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Je tente de créer une association pour changer la face du monde. On peut y arriver. N'hésitez pas à voir son but et à donner vos idées : Une voix pour le peuple

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28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 09:25

Welcome To Collinwood

USA, 2002

De Anthony et Joe Russo

Scénario : Anthony et Joe Russo

Avec Sam Rockwell, Isaiah Washington, Luis Guzman, William H. Macy, Jennifer Esposito, Patricia Clarkson et George Clooney

Photo : Charles Minsky, Lisa Rinzler

Musique : Mark Mothersbaugh

Durée : 1h20

Sortie : 04 Décembre 2002

Collinwood est une banlieue de Cleveland, un lieu de paumés, de ringards et d’exclus fauchés. Dans ce microcosme à l’écart du rêve américain, évoluent des personnages qui recherchent des Bellinis. Des coups fantastiques qui leur permettraient de s’arracher à leur misère et de celle de leur univers.

Bienvenue à Collinwood est de ces films dont se délectent les cinéphiles. Véritable genre en lui-même, popularisé par les frères Coen, il présente des personnages stupides qui ratent tout ce qu’ils entreprennent. Mais quitte à échouer, autant le faire avec panache. Alors les protagonistes de Collinwood ont plus de panache que n’importe qui. Lointains cousins du Duke de The Big Lebowski, ils s’associent malgré eux pour un casse qui devrait les rendre riches. Seulement, et tout le ressort du film repose dessus, chacun des membres de l’équipe de bras cassés va, à tour de rôle, endosser la responsabilité de les empêcher de mener à bien leur noble quête. Le lieu importe tout autant que les protagonistes. Ils évoluent dans une morne et anonyme banlieue américaine, dans une époque indistincte. Un univers de malfrats avec leur vocabulaire spécifique, comme la recherche du Mullinski ou du Bellini, deux termes exotiques et irrésistibles, coupés du reste du monde. Collinwood pousse ses habitants à partir, à fuir leur quotidien que chacun, avec son lot de petites misères cocasses, ne supporte plus. Alors, tous sont à l’affût du moindre coup facile qui se présenterait.

Produit par Steven Soderbergh et George Clooney (qui s’est réservé un petit rôle à se tordre de rire), le premier véritable film des frères Russo est une vraie réussite, mais qui ne parvient pas à éviter certains écueils. Seulement, l’œuvre et ses personnages sont suffisamment attachants pour passer ces défauts. Insolite et haut en couleur, le film parvient à faire rire des malheurs d’une existence misérable. Toutefois, les auteurs ne prennent pas leurs victimes de haut et un véritable amour pour eux et leur destin transparaît en chaque scène. Simplement parce qu’il est aisé de réaliser qu’eux-mêmes viennent d’un même endroit, pauvre et bourré d’espoir. Bienvenue à Collinwood se pare de nombreuses références savoureuses, comme la scène d’introduction inspirée des comédies muettes en noir et blanc. Cependant, malgré toutes ces qualités et la prestation exceptionnelle des acteurs, Sam Rockwell (Charlie et ses drôles de dames) en tête, la mise en scène manque parfois de rythme.

Bienvenue à Collinwood demeure un excellent film, bien écrit, exceptionnellement interprété, drôle et touchant. Il devrait toucher au cœur les amateurs des films des frères Coen tout en espérant à rallier sous leur bannière les autres réfractaires.

Saadane

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15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 10:33

Ana Torrent, de son vrai nom Ana Torrent Bertrán de Lis, est une actrice espagnole née le 12 juillet 1966 à Madrid.

http://dvdtoile.com/ARTISTES/4/4046.jpg

Biographie

Elle commence à tourner alors qu'elle est petite fille. Elle apparaît dans trois chefs-d'œuvre du cinéma espagnol des années 1970 : L'Esprit de la ruche de Victor Erice, Cría cuervos et Élisa, mon amour de Carlos Saura. Elle y joue des enfants perturbées.

Sa carrière devient moins connue ensuite, jusqu'à son rôle d'étudiante travaillant sur les "snuff movies" dans le premier long-métrage d'Alejandro Amenábar, Tesis. On la retrouve ensuite dans une série réalisée par Peter Greenaway.

Filmographie sélective

1973 : L'Esprit de la ruche de Victor Erice

1976 : Cría cuervos de Carlos Saura

1977 : Élisa, mon amour de Carlos Saura

1980 : Operación Ogro de Gilles Pontecorvo

1989 : Sangre y arena de Javier Elorrieta

1992 : Vacas de Julio Médem

1992 : Macao, mépris et passion de Luis Filipe Rocha

1994 : Entre rojas d'Azucena Rodriguez

1995 : El palomo cojo de Jaime de Armiñán

1995 : Puede ser divertido d'Azucena Rodriguez

1996 : Tesis d'Alejandro Amenábar

1998 : El grito en el cielo de Felix Sabroso et Dunia Ayaso

1999 : Ave Maria d'Eduardo Rossoff

1999 : Yoyes d'Helena Taberna, sur l'ETA

2002 : Las Caras de la luna de Guita Schyfter

2003 : The Tulse Luper Suitcases de Peter Greenaway

2008 : Deux sœurs pour un roi de Justin Chadwick : Catherine d'Aragon

Saadane

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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 09:51

Blade Runner Date de sortie en France : 15 septembre 1982

Date de sortie aux USA : 25 juin 1982

Réalisé par : Ridley Scott

Avec : Harrison Ford, Rutger Hauer, Sean Young, Edward James Olmos, M. Emmet Walsh, Daryl Hannah, William Sanderson, Brion James, Joe Turkel, Joanna Cassidy...

Distributeur : Warner Bros. France

Genre : Science-fiction

Pays : USA

Durée : 1h57

Titre original : Blade Runner

L'histoire

En 2019, lors de la décadence de Los Angeles, des êtres synthétiques, sans pensée, sans émotions, suffisent aux différents travaux d'entretien. Leur durée de vie n'excède pas 4 années. Un jour, ces ombres humaines se révoltent. Des tueurs sont alors engagés pour mater la révolte des "réplicants"...

Saadane

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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 10:10

Goldorak (UFOロボ グレンダイザー Yūfō Robo Gurendaizā), est un manga de Gō Nagai, adapté en anime en 1975. Épisode pilote Gattaïger 1974.

La série télévisée d'animation, produite par Tōei animation, compte 74 épisodes de 26 minutes. Elle a été diffusée au Japon du 5 octobre 1975 au 27 février 1977. En France, elle a fait son apparition sur Antenne 2 dans l'émission Récré A2 le 3 juillet 1978, ainsi qu'au Québec sur le Réseau TVA (alors nommé Télé-Métropole) dans les mêmes années. Soit quelques mois après avoir débarqué à la télévision italienne sous le titre Goldrake, un nom de baptême proche de celui que choisit Jacques Canestrier qui a vendu la série à Antenne 2.

La diffusion en France s'est faite en plusieurs salves : des inédits furent programmés au moins jusqu'à la fin 1980. La série a été rediffusée par la suite notamment sur La Cinq et M6, et sur TF1 au début des années 1990.

La deuxième version du manga, dessinée par Gosaku Ōta sur un scénario de Go Nagai, a été publiée en français aux éditions Dynamic en quatre volumes. Une première version, qui inspira le graphisme de l'anime, dessinée par Ken Ishikawa, est, à ce jour, inédite en France mais connut une traduction en italien en 1998.

 

Résumé de l'histoire

Nous sommes sur la planète Terre. Alors que le pilote jeune mais confirmé, Alcor (Koji Kabuto, l'ancien pilote de Mazinger Z, et protagoniste de la série du même nom), rejoint les équipes du professeur Procyon (Genzo Umon), directeur d'un centre de recherches spatiales, à bord d'une soucoupe construite par ses soins, l'OVTerre (TFO), avec pour intention d'étudier les passages d'OVNI de façon scientifique, des extraterrestres construisent une base avancée sur la face cachée de la Lune (le « camp de la Lune Noire »), et démontrent rapidement leurs intentions belliqueuses.

Actarus (Daisuke Umon), fils adoptif du professeur Procyon, vivait paisiblement jusque là comme un simple fermier et s'occupait des chevaux du ranch de Rigel (Danbei Makiba) en compagnie de celui-ci et de sa fille, Vénusia (Hikaru Makiba), secrètement amoureuse d'Actarus. Cependant, à la vue de la Lune Rouge, il se souvient brutalement être en réalité le prince Actarus (Duke Fleed dans les versions non francophones y compris la version arabe) de la planète Euphor (Fleed). Mis à part le professeur Procyon, Alcor, le personnel du centre et plus tard Vénusia, personne ne connaît la véritable identité d'Actarus. Zhine, l'artiste du village, qui aime la forêt et qui discute régulièrement avec Actarus des forces de mère Nature, est aussi une des rares personnes à connaître le secret d'Actarus. Sa planète a été elle-même la proie de l'empire galactique de Véga, dont la planète-mère est sur le point d'être détruite par sa propre pollution radioactive. Euphor est ravagée, la population est réduite à néant, les cerveaux de ses citoyens réutilisés après lavage pour contrôler les Golgoth, machines de guerres véganes et les parents du prince sont tués. Le prince d'Euphor a cependant réussi à fuir grâce à Goldorak (Ufo Robot Grendizer), le robot gardien de la planète, transporté par une soucoupe volante (Spazer). Il a alors rejoint la planète Terre, et été secrètement recueilli par le professeur Procyon (Genzo Umon), tandis que Goldorak est caché dans le sous-sol du centre de recherches spatiales.

Une guerre sans merci s'engage alors entre le rescapé et les envahisseurs aux intentions maléfiques et génocidaires. Les forces de Véga déploient des trésors d'imagination pour combattre Goldorak, en lançant des attaques de robots. Uniformément nommés Enbanjū (soucoupes sauvages) en japonais, ces robots se divisent en 2 catégories dans la version française (cette distinction est toute théorique et mal respectée dans la VF) :

1. les golgoths, autonomes : (mis à part le Golgoth 7 piloté par Janus dans le 7e épisode, le Golgoth 51 piloté par le commandant Garella dans l'épisode de l'étoile noire, les Golgoths 35 et 58 dans les épisodes du même numéro et le Golgoth 32 piloté par Astrida dans le 32e épisode), animés grâce à la greffe du cerveau d'un citoyen d'Euphor (voir épisodes 25,33).

2. les antéraks, pilotés par les hommes (ou femmes) de l'armée de Véga.

auxquelles on ajoute à part :

1. les monstrogoths (Végajû), animaux gigantifiés et robotisés par Véga. Ils apparaissent vers la fin de la deuxième saison (épisodes 52, 53). L'un des plus gros dommages subis par Goldorak de la part des forces de Véga fut d'avoir un bras arraché par le premier monstrogoth. Une série de prototypes en cours de construction est aperçue dans l'épisode 52, lors de la présentation du premier.

Les forces de Véga feront parfois appel à des commandants de la division Ruine (dans la version originale, il s'agit en fait de la garde impériale rapprochée du Grand Stratéguerre ). Cette unité d'élite regroupe les meilleurs pilotes et possède les armes les plus puissantes de l'armée de Véga.

Plus tard dans la série, Actarus sera secondé par la « patrouille des Aigles » constituée d'Alcor, pilotant Alcorak (Double Spazer), bientôt rejoint par Vénusia, pilotant Vénusiak (Marine Spazer) (amphibie), puis de Phénicia (Maria Grace Fleed), la sœur d'Actarus miraculeusement échappée de la destruction d'Euphor et arrivée sur Terre elle aussi, et pilotant Phossoirak (Drill Spazer) (pouvant évoluer sous terre).

Au fil des 74 épisodes, Actarus aura pour adversaires Hydargos (Blaki), Minos (Gandal), un hermaphrodite, Horos (Zouril), un scientifique de génie convaincu de la nécessité de préserver la planète bleue en la débarrassant de ses habitants humains qui la saccagent, et enfin le chef suprême des forces de Véga, le Grand Stratéguerre (Grand Véga). À l'issue de ces batailles, les forces de Véga seront totalement anéanties.

La conclusion du manga est typique de la noirceur des scénarios de Go Nagaï, pessimiste, bien que marquée par un message écologiste : Vega provoque une guerre nucléaire entre les nations terrestres et tente de profiter de la situation ; Horos tente de sauver la Terre en assassinant le Grand Véga , mais en vain : Goldorak et Raaga, son équivalent terrestre, plongent leurs pilotes (Actarus et Sayaka de Mazinger Z), ainsi que Phénicia, en hibernation, tandis que la Terre est ravagée par divers cataclysmes. Goldorak est enseveli sous la fosse des Mariannes dans l'attente d'un hypothétique retour à la vie, entamé par Alcor et Vénusia, ainsi que par Horos, même s'il faudra, selon l'estimation d'Alcor, des milliers ou des millions d'années pour tout reconstruire.

Dans l'anime, la planète Euphor guérit de ses radiations et, dans l'ultime épisode, Actarus et Phénicia retournent sur leur planète natale à bord de Goldorak après avoir fait leurs adieux à la Terre.

Le manga est considéré comme mineur dans l'œuvre de Go Nagai et sa popularité est bien moindre que celle de l'anime qui en a été tiré.

Personnages

Actarus : Prince héritier de la planète Euphor, qui a pris la fuite à bord de Goldorak après la destruction de sa civilisation par les forces de Véga. Il est taciturne, introverti et mélancolique, ne rêvant que de paix et d'amour. Sa nature extraterrestre lui confère en outre des capacités physiques surhumaines. D'abord souffrant d'une forme de narcissisme exacerbé, il finira par gagner en humilité alors que ses amis le rejoignent peu à peu dans son combat.

Alcor : ancien héros national (voir la série Mazinger Z) et ingénieur à la NASA, de retour dans son pays natal pour étudier de récents passages d'OVNI dans la région du mont Fuji. Alcor est un jeune impétueux épris de justice. Impulsif, il part au combat sans réfléchir et met souvent sa vie en danger. Sa lutte aux côtés d'Actarus lui apprendra la sagesse et la patience. Il combat d'abord aux commandes d'une petite soucoupe expérimentale appelée OV-Terre, avant de concevoir un engin beaucoup plus puissant, l'Alcorak.

Professeur Procyon : célèbre scientifique et directeur en chef du Centre d'Études Spatiales situé sur les terres du Ranch du Bouleau Blanc, Procyon est un savant d'une intelligence exceptionnelle, doublé d'un grand humaniste ; il est doué d'un grand sang froid. Il a recueilli Actarus lorsque Goldorak s'est écrasé sur Terre, et l'a élevé comme son fils. Plus tard dans la série, il se voit obligé, à son grand dam, de transformer son Centre en une invincible forteresse de métal pour lutter contre Véga.

Rigel : propriétaire du ranch du Bouleau Blanc, non loin duquel se trouve le Centre Spatial. C'est un vieil homme laid, petit, agressif, têtu et mythomane, dont l'unique obsession (quand il ne surveille pas sa fille Vénusia comme le lait sur le feu) est d'entrer en contact avec les OVNI (il est d'ailleurs le Président – et à n'en pas douter l'unique membre - du « Comité d'Accueil des Hommes de l'Espace »). Malgré tout, il a bon fond, et est un père attentionné. C'est a priori également le premier homme au monde capable de tomber sur les dents.

Vénusia : fille de Rigel, secrètement amoureuse d'Actarus (et ce en dépit des continuelles remontrances de son père) ; tout d'abord ignorante de la véritable nature d'Actarus, elle se rongera par la suite les sangs à chaque fois qu'il part au combat. Gravement blessée au cours d'une attaque de Véga, elle sera sauvée grâce à une transfusion sanguine d'Actarus, et prendra part au combat par la suite, aux commandes du vaisseau amphibie Vénusiak.

Phénicia : princesse héritière d'Euphor et petite sœur d'Actarus, qui a elle aussi trouvé refuge sur Terre ; dynamique et intrépide, Phénicia est l'archétype du garçon manqué, mais elle sait aussi se montrer douce et sensible au moment voulu. Elle semble avoir des sentiments pour Alcor ; en combat, elle pilote un engin muni d'une tarière appelée Phossoirak.

Mizar : petit frère de Vénusia, qui idolâtre Actarus et souhaiterait lui ressembler.

Antarès, Argoli et Cochyre : assistants scientifiques du Professeur Procyon, travaillant au Centre Spatial.

Banta : garçon de ferme dont la corpulence n'a d'égale que la bêtise. Lui et sa mère vivent dans une ferme voisine du ranch du Bouleau Blanc. Lorsqu'il ne se dispute pas avec Alcor, Banta passe son temps à faire la cour à Vénusia, ce qui lui vaut au mieux une gifle, et au pire une décharge de chevrotines de la part de Rigel.

Bélier, Cocker et Setter : grands amis d'Alcor, déjà apparus dans Mazinger Z, et qui font à l'occasion une apparition. Ils pilotent Béliorak, un robot humoristique fait de bric et de broc qui passe son temps à se démantibuler.

Minos : commandant en chef des forces de Véga, établi au camp de la Lune Noire, sur la face cachée de la Lune. Il est dévoué corps et âme à la cause de Véga, et est prêt à tous les sacrifices pour éliminer Actarus et s'emparer de la Terre. Minos a la particularité d'être androgyne, et de partager son corps avec une seconde créature féminine appelée Minas, sorte de femme minuscule résidant à l'intérieur de son crâne. Dans un premier temps, elle prend occasionnellement la parole à sa place, le visage de Minos s'ouvrant. Puis elle acquiert un visage qui, lorsqu'elle veut parler, se surimpose sur la moitié ou sur tout le visage de Minos.

Hydargos : commandant en second des forces de Véga ; à la différence de Minos, Hydargos est un être sournois et haineux, qui n'est motivé que par sa gloire personnelle. Il n'hésite pas, à l'occasion, à trahir ses pairs pour accaparer tous les honneurs. Il trouvera la mort au début de la 2e saison, dans l'explosion de sa soucoupe amirale, après avoir entrepris de combattre lui-même Goldorak.

Horos : officier scientifique qui viendra remplacer Hydargos sur la Lune, après de nombreuses défaites cuisantes face à Actarus ; il se vante souvent d'être un « homme de science », et non pas un militaire, et semble avoir des idées quelques peu différentes de celles de Minos quant à la conquête de la Terre. A plusieurs reprises, Horos et Minos s'affrontent, mais ils sont d'accord pour éliminer un rival des forces de Véga qui risque de vaincre Goldorak à leur place. Dans un des derniers épisodes, Horos est tué sur Terre par Alcor, alors qu'il était sur le point d'abattre Actarus.

Le Grand Stratéguerre : souverain de l'empire végan, résidant sur la planète Stykadès ; il restera tout d'abord à l'écart des conflits, avant de prendre lui-même les choses en main devant l'incompétence de ses hommes et de l'explosion de sa planète Stykadès. A la suite de cette explosion, il s'installera dans le camp de la Lune Noire ; Horos et Minos créant une base directement sur Terre, dans les profondeurs des océans. Dans les derniers épisodes, il doit subir la mort de sa fille Végalia, puis une tentative d'assasinat. Il finit par lancer une attaque générale de la Terre, qui se solde par la destruction de ses forces et par sa mort.

Végalia : Fille de Véga (elle n'apparaît que dans un des derniers épisodes), elle est l'opposée de son père car elle aime la paix et était amoureuse d'Actarus avant la destruction d'Euphor. Le père d'Actarus avait proposé un mariage entre son fils et Végalia pour maintenir la paix intergalactique mais Véga ne fit rien. Pourtant Actarus et Végalia se sont vraiment aimés mais la folie de Véga a tout gâché. Elle a cru durant des années qu'Actarus était mort pendant la destruction d'Euphor. Mais elle a finalement appris qu'il était en vie et le rejoint sur Terre pratiquement à la fin de la série. Pendant un combat contre Horos elle sacrifia sa vie pour sauver Actarus. La mort de Végalia a bouleversé Actarus mais il lui a promis de tout faire pour rétablir la paix dans la galaxie.

Guide des noms français/japonais

Goldorak : Grendizer

Actarus : Daisuke Umon

Prince d'Euphor : Duke Fleed

Euphor : Fleed

Professeur Procyon : Professeur Genzo Umon

Alcor : Kōji KABUTO (héros de la série 'Mazinger Z)

Venusia : Hikaru Makiba

Phénicia : Maria Grace Fleed

Rigel : Danbei Makiba

Mizar : Goro Makiba

Bélier : Boss

Hydargos : Commander Blaki

Minos : Gandal

Minas : Lady Gandal

Horos : Zuril

Véga le Grand Stratéguerre : Vega Kyōsei Daiho

Stykadès : Vegatron

Alcorak : Double Spacer (le « vrai » Spacer étant la soucoupe de Goldorak)

Vénusiak : Marine Spacer

Phossoirak : Drill Spacer

Golgoths/Antéraks : Enban-jū (littéralement « monstres-soucoupes »)

Monstrogoths : Vega-jū

Béliorak : Boss Borot

Eurydie : Mineo

Aphélie : Naïda

Dans l'adaptation VF faite par Michel Gatineau, la plupart des personnages portent des noms d'étoiles : Rigel, Alcor, Procyon, Mizar, Antarès, de planètes : Vénusia et de phénomènes astrologiques : Aphélie, Nadir… Quant au nom d'Actarus, il semble dériver du nom traditionnel de l'étoile α Bootis, Arcturus, nom assurément moins facile à prononcer et peut-être moins élégant.

Michel Gatineau, connu pour avoir prêté sa voix au professeur Procyon, à Michael Landon et à Horst Tappert (Inspecteur Derrick), est l'inventeur de tout le vocabulaire issu des constellations, des noms mythologiques et bibliques (Golgoth vient de Golgotha), puis le nom des attaques. Sa femme Anne Gatineau, écrivaine sous le nom de Mike Cooper, a donné les noms d'Hydargos et Phénicia. C'est également lui qui a choisi les acteurs pour le doublage qui au départ n'était prévu que pour 20 épisodes.

Données techniques

Goldorak

Hauteur : 31 m

Poids : 280 t

Tour de cou : 7,5 m

Tour de poitrine : 21 m

Longueur des bras : 10,5 m

Hauteur des jambes : 16,3 m

Longueur des pieds : 5 m

Puissance : 1 800 000 CV

Vitesse au pas : 75 km/h

Vitesse en course : 700 km/h

Vitesse sur l'eau : 45 noeuds

Saut en hauteur : 350 m

Composition : Métal Gren (extra-terrestre)

Alimentation : Energie photonique

Durée d'arrimage : 6 s

Soucoupe

Longueur : 34 m

Longueur (combinée à Goldorak): 40 m

Poids : 150 t.

Poids (combinée à Goldorak) : 430 t

Vitesse (dans l'atmosphère) : Mach 9

Vitesse (dans l'espace) : Inconnue (probablement égale à la vitesse de la lumière)(également capable de voyage dans l'hyperespace pour les trajets interstellaires)

Liste des armes de Goldorak

Achilléochoc

Anti-scratch (autres noms : parasitaire, brouilleur radar) (épisode 7, épisode 27)

Astéro-hache (Double Harken) Arme courante souvent fatale pour l'adversaire

Cerveau-fulgure (épisode 21)

Clavicogyres (Boomerang Shoulders) (épisodes 1, 4, 5, 7, 8, 10, 45, 47 (lancés à la main)

Corno-fulgure (Space thunder) Arme courante

Exea-Roc (épisode 27)

Fulguro-poing (Screw Crusher Punch) Arme courante

Helico-punch (Screw Punch)

Hyper Corno-fulgure

Incrustochoc (épisode 46)

Maxi Rétrolaser (épisode 37)

Mégavolts (Melt Shower) Arme courante

Météopunch (Dizer Punch) (épisodes 5, 9, 28)

Missiles beta (épisode 47)

Missiles gamma (Spin Drill) Arme courante

Ophto-fisseur (Dizer Beam) (épisodes 5,45)

Parasitaire (voir anti-scratch)

Pic-Attaque (épisode 26)

Planitron (Spin Saucer) Arme courante

Pulvonium (Hand Beam) Arme courante

Rétro-foudre (épisode 42, commande nommée mais non utilisée)

Rétro-laser (Hanjūryoku Storm) Arme courante

Super Corno-fulgure

Tarriero-punch (épisode 35)

Voltogyre

Spirolargue

Alcorak

Alcorak est un vaisseau conçu pour Alcor et ainsi seconder Goldorak. Il est lancé dans l'épisode 35 Le premier raid. En plus de ses armes propres, Goldorak peut s'y attacher ce qui peut permettre à Goldorak et sa navette d'agir séparément en altitude.

Liste des armes

 Missiles alpha

Victorang

Mortanium 

Vénusiak

Piloté par Venusia, cet engin a été conçu par le Professeur Procyon, l'épisode 40 ayant révélé les faiblesses de Goldorak dans la lutte sous-marine. L'épisode 41 voit le lancement de Venusiak sous lequel Goldorak peut s'assembler en particulier sous l'eau.

Listes des armes:

Deltalame

Missile oméga

Électronium

Liste des armes de Faussoirak

Pyrobombe

Missiles sygma

Triponium

Chlacanium

Liste des commandes de Goldorak

Aimant griffe (épisode 10)

Arrimage Commande courante

Auto-largue Commande courante

Auto-traction (épisode 21)

Cabré (épisode 4, 11)

Dégagement (épisode 5, 6, 11)

Désaneige

Déshibernation (épisode 19)

Emergation (épisode 23)

Feuille morte (épisode 55)

Goldorak, Go! Commande courante

Hyper-métabolisme

Megamach

Minimach

Ovostable (épisode 4, 5, 7 à 9)

Poing Pelleteuse (épisode 19)

Récupération Commande courante

Séparation (épisode 35)

Transfert Commande courante

Translucidateur (épisode 10)

Spirolargue (épisode 3, 10)

Voix françaises de la série télévisé

Daniel Gall : Actarus

Pierre Guillermo : Alcor

René Arrieu : Dantus/Achéron (voix 1)

Michel Gatineau : Professeur Procyon

Jacques Ferrière : Rigel

Jane Val : Vénusia

Marcelle Lajeunesse : Mizar, mère de Banta

Michèle Berdolet: Aphélie

Catherine Lafond : Phénicia

Claude Chantal : Phénicia (épisodes 49-52)

Jacques Berthier : Véga

Jeanine Forney : Végalia

Marc de Georgi : Hydargos

Jean-Claude Michel : Minos

Paule Emanuele : Minas

Henry Djanik : Horos (2e voix)

Claude Bertrand : Banta, Bélier

Philippe Dumat : Argoly

Pierre Fromont : Antarès

Claude Joseph : Cochir

Génériques français

« Accours vers nous… » Première version du générique de début, reprise du générique japonais. Ce générique fut le premier générique de début à être diffusée en juillet et août 1978 mais il fut interdit par la censure car il comportait le mot "race" [réf. nécessaire] (considéré comme raciste à cette époque) (interprète : Enriqué, auteur : Pierre Delanoë, compositeur : Shunsuke Kikuchi).

« Va combattre ton ennemi » générique de fin. Ce générique fut le premier générique de fin à être diffusé en juillet et août 1978 mais il fut également interdit par la censure (interprète : Enriqué, auteur : Pierre Delanoë, compositeur : Shunsuke Kikuchi)

« Goldorak » ce générique fut le second générique mais officiel de la série accepté par la censure à la place des chansons d'Enriqué à partir de septembre 1978.(interprète : Noam, auteur : Pierre Delanoë, compositeur : Pascal Auriat)

La légende d'Actarus » (interprète : Les Goldies, auteur : Pierre Delanoë, compositeur : Shunsuke Kikuchi)

« Le prince de l'espace » (interprète : Les Goldies, auteur : Pierre Delanoë, compositeur : Shunsuke Kikuchi)

« Et l'aventure continue » (interprète : Lionel Leroy, auteur : Haim Saban, compositeurs : Shuki Levy, Jean Canestrier)

« La justice de Goldorak » (interprète : Lionel Leroy, auteur : Haim Saban, compositeurs : Shuky Levy, Jean Canestrier)

« Le retour de Goldorak »(ou "Goldorak Go, retrolaser en action" (interprète : Bernard Minet, auteur : Jean-François Porry, compositeur : Jean-François Porry, Gérard Salesses)

« Goldorak, oui c'est son nom » (interprète : Bernard Minet, auteur : Jean-François Porry, compositeur : Jean-François Porry, Gérard Salesses)

OVA (original video animation

Il existe actuellement deux films (n'excédant pas une heure chacun), dans lesquels intervient Goldorak : Goldorak contre Great Mazinger et L'attaque du dragosaure - tous deux sortis en salles au Japon au cours de l'année 1976.

On peut considérer le film Uchū enban daisensō, sorti au cours de l'été 1975, comme étant le « pilote » de Goldorak, bien qu'il ne soit pas encore tout à fait le magnifique robot que l'on connaît depuis la diffusion des premiers épisodes de la série.

Les 3 oav de Goldorak :

1. Goldorak contre Great Mazinger

2. L'attaque du dragosaure

3. Uchū enban daisensō

Goldorak au cinéma

Cette liste serait incomplète si l'on ne mentionnait pas ici The Ufo, un projet de long métrage réalisé par une équipe italienne, et mêlant séquences réelles et images de synthèse. Ce film, commencé en 2001, et initialement annoncé pour la fin de l'année 2004, semble se trouver actuellement en suspens – tout du moins si l'on s'en tient aux informations données sur le site des auteurs, qui n'a vraisemblablement plus été mis à jour depuis deux ou trois ans. Une bande annonce est cependant disponible sur le site, ainsi qu'un reportage sur le tournage, d'une durée d'un peu plus de huit minutes.

Apparemment le site du projet the UFO recomence à être mis à jour et une nouvelle bande annonce est disponible sur le site depuis le 16 mars 2008. À ce jour aucune date n'est prévue pour l'éventuelle sortie d'une version finale.

En France, un montage des cinq premiers épisodes a été exploité en salle et un disque 33 tours en a été le produit dérivé (Goldorak comme au cinéma).

Commentaires

L'esthétique emprunte beaucoup aux armures traditionnelles des samouraïs. Goldorak est une série animée qui a la particularité de suivre les différentes saisons de l'année comme dans une série américaine. Nous pouvons alors assister aux épisodes de Noël, du nouvel an ou de la fête du printemps (Mais aussi la chute des feuilles à l'automne ou la fonte des neiges). Peu de dessins animés encore de nos jours suivent ce modèle.

Lors de sa diffusion au Japon, la série télévisée connaîtra un certain succès (contrairement à une idée reçue, les audiences furent aussi bonnes, voire légèrement meilleures que celles de Great Mazinger, dont Goldorak prenait la relève), mais son succès sera, il est vrai, bien moindre comparé à celui de Mazinger Z (premier robot géant piloté de l'intérieur, créé lui aussi par Gō Nagai, en 1972) ou bien celui de Getter Robot.

Les Japonais n'ont pas apprécié que leur héros Alcor (qui était le héros de Mazinger Z) soit relégué au rang de faire-valoir d'Actarus, dont le calme contrastait d'ailleurs avec l'impétuosité des héros de l'époque), mais telle était la volonté de Gō Nagai. En effet, au départ ce dernier ne voulait pas que Goldorak soit le troisième volet de la très populaire saga des Mazinger, mais devant l'insistance de la Toei, il accepta finalement que Alcor (dont le nom original est Koji Kabuto) apparaisse dans Goldorak, à condition qu'il ait un rôle secondaire.

C'est à l'export que Goldorak va obtenir un succès sans précédent : en Italie, au Québec, dans de nombreux pays arabes, ainsi qu'en France, où il est devenu le dessin animé culte de toute une génération : lors de sa première diffusion en France le succès fut immédiat. Les multiples génériques de la série (quasiment un par diffusion) ont pour certains été disque d'or ; des remontages d'épisodes furent diffusés au cinéma, bref Goldorak était partout, y compris dans la polémique, certains journaux l'accusant (à tort) de racisme et allant même jusqu'à faire des montages mêlant image de Goldorak et d'Adolf Hitler… Un livre intitulé À cinq ans, seul avec Goldorak est même écrit par Liliane Lurçat, sans pour autant s'avérer convaincant. Malgré tout, Goldorak tiendra bon. Il s'agit d'ailleurs du seul programme en France réputé avoir jamais atteint les 100 % d'audimat, même si ce chiffre est sujet à caution. C'est également Goldorak qui donna une grande popularité aux dessins animés japonais, même si Prince Saphir et le Roi Léo l'y ont précédé dès 1974), bien qu'avec un succès moindre. Bien meilleur marché que les dessins animés français et américains, les dessins animés japonais connaissent des diffusions massives dans les émissions jeunesse.

À noter un clin d'œil du journal Le Virus informatique (éd. ACBM) et un jeu consistant à trouver le plus de raisons possibles : pourquoi Actarus, durant l'opération transfert, tourne-t-il deux fois sur lui-même ? (la réponse humoristique que Go Nagai donna lors d'un entretien avec le public français fut : « pour pouvoir vérifier qu'il n'y a pas d'ennemi dans le dos »).

Dans la version française, les robots de Véga portent le numéro de l'épisode (mais il y a plusieurs erreurs de numérotation).

Contrairement à la plupart des séries animées de la même époque, Goldorak n'a toujours pas été commercialisé en France au format DVD en raison de conflits juridiques entre les éditeurs potentiels et les détenteurs japonais des droits d'auteurs. Toutefois, la version française des DVD a très brièvement été mis en vente dans certains circuits de grande distribution, en été 2005, pour être rapidement retirés au bout de quelques semaines en raison des conflits persistants de droits d'auteurs entre les éditeurs français et japonais (voir plus loin dans l'article la section consacrée aux démêlés juridiques).

Produits dérivés

Jouets

1978-1979 :

Un mannequin Goldorak d'une cinquantaine de centimètres de haut, entièrement en plastique, sans la soucoupe porteuse et équipé de roulettes sous les pieds. Il était doté de deux armes :

un « pseudo-pulvonium » : le poing gauche était en fait remplacé par un lance-roquettes à ressort ;

les deux astéro-haches : on pouvait les extraire des épaules et un orifice placé dans le poing droit permettait des les y placer, assemblées ou non. Le système d'assemblage des deux haches était particulièrement fragile et avait tendance à se casser rapidement (souvent même dès la première utilisation).

Ce jouet ne bénéficiait pas d'une réalisation parfaite et rassemblait deux éléments caractéristiques de la camelote manifeste : fragilité de certains éléments et reproduction pour le moins approximative du modèle (robot de la série).

Un mannequin Goldorak de dimensions plus modestes que le précédent mais conçu, cette fois, surtout en métal. Doté d'une modélisation bien plus fidèle que le précédent, ce Goldorak était, en outre fourni avec sa soucoupe porteuse (en plastique).

Les inévitables déguisements, allant du simple masque à la panoplie complète.

La version de la série Soul of Chogokin de Bandai en 2000 :

En 2000, la compagnie japonaise Bandai a réalisé le rêve de plusieurs fans de la série en produisant Goldorak et sa soucoupe. Ce kit porte le nom GX-04. Le tout inclus la soucoupe d'Alcor et l'Alcorak.

En 2002, Bandai sort la version GX-04S qui ajoute le Foissoirak et le Vénusiak.

Bandes dessinées

Un mensuel Goldorak, édité par Télé-Guide, est paru en France au moment où le dessin-animé était diffusé. Ce mensuel comprenait :

une aventure de Goldorak ;

agrafé en pages centrales, un carnet de disques autocollants à coller dans l'aventure de Goldorak dans les « blancs » prévus à cet effet ;

une BD par épisodes totalement différente de l'univers goldorakien, un peu à la manière de ce que l'on trouvait jadis dans Le Journal de Mickey avec Guy l'Éclair ou Mandrake. On y trouva Marcus Selco où le héros éponyme, évoluant dans un contexte post-apocalyptique, s'enfonce progressivement dans les profondeurs de la planète afin d'échapper à une atmosphère devenue toxique. Puis Les Irréels, qui narre les aventures d'un groupe de héros dont les membres sont tout autant hétéroclites que complémentaires, mettant en commun leurs caractéristiques respectives issues de leur planète d'origine (on y trouve ainsi Helmet, né et élevé sur une planète à forte gravité, ce qui le dote d'une force physique hors du commun ou Orchyd, originaire d'une planète où a été poussée à sa perfection l'art de faire pousser n'importe où n'importe quelle plante, etc.).

Le mensuel Goldorak était médiocrement dessiné. Même les autocollants ne « collaient » pas parfaitement aux décors dans lesquels ils étaient censés s'intégrer. Les scénarios reprenaient point pour point la répétitivité de ceux du dessin-animé : un golgoth attaque la Terre (seul, en général) et, après quelques moments d'incertitude feinte, Goldorak finit par vaincre. En revanche, ce mensuel valait mieux par les BD additionnelles citées plus haut (Marcus Selco, Les Irréels), plus originales mais qui, par leur contenu plus sombre voire plus pessimiste, s'adressaient sans doute à un public un peu plus âgé.

Références dans la culture populaire

Les Fatals picards ont conçu la chanson parodique Goldorak est mort, ou la complainte d'Actarus qui vient de rentrer Goldorak dans un platane en revenant de boîte de nuit.

Le chanteur italien Alessio Caraturo a réalisé une reprise du générique italien de Goldorak (Goldrake), sous forme de ballade.

La bande dessinée Sentaï School comporte de nombreuses références à Goldorak.

La bande dessinée la guerre des génies de la série Léonard met en scène un combat de robot géant donc l'un deux est un pastiche de goldorak

La bande dessinée Le Réveil du Z de la série Spirou et Fantasio parodie Goldorak durant quelques cases avec Gueulderak.

La bande dessinée Le ciel lui tombe sur la tête de la série Astérix fait référence à Goldorak à la page 25, les guerriers robots des nagmas (anagramme de mangas) sont les goelderas.

Le groupe Range La Machine a rendu hommage à Goldorak en reprenant sur leur album Traffic sorti en 2002, la chanson Accours vers nous à la sauce heavy metal.

Dans la chanson du groupe IAM, « Nés sous la même Etoile » en 1997, on entend à la toute fin un extrait du deuxième épisode de Goldorak. Une phrase prononcée par Actarus : « Mon Dieu, pourquoi ne puis-je vivre comme n'importe quel être humain ? Pourquoi mon destin est-il de ne pouvoir cesser de me battre ? »

Dans le film Juno en 2007, quand l'heroïne perd les eaux, elle avertit son père par le cri « GOLDORAK, GO ! » , dans la VO Elle dit « Thundercats are go! » mais la réplique a été modifiée sans doute pour cause d'une meilleure popularité en France (ou au Québec Juno est une co-production Canada-USA) de Goldorak, mais aussi pour son équivalence française: "Cosmocats à vous !" ne convenait pas à la scène.

Dans le Canada français, soit au Québec, on désigne les vestes réfléchissantes ou encore les gens qui les portent par Goldorak. Par exemple pour faire marcher un peloton dans les forces armées, on désigne deux guides qui portent des vestes orange pour éviter que les automobiles frappent les soldats qui marchent dans le groupe, et le responsable demanderait alors des volontaires pour être des Goldoraks.[réf. nécessaire]

Démêlés judiciaires

La série animée a connu de nombreux avatars judiciaires. Le premier d'entre eux a opposé Toei Animation (producteur de la série animée) à Dynamic Planning (société du mangaka Gō Nagai, lui-même créateur du manga original dont la série télévisée est une adaptation) : en effet, la série a connu un grand succès en Europe et a généré de nombreux produits dérivés, sur lesquels Dynamic Planning pouvait prétendre à des royalties qui ne lui ont jamais été versées. La procédure a bloqué toute exploitation de la série durant des années, pour finir par trouver un arrangement à l'amiable en 2004. S'en est suivi la commercialisation de la série en DVD au Japon, et une annonce d'une sortie prochaine en Italie puis en France.

En août 2005, les sociétés Manga Distribution et Déclic Images sortent les épisodes 1 à 52 en deux coffrets DVD, promettant la fin de la série dans un troisième coffret devant sortir plus tard. Très vite, il apparaît que cette édition s'est faite sans l'accord des Japonais. Une procédure en référé est intentée pour en bloquer la commercialisation en urgence, mais l'impossibilité de produire rapidement des documents vieux de 30 ans a poussé les avocats des Japonais à utiliser la violation de leur marque déposée sur le nom Goldorak. Cette marque n'ayant pas été exploitée dans les 5 années précédentes, le juge des référés a débouté les Japonais et renvoyé l'affaire devant les juges du fond.

Déclic Images envoie alors des faxes à la grande distribution en affirmant que la justice leur a donné l'autorisation de poursuivre la commercialisation. La procédure judiciaire au fond commence alors, les plaidoiries ont lieu le 28 octobre 2004. Il apparaît que la société Déclic Image a mandaté la société Rouge Citron Production pour obtenir les droits de la série en leur nom auprès de Toei Animation et Dynamic Planning, en leur versant un à-valoir de

500 000 euros sur un montant total de trois millions d'euros. Le contrat stipule que si RCP s'avère incapable d'obtenir ces droits au 31 décembre 2004, l'à-valoir devrait-être remboursé. Dans le cas contraire, le reste du montant prévu serait versé à la livraison des masters à cette même date. RCP n'ayant pas obtenu les droits, ils ont cherché à procéder au remboursement, quoique postérieurement à la date butoir initialement prévue. Mais Déclic Images ne l'entend pas de cette oreille : persuadée que RCP dispose bien des droits et qu'elle s'apprête à sortir la série elle-même, Déclic Images entreprend de leur couper l'herbe sous le pied et de sortir la série sans le moindre contrat de licence. Cependant, il s'avère que RCP n'avait effectivement pas obtenu les droits et que cette édition était totalement illégale. Les DVD ont été produits à partir de simples copies des DVD japonais sur lesquels la bande son française a été collée, comme l'a démontré une expertise.

Coup de théâtre, DI & MD sortent le troisième coffret de la série entre les plaidoiries et la publication de la décision de justice. Cette dernière condamne lourdement les deux sociétés, pour contrefaçon et concurrence déloyale, pour un montant total de dommages-intérêts s'élevant à 7,2 millions d'euros. La commercialisation est définitivement interrompue.

Déclic Images et Manga Distribution font appel de cette décision et se mettent en redressement judiciaire. La société Poly Production se porte intervenante volontaire lors de l'appel, arguant que la bande son française leur appartient. Quant à DI & MD, leur défense consiste à remettre en question la titularité des droits de Toei Animation et Dynamic Planning sur la série. Contre toute attente, cette stratégie porte ses fruits puisque le 8 septembre 2006, la Cour d'Appel invalide la décision en première instance, non sans débouter Poly Production au passage.

Les Japonais se pourvoient en cassation, et l'arrêt de la cour d'appel est cassé le 31 octobre 2007, ramenant l'état de l'affaire à la décision en première instance : Déclic Images et Manga Distribution doivent à nouveau 7,2 millions d'euros aux Japonais, et l'affaire est désormais dans les mains de la cour d'appel de renvoi.

L'appel a eu lieu en 2008 et a condamné les deux sociétés a payer 2,4 millions d'euros chacune aux ayants droits légitimes. Depuis lors les deux sociétés se sont mises en cessation de paiements les obligeant à liquider leurs biens.

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8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 11:46

L'histoire

Les très nombreux membres d'une famille originaire des Pouilles vivent entassés dans la baraque d'un bidonville de la périphérie de Rome. Maçon à la retraite, alcoolique, obsédé et irascible, devenu borgne après avoir reçu de la chaux vive sur le visage, Giacinto Mazatella règne en maître sur la maisonnée. Son unique préoccupation consiste à mettre en sûreté ses indemnités, un magot d'un million de lires que convoitent sans vergogne sa femme, ses dix fils et sa belle-famille. Un beau jour, Giacinto ramène sous son toit (et dans le lit conjugal) une plantureuse prostituée, Sybelle. Ridiculisée, bafouée, sa femme incite toute la famille à se débarrasser du tyran.

L'analyse

Ames délicates, passez votre chemin !

Ce film, irritant comme du poil à gratter, est un coup de poing à l'estomac, une brique envoyée à la face du pouvoir en place, responsable des bidonvilles. Derrière la "fable", derrière l'histoire de cette famille qui se déchire, on reconnaît la parabole. Et le message suivant, adressé à la bourgeoisie : ils sont affreux, sales et méchants, et c'est de votre faute.

Très controversé à sa sortie malgré son Prix de la Mise en Scène reçu en 1976 à Cannes, Affreux, sales et méchants fut un monumental bide commercial. Son titre même avait beaucoup été reproché à Scola. Accusé, à tort (il s'en explique dans son interview en bonus), d'avoir fait un film contre les pauvres, contre le prolétariat (on dirait aujourd'hui "politiquement incorrect"), Scola fut fustigé par les catholiques et par la démocratie chrétienne alors au pouvoir (non seulement le bidonville domine la basilique Saint Pierre de Rome mais on pense aussi à la scène du baptême, où Giacinto, ouvertement bigame, dit au prêtre "renoncer à Satan qui est l'auteur du péché", tandis que l'un de ses fils fracture en douce les caisses de l'Eglise et qu'un gamin s'amuse à faire flotter un bateau dans le bénitier). Il le fut aussi par la gauche qui l'accusa de ne faire émerger à aucun moment l'idée de rébellion ou la conscience de classes.

C'était (et c'est toujours) un film dérangeant parce que Scola n'avait tout bonnement pas cherché à enjoliver la réalité. Contrairement à la vision idéalisée du pauvre que propose Vittorio de Sica dans Le Voleur de bicyclette ou dans Miracle à Milan, Scola, qui admire son aîné, préfère décrire la réalité d'une société à la fois victime et dépendante du système. Faire un film réaliste, mais ni misérabiliste, ni militant et sans slogans paternalistes.

"On croit qu'il est de mauvais goût de rire de la misère, de la crasse, de la violence qu'engendre cette plaie", pouvait-on lire dans le journal L'Humanité en 1976. "Mais c'est un raisonnement de ventre-plein à mauvaise conscience. Devant l'étalage des bidonvilles, il y a une double attitude. L'une est charitable, chrétienne : il faut avoir pitié et donner aux pauvres gens. L'autre est quelque peu gauchiste, mais pas forcément éloignée de la première : il faut donner une conscience à ces victimes et les pousser à la révolte. Il y a pourtant une pensée intermédiaire et c'est celle qu'utilise Scola : aussi triste que soit leur situation, aussi douloureuse que puisse être leur angoisse, les ‘pauvres’ n'ont aucune raison de ne pas savoir rire, de ne pas être roublards, méchants, sadiques, sans scrupules, exactement comme le sont les riches !".

Une séquence, très frappante parce qu'implacablement réaliste, montre les "ragazzi" des baraques, à plusieurs sur leurs scooters, s'entraînant à arracher les sacs qu'ils vont voler dans la journée. La caméra les suit, en contre-plongée et avec force zooms, arrachant, qui un nourrisson des bras de sa mère, qui un seau à un vieillard, le tout dans les pétarades, les rires et la poussière soulevée par leurs engins. C'est qu'à l'origine, Scola souhaitait réaliser un documentaire sur les bidonvilles et les "borgate" de Rome, dix ans après Accattone de Pier Paolo Pasolini. Ces borgate (des baraques insalubres construites sans permis, faites de tôle et de cartons, sans eau ni électricité), abritaient plus de 800 000 habitants et s'étendaient, dans les années 60 et jusque dans les années 70, où elles furent finalement détruites, sur plus de 13000 hectares. L'idée du documentaire avait beaucoup plu à Pasolini, qui avait accepté d'en tourner une sorte de préface. Assassiné en novembre 1975, il ne put jamais la réaliser.

Scénariste de formation, Scola ne reste pas à l'extérieur de ses personnages, comme il l'aurait fait pour un documentaire, il s'engouffre au contraire dans leur quotidien. Il s'investit. Il connaît ces gens du Sud. Il en vient. Il a toujours été "attentif à la réalité romaine et aux différents composants de la vie romaine". Ancien journaliste (il a notamment collaboré à des publications humoristiques), il avait débuté en 1954 comme co-scénariste de comédies légères avant de rejoindre le réalisateur Antonio Pietrangeli (de 1960 à 1965), tout en travaillant, pour Dino Risi, au côté d'Age et Scarpelli (sur Il Sorpasso et I Mostri). C'est un réalisateur engagé (il fut ministre de la culture du gouvernement fantôme constitué par le parti communiste italien) qui sait associer spectacle et critique de la société transalpine. Scola est de tous les combats.

La façon de tourner de Scola (beaucoup de suivis des personnages, de nombreux zooms, comme s'il s'agissait d'un reportage) est presque intrusive et on notera la présence, comme un clin d'œil, de caméras de télévision filmant la maison de Mazzatella pour un "reportage sur les bidonvilles". Giacinto leur assène alors un élégant "allez vous faire foutre". Les fabuleux plans séquence d'ouverture et de clôture du film illustrent à la perfection cette idée de montrer la réalité sans fard. Un ronflement cataclysmique, un robinet qui goutte et la caméra qui flotte au-dessus des corps entassés dans une même et unique pièce, exiguë et sale. Des femmes et des hommes qui dorment ou qui parlent, un couple qui s'aime, des enfants, des bébés, un frère qui rase les jambes d'un autre frère travesti, des individus qui se battent, un scooter qui démarre au beau milieu de la pièce : c'est la réalité des borgate que dévoile Scola.

L'histoire est simple, quasi-minimaliste et possède presque la structure d'une tragédie antique.

Le lieu unique (le bidonville) ressemble à une scène de théâtre. La référence à Shakespeare est presque transparente. Scola le dit lui-même : "Giacinto, sorte de Rroi Lear du coin", nourrit une obsession quasi-shakespearienne [pour son trésor], persuadé que ses enfants veulent le lui voler. Il le change sans cesse de cachette, dort avec un fusil, prêt à tirer sur quiconque". Et précisément, dans Le Roi Lear de Shakespeare (qui raconte, rappelons-le, l'histoire d'un roi trahi par ses propres enfants) les personnages évoluent dans un univers sanglant, hystérique et violent. Giacinto, tel ce roi solitaire, ne déclare-t-il pas "personne ne m'aime, je suis seul comme un chien" ? Impitoyable, même avec ses enfants (pensant, à tort, avoir été volé, il n'hésitera pas à tirer sur l'un de ses fils), il répète inlassablement, à l'adresse de sa famille, ce leitmotiv : "Voleurs, crapules ! On touche pas à mon pognon ! L'œil que la chaux vive a crevé était le mien et l'argent de l'assurance aussi, il est à moi ! C'est clair , Sinon je peux vous éclaircir les idées à coups de fusil ! Salauds ! Enculés !". Pour Giacinto, ses enfants habitent sa maison (qu'il a "construite de [ses] mains, tôle après tôle"), "comme à l'hôtel, mais gratuitement, sans sortir un sou". Il fait sienne cette tirade du Roi Lear : "Qu'il est plus aigu que la dent d'un serpent d'avoir un enfant ingrat". Et a d'ailleurs, pour résumer les relations conflictuelles avec les siens, cette phrase, très efficace : "la famille, c'est comme la merde, plus c'est proche, plus ça pue".

Affreux, sales et méchants reprend à son compte, en les rendant burlesques et en les grossissant, des éléments dérivés du néo-réalisme italien de l'après-guerre (décors naturels, acteurs non-professionnels et esthétique minimaliste sans aucune esbroufe technique). Giacinto, en parfaite inadéquation avec la société, sans véritable évolution psychologique au cours du film ni prise de conscience, semble bien un héros burlesque, à l'instar de Charlie Chaplin ou de Buster Keaton par exemple. Les diverses empoignades (on retiendra notamment celle, mémorable, de Giacinto et de son épouse moustachue, lorsqu'il lui frappe la tête contre la table de la cuisine parce qu'il la soupçonne de fricoter avec le camelot et que le garçonnet, tout en restant plongé dans ses devoirs, tend à la mère un couteau de cuisine). Burlesque, certes, mais un burlesque critique, ancré dans la réalité et qui d'ailleurs confine au tragique.

Les pauvres n'ont rien à envier aux travers des riches. En voyant Giacinto, on ne peut s'empêcher de penser à Harpagon, L'Avare de Molière. Leurs points communs sont nombreux : tous deux sont tyranniques et avares, tous deux possèdent un trésor et tous deux sont obsédés par la crainte d'être volés. Harpagon, comme Giacinto, semble étranger à tout amour paternel et se méfie de ses propres enfants : "Cela est étrange, que mes propres enfants me trahissent et deviennent mes ennemis !" (I, 4). Molière s'était abondamment inspiré de la commedia dell'arte ; notamment avec les fameux lazzi (effets et jeux de scène verbaux, paraverbaux et corporels comiques). Or, dans la plus pure tradition de la commedia dell'arte, les personnages de Scola évoluent dans un monde fait de violence et d'agitation. L'Avare de Molière, comme le film de Scola, est une comédie sombre et cruelle avec des personnage tout aussi laids et méprisables.

C'est dans ce miroir à deux faces de la société que se reflètent les personnages d'Affreux, sales et méchants. Si Giacinto en est certainement le plus caricatural, il n'en est pourtant pas le moins attachant. Comme les riches, les pauvres tiennent banquet et s'empiffrent de "maccheroni alla pugliese". Touché par la grâce d'un enfant qui lit son poème, Giacinto pleure. Il n'a pas encore perçu la trahison. Dans un éclair de bonté et de générosité, il est prêt à tout pardonner et tient à se réconcilier avec tout le monde.

Contre toute attente, on se surprend à être soulagé qu'il s'en sorte.

Pendant le plan séquence d'ouverture, suivi de la séquence montrant la jeune fille aux bottes jaunes allant innocemment chercher de l'eau à la fontaine, Scola semble surprendre les habitants des borgate dans leur quotidien. Comme ceux qui les marginalisent, ils s'apprêtent à partir "travailler" (même s'ils vivent d'expédients tels que la prostitution ou les rapines). Pour survivre mais aussi pour posséder. Après tout, ne sont-ils pas le plus souvent propriétaires de leurs baraques et du terrain sur lequel ils les ont édifiées (on pense à la séquence où Giacinto cède sa maison 800 000 lires à une famille de paysans calabrais) ? "Les fils de riches se font offrir une moto par leur père, mais eux doivent la voler et donc la payer un prix plus élevé : poursuite policière, arrestation, prison et parfois la mort". En écho à cette plaidoirie de Scola, répond ce dialogue d'Accattone de Pasolini : Un ami voleur d'Accattone déclare : "Nous les voleurs, on n'a qu'à allonger la main et on attrape toujours" et Accattone lui répond : "Oui, des années au bagne".

Les pauvres ont le droit d'accéder à la société de consommation. La séquence onirique en illustre parfaitement la critique. Mais là, pas de démesure baroque ni de délire surréaliste à la Fellini : sur une musique lénifiante de publicité et sur fond noir, Giacinto rêve de sa famille et de ses désirs consuméristes. Ainsi, il imagine sa femme parée de tous les éléments du confort moderne (un aspirateur dans une main, un sèche-cheveux portatif sur la tête), la grand-mère assise devant une télévision couleur, le fils travesti paré de vêtements de luxe, etc. La voix off, comme dans les publicités, psalmodie : "achètes, dépenses et tu seras heureux".

A la corruption des adultes, répond en contrepoint la pureté des enfants du bidonville. Protégés, bien à l'abri, dans leur crèche à ciel ouvert faite de vieux sommiers métalliques, ils sont comme "des poussins dans un poulailler". Insensibles à cette société qui, plus tard, les broiera et pas encore contaminés par la méchanceté des adultes qui les entourent. Dans Accattone, déjà, un enfant qui jouait par terre avec une bouteille s'entendait dire : "Amuse-toi, quand tu seras grand tu crèveras de faim". Scola filme avec tendresse leurs petits visages et leurs jeux innocents, qui sont autant de bouffées d'air pur dans celui, vicié, des borgates. Des séquences parfaitement poétiques, qui contrastent avec les scènes de violence quotidienne. "Laissez tout espoir, vous qui entrez", profère une prostituée dans Accattone. Une phrase qui pourrait parfaitement s'appliquer au film de Scola. A peine sortie de l'enfance qui la protège, la gamine aux bottes jaunes du début n'échappera pas à la saloperie ambiante. Comme en écho à la scène d'ouverture, le film se referme sur elle : elle va encore chercher de l'eau en sautillant mais elle est enceinte.

Engagé, férocement drôle, parfois tendre mais toujours impitoyable, Affreux, sales et méchants est un de ces films impossibles à oublier et qui se laissent voir et revoir, avec à chaque fois le plaisir d'une nouvelle découverte, un détail passé inaperçu lors d'un précédent visionnage

Interprétation : On saluera avant tout la performance de Nino Manfredi, lourdement grimé en vieil homme, le visage ravagé par la chaux et un œil fermé. Scola explique : "ce ‘masque’ l'a aidé à ne pas utiliser ses techniques d'expressions, de gestuelles, de mimiques. Il a dû chercher l'essence brute de son personnage." Affreux, sale et méchant, il l'est sans doute plus que les autres, ce Giacinto Mazzatella. Manfredi lui a apporté une formidable épaisseur et une rage hors du commun. A côté de l'acteur professionnel, de la star qu'est Manfredi, des comédiens de théâtre, mais aussi des acteurs non professionnels, eux-même habitants des bidonvilles. Magnifiquement choisis, leurs "trognes" plus vraies que nature crèvent l'écran. "Quand j'expliquais leurs scènes [à ces acteurs-là], raconte Scola, ils ne se posaient pas de questions sur quelle méthode adopter (…), ils étaient eux-même des personnages qui jouaient des rôles à leur façon". Une façon de travailler à l'opposé de celle des acteurs professionnels : "avec des acteurs professionnels, je vois ce qu'ils ont déjà fait, ce qu'ils pourraient faire d'autre et je leur parle du personnage en essayant de le représenter au mieux. Avec eux, non. Ils n'avaient pas l'habitude de réciter un texte."

Les dialogues font mouche à tous les coups. On pense à la phrase de Giacinto, qui vient d'incendier sa baraque : "Vous vouliez ma maison, prenez-là, maintenant elle a même le chauffage !"

Les décors sont magnifiques. "Je voulais que mon bidonville soit porteur de sens", explique Scola, qui a longtemps cherché des baraques qui conviendraient au tournage mais qui étaient soit trop petites, soit trop grandes. C'est finalement son décorateur Ricceri qui se chargera de construire le bidonville sur une colline avec vue sur la coupole du Vatican ("comme un chapeau sur cette terrible réalité"). Un clin d'œil terriblement provocateur, puisque le dôme symbolise "l'aval donné par l'Eglise à cette urbanisation des immigrés". Le foisonnement de détails réalistes (le point d'eau, le désordre des baraques, le camion de Cesaretto, le marchand ambulant, avec ses seaux en plastique et ses balais-brosse, le fauteuil roulant de la grand-mère fait d'un vieux siège de voiture et de roues de vélo, etc.) est presque écrasant.

La musique, hypnotique et quasi tribale, est signée Armando Trovaioli, compositeur depuis toujours fidèle à Scola (dernièrement pour Gente di Roma) et qui a notamment collaboré avec Dino Risi (Parfum de femme, La Chambre de l'Evêque) ou encore De Sica (Mariage à l'italienne). Entre western et musique des Andes. Des moments de grâce lorsque la flûte égrène ses notes aigrelettes et nostalgiques.

A noter, pour l'anecdote, que la "nonna" (la grand-mère) en fauteuil roulant est jouée par un homme (Giovanni Rovini).

Saadane

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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 11:23

http://www.fullmoon88chan.extra.hu/Blog/anime/2009/jinroh/Jin-roh2.jpg

Résumé

Le film prend place dans les années suivant la fin de la première guerre mondiale. Dix ans après la fin du conflit, le gouvernement japonais doit faire face à de violents mouvements de protestation orchestrés par la "Secte". Des mesures énergiques sont prises pour éradiquer le mouvement. Les partis d'opposition sont interdits, et leurs membres partant en clandestinité, poursuive une lutte armée contre le gouvernement par des attentats, et arment les manifestants, afin que le climat social dégénère et entraîne une révolution.

Pour combattre les agitateurs, le gouvernement préfère ne faire appel ni à l'armée, ni à la police afin de ne pas rendre l'un des deux camps trop important, et a mis en place une force spéciale de maintient de l'ordre, la Police de Sécurité Métroplitaine ou POSEM, notamment dotée de l'unité Panzer, donc les membres sont suréquipés et ressemblent à des armures ambulantes.

Fuze fait parti de cette armée de choc et est envoyé avec ses camarades dans les égoûts pour neutraliser des terroristes. Une adolescente accompagne les militants et tombe avec eux dans le piège tendu par les soldats. Elle fait partie des "chaperons rouges", dont le rôle parmi les partisans est d'être des passeurs d'armes mais aussi de bombes. On compte sur leur air innocent pour échapper aux différents barrages. L'adolescente parvient à éviter la troupe qui massacre ses compagnons mais elle se retrouve à quelques centimètres devant Fuze qui la met en joue mais hésite à tirer alors que celle-ci transporte effectivement une bombe dans sa sacoche et s'apprête à dégoupiller l'amorce.

Commentaire

Mamoru Oshii nous a inventé un Japon imaginaire du passé, avec un gouvernement à la botte son armée et de sa police secrète. Il remet en scène l'atmosphère pesante qui singularise si bien Pat Labor 2 avec l'intervention de l'armée dans la nuit. Il met en place une sombre manipulation politique qui est destinée à affirmer le pouvoir de certains membres influents du ministère de l'intérieur et de l'armée. Outre le flou entretenu sur ce coup monté, Oshii introduit un mystérieux groupe de contre-espionnage, les "Loups", qui aurait infiltré l'unité Panzer.

Comme Akira ou Ghost in the Shell, nous sommes confrontés à des scènes de violence mais la véritable violence n'est pas dans les scènes de combat et réside dans l'histoire d'amour qui marque le film. L'intrigue politico-militaire passe au second plan face aux portraits qui sont faits des principaux protagonistes. Un parallèle permanent est effectué avec le conte du petit chaperon rouge, conte qui contraste avec la situation mais qui rythme le récit jusqu'au dénouement, de manière inéluctable et effrayante. Le film se rapproche beaucoup plus d'Hotaru no Haka par son côté sombre que des films d'action comme Spriggan.

Saadane

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2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 17:44
 Bugsy
  • Comédie dramatique
  • Date de sortie : 18 Mars 1992
  • Réalisé par : Barry Levinson
  • Avec : Warren Beatty , Annette Bening , Harvey Keitel ... > Tout le casting
  • Durée : 2h16min
  • Pays de production : Etats-Unis
  • Titre original : BUGSY
  • Synopsis : Bugsy est un puissant gangster réputé pour sa coquetterie et ses rêves de grandeur démesurés. Ses essais cinématographiques à Hollywood n'étant pas concluants, il se contente de fréquenter une artiste, Virginia Hill, belle, attirante, sulfureuse. Il délaisse sa femme et ses filles et vit avec elle une passion orageuse. Avec l'accord de ses associés, il décide de construire une ville en plein désert (Las Vegas), véritable cité du jeu. Mais son projet complètement mégalo dépasse de très loin le budget prévu et l'inauguration est un fiasco : ses acolytes ne lui laissent pas le loisir de se justifier et le liquident froidement.
  • Saadane
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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 10:21

Anna Mouglalis est une actrice française née le 26 avril 1978 à Nantes d'une mère bretonne et d'un père médecin acupuncteur d'origine grecque.

http://www.dontmiss.fr/images/biog/anna-mouglalis-g.jpg

Biographie

Elle passe sa toute jeune enfance dans le Var avant de s'installer à Nantes avec sa famille.

Formation

Après un passage éclair à la Fémis, elle entre au Conservatoire national supérieur d'art dramatique (CNSAD) de Paris, où elle étudie sous la direction de Daniel Mesguich jusqu’en 2001.

Théâtre

Dès 1997, Anna Mouglalis se lance dans une carrière théâtrale, comme assistante du metteur en scène Michel Pascal pour son spectacle La Nuit du Titanic, au Théâtre Rive-Gauche (Paris XIVe) avec Bernard-Pierre Donnadieu, Jean-Pierre Castaldi et Nicolas Giraudi.

Elle joue L'Éveil du printemps, de Frank Wedekind, avec Yves Beaunesne, créé au Quartz de Brest puis passant par la France et la Suisse. En janvier 2003, elle revient au théâtre et joue Rébecca dans La Campagne (The Country) du dramaturge anglais Martin Crimp au théâtre de Créteil (94).

En septembre 2004, elle interprète le rôle principal dans la pièce Héroine écrite et mise en scène par Asa Mader, et mise en musique par Emmanuel Deruty, dont la première a eu lieu au Castello Maniace de Syracuse, en Sicile.

Cinéma

Anna Mouglalis débute au cinéma en 1997 dans Terminale de Francis Girod. Elle fera ensuite une apparition en 2000 dans La Captive de Chantal Akerman.

Mais le grand public la découvre fin 2000 dans Merci pour le chocolat, un thriller de Claude Chabrol (réalisateur de La Cérémonie) dans lequel elle incarne, aux côtés de Jacques Dutronc et Isabelle Huppert, une jeune pianiste suspectant son mentor (Dutronc) d'être son père. En 2001, elle interprète ensuite le rôle d'une infirmière dans De l'histoire ancienne d'Orso Miret. Son premier grand rôle principal sera dans Novo de Jean-Pierre Limosin.

En 2003, elle interprète le rôle principal dans La Maladie de la mort, premier film d'Asa Mader qui est sélectionné au Festival de Venise.

En 2005, elle est Patrizia dans Romanzo Criminale, réalisé par Michele Placido et inspiré de la Bande de la Magliana.

En 2006, dans le téléfilm Les Amants du Flore, elle incarne une jeune Simone de Beauvoir lors de sa rencontre avec Jean-Paul Sartre, incarné par Loránt Deutsch.

En 2009, elle incarne le visage de Coco Chanel dans Coco Chanel & Igor Stravinsky.

En 2010, elle sera Juliette Gréco dans le biopic Gainsbourg, vie héroïque.

Mode

Le 8 octobre 2002, après l'actrice et chanteuse Vanessa Paradis, Anna Mouglalis est choisie par Karl Lagerfeld pour devenir officiellement l'ambassadrice maison du parfum Allure de Chanel. En 2003, elle apparaît dans la France entière sur les affiches de Chanel.

Vie privée

Anna Mouglalis vit avec le réalisateur Samuel Benchetrit avec qui elle a eu une fille, prénommée Saül, née le 7 mars 2007. Toutes deux figurent sur l'affiche du film J'ai toujours rêvé d'être un gangster.

Filmographie

  • 1998 : Terminale de Francis Girod
  • 2000 : De l'histoire ancienne d'Orso Miret
  • 2000 : La Captive de Chantal Akerman
  • 2001 : Merci pour le chocolat de Claude Chabrol
  • 2002 : La Vie nouvelle de Philippe Grandrieux
  • 2002 : Novo de Jean-Pierre Limosin
  • 2002 : Le Loup de la côte ouest de Hugo Santiago
  • 2002 : Un an de Laurent Boulanger
  • 2003 : Léo, en jouant "Dans la compagnie des hommes" d'Arnaud Desplechin
  • 2003 : La Maladie de la mort d'Asa Mader
  • 2003 : Le Prix du désir de Roberto Ando Mila
  • 2004 : Real Life de Panos Koutras
  • 2005 : En attendant le déluge de et avec Damien Odoul
  • 2005 : Romanzo criminale de Michele Placido
  • 2006 : Les Amants du Flore, téléfilm français d'Ilan Duran Cohen : Simone de Beauvoir
  • 2008 : J'ai toujours rêvé d'être un gangster de Samuel Benchetrit
  • 2009 : Coco Chanel & Igor Stravinsky de Jan Kounen : Coco Chanel
  • 2010 : Gainsbourg, vie héroïque de Joann Sfar : Juliette Gréco
  • Saadane
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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 10:22

 

http://medias.fluctuat.net/people-diapos/2/5/2586/diapo-1.jpg

Vrai nom : Timothy William Burton

Nationalité : américaine

Naissance : 25 août 1958 à Burbank (Californie)

Métiers : Réalisateur, Producteur de cinéma, Scénariste de cinéma, Directeur de la photo

Féériques et lugubres, teintés d'innocence et de lucidité, les films de Tim Burton sont marqués par une ambivalence qui n'appartient qu'à lui. Toujours à la lisière, son cinéma est un gigantesque souvenir, un prisme du passé et de l'ensemble des choses ou des œuvres qui ont constitué son auteur. Faux ou vrai postmoderniste peu importe, Burton est une mémoire non factuel mais sensible. Il est une anti encyclopédie par excellence, un sentimental ayant bâti son imaginaire sur les films de monstres d'Universal ou de la Hammer. Enfant, ses amis s'appelaient Dracula, Frankenstein ou Godzilla ; ses acteurs préférés se nommaient Lon Chaney ou Vincent Price, à qui plus tard il dédiera un beau et émouvant film hommage. A toutes ces créatures de série B, il leur trouve alors une âme, du cœur, un regard bien plus humain que les humains eux-mêmes. Pour lui, ils sont incompris, des héros solitaires dans un monde inadapté. Burton, le kids de Burbank, banlieue d'Hollywood aseptisée dont plus tard Edward aux mains d'argent donnera une image, n'a jamais complètement délaissé cet ancrage, ce rapport à une enfance et un univers ayant posé les bases psycho esthétiques de son œuvre, sinon au monde. Chez lui, la fiction et l'imaginaire le plus débridé peuvent être plus réels que la réalité, quand celle-ci est plus fantastique que l'illusion. Les monstres ne sont pas toujours ceux que l'on croit, et le mal plus souvent caché derrière une apparence des plus innocentes. Ainsi le conte, avec ses symboliques parfois cruelles, son éternel horizon onirique aux images mouvantes, demeure encore et toujours le motif favori de Burton. De Beetlejuice à Alice au Pays des merveilles en passant par Sleepy Hollow, il revient s'immiscer. Mais sans cesse sur la tangente, en conservant toute son ambigüité.

Les années Disney 

Cette douce et à la fois inquiétante imagerie du conte chez Burton se charge aussi bien d'un folklore macabre et gothique pour enfants digne d'Halloween (squelettes, toile d'araignée, monstres en tous genre) que d'un versant plus troublant, qui la complète. D'où la beauté étrange de son œuvre, son universalité aussi. Gosse de Californie élevé à la télévision et au cinéma n'ayant jamais pris plaisir à la lecture (encore aujourd'hui), Burton s'est construit son univers dans un rapport intertextuel et personnel aux autres. Très vite chez lui l'image s'est imposée, par la réalisation de petits films en Super 8 : The Island of Doctor Agor (un film de savant fou) ou Houdini, qu'il tourna alors qu'il était au collège pour détourner la commande d'une fiche de lecture ; par le dessin aussi, qui le poussa à intégrer la Cal Arts, faculté fondée par Walt Disney. Au sein de cette école servant de pépinière au célèbre studio d'animation, Burton prit conscience qu'il y avait moyen là de gagner sa vie. En signant Stalk of the Celery Monster, l'apprenti cinéaste intégra ainsi la maison mère de Blanche Neige, qui allait alors connaître les heures les plus troubles de son histoire. Toute cette période où Burton travailla pour Disney fût teintée de hauts et de bas. Déprimant comme jamais en participant à la conception de Rox et Rouky, artiste concepteur renié sur Taram et le chaudron magique, il y trouvera toutefois l'opportunité inespéré de réaliser deux courts-métrages inoubliables, Vincent (1982) et Frankenweenie (1984).

Vincent et Frankenweenie 

Dans ces films, dont Disney ne sera alors que faire, Burton posera les fondations de son univers artistique. Ils seront aussi de grande déclaration d'amour à l'animation image par image, révélant un goût pour les conceptions artisanales, les matières, quelque chose de vivant. A la fois mélange d'expressionisme et hommage aux films d'horreur, fantastique, de monstres et autres adaptations d'Edgar Allan Poe ou relecture du Dr Seuss, avec lesquels Burton a grandi, Vincent comme Frankenweenie seront deux œuvres définitivement personnelles. Nouvelles aussi, par leur ton et rapport à une histoire du cinéma dont pourtant la génération Spielberg, avec Joe Dante, a déjà montré la voie. Elles feront éclore une sensibilité, un rapport affectif pour un monde, des ambiances, une esthétique et des figures jusqu'ici tolérées comme des produits populaires. Burton leur donnera une certaine poétique, un supplément d'âme métissé avec le livre pour enfants et la jouissance propre au matériau créatif - soit manière de le sublimer tout en les désignant. Rétrospectivement, il sera le pionnier d'une certaine réhabilitation de tout un pan que la cinéphilie, dite sérieuse, refusait alors de voir. Si ces courts-métrages ne connurent alors pas un grand succès, ils comptent désormais comme deux pièces maîtresses et matrices dans l'œuvre de Burton. Qui avec Frankenweenie prenait place pour la seconde fois derrière une caméra : deux ans plus tôt, il héritait en effet d'une adaptation d'Hansel et Gretel (1982, TV), où par l'emploi d'un casting japonais et un mélange entre prise de vues réelles et images par images, il rendait hommage à Godzilla. Ce téléfilm, diffusé en seconde partie de soirée sur Disney Channel, ne marquera alors évidemment pas les esprits.

Vers Hollywood

Conte de fée encore : après avoir quitté Disney, Shelley Duvall propose à Burton de tourner un épisode de la série Faerie Tale Theatre. Le jeune cinéaste hérite ainsi d'une adaptation d'Aladin, avec James Earl Jones et Leonard Nimoy. Le résultat sera inégal, mais toutefois formateur en attendant le tournage de Pee Wee Big Adventure (1985) que la Warner lui propose sans hésiter. Burton n'est alors connu de personne sauf de quelques amateurs ayant vu Frankenweenie ou Vincent. Ce premier long métrage sur les aventures du personnage inventé par Paul Rubens est donc un premier galop d'essai. Le film sera un succès mais recevra un accueil critique catastrophique. Peu importe, le cinéaste imposera déjà sa marque, son imaginaire, son attachement pour l'animation. Il lui permet surtout d'entamer Beetlejuice (1988), comédie horrifique délirante où sa palette se déploie enfin sans limites. A contre courant des balises du genre, le film est un carnaval de visions aux images instables, une œuvre à l'humour noir, macabre et aux effets spéciaux volontairement désuets (amour des matières toujours). On comprend alors mieux de quel côté se place Burton, définitivement proche de ces bestiaires où l'horreur est toujours source de jouissance, d'amusement ou d'affection. Son succès donne confiance à la Warner qui lui confiera son premier gros budget, une adaptation de Batman (1989). Véritable phénomène à sa sortie, notamment par l'emploi d'une campagne marketing sans précédent, le film délaissera totalement l'ambiance kitsch et pop de la série télé, préférant une esthétique emprunte de gothique (mais étrangement pop la fois), proche de Bob Kane (créateur de Batman) et des relectures par Alan Moore et Frank Miller.

De Batman à Edward

S'accaparant l'univers dont il hérite, signant chaque image de son empreinte, le moindre personnage prenant sa voix, Batman devient le premier film de super héros d'auteur. Sa suite, Batman : le défi (1992), montant d'un cran ce parti pris : personne ne sera dupe que Burton se sent plus proche de Catwoman et surtout du Pingouin, grand personnage de monstre tragique pour lequel il éprouve une empathie évidente. Amis des créatures de l'ombre et autres laissés pour compte dont il illumine l'humanité, il signera entre deux Batman son chef d'œuvre, son film peut-être le plus personnel aux côtés d'Ed Wood (1994) : Edward aux mains d'argent (1990). Tragi-comédie romantique avec en vedette Johnny Depp, son futur acteur fétiche, le film imposera définitivement l'univers burtonien. Relecture de Pinocchio où Gepetto prend les traits, réels, de Vincent Price, il révèlera plus encore ce rapport à une cinéphilie filtrée et sublimée par le souvenir. Propulsé dans une banlieue aux allures de Burbank, son beau personnage, naïf et fragile, capable à la fois de créer et détruire par ses mains où des ciseaux ont remplacé les doigts, est un double de Burton, son alter ego. Il est l'étranger que chacun veut définir par sa bizarrerie, son anormalité, quand ceux qui le jugent ont des traits et un caractère autrement plus monstrueux. Dès lors, naît aussi une certaine vision de l'Amérique et ses valeurs, un certain sens de la caricature également, qui fait naître un peu d'horreur dans la réalité, sinon une forme de misanthropie. Enveloppé dans son écrin de conte, Edward aux mains d'argent est une dédicace à tous ceux qu'on considère à la marge. Burton leur donnant une place, un moyen d'exister et paraître dans toute leur complexité.

Fiction vs réalité

Après le succès, imprévisible, de L'Etrange Noël de Mr Jack (1993), projet de longue date dont il confie la réalisation à Henry Selick, Burton rend avec Ed Wood ce qui restera son hommage le plus appuyé, mais sincère, au cinéma dont il s'est nourri durant ses premières années. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, il n'en est pas l'instigateur et pendant en temps, il ne doit que le produire. Après coup, la filiation entre les deux cinéastes paraît si évidente, qu'il est difficile d'imaginer un autre que lui pour le tourner. Il en découlera un film profond et sensible, d'une grande maturité, avec un regard en osmose parfaite avec son sujet. Burton sait ce que valent les films d'Ed Wood, considéré selon la légende comme le plus mauvais réalisateur de tous les temps. Mais il comprend mieux que personne l'intégrité de l'homme, son dévouement, sa générosité, cette capacité et cette foi presque aveugle à produire des images. Il y a chez lui un certain sens artisanal dépassant les contingences, une manière de faire naître une esthétique avec rien, et surtout un optimisme délirant, proche du déni de réalité dans lequel Burton se retrouve. Ce sera aussi la seconde et fructueuse collaboration entre l'auteur et Johnny Depp, ici à son sommet. Deux ans plus tard, alors que ses sentiments envers l'Amérique sont de plus en plus mêlés, étranges, jusqu'à le pousser vers des pulsions anarchiques, le scénario de Mars Attacks ! tombe à point nommé. Inspiré d'une série de cartes à jouer et des films de science fiction des 50's, il deviendra un grand et joyeux défouloir cartoonesque où Burton règle ses compte avec acidité. Hélas, comme Ed Wood qui fut un flop à sa sortie, le film sera un échec sur son territoire. Seul le public européen, peut-être mieux à même de saisir l'insolence de ce pastiche de l'Amérique, lui rendra grâce.

Transition

Après avoir retrouvé l'univers gothique qui a fait son succès sur Sleepy Hollow (1999), où plus que jamais ses influences cinéphiles se manifestent au grand jour, Burton prend le public au dépourvu en signant un remake de La planète des singes (2001). Le cinéaste, qui depuis L'étrange noël de Mr Jack a eu un impact définitif sur toute une génération d'apprentis illustrateurs (l'ayant énormément recyclé), semble alors s'éloigner de son imaginaire. On juge qu'il n'est pas à sa place, qu'il s'égare. Certains attendant visiblement qu'il se répète quand ils lui auraient reproché si tel avait été le cas. Pourtant La planète des signes, avec ses allures de blockbuster calibré, sans référence au conte ni féérie baroque, demeure un film de Tim Burton. Loin de tout folklore macabre et en respectant son récit, le cinéaste reste fidèle à lui-même. Dans ce monde inversé, il s'intéresse comme toujours à la perception de l'autre, à qui est le monstre de qui. Mais ne restera qu'un sentiment mitigé, l'impression que l'auteur se cherche. Ce que ne démentira pas Big Fish (2003), malgré un accueil beaucoup plus chaleureux. Le film, personnel, miracle d'équilibre mélangeant comme jamais la simplicité au prodige, baigne en effet dans un optimisme candide, parfois mièvre qui ne plaira pas à tout le monde. C'est que le cinéma de Burton change, sa vie personnelle aussi depuis son mariage avec l'actrice Helena Bonham Carter. Une certaine noirceur paraît alors s'éloigner de son œuvre, soudainement plus polie, lumineuse. Mais ce virage ne sera que provisoire et déjà Charlie et la Chocolaterie (2005), derrière ses apparences de film pour enfants, cachera un regard emprunt d'une vraie méchanceté.

Retour ?

Un peu engoncé dans l'illustration de l'univers visuel qu'il a imposé avec Les Noces funèbres (Id), film d'animation dans l'esprit de L'étrange Noël, Burton bouclera la décennie en tournant une adaptation de Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street (2007), comédie musicale macabre et gore dont il confie à nouveau le rôle à son ami Johnny Depp. Quoiqu'inégal, maladroit ou terne dans sa mise en scène, le film impressionne par sa vision, sombre, ambiguë et d'une misanthropie poussée à son paroxysme. Burton a rarement été aussi loin dans la noirceur, jamais ses obsessions n'ont été à la fois si nettes et contrastées, ambivalentes. Si l'auteur montre alors ses limites de concepteur visuel, qui certes s'autodétruit lorsqu'on lui retire ses décors (l'espace du film est restreint, presque épuré) ou son folklore pop macabre, il gagne toutefois en profondeur, en complexité narrative. Paradoxalement prix au piège de son imaginaire et libéré, Burton témoigne ici des contraintes propres à son univers tout en les élargissant de l'intérieur. S'il approfondit ainsi le cœur de son cinéma, il en délimite également les contours : par la difficulté aussi à se renouveler ou explorer de véritables nouvelles pistes, sans doute trop tenté par un éternel et rassurant retour au conte dont son dernier film, Alice au Pays des merveilles (2010), ne semble pas déroger. Bien au contraire, en signant pour Disney cette adaptation de Lewis Caroll, Burton prend le risque de définitivement s'enfermer. A moins qu'il ne trouve l'essence même de son œuvre. Celle que le festival de Cannes a décidé de saluer en 2010 en lui offrant les honneurs de présider la compétition officielle. Le gamin solitaire rêvant de série Z a fait son chemin.

Saadane

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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 10:56

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/0/0/5/3700259810500.jpg

Bertha Boxcar (Boxcar Bertha) est un film américain réalisé par Martin Scorsese, sorti le 14 juin 1972.

Synopsis

Le père de Bertha Thompson, pressé par son employeur de terminer son travail, meurt sous ses yeux. Depuis cet incident, elle voyage dans des wagons à bestiaux, sillonnant l'Amérique de la Grande dépression. Elle rencontre un jeune syndicaliste qui tente d'entraîner les cheminots à la grève puis un joueur qui porte un revolver. Elle les suit dans leurs aventures.

Fiche technique

Titre : Bertha Boxcar

Titre original : Boxcar Bertha

Réalisation : Martin Scorsese

Scénario : Joyce Hooper Corrington et John William Corrington, d'après l'œuvre "Sisters of the Road" de Ben L. Reitman

Production : Roger Corman

Société de production : American International Pictures

Musique : Gib Guilbeau et Thad Maxwell

Photographie : John M. Stephens

Montage : Buzz Feitshans

Pays d'origine : États-Unis

Genre : Comédie dramatique

Durée : 92 minutes

Date de sortie : 14 juin 1972

Distribution

Barbara Hershey : "Boxcar" Bertha Thompson

David Carradine : "Big" Bill Shelly

Barry Primus : Rake Brown

Bernie Casey : Von Morton

John Carradine : H. Buckram Sartoris

Victor Argo : McIver n°1

David Osterhout : McIver n°2

Grahame Pratt : Emeric Pressburger

"Chicken" Holleman : M. Powell

Harry Northup : Harvey Hall

Ann Morell : Tillie Parr

Marianne Dole : Mrs. Mailler

Joe Reynolds : Joe Cox

Saadane

 

http://www.dvdclassik.com/V2/Critiques/Boxcar%20Bertha2.jpg

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