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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 00:20

Ce film stylisé et âpre, couronné voici un an du Léopard d'or au Festival international du film de Locarno (Suisse), est le premier long métrage d'Enrique Rivero, jeune réalisateur mexicain né en 1976 à Madrid.

Librement inspiré de la vie réelle de son principal interprète, Nolberto Coria, il met en scène la vie d'un domestique, Beto, reclus depuis des années dans une villa vétuste de Mexico que sa maîtresse, une veuve fortunée, ne parvient pas à vendre. Le film est réglé sur le cycle des activités domestiques de Beto, ramené par l'inoccupation des lieux à un exercice inepte, un cérémonial vidé de sa substance et confinant pour cette raison au fantastique.

A travers lui se mesurent avec plus de force l'aliénation du personnage, la déchéance physique, affective et morale qui en résulte. Le paradoxe est que la mise en scène, se mettant résolument de son côté, parvient au bout du compte à nous rendre Beto sympathique, à communier avec lui.

Apparaissant de loin en loin, la propriétaire n'est pas davantage stigmatisée. C'est une femme distinguée, qui se préoccupe sans mépris du sort de Beto, dans la mesure où celui-ci ne s'avise pas de sortir de sa place. La force du film tient précisément dans le fait qu'il nous montre sans grand discours cet asservissement volontaire : hors des limites de la maison, Beto est devenu tout bonnement inadapté au monde.

Loin d'opposer de manière manichéenne l'esclave et la maîtresse, le film n'en rend donc que plus cruelle l'aliénation sociale et l'atteinte à la dignité dont procède le sort de Beto. La vente de la maison va finalement faire basculer le film dans une horreur dont on ne saurait décider si elle est réelle ou fantasmatique.

Le film est produit par Paola Herrera, qui a joué un rôle déterminant dans l'émergence du cinéma indépendant mexicain, aux côtés des cinéastes Carlos Reygadas et Amat Escalante. Enrique Rivero, avant de passer à la réalisation, fut d'ailleurs l'assistant de Pedro Aguilera sur La Influencia (2006), un film produit par la société de production de Carlos Reygadas, Mantarraya Producciones.

Parque Via se rattache de manière explicite à l'univers de ce jeune cinéma mexicain bourré de talent et de promesses, marqué par sa noirceur, ses préoccupations sociales, et sa rage qui confine au surréalisme. Plus largement, il doit être rapporté à ce courant, chaque jour un peu plus puissant, du cinéma indépendant qui émerge en Amérique latine, notamment en Argentine et au Chili, et qui nous réserve de belles surprises.

Film mexicain d'Enrique Rivero avec Nolberto Coria, Nancy Orozco, Tesalia Huerta, Federico Flores. (1 h 26.)


 

http://www.lemonde.fr/image/2009/06/25/575x385_1038278_0_f8f5_ill-1211462-parque-via-bis.jpg

 

Saadane

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