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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 14:08

 

http://medias.fluctuat.net/people-diapos/4/4/4424/diapo-1.jpg

Nationalité : américaine

Naissance : 07 avril 1939 à Detroit (Michigan)

 

Métiers : Réalisateur, Producteur de cinéma, Scénariste de cinéma

Francis Ford Coppola représente à lui seul le déclin et la renaissance d’Hollywood, il est son portrait incarné, son cinéaste prisme qui par sa carrière et son ambition a réussi ou tenté de faire du cinéma américain une cathédrale promise à l’éternité.

Enfant prodige de la Nouvelle Vague américaine née dans les années soixante à UCLA, cette génération où se côtoient ses proches ou amis tous devenus célèbres (George Lucas, Steven Spielberg, Martin Scorsese, John Milius ou Brian De Palma), Coppola fait partie de ces cinéastes cinéphiles qui comme Godard ou Truffaut en France ont toujours pensé leur travail en rapport avec l’histoire du cinéma. Problématiques du temps et des formes, qui chez lui prennent une ampleur démesurée tandis que la question de l’auteur n’a aussi eu de cesse d’être interrogée par ses hésitations envers le cinéma populaire et la création de son propre studio, American Zoetrope (souvent mis à mal).

Très tôt chez lui l’envie d’employer les moyens de la modernité pour y faire coexister le passé et les films qui l’ont précédé se font jour. Dès son second film, Big Boy (après avoir travaillé pour Corman pour qui il tourna Dementia 13), Coppola cite les films musicaux de Richard Lester. Dans La vallée du bonheur, tourné l’année suivante, il filme un Fred Astaire vieillissant qui malheureusement ne revitalise pas la comédie musicale dont il restera un grand nostalgique contrarié (voir l’échec du magnifique Coup de coeur).

Réinventer sans révolutionner

Sa carrière est ainsi faite de contradictions, de compromis et d’élans sentimentaux. Grand amoureux d’un âge d’or hollywoodien dont il sera le plus fort défenseur de sa génération, Coppola a constamment été tiraillé dans ses choix, partagé entre des projets personnels où il voulait tout contrôler et la nécessité de relancer sa carrière, parfois pour raison financière. Mais quel que soit le sujet ou les conditions, chaque film essaie de poser une question, un regard, sans jamais se contenter de la facilité. Du Parrain, sa grande fresque mafieuse commandée par la Paramount, en passant par l’espionnage dans Conversation secrète (véritable film d’époque en costume autour du Watergate), la guerre du Vietnam transformée en spectacle wagnérien et métaphysique dans Apocalypse Now ou l’épouvante en hommage au muet dans Dracula (alors que le cinéma découvre le numérique), ses films veulent tout réinventer sans pourtant promouvoir une profonde révolution des formes. En vérité, le cinéma de Coppola n’a cessé de chercher une réconciliation entre le passé et l’actuel. Une jeunesse éternelle se retrouvant comme sujet ou dans la mise en scène de la plupart de ses films et qui est aussi liée à sa fascination pour le cinéma des années 1950 ayant bercé son adolescence.

Complexe et limpide

Du sublime diptyque sur l’adolescence Outsiders/Rusty James où il revisite La fureur de vivre dans un technicolor romantique puis dans un noir et blanc expressionniste, au Parrain, Apocalypse Now, Peggy Sue s'est mariée, Tucker, Jack ou enfin L'Homme sans âge, la question du temps est centrale. Des films où les corps et les personnages sont toujours décalés dans leur époque, comment ils s’y situent, ou bien dans l’aspect esthétique même des œuvres qui cherchent à replier en un seul moment l’histoire du cinéma (de l’avant-garde européenne au classique américain en passant par le contemporain). Malgré leur apparente complexité, les films de Coppola témoignent d’une limpidité constante, ils ont une forme d’évidence et de naïveté singulière qui ressuscitent le classique sans prétendre au post-modernisme. Une sorte de Méliès d’aujourd’hui qui aurait aimé les frères Lumières. Voyages constants dans l’espace et le temps, ses films associent le grandiose à l’élégance et la rapidité, chaque oeuvre manifestant une rigueur formelle aussi visible que discrète ou lucide. Déçu du cinéma, Coppola a cessé de tourner pendant dix ans après L'Idéaliste (titre liminaire). Son retour avec L’homme sans âge, œuvre profondément décalée, ne fait qu’encore mieux prouver la valeur de ses films et leur volonté de se soustraire à leur époque pour se réfugier dans une bulle d’éternité qui pourtant éclaire notre modernité.

 

Saadane

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