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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 11:17

Surnom : Marty / Iza

Nationalité : américaine

Naissance : 17 novembre 1942 à Queens, New-York, USA

Métiers : Réalisateur, Scénariste de cinéma

“Beaucoup d’éléments de mes films viennent de mon expérience personnelle, transcrite sous la forme du cinéma et de la religion. ”

Martin Scorsese compte parmi les cinéastes américains les plus importants de ces quarante dernières années. Cinéphile érudit et généreux, il est l'une des figures clés du nouvel Hollywood des années 70 aux côtés de ses complices et amis Brian De Palma, Francis Ford Coppola ou Steven Spielberg. Au fil d'une carrière riche et variée, il a su imposer une vision personnelle et sa marque sur une quantité d'œuvres désormais parmi les plus influentes auprès de générations qui lui ont succédées. Petit-fils d'immigrants siciliens élevé à Little Italy, célèbre quartier italien au sud de Manhattan, il est d'abord tenté par rentrer dans les ordres. Mais le rock et le cinéma, pour lequel il se prend de passion durant une enfance où malade ses parents l'emmènent voir des films, l'en détournent. Ainsi dès ses 12 ans il commence à tourner des petits films amateurs tout en survivant au sein d'un environnement difficile dont il conservera pour toujours l'influence. Après avoir quitté le séminaire catholique qui ne fera jamais de lui le prêtre qu'il aurait pu être (mais dont ses films garderont également la marque), il intègre l'Université de New-York où, étudiant puis chargé de cours, il réalise ses premiers essais : It's Not Just You, Murray (1964) et le désormais célèbre, The Big Shave (1967), court-métrage que certains analyseront comme le segment fondateur d'un nouveau cinéma américain en devenir. Proche de l'essai : un homme se rase jusqu'au sang, le film montre déjà ce rapport sous-jacent sinon omniprésent à la violence qui sera l'un des traits de son cinéma. Il témoigne également, par sa dimension allégorique, d'une vérité cachée, sous la peau, faisant alors écho aux tourments d'une Amérique empêtrée dans la guerre du Vietnam.

Débuts

Alors qu'il boucle ses études à New York, Scorsese se lance dans son premier long-métrage, à la dimension autobiographique : Who's that Knocking at My Door ? (1967), avec le jeune et alors méconnu Harvey Keitel. Centré sur la communauté italo-américaine, le film dépeint les tourments d'un garçon catholique tiraillé par les exigences propres à son environnement. Il pose surtout les fondations du cinéma de Scorsese : fidélité à son territoire, identitaire et spirituel, rapport à la violence (latente, explosive), fluidité de la mise en scène, maitrise du récit, importance de la musique. Son œuvre sera alors pour toujours partagée entre une description méthodique de la réalité et sa mise en spectacle. Soit une tension permanente entre son héritage du néo-réalisme italien dont il gardera toujours le souvenir, et sa fascination pour Hollywood, sous ses formes a priori les plus éloignées du réel mais exprimant avec force un regard sur les choses. Durant les années où il enseigne à New York, Scorsese collabore également à la réalisation et au montage du documentaire Woodstock (1970), puis supervise Street Scenes (1970), un reportage militant sur les manifestations contre l'invasion du Cambodge par l'armée américaine. Partant ensuite pour Hollywood, le producteur Roger Corman lui permet de réaliser son second long métrage, Boxcar Bertha (1972), autour des enfants déshérités du syndicalisme durant la Dépression. Le film étonnera par ses références religieuses et ses emprunts ouverts à la Nouvelle Vague. Poussé alors par John Cassavetes à s'engager dans une œuvre plus personnelle, Scorsese enchaîne sur Mean Streets (1973), qui le révèlera au grand public.

Streets of New York

Première de ses collaborations bientôt célèbres avec Robert De Niro, Mean Streets plonge au cœur de Little Italy pour faire le portrait d'une génération tiraillée entre la mafia et l'église. Quoique ironiquement tourné à Los Angeles, le film montrera avec une exactitude troublante un quotidien emprunt de violence où les personnages s'acquittent de leurs pêchés dans la rue. Avec quelque chose d'opératique et autobiographique, Mean Streets tente d'exorciser les souvenirs d'une adolescence qui a laissé des traces. Cinéaste masculin par essence, Scorsese tourne ensuite l'unique œuvre de sa filmographie centré sur un personnage féminin, Alice n'est plus ici (1974), récit sentimental d'une jeune veuve avec Ellen Burstyn et Harvey Keitel. Pour ce premier film produit par les studios, l'auteur construit un beau mélodrame aux accents sirkiens. Plus proche de ses obsessions, il retrouve son complice Robert De Niro deux ans plus tard sur le désormais culte Taxi Driver (1976) : récit tragique d'un chauffeur de taxi new-yorkais contaminé par la violence de son environnement, jusqu'à y sombrer dans un final paroxystique et halluciné qui devient rapidement une scène d'anthologie du cinéma américain des années 70. Véritable opéra urbain où le réalisme se mélange à l'expressionisme, le film remporte de multiple prix dont la Palme d'or à Cannes, tandis que son acteur rentre définitivement dans l'histoire du cinéma américain avec ce rôle qui lui collera longtemps à la peau.

Musique

Fidèle à lui-même tout en changeant son fusil d'épaule, Scorsese enchaîne sur New York, New York (1977), grand film hommage au musical hollywoodien des années 40 et à sa ville natale, qu'il reconstitue en plateau avec d'importants moyens techniques. Réunissant Robert De Niro et Liza Minnelli, dans un rôle évoquant doucement sa mère (Judy Garland), le film se voudra aussi une réflexion sur le monde du show business. Ainsi qu'une œuvre nostalgique où se décalque l'éternel horizon cinéphilique et maniériste du cinéaste. Mais en dépit de ses qualités, New York, New York obtient un succès mitigé et Scorsese, constatant qu'il n'est pas Vincente Minnelli ou Bubsy Berkley, revient au documentaire, musical, pour filmer le concert d'adieu de The Band. Le film, The Last Waltz (1978), d'abord conçu comme un reportage live, n'en demeure pourtant pas moins une œuvre signée. Elle sera considérée comme l'une des plus importantes jamais réalisées sur le rock. Par la flamboyance de sa mise en scène d'abord, mais surtout pour le chemin qu'il dépeint dans l'histoire du genre musical. Le cinéaste se retrouve totalement dans ces musiciens aux parcours souvent autodestructeurs, consumant leur énergie partout et dans la drogue, à laquelle il commence alors à toucher en grosse quantité. Documentaire encore et portrait d'artiste toujours, Scorsese réalise dans la foulée American Boy (1978), autour de son ami Steven Prince, puis revient enfin au grand écran en 1980 avec ce que beaucoup considère comme son chef d'œuvre, Raging Bull.

Raging Bull et les 80's

Récit pavé de violence aux allusions catholiques, Raging Bull décrit le destin de Jake La Motta, boxeur interprété par un De Niro souvent ici considéré comme à son sommet. Dans un noir et blanc ultra stylisé, vaguement expressionniste, vaguement néo-réaliste, le cinéaste emprunte à nouveau les chemins symboliques entre grâce, damnation et éventuelle rédemption. Scorsese est fasciné par les ascensions et les chutes, ce qui porte des personnages à leur firmament et comment ils se renversent, seuls responsables de leur déclin. Raging Bull entrera progressivement dans l'histoire du cinéma américain et De Niro, récompensé de l'Oscar du meilleur acteur, devient définitivement l'un des plus grands acteurs vivants. S'ouvre ensuite les années 80, période difficile pour Scorsese, autant dans sa vie personnelle (usage massif de cocaïne) que professionnelle, sans toutefois être totalement gagné par le passage à vide. Suivront ainsi La Valse des pantins (1983), un retour au monde du spectacle avec De Niro et Jerry Lewis dans un rôle inattendu. Le film fera un flop. Puis After Hours (1985), géniale petite comédie somnambulique dans un Manhattan nocturne transformée en zoo délirant ; La Couleur de l'argent (1986), où cinéphilique toujours il permet à Paul Newman de rejouer le personnage qu'il interprétait 25 plus tôt dans L'arnaqueur - tandis que Tom Cruise sert de trait d'union générationnel ; et enfin La Dernière tentation du Christ (1988), une adaptation du livre de Nikkos Kazantzakis signée Paul Schraeder (auteur du scénario de Taxi Driver). Le film soulève alors de nombreuses polémiques, allant jusqu'à provoquer des attentats en France.

Goodfellas

Après avoir collaboré au film à sketchs New-York Stories (1989), aux côtés de Francis Ford Coppola et Woody Allen, Scorsese revient à ses racines en signant un puissant film sur la mafia, Les Affranchis (1990), où il retrouve pour l'occasion Robert De Niro dans l'un des ses meilleurs rôles durant cette décennie. Le cinéaste est alors en pleine possession de ses moyens, filmant son récit avec une pleine flamboyance, virtuosité et musicalité. Une des œuvres majeures de son auteur, par sa précision, sa fluidité, sa connaissance précise du sujet, son traitement raffiné des personnages, le tout porté par un rythme étourdissant, sans failles, toujours en deux temps, avec une ascension menant vers une chute irrémédiable. La fascination pour la violence est toujours présente, mais rattachée à un monde qui la justifie tout en lui donnant une perspective plus symbolique (le film est aussi un portrait de l'Amérique et d'une époque). Revenu sur le devant de la scène, Scorsese s'engouffre alors dans un petit plaisir cinéphile : tourner le remake des Nerfs à vif (1991), thriller sec autrefois réalisé par J. Lee Thompson avec Gregory Peck et Robert Mitchum, ici remplacés par Robert De Niro et Nick Nolte. Œuvre de trop d'un cinéaste qui n'a jamais su complètement se défaire d'un maniérisme qui lui colle à la peau, Les nerfs à vif s'enlise avec une prétention délirante dans une stylisation outrancière qui n'a d'égale que sa violence excessive et grotesque. Cela n'empêche alors pas le film d'être un succès, l'un des plus importants de sa carrière.

Subtilité et décadence

Tournant à la fois en rond tout en s'ouvrant des portes de sortie, Scorsese enchaîne sur son premier film en costume, Le Temps de l'innocence (1993), adapté du roman d'Edith Wharton. Loin de ses excès baroques de catholique hystérique, le cinéaste ajoute une nouvelle corde à son cinéma avec cette romance victorienne faite de non-dits et de secrets. Film subtil, délicat, lent, admirablement travaillé dans sa mise en scène, son utilisation des décors ou sa direction d'acteur, Le Temps de l'innocence renvoie à d'autres maîtres du cinéma, auxquels Scorsese veut rendre hommage : Visconti, Ophuls, William Wyler. Mais ceci n'est alors qu'une parenthèse pour le cinéaste énergétique et rock'n roll qui a su ressusciter la figure du gangster qui faisait la joie des spectateurs des années 30. Avec Casino (1995), il réunit à nouveau ses acteurs fétiches (De Niro, Joe Pesci), pour plonger dans l'univers vibrant et pourri de Las Vegas. Terrain de choix pour Scorsese, où entre magouilles, argent sale, figures mafieuses, violence latente ou expéditive, se décalque en toile de fond un monde de paillettes, de néons ; en bref, l'univers du spectacle qui l'a toujours fasciné et dont son cinéma est aussi l'illustration. Casino sera parfois considéré comme le dernier chef d'œuvre de Scorsese. Le film bénéficiant d'une réalisation éblouissante, d'un travail sur la caméra invraisemblable de virtuosité et d'un montage à la musicalité sidérante. Tout s'affiche alors dans une volonté d'épate visuelle, de faire cinéma, d'assumer le spectaculaire mais en lui donnant du sens par l'environnement et les trajectoires du récit. Un film où tout n'est que splendeur et décadence.

Hollywood

En 1998 Marty surprend en tournant un biopic du Dalaï-lama, Kundun, qui pourtant réunit ses questions sur la spiritualité et la politique. Puis il revient à un budget et un sujet a priori moins ambitieux avec A Tombeau ouvert (1999). Récit nerveux et halluciné d'un ambulancier de nuit (Nicolas Cage), le film lui sert à la fois de petite respiration stylistique, tout en revenant sur les traces d'un Taxi Driver croisé avec After Hours. Preuve malgré tout que le cinéaste continue de se chercher un peu. Revenant ensuite au documentaire, il signe Mon Voyage en Italie (Id), parcours d'un cinéphile à travers le cinéma italien. Et se consacre à son nouveau projet, d'envergure, Gangs Of New York (2002), grand film épique au tournage chaotique et compliqué par Miramax, son producteur. Réunissant Daniel Day Lewis, Cameron Diaz et Leonardo DiCaprio, nouvel acteur fétiche de Scorsese, Gangs of New York se veut alors une œuvre ambitieuse, revenant aux racines des immigrés européens qui donneront parmi les plus grandes familles mafieuses. Inégal mais parcouru de vraies fulgurances, le film décevra autant qu'il provoquera le débat auprès des admirateurs de la première heure. Après un épisode de la série cinématographique The Blues en 2003, Scorsese se consacre ensuite à Aviator (2004), un biopic du célèbre Howard Hugues, légende de l'âge d'or hollywoodien. Collaborant à nouveau avec DiCaprio, le cinéaste renoue ici avec sa fascination pour le cinéma en assurant un spectacle sur-mesure, à l'image du personnage (dans lequel il se retrouve) et de sa conception d'une certaine époque où régnait le glamour. Le vernis et son envers, l'esbroufe et la vérité, Scorsese est toujours quelque part entre les deux.

A suivre...

Héritant d'un documentaire de montage sur Bob Dylan, No Direction Home (2005), où il arrive à articuler l'histoire du folk singer pour qu'elle colle à son affection pour les récits christiques, Scorsese s'attaque en 2006 à un remake d'Infernal affairs, polar honkongais rebaptisé alors Les Infiltrés. DiCaprio reprend du service aux côtés de Matt Damon et Jack Nicholson, pour une relecture plus identitaire, socialement marquée (dans la communauté irlandaise) du film d'origine. Qui perd de fait en intensité, force d'abstraction, son brillant jeu de pistes se prostituant dans une volonté de faire sens où ne transparaît qu'une vulgarité omniprésente. Le film, d'une faiblesse de mise en scène pourtant rare chez Scorsese (qui se contente de citer grossièrement quelques maîtres comme Hawks), est toutefois amplement salué par la critique, le public et l'académie des Oscars, puisque le cinéaste est récompensé du prix du meilleur réalisateur (entre autres). Musique toujours, sa seconde passion, il sort en 2008 Shine A Light, documentaire de papy sur un concert des Rolling Stones. The Last Waltz semble alors décidément loin et son auteur en réelle perte de vitesse. Un an plus tard, il réalise pour HBO le pilote d'une série télé, Boardwalk Empire (2009), avant de retrouver son nouveau complice, Leonardo DiCaprio, pour Shutter Island (2010), thriller paranormal adapté d'un roman de Dennis Lehane. Scorsese travaille enfin à un documentaire sur George Harrison, ainsi que sur plusieurs projets de longs-métrages, notamment L'invention de Hugo Cabret, Silence et un biopic sur Frank Sinatra. En 2010, sa carrière fut saluée au Golden Globes du Cecil B. DeMille award. Robert De Niro et Leonardo DiCaprio étant alors réunis pour lui remettre de concert sa récompense. Il ne pouvait probablement rêver mieux.

Saadane

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