos comme celle de ces trois jeunes qui se piquent dans le salon familial, morts de rire, sous un portrait de Jésus.

Par cette valeur informative, ‘Tulsa’ perd donc presque son caractère artistique, pour devenir ce que l'auteur appelle lui-même ‘un document journalistique, une archéologie de l'histoire de l'Amérique’ : ‘Au nom de quoi on ne pourrait pas tout montrer ? .

Entre le témoignage et la photo d'art, on ne sait plus trop comment prendre ces images si violentes, comme l'explique Hélène, 25 ans, à sa sortie de l'exposition : Il est vraiment difficile de trouver esthétique des images aussi violentes.’

‘Trash’, c'est le mot qui vient à la bouche. On n'aurait pas du voir ça, tout ces garrots, ces seringues, ces shoots. On aurait préféré ne pas voir ça. Mais Larry Clark ne nous a pas laissé le choix.

 

Saadane

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