Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de Victor
  • : Afin que tous le monde puisse profiter des connaissances
  • Contact

Profil

  • DEL REY Victor
  • Curieux de la vie
  • Curieux de la vie

MESSAGES

Pages et astuces
Des messages importants, des actuces.... Voici la dernière nouveauté de ce blog. N'hésitez pas à les lire....
  N'hésitez pas à cliquer sur les titres des articles pour voir la totalité du texte. Vous n'arrivez pas à le lire ? Faites CTRL + ou CTRL - pour augmenter ou diminuer la taille de la police....

"Une voix pour le peuple"
Je tente de créer une association pour changer la face du monde. On peut y arriver. N'hésitez pas à voir son but et à donner vos idées : Une voix pour le peuple

Recherche

Texte Libre

Archives

12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 10:00

Elfe désigne plusieurs créatures aux apparences très diverses, à l'origine de petits êtres légendaires issus des images2.jpegmythologies nordique et germanique, qui survivent aujourd'hui dans le folklore scandinave, où les elfes étaient originellement des divinités mineures de la nature et de la fertilité.

Le personnage a été repris plus tard dans la littérature, comme élément merveilleux du conte de fées et de la fantasy. À la suite du succès des récits de J. R. R. Tolkien, dans lesquels des personnages angéliques et sages sont désignés comme elfes, l'elfe est devenu un archétype de personnage de fantasy et son apparence s'est modifiée. Les elfes sont, du fait de ce succès littéraire, devenus dans l'imaginaire actuel des êtres d'apparence jeune et de grande beauté, vivant dans des forêts ou des lieux souterrains, considérés comme immortels et dotés de pouvoirs magiques, et se distinguant des humains uniquement par leurs oreilles pointues et une apparence plus svelte.

LES ELFES DANS LES LEGENDES

Des créatures proches des elfes apparaissent dans la mythologie grecque : les Dryades qui étaient les esprits des arbres et des bois.

PARACELSE

Paracelse, dans son Astronomia magna (1537) et dans le Liber de nymphis, sylphis, pygmaeis et salamandris, compte sept races de créatures sans âme : les génies à forme humaine mais sans âme ni esprit (inanimata) des Éléments, les géants et les nains, les nains sur la terre. Il croit aux génies des quatre Éléments. La Terre, par génération spontanée, produit des nains qui gardent les trésors sous la montagne ; l'Eau produit les ondines ; le Feu, les salamandres ; l'Air, les elfes. Ensuite viennent les géants et les nains issus de l'air, mais qui vivent sur la terre.

"Le mot inanimatum désigne six familles d'hommes sans âme... Ces hommes sans âme sont d'abord ceux des quatre familles qui habitent les quatre Éléments : les nymphes, nymphae, filles de l'eau ; les fils de la terre, lémures, qui habitent sous les montagnes ; les esprits de l'air, gnomi ; les génies du feu, vulcani. Les deux autres familles sont composées d'hommes qui sont également nés sans âme; mais qui, comme nous, respirent en dehors des Éléments. ce sont d'une part les géants et d'autre part les nains qui vivent dans l'ombre des forêts, umbragines... Il existe des êtres qui demeurent naturellement au sein d'un même Élément. Ainsi le phénix, qui se tient dans le feu comme la taupe dans ta terre. Ne soyez pas incrédules, je le prouverai ! Quant aux géants et aux nains de la forêt, ils ont notre monde pour séjour. Tous ces êtres sans âme sont produits à partir de semences qui proviennent du ciel et des Éléments, mais sans le limon de la terre... Ils viennent au monde comme les insectes formés dans la fange [par génération spontanée]." (Paracelse, La grande astronomie. Astronomia magna (1537), trad., Dervy, 2000, p. 159-160).
ETYMOLOGIE

La description la plus ancienne des elfes provient de la mythologie nordique. En vieux norrois, ils sont dénommés álfar (au singulier álfr) ; le mot dérive d'une racine proto-indo-européenne albh signifiant « blanc », qui se retrouve par exemple dans le latin albus « blanc ». Des noms semblables se retrouvent dans les langues germaniques anciennes et modernes ; ils présentent souvent des variantes, dues à des différences dialectales où à des influences d'une langue à l'autre, du fait de la large circulation du thème littéraire.

Dans les langues scandinaves

     vieux norrois : álfr (pluriel álfar)

     islandais : álfur (pluriel álfar), álfafólk (« peuple des elfes »), huldufólk (« peuple caché »).

     danois : elver, elverfolk, parfois ellefolk ou alf (pluriel alfer)

     norvégien : alv (pluriel alver), alvefolk

     suédois : alv (pluriel alver), au féminin älva (pluriel älvor)

Dans les langues germaniques occidentales

     anglais : elf (pluriel elfs ou elves) ; en vieil anglais ælf, elf (pluriel ylfe)

     néerlandais : elf ou alf (pluriels elfen ou elven, alven) ; en moyen néerlandais alf

     allemand : le vieux haut-allemand alp a donné dans la langue la forme Alp, Alb (pluriels Alpen, Alben) qui désigne traditionnellement un incube ou un démon nocturne provoquant le cauchemar (qui se dit Albtraum ou Alptraum « rêve d'elfe »). La langue moderne a emprunté à l'anglais la dénomination de l'elfe : Elf ou Elfe (pluriel Elfen). Il existe aussi la forme mixte Elb ou Elbe (pluriel Elben) ; Elbe est attesté en moyen haut-allemand. 

Dans les langues germaniques orientales

     gotique : le mot est indirectement attesté dans l'anthroponyme Albila cité par Procope de Césarée.

De nombreux prénoms germaniques comprennent le nom de l'elfe : par exemple en vieil anglais : Ælfric, Ælfwine, Ælfréd (moderne Alfred), en allemand Alberich. C'est aussi le cas de quelques anciens noms français d'origine germanique, tels Auberon et Aubry.

MYTHOLOGIE NORDIQUE

Bien qu'aucune description ancienne ou moderne n'existe, l'apparition de créatures étymologiquement liées aux álfar dans nombre de folklores postérieurs suggère fortement que la croyance dans les elfes fut commune parmi les peuples germaniques, et non limitée exclusivement aux antiques peuples de Scandinavie.

Les elfes apparaissent de diverses manières dans la mythologie nordique. Ils sont généralement décrits comme des êtres semi-divins associés à la fertilité et au culte des ancêtres. Le concept d'elfe semble donc similaire aux croyances animistes dans les esprits de la nature et les esprits des morts, croyances communes à toutes les anciennes cultures humaines. On retrouve à l'identique dans la mythologie nordique, la croyance du fylgjur et du vörðar (« esprit totem » et « esprit protecteur »). De même les elfes sont communément comparés aux nymphes de la mythologie grecque et romaine, et à Vili et aux rusalki de la mythologie slave.

L'historien et mythographe islandais Snorri Sturluson se réfère aux nains nordiques en tant que « elfes sombres » (dökkálfar) ou « elfes noirs » (svartálfar) ; mais il n'est pas certain que cela ne désigne pas une croyance scandinave médiévale plus tardive. Il se réfère aux autres elfes comme « elfes lumineux » (ljósálfar), qui seraient souvent associés à l'étymologie de elf. Snorri décrit leurs différences, d'après la prose de l'Edda (Gylfaginning 17) :

« Staðr d'einn de Sá heu þar, heu kallaðr heu Álfheimr. Þat de fólk de byggvir de Þar, heu heita de Ljósálfar, jörðu de í de niðri de búa d'en Dökkálfar, reyndum correct de ólíkari de miklu d'ok de sýnum de þeim de ólíkir de þeir d'eru. Sýnum de sól d'en de fegri d'eru de Ljósálfar, bik d'en de svartari d'eru d'en Dökkálfar. »

« Il y a un endroit là [dans le ciel] qui s'appelle la demeure elfe (Álfheimr). Les gens qui y vivent sont appelés les elfes lumineux (ljósálfar). Mais les elfes sombres (dökkálfar) vivent ci-dessous dans la terre, et ils ont une toute autre apparence — et très différents d'eux en réalité. Les Elfes Lumineux sont plus lumineux que le soleil en apparence, mais les Elfes Sombres sont plus ténébreux que … » images3

D'autres éléments à propos des Elfes dans la mythologie nordique proviennent de la poésie scaldique, de Edda poétique et des sagas légendaires. Les Elfes y sont liés au Æsir, en particulier par l'expression commune « Æsir et les Elfes », qui signifie vraisemblablement « tous les dieux ». Quelques universitaires ont comparé des Elfes aux Vanir (dieux de fertilité), mais dans Alvíssmál (« les Dires de Sagesse »), les Elfes sont distingués des Vanir et Æsir, comme indiqué par une série de noms comparatifs dans lesquels Æsir, Vanir, Elfes ont leurs propres traductions pour différents mots — reflétant ainsi leur préférences raciales. Il est possible que ces mots indiquent une différence dans le statut entre les dieux principaux de fertilité (les Vanir) et les divinités mineures (les Elfes).

Grímnismál relate que Freyr était le seigneur du Álfheimr (« monde-elfe »), la demeure des elfes lumineux. Lokasenna relate qu'un grand groupe de Æsir et d'Elfes s'étaient réunis à la cour de Ægir pour un banquet. Plusieurs êtres mineurs, domestiques des dieux, à l'exemple de Byggvir et Beyla, sont présentés comme appartenant à Freyr, seigneur des Elfes, et ceux-ci sont probablement eux aussi des Elfes, puisqu'ils n'ont pas été comptés parmi les dieux. On mentionne aussi un autre domestique, Fimafeng (assassiné par Loki) et Eldir.

FOLKLORE SCANDINAVE

Dans le folklore scandinave, qui est un mélange postérieur de mythologie nordique et chrétienne, un elfe est nommé elver en danois, alv en norvégien, alv ou älva en suédois.

Le terme norvégien apparaît rarement dans le folklore, et quand il est utilisé, c'est comme synonyme de huldrefolk (« peuple caché ») ou vetter, sorte de catégorie de « lutins » liés à la terre, approchant davantage des nains de la mythologie nordique, que des elfes.

Au Danemark et en Suède, les elfes apparaissent comme distincts du vetter, bien que la frontière entre les deux créatures soit mal délimitée. Les petites fées ailées du folklore britanniques (pixie) sont souvent désignées comme älvor en suédois moderne ou alfer en danois, bien que la traduction correcte soit feer. De manière similaire, l'elfe du conte de fées L'Elfe de la rose de l'écrivain danois Hans Christian Andersen est si minuscule qu'il peut avoir un bouton de rose pour maison, et a les « ailes qui partent des épaules jusqu'aux pieds ». Cependant, dans La Colline des elfes du même auteur, les elfes sont plus semblables à ceux du folklore traditionnel danois : de splendides femelles, vivant dans les collines et les rochers, capables de faire danser un homme jusqu'à la mort. Comme le huldra en Norvège et en Suède, ils sont illusions une fois vus de dos.

Les elfes de la mythologie nordique semblent ainsi avoir survécu dans le folklore principalement comme femelles, vivant dans les collines et monticules des pierres (voir tertre).

CERCLE DES ELFES
On dit que l'on peut voir danser les elfes dans les prés, particulièrement les nuits et les matins brumeux. Ils laissent des espèces de cercles à l'emplacement de leur danse, dénommés älvdanser (« danses d'elfes ») ou älvringar (« cercle d'elfes »). Uriner dans l'un de ces cercles est censé provoquer des maladies vénériennes. Typiquement, ces cercles sont tracés par une multitude de petits champignons, mais ils peuvent être également tracés par le dessin d'herbes foulées contre le sol.
PERSISTANCE DES CROYANCES
Une majorité de la population islandaise croit en l'existence des elfes, ou du moins ne réfute pas leur existence, ainsi Vigdís Finnbogadóttir (Présidente de l'Islande, de 1980 à 1996) en dit : « L'existence des elfes, des fantômes, des extraterrestres ou d'une vie après la mort n'a jamais été prouvée. C'est pareil avec Dieu, personne n'a prouvé s'il existe ou pas. »
FOLKLORE GERMANIQUE

Ce qui a subsisté des elfes dans le folklore allemand, est leur nature espiègle et malfaisante. Ils étaient estimés capables de causer des maladies au bétail et aux gens. Ils apportent également de mauvais rêves aux dormeurs. Le mot allemand pour cauchemar, Albtraum ou Alptraum, signifie littéralement « rêve d'elfe ». Sa forme archaïque Albdruck signifie « pression d'elfe » ; la croyance populaire attribuait les cauchemars à un elfe assis sur la tête du dormeur. Cet aspect de la croyance elfique germanique correspond en grande partie à la croyance scandinave du mara. Elle est également semblable aux légendes concernant les incubes et les succubes, que l'on peut relier aux phénomènes d'apnée du sommeil.

Un roi elfe apparaît de temps en temps au Danemark et en Suède. Dans l'épopée allemande médiévale du Nibelungenlied, un personnage important est un nibelung (nain) nommé Alberich. Alberich se traduit littéralement comme « souverain elfe », autre contribution à la confusion entre elfe et nain, observée antérieurement dans l'Edda. Ce nom entra ensuite dans la littérature française, comme Obéron par la chanson de geste médiévale Huon de Bordeaux.

LES ELFES DANS LA LITTERATURE

Ils sont généralement décrits comme des êtres intelligents, plus grands et plus fins que les humains, bien que dotés d'une longévité exceptionnelle (quasiment immortels). Leurs oreilles sont censées être pointues, ce qui permettrait de les reconnaître sans ambiguïté.

La vision qu'en donna John Ronald Reuel Tolkien dans son œuvre a sensiblement influencé leur représentation. Il leur a donné leur grande taille et leur grande beauté, de même qu'un penchant pour la mélancolie et la nostalgie, cette idée que leur civilisation est en déclin face à celle de l'homme. Depuis, cette vision a été reprise, modifiée et largement véhiculée dans beaucoup d'œuvres littéraires ou de jeux de rôles.

La civilisation des Elfes a ainsi acquis une réputation de grand raffinement, bien qu'elle soit en décadence ou retirée du monde. Les Elfes sont souvent opposés aux nains notamment du fait de leur physique : les Elfes sont grands, fins et élancés, tandis que les nains sont petits, trapus et résistants. De nombreux auteurs ont accentué cette opposition en associant les Elfes aux milieux forestiers proche de la nature, et les nains aux cavernes, aux mines et aux forges. C'est le cas par exemple dans le monde de Warhammer, ou dans les Royaumes oubliés.

Les Elfes sont aussi, quelquefois, représentés sous plusieurs formes ou races différentes. Comme les Elfes des bois, les Elfes de la nuit ou même parfois les Elfes de l'eau. Ces spécifications sont assez courantes dans certains jeux vidéo ou jeux de plateau comme cité plus haut et plus bas.

Les elfes dans le Seigneur des anneaux, J.R.R Tolkien

Les Elfes sont le peuple le plus ancien des Terres du Milieu. Ils se sont éveillés sur les bord du Lac de Cuiviénen à la lumière des étoiles, avant même que naisse le Soleil. Les Elfes sont les plus belles des créatures. Grands et minces, ils sont gracieux mais résistants. Leurs sens sont bien plus développés que ceux des hommes, en particulier la vue et l'ouïe. Les Elfes n'ont pas besoin de dormir, mais reposent leur esprit en rêvant éveillé ou en contemplant la beauté. Ils aiment toutes les belles choses, spécialement la nature, et par-dessus tout la mer et les étoiles. Leur curiosité et leur soif de connaissance sont insatiables. L'une de leurs plus belles réussites est d'avoir enseigné aux Ents (des arbres animés) à parler. Bien qu'ils puissent être tués ou mourir de chagrin, ils ne vieillissent pas et ne tombent jamais malades. Les elfes parlent le langage des bois « bethteur », le sindarin (leur langue natale). La plupart d’entre eux connaissent le ouistrain ainsi que le quenya. Les anciens savent parler l’adùnaic ainsi que l’atliduk, le logathig et le nahaiduk.

Les elfes dans les Annales du Disque-monde, Terry Pratchett

Dans Nobliaux et sorcières, les Elfes (ou Nobliaux, Seigneurs…) sont beaux (ils sont « geulamours »), mais surtout méchants et cruels. Ils prennent tout et n'offrent en échange que la peur. Ils vivent dans un univers parallèle et tentent de s'introduire dans le monde des humains pour le dominer.

Les elfes ont extrêmement peur du fer, qui les prive de leurs sens. Ils sont dirigés par une reine qui se donne l'apparence d'une belle femme brune en robe rouge. Elle tente souvent de jeunes filles ayant des prédispositions pour la sorcellerie et leur propose de la laisser sortir en échange d'un grand pouvoir.

Son « mari », le roi des Elfes est une des rares créatures à pouvoir s'opposer à elle. Il ressemble à un satyre et vit dans une sorte de tente nauséabonde située sous un tertre.

Les elfes de Jean-Louis Fetjaine

Dans sa trilogie des elfes (Le Crépuscule des elfes, La Nuit des elfes et L'Heure des elfes) cet auteur français mélange allègrement la légende arthurienne et l'univers de la Fantasy.

Il crée un peuple d'êtres éthérés, graciles, sveltes et impudiques qui incarnent la beauté animale vers laquelle tendent limages4es hommes.

Ce sont de grands êtres humanoïdes et intelligents, qui vouent une haine héréditaire aux nains. Leur culture est très proche de celle des druides : ils ont la connaissances des arbres, de la nature, des runes.

Il y a deux types d'Elfes dans cette trilogie:

     les haut-Elfes, représentés par Llandon et Llianne, qui sont des elfes beaux et raffinés. Ils sont pacifiques et la réaction des hommes les déçoive beaucoup.

     les Elfes des marais (Elfes gris), leur roi est Rassul, ils sont imprévisibles, agressifs, vivent en groupe. Ce peuple n'est pas aimé des autres peuples, qui le voient même comme des bêtes.

Les elfes dans Eragon, Christopher Paolini

Dans ce livre les Elfes sont les alliés des Nains, des humains et des Vardens. On les appelle le beau peuple et peuvent se métamorphoser à volonté par magie. Les Elfes sont très habiles et manient l'arc et l'épée avec une force incroyable. Leur endurance, leur vitesse, leurs capacités physiques sont indéniablement supérieures à celles des humains, des nains ou des autres races. Quand ils ont besoin de quelque chose, ils « chantent » les arbres et peuvent créer ce dont ils ont besoin. Ils ont une pilosité inférieure à celle des humains. Ils sont peu féconds : un enfant signifie l'amour véritable. Ils sont immortels, ils ne peuvent être tués que par le fer, le poison, par magie ou à cause d'un trop profond chagrin; malgré cela, leur nature belle, sage, et forte que ce soit en magie ou au combat se flétrit avec l'âge, c'est aussi une des raisons pour lesquelles leurs rares enfants sont presque vénérés. Les elfes sont très proches de la nature et sont végétariens.

Plus que ces caractéristiques quasi physiques, les Elfes dans Eragon, s’ils sont « Le Beau Peuple », pourraient aussi être appelés « Le Peuple Sage ». En effet, ils sont décrits comme dépositaires d'une sagesse centenaire si ce n'est millénaire. Ce sont eux qui ont fourni les premiers Dragonniers, eux encore qui, seuls, ont réussi, grâce à leur maîtrise de la gramarie (magie) à soustraire le monde à l'influence néfaste du parjure Galbatorix, eux enfin à qui il revient de parfaire et achever la formation d'Eragon, leur sagesse et leur maîtrise de la magie et de la nature étant sans égales.

Enfin, l'Ancien Langage, cette langue seule capable de décrire la nature vraie des choses est en fait la langue du Peuple Gris, aujourd'hui disparu, conférant aux Elfes les plus grands pouvoirs.

Les elfes dans Harry Potter, J.K Rowling

Dans l'histoire de J.K. Rowling, il n'y a pas d'Elfes dans un sens proche de celui décrit plus haut. Il existe en revanche des créatures nommées elfes de maison, parfois appelés elfes tout court par commodité. Ce sont de petits êtres travailleurs et fidèles. Ils obéissent à un maître et restent souvent toute leur vie dans la même famille où ils servent plusieurs générations de sorciers: ils doivent obéissance et respect à tous les membres de l'arbre généalogique d'une famille, même si la personne se marie, à moins que le membre ait été renié de la famille: ainsi, Kreattur respecte Narcissa Maledoy (née Black), mais pas Sirius Black (renié par sa mère et radié de l'arbre généalogique). Les elfes tendent à garder du respect pour leurs anciens maîtres, même lorsqu'ils sont morts (Kreattur est un bon exemple), libérés (Dobby avait toujours du mal à dire du mal des Malefoy sans se punir) ou lorsqu'ils sont donnés à une autre personne (Kreattur parlait avec grand respect de Drago Malefoy, même en appartenant à Harry). Généralement, les elfes obéissent à leurs maîtres même s'ils ne le veulent pas. Malheureusement, certains sorciers profitent de la faiblesse de ces petits êtres pour les maltraiter et les insulter. Malgré tout, les elfes de maison sont toujours fidèles à leur maître et n'oseront que rarement les contredire. S'ils désobéissent ou disent du mal de leur maître, ils se punissent en s'infligeant des douleurs physiques. Ils sont dotés de pouvoirs magiques bien supérieurs à ceux des sorciers, (Dobby est ainsi capable de transplaner dans l'enceinte de Poudlard, ce dont les êtres humains sont incapables) mais un sort les lie à leur maître, les asservissant.

Ils peuvent être libérés : seul leur maître le peut en leur offrant un vêtement. Cela n'a pas besoin d'être fait dans l'intention de leur donner la liberté, et le vêtement n'a pas à appartenir au maître: Harry est parvenu à faire libérer Dobby en amenant Lucius Malefoy à lui donner négligemment une chaussette (celle d'Harry lui-même).

La seule autre allusion à un type d'elfes est dans le sixième volume de la série lorsque le professeur Rogue ordonne à Queudver d'aller lui chercher le « vin des elfes ». Il se pourrait qu'il s'agisse d'elfes plus semblables à ceux des mythologies.

Les elfes dans Artemis Fowl, Eoin Colfer

Les Elfes font ici partie du Petit Peuple habitant dans les profondeurs souterraines, aux côtés des Nains, Lutins et autres Gnomes. De petite taille (environ un mètre), leur longévité est grande bien que due à la magie, et leur fécondité est très réduite. Le Peuple (qui ne se réduit pas aux Elfes) possède une technologie avancée, et a des ambitions pacifiques et écologiques. Ils s'efforcent de cacher leur existence aux humains (le Peuple de Boue).

Les elfes dans Arielle Queen, Michel J. Lévesque

Il y a deux races d'Elfes dans cette série de romans pour la jeunesse écrite par Michel J. Lévesque. Les Elfes de lumière gouvernent l'Alfheim ; ils ont les cheveux longs et des vêtements amples. Les Elfes noirs sont des démons libérés des prisons de l'Alfheim par le dieu maléfique Loki et sa fille Hel ; ils ont dérogé à la règle principale des elfes de lumière en donnant l'élévation elfique à des humains. D'une façon horrible, ils font manger à un humain le cœur d'un vieux serviteur kobold : le sang que contient le cœur se mélange avec le sang humain et le corrompt, puis quand le nouveau serviteur kobold a bien servi le Voïvode (chef des elfes noirs) ce dernier lui donne l'élévation elfique en lui donnant un peu de son sang à boire.

Les elfes dans le dernier elfe, Silvana de Mari

Dans ce roman pour la jeunesse de Silvana De Mari, psychologue italienne, les Elfes côtoient les humains mais les deux races se haïssent réciproquement. Les Elfes sont très sensibles à la vie, et ne comprennent pas comment l'homme peut se nourrir de créatures ayant une âme. Enfants, ils sont naïfs ; adultes, ils sont très intelligents, beaux et gracieux, et aiment se cultiver et apprendre, méprisant les humains qui lisent des livres à l'eau de rose ! Les Elfes considèrent les humains comme inférieurs et primitifs, alors que les humains trouvent les Elfes méprisants et jalousent leurs pouvoirs spirituels. Les humains les obligent à porter du jaune, couleurs que les Elfes détestent, et leur interdisent de porter du bleu, la plus belle des couleurs.

Hélas, tous les Elfes ont été noyés dans l'inondation de la zone des Elfes, leur ghetto. Tous, sauf un, Yorshkrunsquarkljolnestrink (les noms, très longs, révèlent le destin de chaque Elfe), le dernier Elfe, et le plus puissant de tous. Il a les facultés d'ouvrir les portes par la pensée, de refroidir les objets (ce qui dans le livre s'est rendu très utile), de commander les actes de créatures faibles (rats, lapins, …) et de les ressusciter.

La prophétie entre le dernier Elfe et le dernier dragon va redonner au monde triste des humains son équilibre, pour revivre en harmonie en formant un nouveau peuple avec les exilés.

Les elfes dans Un Monde sans Elfe, Jean-Louis Sevilla Dans ce livre, les Elfes sont des créatures humanoïdes très intelligentes, aux cinq sens surdéveloppés et capables d'intuitions proches de la télépathie. Certains seraient également capables de converser avec certains animaux. L'auteur les présente comme à l'origine des grandes civilisations mystérieuses de l'Histoire (l'Atlantide, Thulé…) et des runes nordiques et du karaté. Ils auraient dominé la planète et asservi les humains jusqu'à ce qu'une maladie, la Peste Elfique, provoque l'effondrement de leur civilisation. Depuis, les Elfes sont traqués, parqués et exterminés par un organisme paramilitaire secret placé sous la tutelle du Vatican, la Ligue. Très puissante, elle aurait des ramifications dans presque tous les pays, la mainmise sur les gouvernements et l'ONU (donc sur la police, l'armée…), et n'hésiterait pas à déclencher des conflits internationaux en manipulant l'opinion publique (qui n'est pas au courant de l'existence des Elfes). Dans le roman, John Fitzgerald Kennedy, Jim Morrison et Kurt Cobain sont des Elfes assassinés par la Ligue.

Les elfes dans Tara Duncan de Sophie Audouin-Mamikonian

Dans ce livre, les elfes sont doués de magie et sont assez turbulents. D'apparence humaine, ils ont les oreilles pointues et des yeux très clairs à la pupille verticale, comme celles des chats. Les elfes habitent les forêts et les plaines d'AutreMonde et sont de redoutables chasseurs. Ils adorent aussi les combats, les luttes et tous les jeux impliquant un adversaire, c'est pourquoi, ils sont souvent employés dans la Police ou les Forces de Surveillance afin d'utiliser judicieusement leur énergie. Mais quand les elfes commencent à cultiver le maïs ou l'orge enchantés, les peuples d'AutreMonde s'inquiètent car cela signifie qu'ils vont partir en guerre. En effet, n'ayant plus le temps de chasser en temps de guerre, les elfes se mettent alors à cultiver et à élever du bétail; ils reviennent à leur mode de vie ancestrale une fois la guerre terminée. Autres particularités des elfes : ce sont les elfes mâles qui portent les bébés dans de petites poches ventrales -comme les marsupiaux- jusqu'à ce que les petits sachent marcher. Enfin, une elfe n'a pas le droit à plus de 5 maris! images

LES ELFES DANS LES JEUX VIDEOS

Les elfes dans la série Final Fantasy

Les elfes apparaissent dès le premier opus de la série (Final Fantasy I) dont une ville du jeu s'appelle Elfland. Elle est habitée par des Elfes, un peuple amical en communion avec la forêt qui les entoure. Leur antagoniste est l'Elfe Noir, profondément maléfique : dans Final Fantasy I, l'un des personnages principaux est l'Elfe noir Astos. Dans Final Fantasy XI, les joueurs peuvent incarner plusieurs races, parmi lesquelles la race des Elvaans, grands êtres gracieux aux oreilles pointues.

Les elfes dans Archlord

Les elfes lunaires que l'on rencontre dans le monde de Archlord sont tous de genre féminin et reconnaissables à leurs oreilles proéminentes et pointues. Ce sont des êtres graciles qui disposent néanmoins de grands pouvoirs. L'absence remarquable des mâles est due à leur rareté. En effet, ils ont presque tous disparus à la suite d'une guerre livrée contre les orcs. Les rares survivants se cachèrent pour préserver la race. Un malheur n'arrivant jamais seul, ces quelques mâles, devenus de simples reproducteurs, engendrent essentiellement des femelles et très rarement des mâles. La civilisation des elfes lunaires est ainsi devenue matriarcale et ce sont les femelles qui occupent toutes les fonctions de la société.

Les elfes dans Immortal's war

Les Elfes dans l'univers d'Immortal's war sont de petites créatures au teint vert, de la famille des Hordes d'Occident. Ces unités figurent parmi les premières à être arrivées sur les Terres Immortelles, et peuvent atteindre le niveau 3 une fois entrainées. Ce sont des êtres magiques qui manient des épées faisant presque leur taille, une fois à leur niveau maximum. Leurs illustrations sont de Cédric Lenfant.

Les elfes dans la série Tales of Phantasia

Dans Tales of Phantasia, les Elfes sont un peuple secret, jaloux et encadré par des castes très strictes. Ils sont les gardiens d'Origin, le roi des Nains qui jadis forgea l’Eternal Sword"". Les demi-Elfes, quant à eux, sont plus ou moins acceptés par les humains, mais rejetés avec violence par les Elfes purs.

Dans Tales of Symphonia, alors que les Elfes dits « purs » sont très jalousés, les demi-Elfes sont victimes d'une discrimination abusive de la part des humains. Les demi-Elfes vivent environ mille ans et gardent des caractéristiques propres à l'humain comme la curiosité ou la cupidité. Au fil des siècles, les Elfes purs se sont retranchés à Heimdall, une ville cachée, alors que les demi-Elfes s'organisaient en « Désians » pour lutter par l'oppression contre les humains.

Les elfes dans Warcraft

La série Warcraft et World of Warcraft compte plusieurs sortes d'Elfes : les Elfes de la nuit, les Elfes de sang (races jouables) ; les Hauts-elfes (race de l'histoire de Warcraft, on peut en rencontrer dans WoW), les Elfes corrompus, les Banshees (spectres de Hauts-elfes), les Feux-follets (esprits d'Elfes de la nuit), les Deshérités (Elfes de sang devenus fous par l'addiction au Mana), les Nagas (Elfes de la nuit mi-elfes mi-reptiles, genre de sirènes), les Satyres (Elfes de la Nuit changés en Démons par la Légion Ardente).

Dans Warcraft, les Elfes de la nuit sont une branche de la race des Trolls dont l'apparance et les connaissances auraient rapidement changés au voisinage des puissantes énergies magiques du Puit d'éternitée.

Les elfes de la nuit, ou Kaldorei, vivent au nord du continent de Kalimdor, dans la ville de Darnassus sur l'arbre géant Teldrassil. Ils ont perdu leur immortalité pendant la guerre contre la Légion Ardente.

Les Hauts Elfes, ou Quel'dorei, sont les descendants des courtisans de la Reine Elfe de la Nuit Azshara, qui se sont éxilés en Azeroth après la Guerre des anciens, afin de pratiquer impunément leur magie, depuis lors ils ont abandonné le culte de la Lune, et ont opté pour la vie diurne, et le culte de la Lumière.

Les elfes de Sang, ou Sin'dorei, sont les descendants des Hauts-Elfes, pratiquement tous tués par Arthas Menethil et son armée de morts-vivants (campagnes de Warcraft III). Leur capitale Lune-d’Argent fut détruite par Arthas, puis reconstruite quelques années plus tard. Les survivants Hauts-Elfes devinrent Elfes de Sang en mémoire de leur passé ensanglanté et, déçus par l'Alliance qui n'a pas su les défendre, et qui a même tenté de les exterminés, ils rejoignirent la Horde.

Les Banshees sont des spectres de femmes Hauts-Elfes tuées par Arthas Menethil, le chevalier du roi Liche. Anecdote : La ranger Sylvanas Coursevent (en anglais Windrunner) fut aussi tuée par Arthas et transformée en Banshee. Se libérant de son emprise elle devint la reine des Morts-Vivants rebelles (Reprouvés) et tenta de le tuer.

Les Nagas sont les descendants des Quel'dorei, serviteurs d'Azshara, la reine des Kaldorei, qui lors de l'éffondrement du Puit d'éternitée se sont retrouvés plongés au plus profond des abysses, mais leur condition d'elfe immortels et adeptes de la magie, ont provoqué la mutation de leur corps d'elfes en êtres reptiliens et amphibiens. Depuis 10 000 ans ils vivent sous l'océan, mais Illidan a fait appel a leurs service et les a sortis de leur silence abyssal. On les trouve aujourd'hui sur tous les rivages d'Azeroth, de Kalimdor et de Norfendre, on en trouve aussi en Outreterre, la plus célèbre est Lady Vazsh, ancienne courtisane de la Reine, mais il est fort probable qu'Azshara elle même soit devenue Naga, selon certaines statues retrouvées dans les Mers du Sud.

Les Satyres sont des Quel'dorei, serviteurs d'Azshara, qui ont reçu des pouvoirs de leur maîtres démons qu'ils ont invoqués lors de la guerre des Anciens, et ont mutés en recevant des aspects bestiaux, tels des cornes et des sabots. Le premier d'entre eux fut Xavius, Chancelier de la Reine. Ils servent encore la Légion Ardente.

Les elfes dans la série Legend of Zelda

Dans The Legend of Zelda, la race des Hyliens (Hylians), dont fait partie le protagoniste récurrent Link est grandement inspirée des elfes : comme eux, ils ont les oreilles pointues. Dans The Wind Waker et Phantom Hourglass, beaucoup moins de personnes ont ces mêmes oreilles pointues.

Les elfes dans Might and Magic

Ce sont les personnages les moins forts du jeu, cependant ils sont les plus intelligents et détiennent la plus grande agilité et une capacité d'esquive impressionnante.

LES ELFES DANS LES JEUX DE ROLES ET ASSIMILES

Les elfes dans Donjon de Naheulbeuk, John Lang et Marion Poinsot

Dans la Terre de Fangh, les Elfes sont des humanoïdes d'une grande beauté mais assez stupides et naïfs. Ils aiment la nature, coiffer des poneys, le shopping, participer à des concours, etc. Il en existe plusieurs races, comme les Elfes noirs (ou drows), les Elfes sylvains, les Elfes des rivières ou encore les Elfes des bois (race de l'héroïne).

Ils ont une haine vieille de près de 3 000 ans envers les nains, qu'ils trouvent moches, puants, « chiants », sales (en dépit d'un certain sens de l'hygiène, les Nains ne prennent qu'un seul bain par an) et vulgaires, mais surtout petits, et ne manquent aucune occasion de se moquer d'eux ou leur lancer des pierres. Cette haine, qui est évidemment réciproque car les Nains trouvant les Elfes crétins, "emmerdants", etc., date de l'époque où Gzor aurait envoyé de faux Elfes chez les Nains et de faux Nains chez les Elfes afin de les monter l'une contre l'autre ces deux races jusqu'alors alliées.

Cette haine est, chez les nains, renforcée par une vieille chanson traditionnelle qui parle d'un certain Gurdil, parti dans une forêt… pleine d'elfes sylvains, bien entendu.

Les elfes dans Le monde de Palladium

Les elfes sont des êtres humanoïdes vivant en moyenne 600 ans (quelques rares elfes vivent jusqu'à 1 000 ans). Ils sont grands (1,80 à 2,90 m), sveltes (45 à 112 kg) et élégants, avec des cheveux bruns ou noirs, des yeux sombres et des oreilles pointues. Ils voient dans le noir jusqu'à environ 20 m et ont des prédispositions pour les pouvoirs psychiques. Ils ont sans doute développé des pratiques magiques très puissantes durant l'Âge des mille magies (vers -70 000 ans) mais ces savoirs se sont depuis perdus.

Les elfes font partie des plus anciennes créatures, celles qui ont combattu les Anciens lors de l'Âge du chaos. Ils ont dominé le monde durant environ 10 000 ans (l'Âge des elfes, le Nouveau royaume), mais vers la fin, ils se sont comportés de manière tyrannique envers les autres peuples. Ceci provoqua la Guerre nano-elfique, environ 6 000 ans avant l'époque du jeu, guerre au cours de laquelle les elfes anéantirent presque les nains et les kobolds, ce qui leur vaut une profonde haine. Les elfes vivent dans les royaumes humains, dont ils sont les alliés ; l'Ancien royaume (ex-Nouveau royaume), dévasté par la Guerre nano-elfique, est maintenant quasiment entièrement occupé par des peuples monstrueux (gobelins, orcs, kobolds…).

Les elfes de Glorantha

Dans Glorantha, le monde de RuneQuest et Herowars, les elfes ou aldryami sont des végétaux humanoïdes. Chacune de leurs races est associée à un type de plante - conifères pour les Bruns, fougères pour les Rouges, champignons pour les Noirs, etc. - et suit son cycle de vie. Ils ont un sixième sens hypertrophié qui leur permet de sentir tout ce qu'éprouve leur forêt.

Les trolls aiment les manger mais l'animosité qui en découle n'est pas particulièrement forte, de nombreux elfes noirs vivant même à côté des Trolls.

Les elfes dans Shadowrun

Dans le Sixième Monde de Shadowrun, les elfes sont apparus, tout comme les nains, en 2011, la première génération naissant de parents humains. Ils sont d'une taille supérieure à celle des humains (1,90m en moyenne) mais sont moins fortement charpentés et ont les traits plus fins. Leurs caractéristiques physiques les plus reconnaissables sont leurs oreilles pointues et leurs yeux en amandes. Leur système pileux est peu développé et leur couleur de peau est variable. Ils bénéficient d'une bonne vision nocturne. Leur longévité est estimée à quelques centaines d'années mais il existe une poignée d'elfes, appelés "elfes immortels" qui sont de puissants magiciens vivant dans la société humaine depuis plusieurs millénaires et n'étant pas affectés par les effets de l'âge.

Sur le plan social, les elfes ont moins à souffrir du racisme que les orks ou les trolls et ont une forte présence dans le milieu artistique grâce à leur charisme naturel. Néanmoins, ils sont souvent considérés comme arrogants et vus avec une certaine méfiance car ils ont créé leur propre langage (le Sperethiel) et fondé leurs propres nations où ils se maintiennent au pouvoir, notamment Tir na nOg (l'Irlande), Tir Tairngire (qui correspond à peu près à l'Oregon) et la Nation Zoulou.

Les elfes dans Age of wonders

Les elfes sont une des principales races du jeu; ils dominaient la Vallée des Merveilles avant l'arrivée des hommes, guidés par leur sage roi Inioch dans la cour d'Elven. Cependant l'arrivée des humains a divisé les survivants à l'invasion et aux massacres en deux factions.

Les Elfes de la lumière, appelés simplement elfes, sont une race de bien qui vit dans les forêts, souhaite reconstruire le monde en paix avec les humains. Ils sont sages, habiles dans les arts, ne sont jamais pressés, puisqu'ils vivent éternellement et prennent le temps d'agir. Ils sont également bons combattants, assez moyens physiquement, mais très résistants à la magie et très bons archers. Leurs cavaliers éclaireurs sont en revanche moins dangereux que les cavaliers lourds des autres races.

Les elfes de l'ombre, eux, sont la race du mal qui domine les autres : ils sont le pouvoir, quand les orques sont l'épée et les lutins le peuple. Les elfes de l'ombre souhaitent la vengeance et la mort des humains; ils vivent sous terre, sont devenus sensibles à la lumière du soleil. Cependant, ils sont comme leurs homologues de la lumière bons archers et résistants à la magie quoiqu'assez faibles physiquement. Il y a cependant dans le peuple des elfes de l'ombre des forces bien plus dangereuses quand chez les elfes, comme l'Exécuteur, le Fantôme ou l'Incarné. Les elfes de l'ombre sont aussi décrits comme ayant une société élitiste, hiérarchisée et organisée en grandes familles de noblesse, ne passant presque jamais de temps en paix, même entre eux, aveuglés qu'ils sont par leur soif de vengeance sur les humains

PHENOMENE METEOROLOGIQUE

On nomme aussi elfes des éclairs qui partent des nuages vers le ciel (et non vers le sol). À ne pas confondre avec les farfadets, qui sont des éclairs qui partent d'au-dessus des nuages pour ensuite faire un « dôme » au-dessus d'une partie des nuages.

Partager cet article
Repost0
11 décembre 2009 5 11 /12 /décembre /2009 09:03
ANIMAUX REELS AUX SOURCES DE LA LEGENDE

Si l'existence de la licorne fut discutée si longtemps, l'une des explications majeures est son apparence plus vraisemblable que celle de créatures mythologiques comme la chimère ou le griffon, associée au fait que sa « corne » circulait chez les apothicaires. Les descriptions de licornes faites par des explorateurs semblent être les déformations d'animaux réels. Les antilopes de l'Himalaya et l'âne sauvage ont aussi été présentés comme explicimages.jpgation possible à la légende de la licorne.

Elasmotherium

L'une des origines probables de la légende de la licorne serait la découverte d'ossements d'un animal maintenant éteint, l'Elasmotherium, un énorme rhinocéros eurasien natif des steppes, au sud de l'aire du rhinocéros laineux en Europe durant l'âge de glace. L'Elasmotherium ressemblait un peu à un cheval vu de loin mais surtout, il possédait une très grande corne unique au milieu de la tête. Il s'éteignit en même temps que toute la mégafaune de cette époque. Selon l'écrivain Willy Ley, la description de cet animal pourrait s'être transmise oralement dans certaines légendes russes qui parlent d'un énorme taureau noir avec une corne unique au milieu de la tête.

Rhinocéros

Le rhinocéros indien, plus petit que l'africain, est le seul animal terrestre existant à posséder une seule corne, avec le rhinocéros de Java. L'animal décrit par Marco Polo comme une licorne dans le Devisement du monde en est vraisemblablement un. De plus, la corne des rhinocéros était censée, tout comme celle de la licorne, posséder des propriétés médicinales. La confusion entre la licorne et le rhinocéros fut fréquente, en particulier chez les érudits qui écrivaient de faux récits de voyages en s'inspirant des sources de l'antiquité classique

Oryx d'Arabie

L'oryx d'Arabie est une antilope blanche portant deux longues cornes minces pointant vers l'arrière sur son front. Certains ont suggéré que vu de côté et à distance, l'oryx ressemble à un cheval portant une seule corne, bien que la corne de la licorne pointe ordinairement vers l'avant. Les voyageurs en Arabie pourraient avoir tiré leurs observations de licornes de ces animaux.

Éland

En Afrique australe, l'éland est une très grande antilope qui possède une connotations spirituelle et mystique, en partie parce qu'elle est capable de se défendre contre les lions et de les tuer. Souvent représenté dans l'art rupestre de la région, cet animal a un lien fort avec l'autre monde et les chamanes utilisaient une danse de l'éland. Sa graisse et ses cornes étaient à la base de nombreux médicaments. Ce respect pour l'éland pourrait avoir marqué les récits des premiers voyageurs. Une prétendue corne de licorne exposée dans le château du chef du Clan MacLeod, en Écosse, fut identifiée comme étant celle d'un éland.

Mammifères vivants avec une corne ou un bois uniques

Il arrive qu'une seule des deux cornes des mammifères se développe (elles forment normalement une paire sur le front). C'est le cas chez certaines chèvres, et les deux cornes qui poussent sur la tête de l’animal peuvent aussi se mêler et fusionner, ce qui donne l’impression que l’animal n’en porte qu’une. Conformément à la légende, quelques animaux à corne unique proches de la description classique de la licorne occidentale sont attestés. De tels animaux, naturels mais rarissimes, ne constituent pas une espèce mais des spécimens monstrueux, on peut comprendre qu'ils aient suscité des interprétations magiques.images2

Plutarque dans sa Vie de Périclès, raconte qu'on apporta à ce dernier la tête d'un bélier ayant une seule corne : le devin Lampon interpréta ce présage comme la victoire du parti de Périclès sur celui de Thucydide mais le philosophe Anaxagore disséqua le crâne et montra qu'il s'agissait d'une malformation

Un bouc nommé Lancelot, en 1982, a vu ses cornes modifiées artificiellement pour n'en former qu'une et fut présenté comme « une licorne vivante » dans un zoo américain. On suppose que ce processus fut utilisé dans le passé pour créer des animaux présentés comme curiosités naturelles, appuyé par le fait que l'art médiéval présentait les licornes comme des chevreaux. Quelques-unes de ces licornes artificielles ont voyagé avec le cirque Ringling Brothers.

Le parc naturel de Prato en Italie abrite aussi un chevreuil avec un bois unique. Le directeur du parc pense qu'il s'agit d'une anomalie génétique mais il ajoute « voici que le mythe devient réalité ».

SYMBOLISME

Les interprétations symboliques de la licorne sont encore une fois très nombreuses et différentes selon leurs auteurs, parfois contradictoires.

La dualité de la licorne était déjà évoquée par Voltaire :

« Cette licorne que vous l'avez vu monter est la monture ordinaire des Gangarides ; c'est le plus bel animal, le plus fier, le plus terrible et le plus doux qui orne la terre »

— Voltaire, Œuvres complètes

Le Dictionnaire des symboles nous apprend qu'elle incarne à elle seule la puissance, le faste et la pureté, une pureté agissante et une sublimation miraculeuse de la vie charnelle. Sa dualité renvoie au Christ ou à la Vierge. Sa corne unique est aussi une flèche spirituelle, un rayon solaire, une épée de dieu et la révélation divine, la pénétration du divin dans la créature.

Bruno Faidutti note dans sa thèse que la licorne est étroitement associée à la femme, comme le prouvent les multiples récits la décrivant en compagnie d'une jeune vierge. Son pelage est blanc comme la lune, astre symbole de la féminité. Sa pureté et sa chasteté s'opposent au lion au pelage beige ou doré et à la crinière flamboyante, animal solaire et masculin par excellence.

Bertrand d'Astorg voit dans la licorne les grandes amoureuses qui refusent l'accomplissement de l'amour qu'elles inspirent et qu'elles partagent. Son pouvoir de déceler toutes les impuretés renvoie à la fascination que la pureté exerce sur les cœurs corrompus.

Roger Caillois dit que la licorne incite à la méditation en conciliant lumières et ténèbres, vie et mort, ce qui est en haut et ce qui est en bas. Elle est si véloce que l'on ne peut la capturer vivante, la poursuivre, c'est partir en quête de l'impossible. Pour les traducteurs de la Torah, la licorne serait un animal magique, vigoureux, resplendissant et digne d'amour, un ange gardien qui veille sur l'être ayant conclu une alliance avec elle.

Selon Francesca Yvonne Caroutch, la licorne est un animal spirituel qui vient d'orient, et toutes les licornes seraient issues de la projection de l'expérience intime, fondamentale, du retour de l'unité. C'est l'animal de la tradition par excellence, elle relie la terre au ciel et le visible à l'invisible, les forces telluriques et cosmiques, le conscient et l'inconscient, les opposés, les polarités, elle est puissance et verticalité, maintenant l'équilibre face aux forces obscures. C'est une créature farouche, veillant sur le jardin de la connaissance et sa corne capte l'énergie cosmique. Androgyne, la licorne évoque la restauration de l'état édénique. Elle est l'animal tantrique qui transmute les souillures et l'un des animaux gnostiques proposant la libération par la connaissance. La licorne travaille sur les énergies subtiles grâce à l'œil intérieur. Éros de l'esprit, la licorne symbolise aussi l'amour et la lumière. Sa nature ambivalente désignant la fusion des polarités lui permet d'être soleil ou lune, soufre ou mercure, fertilité ou virginité. Elle guide les artistes vers la vérité adamantine.

Édouard Brasey note qu'elle incarne la beauté et la grâce, mais qu'elle est à la fois phallique et épée divine, exaltation des plaisirs de la chair, agressivité sexuelle masculine et aspiration à l'ascèse et la sainteté.

Selon une étude récente associant la licorne au paganisme, cet animal serait lié au capricorne et sa symbolique serait celle de la re-naissance du jeune Soleil, du Dieu-Fils solaire dont la corne étincelante figure le premier rayon au moment du solstice d’hiver. Cette corne torsadée pourrait être un symbole de non dualité ou de dualité résolue, et un objet de la justice sereine.

Selon une étude d'ethnozoologie, la licorne serait un animal pur qui ne se laisse pas dompter par l'humanité corrompue. Lorsqu'elle est représentée avec sa corne dressée vers le ciel, elle représenterait la puissance et la fertilité.

Cette corne lui donne aussi une dimension spirituelle car il s'agit d'une spirale en 3-D au niveau du troisième œil. À l'époque moderne plus particulièrement, la licorne est parfois représentée ailée, ce qui lui confère également les attributs de Pégase.

Licornes maléfiques

La licorne est l'un des rares animaux à corne qui ne soit pas présenté comme maléfique, bien qu'il existe quelques représentations démoniaques de ces créatures, qui possèdent alors généralement une corne courbée, et se laissent chevaucher par des démons ou des sorcières. Deux textes mentionnés plus haut présentent aussi des licornes dangereuses et menaçantes : la légende de Barlaam et Josaphat et le récit du Vaillant Petit Tailleur.

Symbolisme sexuel

Le symbolisme sexuel de la licorne est explicite car cet animal est femelle et vierge, mais sa corne de forme phallique est un attribut mâle. Selon le dictionnaire des symboles, cette corne peut symboliser une étape de la différenciation et la sublimation sexuelle, elle est comparable à une verge frontale, un phallus psychique et la fécondité spirituelle.

D'ordinaire, chez de nombreuses espèces animales, seuls les mâles portent des cornes, la corne de la licorne évoque donc la puissance virile. La licorne est parfois associée à la lascivité et la luxure, comme le prouvent quelques statues et des bas reliefs où elle place sa corne entre les seins nus d'une femme, par exemple.

Psychanalyse

images3Les travaux de Carl Gustav Jung sur la licorne furent suivis d'une grande variété d'interprétations. Hélène Renard lui donne une interprétation dans les rêves comme celle d'une source de force lors de difficultés passagères en se basant sur l'ouvrage le Mystère de la Licorne de Francesca Yvonne Caroutch.

Au cours d'un colloque en date de 1960, Serge Leclaire, premier disciple de Jacques Lacan, relate le rêve d'un de ses analysants, prénommé Philippe. Ce rêve est connu en psychanalyse sous le nom de « Rêve à la licorne » : « La place déserte d'une petite ville : c'est insolite ; je cherche quelque chose. Apparaît, pieds nus, Liliane – que je ne connais pas – qui me dit : il y a longtemps que je n'ai pas vu de sable aussi fin. Nous sommes en forêt et les arbres paraissent curieusement colorés de teintes vives et simples. Je pense qu'il doit y avoir beaucoup d'animaux dans cette forêt, et comme je m'apprête à le dire, une licorne croise notre chemin ; nous marchons tous les trois vers une clairière que l'on devine, en contrebas. »

Dans une première analyse, Leclaire extrait de ce qu'il appelle un texte inconscient ou texte hiéroglyphique, c'est-à-dire une chaine constituée des mots Lili-plage-sable-peau-pied-corne, dont la contraction radicale donne Li-corne. Ce point de départ considéré comme ne dépassant pas le niveau préconscient, donna lieu à un approfondissement ultérieur par son auteur et à de nombreux commentaires et interprétations par différents psychanalystes.

Licorne moderne

L'apparence de la licorne moderne diffère de celle de la licorne médiévale. Dans la plupart des œuvres inspirées de la féérie, elle est dépeinte comme un grand cheval blanc solitaire, pur et bénéfique, portant une corne unique au front, de couleur généralement blanche, dorée ou argentée. La capacité de la licorne à rester une créature imaginaire si souvent mentionnée dans la culture moderne à l'instar du loup-garou et du dragon semble résider dans sa capacité à provoquer la rêverie. Elle est aujourd'hui très populaire dans les courants New Age et chez les artistes féériques, de nombreux articles de blog et des œuvres picturales lui sont consacrés, ainsi que des jeux d'élevages virtuels. Bien que n'ayant jamais réellement existé, la licorne peut être décrite avec plus de précision par une majorité de personnes que des animaux réels comme l'ornithorynque ou le dodo.

Bertrand d'Astorg décrit la licorne de cette façon : « C'était une licorne blanche, de la même taille que mon cheval mais d'une foulée plus longue et plus légère. Sa crinière soyeuse volait sur son front ; le mouvement faisait courir sur son pelage des frissons brillants et flotter sa queue épaisse. Tout son corps exhalait une lumière cendrée ; des étincelles jaillissaient parfois de ses sabots. Elle galopait comme pour porter haut la corne terrible où des nervures nacrées s'enroulaient en torsades régulières ».

La licorne apparait dans des romans de fantasy et de fantastique, des jeux de rôle et certains films. Les licornes du film fantasy Legend sont jouées par de fins chevaux arabes blancs portant une fausse corne dorée, qui vivent dans les forêts et au bord des rivières, et c'est grâce à une corne de licorne que le démon Darkness est vaincu. Bien qu'elle ne soit mentionnée nulle part dans les premières légendes arthuriennes, la licorne est fréquemment associée, dans l'imaginaire collectif comme dans les œuvres modernes, à Merlin, à la forêt de Brocéliande et les légendes celtes.

Selon Édouard Brasey, on distingue quatre types de licornes à l'époque moderne : Unicornus sinoensis qui vit dans les forêts chinoises, japonaises et indonésiennes, Unicornus Carcadan, qui vit en Arabie, en Inde, en Afrique du nord et au moyen-orient, Unicornis europa, dans les pays européens, et une variante des iles britanniques, Unicornis alba. Il précise aussi que la plupart des cornes de licornes ne dépasseraient pas les 45 cm.

Licorne rose invisible

La licorne rose invisible est une parodie de religion qui repose sur le paradoxe selon lequel la licorne est à la fois rose et invisible.

LITTERATURE/CINEMA/TELEVISION

La Licorne (Das Einhorn), 1966) est un roman de Martin Walser,

La Dernière Licorne (The Last Unicorn), est un roman de Peter S. Beagle publié en 1968, dont l'héroïne est une licorne. Les nouvelles Le rhinocéros qui citait Nietzsche et La licorne de Julie du même auteur (in Le Rhinocéros qui citait Nietzsche, The Rhinoceros Who Quoted Nietzsche and Other Odd Acquaintance, mettent aussi en scène des licornes.

Les Dames à la licorne est un roman de René Barjavel sorti en 1974.

Le Signe de la Licorne est un roman de Roger Zelazny, dans le cycle des princes d'Ambre, où il décrit la rencontre des protagonistes avec une licorne solitaire et blanche dans une forêt, l'animal a les sabots et la corne dorés.

La Malédiction de la Licorne est un roman de Bernard Simonay, dans le cycle de Phénix, où l'héroïne porte la licorne sur son blason.

La Licorne de fiel et La Licorne d’émeraude sont les deux premiers romans de La quadrilogie de la Licorne par Denis Nerincx, inspirés de la symbolique alchimique et de l'œuvre de Carl Gustav Jung.

La trilogie de Lyonesse de Jack Vance mentionne une île au large de la Bretagne, où l'on trouve le Graal et la cité d’Avalon, ainsi que des licornes blanches utilisées par les famille royales.

Les licornes sont également présentes dans le roman de Lord Dunsany, La Fille du roi des elfes, ainsi que dans La Tapisserie de Fionavar, 'L'Histoire sans fin et le Monde de Narnia.

Littérature fantasy

Une étude de la licorne dans les romans de fantasy fait remarquer qu'elle « n'échappe pas totalement à la fatalité de la violence, car elles ne sont évoquées que dans des contextes tragiques », ainsi, dans le roman de Terry Brooks, La Licorne noire, cette créature est nettement mentionnée comme maléfique, tout comme Imraith-Nimphaïs, la licorne ailée de Fionavar, qui est invoquée pour les meurtres, et dont la corne ruisselle fréquemment de sang. Terry Pratchett mentionne aussi une licorne blanche qui a un « côté maléfique ». Dans le premier tome de Harry Potter, c'est le meurtre des licornes qui fait découvrir la présence de Voldemort, et le même type de meurtre fait que la Reine des Sorcières cherche à s'emparer de l'étoile dans Stardust. Les licornes blanches mentionnées dans les romans de Terry Brooks furent capturées par des hommes qui les enfermèrent dans des grimoires afin de s'approprier tous leurs pouvoirs. Anne McCaffrey a créé une saga autour d'Acorna, une licorne humanoïde qui est trouvée dérivant dans l'espace après la destruction de son vaisseau.

Saga Harry Potter

Dans la saga romanesque Harry Potter, les licornes sont décrites comme de puissantes créatures magiques difficiles à capturer, et leur sang, qui est de couleur argentée et brillant à la lumière de la lune, est un élixir de longue vie. Tuer une licorne est un acte ignoble et celui qui se risque à le faire ne gagne qu'une demi-vie maudite. Le sang de licorne permet de survivre même si l'on est sur le point de mourir, mais au prix de la mort d'un être pur. Les cornes de licorne sont de couleur argentée et font l'objet d'un commerce, tout comme leurs crins qui servent à la fabrication de baguettes et de potions. Les licornes elles-mêmes sont décrites comme de couleur blanche éclatante, avec des sabots d'or, de longues jambes minces et une crinière gris perle. Elles sont attirées par la délicatesse féminine. À la naissance, leur robe est couleur d'or pur, puis devient argentée vers deux ans. Leur corne pousse vers quatre ans et elles sont adultes à sept ans, âge auquel elles deviennent blanches.

Bande dessinée

Le Secret de La Licorne est une bande dessinée de la série de Tintin, par Hergé, où un vaisseau nommé La Licorne a sombré au XVIIIe siècle en engloutissant avec lui un fabuleux trésor.

Unico est un manga d'Osamu Tezuka qui met en scène une petite licorne possédant de nombreux pouvoirs magiques.

Jabu est le chevalier de la licorne dans le manga et la série d'animation Saint Seiya.

Télévision et cinéma

L'Enfant et la Licorne est un film réalisé par Carol Reed, sorti en 1955.

La Dernière Licorne est un long métrage d'animation de 1982 basé sur le roman de Peter S. Beagle, dans lequel une licorne isolée dans une forêt se met en quête de ses semblables.

Legend est un film de Ridley Scott sorti en 1986, dans lequel les licornes protègent le monde.

U est un film d'animation français de 2006 dans lequel la jeune princesse Mona attire par ses pleurs une petite licorne qui vient l'aider, avant que la découverte de l'amour ne les sépare inévitablement[136].

Le Sourire du dragon est une série d'animation américaine dans laquelle une petite licorne nommée Uni se lie d'amitié au personnage de Presto.

She-ra, la princesse du pouvoir est une série d'animation américaine dans laquelle Éclair est le cheval d'Adora. Sous l'effet magique de l'épée du pouvoir, Éclair se transforme en Fougor, licorne ailée douée de parole.

Princesse Starla et les joyaux magiques est une série d'animation américaine dans laquelle les chevaliers d'Avalon montent trois licornes nommées Moondance, Sunstar et Ombre chantante.

JEUXimages4

Un manuel entier du jeu de rôle Donjons et dragons est consacré aux licornes. On distingue une espèce principale, la licorne sylvestre, et 10 sous-espèces : l’alicorne, la pyrocorne, la licorne noire, la rouanicorne, la licorne de féérie, la cryocorne, la chromacorne, la licorne de mer, l’unisus et la zébracorne.

La plupart d'entre elles vivent pour protéger les forêts et communiquent régulièrement avec les fées, les pixies, les dryades et les elfes. Ce sont de puissantes créatures magiques et la plupart de leurs capacités proviennent de leur corne. Elles vivent plus de mille ans, peuvent détecter les maléfices et les mauvaises intentions, et émettent une aura qui les protègent de la plupart des sorts maléfiques. Le contact avec leur corne soigne et guérit du poison. Une fois par jour, la licorne peut se téléporter où elle le souhaite dans sa forêt. Elles attaquent en utilisant leur corne comme une arme pour empaler leurs ennemis, ou avec leurs sabots. Les licornes sont très recherchées pour les propriétés magiques de leur corne et leur valeur comme monture. Les licornes sont capables de dialoguer.

AUTRES

De nombreuses cartes représentent des licornes dans le jeu Magic : l'assemblée.

La licorne est l'une des montures des elfes sylvains dans l'univers de Warhammer.

Certaines figurines de la série de jouets Mon petit poney sont des licornes.

Galopa est un Pokémon qui ressemble à une licorne de feu.

Dans le jeu vidéo Final Fantasy X, l'une des chimères que Yuna peut invoquer au combat est une licorne, Ixion qui maitrise la foudre et qui possède la meilleure défense de toutes les chimères du jeu.

 

Partager cet article
Repost0
9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 15:44
RECITS DE VOYAGE

Les récits de voyages et d'explorations forment l'une des bases de la légende de la licorne car dès l’antiquité, Ctésias affirma à son retour des Indes que l’âne de ce pays portait une corne unique au milieu de la tête. Ses dires furent repris par Aristote. De la fin du Moyen Âge à la Renaissance, à l'époque des grandes explorations, de nombreux voyageurs assurent avoir vu des licornes et en firent même des descriptions très précises, souvent contradictoires, qui amenèrent certains interprètes à croire que les licorne formaient une famille comprenant des races très différentes les unes des autres, d'autres interprètes à douter de la réalité de son existence.

Marco Polo

Au XIIIe siècle, Marco Polo en parle dans son Devisement du monde, où il décrit une « licorne » près de Java. L'animal était « à peine moins gros qu’un éléphant, avec le poil du buffle, le pied comme celui de l’éléphant, une très grosse corne noire au milieu du front. Il ne fait aucun mal aux hommes ni aux bêtes avec sa corne, mais seulement avec la langue et les genoux, car sa langue est couverte d'épines très longues et aiguës. Quand il veut détruire un être, il le piétine et l’écrase par terre avec les genoux, puis le lèche avec sa langue. Il a la tête d'un sanglier sauvage et la porte toujours inclinée vers la terre. Il demeure volontiers dans la boue et la fange parmi les lacs et les forêts. C’est une vilaine bête, dégoutante à voir. »

Ulysse Aldrovandi (1522-1607) soupçonna plus tard cette description d'être celle d'un rhinocéros : « Quant au monocéros de Paul de Venise (Marco Polo), je pense que personne ne pourra me reprocher d’y voir un rhinocéros. En effet, ils se ressemblent assez, d’après les marques qu’il en donne : sa taille proche de celle de l’éléphant, bien sûr, mais aussi sa laideur, sa lenteur, et sa tête porcine, caractéristiques qui décrivent bien le rhinocéros. »

Ludovico de Verthema

Lors d'un séjour à La Mecque en 1503, l'explorateur italien Ludovico de Verthema rapporta avoir vu deux licornes dans un enclos, elles auraient été envoyées au Sultan de La Mecque par un roi d’Éthiopie en gage d’alliance, comme la plus belle chose qui soit au monde, un riche trésor et une grande merveille.« Le plus grand est fait comme un poulain d’un an, et a une corne d’environ quatre paumes de long. Il a la couleur d’un bai brun, la tête d’un cerf, le col court, le poil court et pendant sur un côté, la jambe légère comme un chevreuil. Son pied est fendu comme celui d’une chèvre et il a des poils sur les jambes de derrière. C’est une bête fière et discrète. »

Jérôme Lobo

Le jésuite portugais Jérôme Lobo cherchait les sources du Nil quand il rapporte sa rencontre avec des licornes dans un récit de 1672 : « C’est là que l’on a vu la véritable licorne... Pour la licorne, on ne peut la confondre avec le rhinocéros qui a deux cornes, pas droites mais courbées. Elle est de la grandeur d’un cheval de médiocre taille, d’un poil brun tirant sur le noir ; elle a le crin et la queue noire, le crin court et peu fourni… avec une corne droite longue de cinq palmes, d’une couleur qui tire sur le blanc. Elle demeure toujours dans les bois et ne se hasarde guère dans les lieux découverts. Les peuples de ces pays mangent la chair de ces bêtes comme de toutes les autres. »

Autres récits

Ambroise Paré cite le chirurgien Louis Paradis qui décrivit une licorne « Son poil était couleur de castor, fort lissé, le cou grêle, de petites oreilles, une corne entre les oreilles fort lissée, de couleur obscure, basanée, de longueur d’un pied seulement, la tête courte et sèche, le mufle rond, semblable à celui d’un veau, les yeux assez grands, ayant un regard fort farouche, les jambes sèches, les pieds fendus comme une biche, la queue ronde et courte comme celle d’un cerf. Elle était tout d’une même couleur, excepté un pied de devant qui était de couleur jaune. ». En 1652, Thomas Bartholin cite « un animal de la grandeur d’un cheval moyen, de couleur grise comme un âne, avec une ligne noire sur toute la longueur du dos, et une corne au milieu du front longue de trois spithames ». En 1690, le Dictionnaire universel d’Antoine Furetière donne cette définition de l'unicorne :« Il a une corne blanche au milieu du front, de cinq palmes de longueur... ». Un voyageur portugais décrit des licornes éthiopiennes en ces termes : « La licorne, qu’on trouve dans les montagnes de Beth en la Haute Éthiopie, est de couleur cendrée, et ressemble à un poulain de deux ans, hormis qu’elle a une barbe de bouc, et au milieu du front une corne de trois pieds, qui est polie et blanche comme de l’ivoire et rayée de raies jaunes, depuis le haut jusqu’en bas ».

Autres espèces

À la fin du XVIe siècle, le cosmographe André Thevet décrivit deux animaux comme des « sortes de licornes ».

Pirassouppi

Le Pirassoupi serait une licorne à deux cornes : « En la province qui est le long de la rivière de Plate se trouve une bête que les sauvages appellent Pirassouppi, grande comme un mulet, et sa tête quasi semblable, velue en forme d’un ours, un peu plus colorée, tirant sur le fauve et ayant les pieds fendus comme un cerf. Ce Pirassouppi a deux cornes fort longues, sans ramures, fort élevées et qui approchent de ces licornes tant estimées. »

Licornes aquatiques

Au milieu du XVIe siècle, apparaissent des récits mentionnant d'étranges licornes aquatiques. Entre le promontoire de Bonne-Espérance et celui des Courantes était censé vivre un animal amphibie qui avait la tête et le crin d’un cheval, une corne de deux empans de long, mobile, tournant tantôt à dextre, tantôt à sénestre, se haussant et se baissant. Cet animal combattrait furieusement contre l’éléphant et sa corne serait fort prisée contre les venins.

Le Camphruch observé par André Thevet en 1575 ressemble énormément à l'animal décrit plus haut. Alors qu'il voyageait en Indonésie, il décrit une licorne aquatique dont le museau tient du phoque et du chat, l’avant du corps est semblable à celui d’une biche, avec une abondante crinière grise qui recouvre tout le cou. L'animal porte une longue corne torsadée et ses jambes postérieures sont palmées. Le camphruch chasserait le poisson en l’empalant sur sa corne qui a la particularité d’être mobile et de pouvoir soigner le poison, ce qui la rendrait très recherchée. Quelques années plus tard, le nom fut simplifié en Camphur dans les encyclopédies.

Lieux où se trouvent les licornes

Les récits d'explorateurs concordent parfois pour situer les licornes. L'Inde est très souvent citée, de même que l'Éthiopie, et ces deux pays forment les « terres d'élection des licornes ». D'autres témoignages isolés mentionnent plusieurs lieux au Moyen-Orient, Madagascar, le Caucase, l'Asie du Sud-Est et, plus exceptionnellement, les côtes est américaines ainsi que le Groenland etl'Antarctique.

Les licornes américaines seraient censées vivre près de la frontière canadienne « des animaux ressemblant à des chevaux, mais avec des sabots fendus, le poil dru, une corne longue et droite au milieu du front, la queue d’un porc, les yeux noirs et le cou d’un cerf[82]. ». Plus loin dans le même ouvrage, l'auteur décrit « des chevaux sauvages au front armé d’une longue corne, avec une tête de cerf, ayant le poil de la belette, le cou court, une crinière pendant d’un seul côté, les pattes fines, des sabots de chèvres. »

La licorne survécut aux différentes phases d'exploration de la Renaissance, contrairement à d'autres animaux légendaires comme le dragon et le griffon qui rejoignirent les mythologies et les récits folkloriques. Lorsque des régions où étaient censées vivre les licornes étaient entièrement explorées, un autre récit à mentionnait la bête dans des régions plus inaccessibles encore, comme le Tibet, l'Afrique du Sud et le centre de l'Afrique.

De 1500 à 1800

Durant la Renaissance, la licorne ne se trouve plus uniquement dans les ouvrages décrivant le monde animal, mais aussi dans des récits de voyages où les explorateurs affirment l'avoir rencontrée, dans des traités de médecine à propos de l’usage de sa « corne », et dans des études bibliques discutant de sa présence dans les textes sacrés. Quelques traités d’alchimie, d'astrologie ou d’héraldique ou des commentaires sur les textes gréco-romains la mentionnent également. Elle prend peu à peu la forme d'une créature fine, plus proche de la taille d'un cheval que de celle d'une chèvre, et garde les sabots fendus et la barbichette en souvenir de son passé de « chevreau » Elle devient « une cavale prodigieuse, blanche de robe, ressemblant à la haquenée des demoiselles ». La robe blanche de cette licorne qui acquit du cheval sa taille et sa noblesse s'imposait pour un animal symbole de pureté et de modestie. Peu à peu, on vit aussi des licornes représentées tirant des chars, mais rarement montées, sans doute car une telle représentation ne correspondait pas à sa symbolique.

OUVRAGES SAVANTS ET ENCYCLOPEDIES

Les premiers ouvrages savants consécrations à la licorne apparaissent à la fin du XVIe siècle, et jusqu'au XIXe siècle, la licorne fut étudiée dans de multiples encyclopédies où figuraient pour la plupart des animaux réels. Ils évitaient pour la plupart toute référence aux bestiaires médiévaux et se basent, pour la plupart, sur les multiples récits et témoignages, souvent disparates, des explorateurs ayant prétendument croisé des licornes pour disserter sur l'existence de l'animal, son apparence et ses propriétés. L’Historia Naturalis de Quadrupedibus de Jan Jonston présente ainsi huit espèces de licorne avec des noms latins.

Conrad Gesner

En 1551, l’Historia Animalium de Conrad Gesner est considérée comme l'une des premières compilations d’histoire naturelle et connait de nombreuses rééditions. Il consacre six pages à la licorne et surtout aux propriétés médicinales de sa corne, mais ne se prononce pas sur la réalité de l'existence de l'animal.

Ambroise Paré

Ambroise Paré remarqua dans son Discours de la licorne en 1582, une étonnante disparité dans les descriptions de l'animal présenté tantôt comme un cerf, un âne, un cheval, un rhinocéros voire un éléphant, avec des différences physiques importantes tant pour leur couleur (pelage blanc, noir ou brun), la taille de leur corne, que la forme de leurs pieds. Il qualifia la licorne de « chose fabuleuse » et reçut les foudres de certains théologiens : « S’il y a des licornes... ce n’est pas pour ce que l’Écriture Sainte le dit, mais pour ce que réellement et de fait il y en a, l’Écriture Sainte le dit ». Il remit aussi en doute l'utilisation de la corne de licorne comme contrepoison et procéda à une expérience où il mit un crapaud, animal alors réputé venimeux, dans « un vaisseau plein d’eau ou la corne de licorne avait trempé », et retrouva l'animal trois jours plus tard « aussi gaillard que lorsqu'il l'y avait mis ». L'ouvrage multiplie ainsi les exemples et les preuves inspirées de la méthode expérimentale pour réfuter l'existence de la licorne, et surtout pour combattre l'usage médicinal de sa corne, très répandu à l'époque.

Laurent Catelan

L'apothicaire Laurent Catelan tenait un cabinet de curiosités et consacre son Histoire de la nature, chasse, vertus, proprietez et usage de la lycorne à la défense de la licorne, en 1624, en opposant les arguments d'Ambroise Paré aux siens. Il se base sur les témoignages d'explorateurs, l’Écriture Sainte et le Re'em pour prouver l'existence de la licorne comme une espèce à part entière qui, en fonction de son âge et du lieu où elle vit, présente des apparences différentes. La licorne y est décrite comme violente, féroce, et se nourrit de poisons qui se concentrent dans sa corne.

L’odorat de la licorne lui permettrait de reconnaître l’eau empoisonnée et sa corne, dont l'intérieur est lui aussi empoisonné, attirerait à elle tous les poisons présents dans l’eau par sympathie, le venin attirant le venin. Cette même corne serait très puissante car unique, alors que le pouvoir des cornes des animaux qui en possèdent deux est divisé par deux. L'odorat permet à la licorne de reconnaître la virginité et elle s'évanouit de joie lorsqu'elle rencontre une vierge. Capturée, la licorne se laisse mourir de faim. L'absence de cadavre de licorne retrouvé entier s'expliquerait par le fait que leurs possesseurs ne tenaient pas à se les faire enlever. Il serait impossible de créer de fausses « cornes de licorne ».

THEOLOGIE

La présence du Re'em dans la Bible donna lieu à de nombreuses interprétations et les théologiens mentionnèrent des croyances selon lesquelles la licorne avait périt pendant le Déluge. Selon un conte russe, la licorne refusa de monter dans l'Arche de Noé et préféra nager, sûre de survivre. En quarante jours et autant de nuits, elle reçut des oiseaux fatigués qui se posèrent sur sa corne et l'alourdirent. Alors que les eaux commençaient à baisser, l'aigle se posa sur sa corne et la licorne, épuisée, coula et se noya. Selon la tradition talmudique, la grande corne de la licorne, signe d'orgueil, l'empêcha de trouver une place dans l'Arche. D'après des interprétations de la la tradition hébraïque, la licorne ne prit pas place dans l'arche de Noé mais ses qualités lui permirent de survivre au déluge. Dans la gravure ci-contre, extraite d'un exemplaire des Antiquités judaïques de Flavius Josèphe publié en 1631, la licorne est le seul animal à ne pas être en couple parmi ceux que Noé s'apprête à sauver des eaux. La croyance en la présence du re'em en tant que licorne dans deux traductions de la Bible, la Septante et la Vulgate, formaient aussi une preuve par autorité de l'existence de l'animal pendant la Renaissance; En effet, la Bible est censée, pour les catholiques, être directement dictée par Dieu.

Einhornhöhle

Einhornhöhle est situé dans le massif du Harz en Allemagne, de nombreux os fossiles y furent déterrés. Certains de ces ossements ont été reconstruits par le maire de Magdebourg, Otto von Guericke, comme une licorne en 1663. Cette soi-disant licorne avait deux jambes et fut probablement construite à partir d'os fossiles de rhinocéros laineux et d'un mammouth, sur lesquels avait été fixée une défense de narval. Le squelette fut examiné par Gottfried Leibniz, qui avait douté de l'existence de la licorne et l'attesta, mais il fut vite considéré pour ce qu'il était : un canular.

Constellation de la licorne [modifier]

La constellation de la Licorne aurait été nommée par l'astronome néerlandais Petrus Plancius en 1613, et cartographiée par Jakob Bartsch en 1624. Elle apparaitrait sur des travaux de 1564 et Joseph Scaliger rapporte l'avoir vue sur un ancien globe céleste perse. Il s'agit d'une constellation moderne et elle n'est pas associée à une quelconque mythologie, mais nommée ainsi par simple analogie avec l'image de la licorne légendaire à cette époque.

Héraldique

Jusqu'au XIVe siècle, la licorne était quasiment absente des blasons. C'est une figure héraldique imaginaire qui, selon la tradition, ressemble au cheval, a des sabots fourchus de cervidés et une barbiche sous la gueule. On la trouve surtout dans les ornements extérieurs de l'écu. La licorne est devenue l’un des emblèmes les plus utilisés par les seigneurs et chevaliers à partir du XVIIe siècle, elle symbolisait leurs vertus car « sa noblesse d’esprit est telle qu’elle préfère mourir qu’être capturée vivante, en quoi la licorne et le vaillant chevalier sont identiques » et « cet animal est l’ennemi des venins et des choses impures ; il peut dénoter une pureté de vie et servir de symbole à ceux qui ont toujours fui les vices, qui sont le vrai poison de l’âme ». Bartolomio d'Alvano, capitaine au service des Orsini, tira parti de cette symbolique en faisant broder une licorne plongeant sa corne dans une source sur son étendard, avec la légende « Je chasse le poison ». Bien que les licornes héraldiques portent parfois un collier et des morceaux de chaines, qui peuvent être interprétés comme un signe de servitude, elles ne sont jamais représentées attachées, ce qui montre qu'elles ont rompu leur servitude et ne peuvent être prises à nouveau. Deux licornes soutiennent les armes écossaises, et dans les armoiries de Grande-Bretagne, le lion représente l’Angleterre et la licorne, l’Écosse. La présence combinée de ces deux créatures symbolise l’union impériale des deux couronnes.

Lewis Caroll cite une comptine anglaise, dans De l’autre côté du miroir, où il rappelle l’origine de ces supports d’armes :

The Lion and the Unicorn

were fighting for the crown:

The lion beat the unicorn

all around the town


Le lion et la licorne

se disputaient la couronne

Le lion battit la licorne

tout autour de la ville


Pour la couronne d’or et pour la royauté,

Le fier Lion livrait combat à la Licorne.

Elle fuit devant lui à travers la cité,

Sans jamais, toutefois, en dépasser les bornes.

Chapter VII. The Lion and the Unicorn Traduction littérale Le Lion et la Licorne, Chapitre 7. Le Lion et la Licorne, traduction de Jacques Papy

 

Sur le même modèle, lion et licorne figurent également dans les armoiries du Canada. La licorne porte la bannière des armes de France, trois fleurs de lys d’or sur fond azur, semblable au blason royal de France qui ornait la croix plantée par Jacques Cartier à Gaspé. Les armes de la Vénérable Société des pharmaciens de Londres ont deux licornes d'or, bien qu'elles aient la queue de chevaux et non pas de lions

En France, on trouve la licorne dans les armoiries de la ville normande de Saint-Lô et de la ville alsacienne de Saverne. L’usage orthodoxe veut que la corne de la licorne soit tricolore de sable, d’argent et de gueules, c’est-à-dire noir, blanc et rouge, en hommage au nigredo-albedo-rubedo des alchimistes dont les 3 couleurs représentent le Grand Œuvre.

Avec le développement de l'imprimerie, la licorne devint l’animal le plus représenté sur les filigranes de papier, et le plus répandu après le phénix dans les marques et les enseignes d’imprimeurs, dans toute l’Europe. On suppose qu'elle symbolisait la pureté du papier et celle des intentions de l'imprimeur.

De l'alchimie à la psychanalyse

Contrairement à ce que le psychanalyste Carl Gustav Jung et ses continuateurs affirmeront, la licorne apparaît rarement et plutôt tardivement dans le pourtant riche bestiaire de la symbolique alchimique (dans lequel les animaux les plus courants sont les aigles, les lions, le phénix, les pélicans, les salamandres et les dragons).

Une représentation de la licorne et de la vierge figure dans une des versions du XVIe siècle du manuscrit enluminé de l'Aurora consurgens (autrefois attribuée à tort à Thomas d'Aquin). Elle apparaît aussi, avec des significations différentes, dans deux livres d'emblèmes du tournant du XVIe siècle et du XVIIe siècle. Dans le poème alchimique De lapide philosophico (De la pierre philosophale) attribué à un certain Lambsprinck, publié pour la première fois en 1598 et illustré en 1625, la triade forêt/cerf/licorne représente allégoriquement les trois parties de l'homme corps/âme/esprit qui, dans la théorie paracelsienne, sont utilisés pour représenter les trois « principes » constituants de la matière : le mercure, le soufre et le sel. Dans une illustration de la Philosophia reformata (1622) de Johann Daniel Mylius[104], la licorne sous un rosier symbolise l'une des sept étapes du grand œuvre alchimique.

Avant que Carl Gustav Jung ne lui consacre une cinquantaine de pages dans Psychologie et alchimie (1944), la licorne n'intéressait pas tant les psychanalystes et symbologues. Jung interprète la scène du poème de Lambsprinck comme celle du mercure philosophique que la licorne symbolise, tout comme le lion. La licorne serait une partie de l'anima (la part féminine chez l'homme, souvent inconsciente), le soufre est prêt à être projeté en masse dans la terre préparée. La Vierge représente l'aspect féminin passif du mercure philosophique, tandis que la licorne et le lion symbolisent la force sauvage, indomptée, masculine et pénétrante du spritus mercuriolis (esprit mercuriel). Le cerf est un symbole du mercure philosophique, associée à l'or de la licorne, du lion, de l'aigle et du dragon[105]. Jung mentionne aussi un ancien traité d'alchimie selon lequel « Unicornis est Deus, nobis petra Christus, nobis lapis angularis Jesus, nobis hominum homo Christus »[106]. La licorne peut aussi symboliser le mal, c'est-à-dire l'inconscient, car elle fut dès l'origine un animal fabuleux et monstrueux. Elle renferme une opposition intérieure, une union des contraires, c'est ce qui en fait un symbole exprimant le monstre hermaphrodite de l'alchimie.

Selon l'ouvrage ésotérique de Francesca Yvonne Caroutch, la licorne aurait été l'un des emblèmes favoris des alchimistes vivant leur art comme une voie d'éveil et depuis la nuit des temps, les humains rêveraient de cet animal et de sa corne unique dotée de pouvoirs secrets. Parce qu'elle neutralise tout venin, tout poison, la licorne œuvre à la transmutation alchimique : partout où elle règne, la matière se spiritualise.

Roger Caillois note que comme Mélusine, les vouivres ou les sirènes, les licornes possèdent la nature double du mercure unissant le fixe et le volatile. Tour à tour soleil et lune, semence et matrice, la licorne incarnerait le solve et coagula, pour dissoudre le corps et coaguler l'esprit, spiritualiser le corps et donner corps à l'esprit. Dans la tradition hermétique, la licorne serait associée à l'œuvre au blanc et l'escarboucle visible sous sa corne unique annoncerait le phénix de l'œuvre au rouge. Seul un sage accompli serait sûr de reconnaître la licorne car elle peut déceler tout ce qui est altéré, impur, pollué ou maléfique. Rare et solitaire, elle ne vit que dans des lieux inaccessibles.

Selon le dictionnaire des symboles, elle désignerait aussi le chemin vers l'or philosophal aux hermétistes occidentaux.

D'une manière générale, la symbolique de la licorne en alchimie serait celle d'un instrument de fixation mais surtout de pénétration. L'arcane de la licorne, de même que celui du coq, serait annonciateur de la lumière.

Découverte du Narval

Au XVe siècle déjà, certains savants d'Europe supposaient que les fameuses « cornes de licorne » vendues en Europe appartenaient à un animal marin et au cours du XVIe siècle, quelques écrits y firent référence sans être remarqués, les auteurs s'étonnèrent que les « cornes de licorne » semblent venir d'Angleterre, du Danemark ou d'Islande. Ambroise Paré pensait dans son Discours de la licorne que ces « cornes » étaient en réalité des défenses de morses. Les récits de voyageurs maritimes regorgeaient aussi d'exploits attribués à des bêtes aquatiques à cornes[5], le navigateur anglais Martin Frobisher décrivit ainsi une rencontre avec une « licorne de mer » en 1577. Des rapports d'observation comme celui du camphruch d'André Thevet firent de la licorne une créature aquatique, ce qui la rapprocha du cétacé qu’est le narval. La première mention d'un narval cornu figure dans un ouvrage savant de 1607 en ces termes « La chair du Nahwal fait soudain mourir celui qui en mange, et il a une dent de sept coudées sur l'inférieure partie de la tête. Aucuns l'ont vendue pour corne de monocéros, et croit-on qu'elle résiste aux venins. Cette bestiasse a quarante aulnes de longueurs». Une autre description détaillée du narval paraît en 1645, mais sans faire le lien entre ce mammifère marin et la licorne.

En 1704, le lien est établi entre la défense du narval et la « corne de licorne » grâce à un célèbre dessin comparant un narval, le squelette reconstitué de licorne et une représentation équine de la licorne, avec la défense du narval au-dessous, sous le nom d' unicornu officinale. La licorne est classée comme une créature légendaire sous le nom d'unicornu fictium. Au fil du temps, il fut admit qu'elle n'existait pas, et que toutes les « cornes de licorne » qui s’échangeaient jusque là étaient en réalité des dents de narval particulières, poussant dans la partie gauche de la mâchoire de cet animal inoffensif. Le narval vit au large du Groenland, dans les eaux glacées de l’Arctique, ce qui rend son étude difficile. La défense du narval fut longtemps considérée comme une corne et non pas comme une dent, probablement en raison d'un refus de la dissymétrie selon Carl von Linné dans son Systema Naturae. Le narval est nommé depuis la « licorne de mer ». La découverte de ce mammifère marin fit s'effondrer le cours des « cornes de licorne » et mit à terme fin à leur commerce, mais elle ne fut pas immédiatement fatale à la croyance en l'existence de la licorne.

XIXe siècle

Jusqu'au milieu du XIXe siècle, la licorne fut parfois encore considérée comme un animal réel. La revue de l'orient de 1845 en fait une description encyclopédique en insistant sur le fait qu'« elle court toujours en ligne droite car la roideur de son cou et son corps ne lui permet guère de se tourner par le côté. Elle peut difficilement s'arrêter quand elle a pris son élan et renverse avec sa corne, ou coupe avec ses dents, les arbres de médiocre grosseur qui gênent son passage. On compose d'excellents remèdes avec sa corne, ses dents, son sang et son cœur, qui se vendent très cher ». En 1853, l'explorateur Francis Galton cherchait désespérément la licorne en Afrique australe, offrant de fortes récompenses pour sa capture : « Les Bushmen parlent de la licorne, elle a la forme et la taille d’une antilope, avec au milieu du front une corne unique pointée vers l’avant. Des voyageurs en Afrique tropicale en ont aussi entendu parler, et croient en son existence. Il y a bien de la place pour des espèces encore ignorées ou mal connues dans la large ceinture de terra incognita au centre du continent ». Le Glossaire archéologique du Moyen Âge, de Victor Gay, en 1883, est le dernier ouvrage à mentionner la licorne comme réelle.

Devenue créature imaginaire et symbolique à l'instar des dragons et autres griffons, la licorne apparait dans quelques œuvres de fiction comme La tentation de saint Antoine, par Flaubert :

« J’ai des sabots d’ivoire, des dents d’acier, la tête couleur de pourpre, le corps couleur de neige, et la corne de mon front porte les bariolures de l’arc en ciel. Je voyage de la Chaldée au désert tartare, sur les bords du Gange et dans la Mésopotamie. Je dépasse les autruches. Je cours si vite que je traîne le vent. Je frotte mon dos contre les palmiers. Je me roule dans les bambous. D’un bond, je saute les fleuves. Des colombes volent au-dessus de moi. Une vierge seule peut me brider. »

— Gustave Flaubert, La Tentation de saint Antoine

Elle apparait aussi dans De l’autre Côté du miroir, roman de Lewis Caroll. la licorne de ce roman n'est que la première parmi un riche bestiaire moderne qui la fait vivre au fond d'une forêt ou dans un pays imaginaire avec les fées.

La licorne apparaissait aussi sur de nombreux filigranes de la fin du XIXe siècle siècle à la première moitié du XXe siècle. Ils possédaient des interprétations symboliques inspirées des signes de reconnaissances de sociétés secrètes, comme les cathares, les alchimistes, les sociétés antichrétiennes, maçonniques ou rosicruciennes.

Le vaillant petit tailleur

Le Vaillant Petit Tailleur est un conte des frères Grimm qui met en scène un jeune homme frêle issu du peuple. Un jour, il tue sept mouches d’un coup et brode « Sept d’un coup » sur sa ceinture. Le roi, très impressionné par cet exploit car il croit qu’il s’agit d’hommes abattus, lui confie alors des tâches dont le vaillant petit tailleur s’acquitte par la ruse, entre autres de tuer ou de capturer une licorne dans la forêt. Le petit tailleur prend une corde et une hache et part dans la forêt où la licorne le charge pour l'embrocher. Il attend que l'animal soit proche et bondit derrière un arbre, la licorne court à toute vitesse et enfonce sa corne si profondément dans le tronc qu'elle est incapable de l'en retirer. Le tailleur passe la corde au cou de la licorne, dégage la corne du tronc à coups de hache et emmène la bête au roi.

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2009 2 08 /12 /décembre /2009 21:27

L'appellation dame blanche est donnée à des mythes ou apparitions de natures diverses. Il peut s'agir :

     D'entités surnaturelles tenant les rôles de fées, de sorcières, de lavandières de la nuit ou d'annonciatrices de mort prochaine.

     De fantômes de femmes décédées lorsqu'il s'agit de spectres hantant des châteaux ou d'auto-stoppeuses fantômes.

Quelle que soit leur forme, les légendes de dames blanches sont assez universelles puisqu'on les retrouve un peu partout en Europe et aux États-Unis :

     France (Languedoc) : Damas Blancas

     Angleterre : White Lady

     Allemagne : Weisse Frauen

     Hollande : Witte Wieven ou Wittewijven

     Europe centrale : Bílá paní

TYPOLOGIE DES DAMES BLANCHES

La fée

Dans le folklore ancien, il s'agit de fées, moitié déesses, moitié sorcières, que l'on rencontre dans tous les pays du monde. Elles ont une parenté évidente avec la Guenièvre de la légende arthurienne et la fée Mélusine. Elles habitent les nuits des landes et les forêts et s'attaquent parfois aux rares passants.

Pour le savant jésuite Martín Antonio Delrío :

« Il y a une sorte de spectres peu dangereux qui apparaissent en femmes toutes blanches dans les bois et dans les prairies; parfois on les voit dans les écuries, tenant des chandelles allumées dont elles laissent tomber des gouttes sur le toupet et les crins des chevaux, qu'elles peignent et qu'elle tressent ensuite fort proprement. »

Elles sont encore connues dans les sites suivants :

     Chute Montmorency (Québec)

     Tonneville (France-Manche)

     Lac de Paladru (France-Isère)

La lavandière

Une variété de dame blanche est constituée par les lavandières de la nuit:

« On appelle lavandière de nuit des femmes blanches qui lavent leur linge en chantant, au clair de lune, dans les fontaines écartées ; elles réclament l'aide des passants pour tordre leur linge et cassent les bras à qui les aide de mauvaise grâce.»

La messagère

La dame blanche annonciatrice d'une mort prochaine est la transposition continentale de l'ancien mythe irlandais de la banshee, repris dans la légende de la fée Mélusine au XIVe siècle: attachée à la puissante lignée des Lusignan, son apparition sur une des tours du château de Lusignan, accompagnée de hurlements lugubres et de sifflements, annonçait la mort d'un membre de la famille dans les trois jours.

Selon Érasme : « Un des faits les plus connus demeure l'apparition de la dame blanche aux familles princières. » Au début du XVIe siècle de nombreuses grandes familles aristocratiques européennes avaient leur dame blanche attitrée. Plus stylées que leurs ancêtres, elles ne hurlent pas et peuvent même parfois se montrer protectrices, telle la "dame blanche de Krumlov", attachée à la puissante famille Rožmberk (Rosenberg) de Bohème qui apparut plusieurs fois en 1539 auprès de l'héritier nouveau-né. La dame blanche attachée à la maison germaniques des Neuhaus est ambivalente, elle annonce une mort si elle porte des gants noirs, mais aussi un heureux présage si ses gants sont blancs. On trouve des dames blanches attachées aux Habsbourg, aux Hohenzollern, aux Brunswick, aux Brandebourg, aux Bade, aux Pernstein. Une dame blanche serait aussi apparue à l'empereur Charles Quint en 1588, la veille de sa mort, au monastère de Yuste où il s'était retiré. C'est cette dame blanche qui a donné lieu à la personnalité de la "Nonne Sanglante".

La double apparition d'une dame blanche au prince Louis-Ferdinand de Prusse, la veille et le jour de sa mort tragique sur le champ de bataille de Saalfeld, eut pour témoin le comte Grégoire Nortiz qui, prussien d'origine, passa en 1813, au service de la Russie et mourut, en 1838, aide-de-camp du Tzar Nicolas. Le comte Nortiz rédigea, quelques heures après l'évènement survenu au château du duc de Schwarzbourg-Rudolstadt le 9 octobre 1806 vers minuit, un récit qui est conservé dans les archives de la Maison des Hohenzollern.

En juillet 1832, c'est à l'Aiglon, fils de Napoléon Ier, qu'elle serait apparue la veille de sa mort. En 1889 un domestique aurait vue une dame blanche roder dans le parc de Mayerling la nuit du célèbre drame. La veille de son assassinat, en septembre 1898, l'impératrice Sissi aurait rencontrée une dame blanche dans un hôtel près de Montreux[. Une dame blanche semble avoir annoncée la mort prématurée du grand-duc Viatcheslav Constantinovitch de Russie.

Le spectre

De nos jours, les dames blanches semblent avoir cessé d'annoncer les décès aristocratiques, mais elles restent très présentes en tant que fantômes de lieux (grande hantise), essentiellement dans des châteaux ou des abbayes, où elles sont fréquemment censées garder un trésor légendaire :

« En plusieurs endroits se promènent des dames blanches, qui recherchent surtout le voisinage des anciens châteaux. »

     Abbaye de Mortemer (France-Eure)

     Château de Puilaurens (France-Aude)

     Château de Trécesson (France-Morbihan)

     Château de la Boursidière (France-Hauts-de-Seine)

     Château de Mourioche (France-Côtes-d'Armor)

     Château d'Arlempdes (France-Haute-Loire)

     Château du Hohenbourg (France-Bas-Rhin)

     Château de Pouancé (France-Maine-et-Loire)

     Château de Landreville (France-Ardennes)

     Château de Frœningen (France-Haut-Rhin)

     Château de Fougères-sur-Bièvre (France-Loire-et-Cher)

     Etc.

La dame verte

Il semble que les dames vertes ne diffèrent des dames blanches, qu'elles soient fées ou spectres, que par la couleur de leur vêtement. Il faut peut-être chercher leur origine dans la tradition du Pays de Galles qui veut que les fées soient habillées de vert afin de mieux se cacher dans les feuillages. Il ne s'agit pas d'une variante exceptionnelle, car elles sont signalées dans de nombreux lieux :

     Château du Rocher (France-Mayenne)

     Château de Caerphilly (Pays de Galles)

     Château de Crathes (Ecosse)

     Château de Bouillé (France-Mayenne)

     Château de Stirling (Ecosse)

     Château de Brissac (France-Maine-et-Loire)

     Château de Fyvie (Ecosse)

Il existe également des grottes de la Dame Verte en Franche-Comté, telle celle de Les Nans, elles sont recensées avec leurs légendes sur le site suivant : Jura-spéléo.

L'auto-stoppeuse fantôme

Une évolution récente du mythe de la dame blanche est celui de l'auto-stoppeuse fantôme. Il s'agit presque exclusivement d'apparitions de jeunes femmes, même s'il existe quelques cas d'autostoppeurs. Dans le scénario le plus courant, une jeune femme habillée en blanc fait de l'autostop la nuit et, après être montée dans un véhicule disparait brusquement, soit à l'approche d'un passage dangereux en poussant un cri d'alarme, soit en arrivant à une adresse donnée. Ce phénomène est connu un peu partout dans le monde et est généralement considéré comme appartenant aux légendes urbaines.

Contrairement aux dames blanches "fées" ou "messagères" qui sont des entités, les auto-stoppeuses fantôme semblent être toujours le fantôme d'une personne contemporaine décédée accidentellement.

Les reines de France

À côté des différentes légendes, une ancienne tradition voulait que les reines de France portent le deuil de leur royal époux dans des vêtements blancs, ce qui leur valait le surnom de "reines blanches" ou de "dames blanches". Cet usage perdura jusqu'au XVIe siècle, au moins dans leur appellation :

« Brantôme auroit dû ajouter que la Reine Anne fut la première Reine de France, qui après la mort de Charles VIII (1498) changea la couleur de l'habit de deuil porté par ses semblables; c'étoit le blanc, & elle prit le noir »

« Sous le règne de Henri III (1551-1589), on appelait encore reines blanches les reines veuves de nos rois. « Henri III en arrivant à Paris, alla saluer la reine blanche,» dit l'Estoile : c'était Elisabeth d'Autriche, veuve de Charles IX. »

ORIGINE DU MYTHE

Outre des origines purement imaginaires, certains évènements nocturnes peuvent avoir été à la source du mythe des dames blanches champêtres. Pour les lavandières de la nuit, il s'agit du coassement rythmé de certaines grenouilles reproduisant le bruit des battoirs, la nuit au bord des mares. Une autre explication serait la vision de certains rapaces nocturnes, telle la chouette effraie, dont un des surnoms est précisément "dame blanche".

« Elle était haute comme un jeune garçon avec un plumage blanc dans lequel la lune donnait de tous ses feux. De loin, et mes cheveux s'en sont dressés sur la tête, on aurait dit une dame blanche. Ma terreur ne fit que s'accroître lorsqu'elle poussa un cri semblable à celui d'une femme qu'on égorge... »

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2009 2 08 /12 /décembre /2009 16:09
LA LICORNE EUROPEENNE

La licorne européenne a connu de nombreuses transformations avant de prendre la figure que nous lui connaissons, celle de « la cavale blanche de forme très parfaite » avec une corne droite et spiralée, des sabots de chèvre et une barbiche de bouc.

Moyen Âge

Le monocéros fut étudié sporadiquement au VIe siècle, où l'on précise que « La licorne est redoutable et invincible, ayant toute sa force dans la corne. Chaque fois qu'elle se croit poursuivie par plusieurs chasseurs et sur le point d'être prise, elle bondit sur un roc escarpé et se lance d'en haut ; pendant sa chute elle se retourne ; sa corne amortit le choc et elle reste indemne », et au XIe siècle, mais sans laisser de traces notables. Dans son Livre des êtres imaginaires, Jorge Luis Borges mentionne la rencontre d'un avant-garde de l'armée de Genghis Khan avec un animal unicorne dans le désert, qui vint à sa rencontre en disant : « L'heure est venue pour votre Chef de rebrousser chemin et de retourner sur ses terres ». Dès la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe siècle, la licorne devient l'un des thèmes favoris des bestiaires et de la tapisserie dans l'occident chrétien, et dans une moindre mesure, des sculptures. La généralisation de sa forme à la fois caprine et chevaline et de sa couleur blanche serait le résultat du symbolisme et des allégories attribuées à la licorne au Moyen Âge.

Selon Francesca Yvonne Caroutch, la licorne figurerait la bête divine dont la corne capte l'énergie cosmique et féconde la madone dans les nombreuses « Annonciations à la licorne », Le Dictionnaire des symboles nous apprend qu'elle représente la Vierge fécondée par l'esprit saint et l'incarnation du verbe de Dieu dans le sein de la Vierge Marie.

Selon une théorie non vérifiée, cette mode de la licorne pourrait être due à un désir refoulé de s'intéresser à l'ancienne coutume, puisqu'elle serait issue d'une culture païenne à l'origine.

Bestiaires et miniatures médiévaux

Les premières licornes européennes apparaissent dans des bestiaires inspirés du Physiologos. L'influence des autres textes greco-romains comme celui de Pline l'Ancien serait bien moins importante que celle de cet ouvrage, malgré les efforts de certains Papes pour interdire sa diffusion car il aurait été considéré comme hérétique. La licorne rejoingnit le lion et l’éléphant dans les bestiaires : personne ou presque n’ayant eu l’occasion de voir ces animaux exotiques en Europe à l'époque, on doutait peu de l’existence réelle du monocéros quelque part dans un lointain pays. La licorne acquiert aussi un symbolisme chrétien, mais n’apparaît que dans des ouvrages pour les lettrés, soit une infime partie de la population moyenâgeuse. Il n’en est pas fait mention dans les contes et chansons du folklore populaire comme ceux qui mettent en scène les farfadets et autres loup-garous.

Chasse et capture de la licorne

On compte des centaines, voire des milliers de miniatures de licornes avec la même mise en scène inspirée du Physiologos : la bête est séduite par une vierge traitresse et un chasseur lui transperce le flanc avec une lance. Nulle part ailleurs la licorne n’est liée de cette façon à la virginité des jeunes filles. La « capture de la licorne » semble issue de la culture de l’amour courtois, liée au respect de la femme, aux loisirs délicats, à la musique et à la poésie et tous ces récits comme leurs illustrations seraient d'inspiration chrétienne, la licorne y représentant la trahison envers le Christ, flanc percé par une lance comme dans l'épisode biblique de la Passion de Jésus-Christ

Pierre de Beauvais cite littéralement le Physiologos pour parler d'un « monocéros ou unicornis ayant la taille et la forme d'un chevreau avec une corne au milieu de la tête, si féroce qu'aucun homme ne peut s'en emparer, sauf en conduisant une jeune fille vierge à l'endroit où demeure la licorne et en la laissant seule dans le bois, assise sur un siège. Quand la licorne voit la jeune fille, elle s'endort sur ses genoux, les chasseurs s'en emparent et la conduisent dans les palais des rois. » Ce même ouvrage compare Jésus-Christ à « une licorne céleste qui descendit dans le sein de la Vierge », et fut pris puis crucifié à cause de son incarnation. La corne ornant le front de la licorne serait le symbole de Dieu, la cruauté de la licorne signifierait que personne ne peut comprendre la puissance de Dieu, et sa petite taille symboliserait l'humilité de Jésus Christ dans son incarnation[44]. Un bestiaire daté de 1468 en donne une autre version, « la licorne symbolise les hommes violents et cruels auxquels rien ne peut résister, mais qui peuvent être vaincus et convertis par le pouvoir de Dieu » Ces interprétations chrétiennes auraient justifié la présence de la licorne dans toutes sortes d'œuvres d'inspiration religieuse, bien qu'elle soit issue d'ouvrages païens à l'origine.

Mise à mort d'une licorne sur un bestiaire italien du XIVe siècle.

Le plus détaillé des récits de capture de la licorne figure dans le Bestiaire divin de Guillaume Le Clerc de Normandie, au XIIIe siècle. La licorne est décrite comme « un animal qui ne possède qu'une corne placée au milieu du front. Elle est si téméraire, agressive hardie qu'elle s'attaque à l'éléphant avec son sabot dur et tranchant, un sabot si aigu que, quoi qu'elle frappe, il n'est rien qu'elle ne puisse percer ou fendre. L'éléphant n'a aucun moyen de se défendre quand la licorne attaque, elle le frappe comme une lame sous le ventre et l'éventre entièrement. C'est le plus redoutable de tous les animaux qui existent au monde, sa vigueur est telle qu'elle ne craint aucun chasseur. Ceux qui veulent tenter de la prendre par ruse et de la lier doivent l'épier pendant qu'elle joue sur la montagne ou dans la vallée, une fois qu'ils ont découvert son gite et relevé avec soin ses traces, ils vont chercher une demoiselle qu'ils savent vierge, puis la font s'assoir au gite de la bête et attendent là pour la capturer. Lorsque la licorne arrive et qu'elle voit la jeune fille, elle vient aussitôt à elle et se couche sur ses genoux ; alors les chasseurs, qui sont en train de l'épier, s'élancent ; ils s'emparent d'elle et la lient, puis ils la conduisent devant le roi, de force et aussi vite qu'ils le peuvent. »

Brunetto Latini (1230-1294) donne dans son Livre du Trésor la description d'une licorne redoutable dont le corps ressemble un peu à celui d'un cheval, mais avec le pied de l'éléphant, une queue de cerf et une voix épouvantable. Sa corne unique est extraordinairement étincelante et a quatre pieds de long, elle est si résistante et acérée qu'elle transperce sans peine tout ce qu'elle frappe. La licorne est cruelle et redoutable, personne ne peut l'atteindre ou la capturer avec un piège. La description de la chasse est la même que dans les autres bestiaires[47]. Philippe de Thaon, vers 1300, précise que la vierge doit découvrir son sein, puis « la licorne sent son odeur et vient à la pucelle, baise son sein et s’y endort, ce qui entraine sa mort ». Giovanni da San Geminiano parle dans son Summa de Exemplis et Rerum Similitudinibus Locupletissima d'une odeur de virginité qui rend la licorne douce comme un agneau lorsqu'elle se réfugie dans le giron d'une jeune vierge.

La jeune femme devait parfois tenir un miroir pour attirer la licorne. Si la jeune fille n'était pas vierge ou si des pensées impures lui occupaient l'esprit, la licorne l'empalait avant de s'enfuir[6],[50]. Selon Édouard Brasey, le folklore veut qu'une licorne soit entrée dans un village du Maine qui porte désormais le nom de Malicorne-sur-Sarthe, où elle serait devenue la favorite d'une certaine Hildegarde et finit par s'échapper. Des chasseurs la tuèrent.

Apparences de la licorne médiévale

Les auteurs grecs n’avaient fait aucune représentation du monocéros et les premières licornes des bestiaires médiévaux ressemblaient rarement à un cheval blanc, mais plutôt à une chèvre, un mouton, une biche, voire à un chien, un ours et même un serpent. Les licornes étaient de couleurs variées, y compris bleues, brunes et ocre, avant que la couleur blanche et la forme torsadée de la corne ne se généralisent.

« Certaines ont un corps de cheval, une tête de cerf, une queue de sanglier, et ont une corne noire (...) On les appelle souvent monocéros ou monoceron. Une autre variété de licornes est appelée églisseron, c’est-à-dire chèvre cornue. Elle est grande et haute comme un cheval, mais semblable à un chevreuil ; sa corne est blanche et très pointue (...) Une autre espèce de licorne est semblable à un bœuf, tachée de taches blanches ; sa corne est noire et brune, et elle charge son adversaire comme le fait un taureau »

— Barthélemy l'Anglais, Livre des propriétés des choses (Début XIIIe siècle)

Le dit de l’unicorne et du serpent

Ce conte médiéval rapporté par Jacques de Voragine entre 1261 et 1266 met en scène un homme nommé Barlaam qui vivait dans le désert près de Senaah où il prêchait souvent contre les plaisirs illusoires du monde. Instruisant Josaphat, le fils du roi, il lui raconte la parabole suivante :

« Ceux [...] qui convoitent les délectations corporelles et qui laissent mourir leur âme de faim, ressemblent à un homme qui s'enfuirait au plus vite devant une licorne qui va le dévorer, et qui tombe dans un abîme profond. Or, en tombant, il a saisi avec les mains un arbrisseau et il a posé les pieds sur un endroit glissant et friable ; il voit deux rats, l’un blanc et l’autre noir, occupés à ronger sans cesse la racine de l’arbuste qu'il a saisi, et bientôt ils l’auront coupée. Au fond du gouffre, il aperçoit un dragon terrible vomissant des flammes et ouvrant la gueule pour le dévorer ; sur la place où il a mis les pieds, il distingue quatre aspics qui montrent la tête. Mais, en levant les yeux, il voit un peu de miel qui coule des branches de cet arbuste ; alors il oublie le danger auquel il se trouve exposé, et se livre tout entier au plaisir de goûter ce peu de miel. La licorne est la figure de la mort, qui poursuit l’homme sans cesse et qui aspire à le prendre. ».

La dame à la licorne et le chevalier au lion

Vers 1350, un conte courtois méconnu raconte qu'une princesse belle et chaste se fit offrir une licorne par le Dieu d’amour et se fit appeler « la blanche dame que la licorne garde ». Elle épousa un seigneur qui partit un jour à l’aventure et captura puis apprivoisa un lion. La Dame se fit dire que son chevalier était mort et un mauvais seigneur en profita pour l’enlever. Le chevalier au lion, de retour, partit à l’assaut du château du ravisseur, libéra sa dame et tous deux quittèrent le château maudit, la dame montée sur sa licorne et le chevalier sur son lion.

Tapisseries de La Chasse à la licorne

La Chasse à la licorne est une célèbre série de sept tapisseries exécutées entre 1495 et 1505, qui représentent un groupe de nobles poursuivant et capturant une licorne.

Cette série, probablement exécutée pour un commanditaire français (peut-être à l'occasion d'un grand mariage) par les ateliers de Bruxelles ou de Liège, fut ensuite propriété de la famille de La Rochefoucauld, avant d'être achetée par John D. Rockefeller, qui en fit don au Metropolitan Museum, où elle se trouve aujourd'hui.

Tapisseries de La Dame à la licorne

La licorne médiévale est devenue très célèbre en grande partie grâce aux six tapisseries de la dame à la licorne, datées de la fin du XVe siècle et exposées au Musée de Cluny à Paris. Sur chacune d'elles, un lion et une licorne sont représentés à droite et à gauche d'une dame. Cinq de ces représentations illustrent un sens :

     le goût : la dame prend une dragée que lui tend sa servante ;

     l'ouïe : la dame joue de l'orgue ;

     la vue : la licorne se contemple dans un miroir tenu par la dame ;

     l'odorat : pendant que la dame fabrique une couronne de fleurs, un singe respire le parfum d'une fleur dont il s'est emparé ;

     le toucher : la dame tient la corne de la licorne ainsi que le mât d'un étendard ;

     la sixième tapisserie, sur laquelle on peut lire la formule « À mon seul désir » sur une tente, est plus difficile à interpréter.


La Dame à la Licorne, exposée au Musée de Cluny (Paris)


Affinités et oppositions

D'après les bestiaires, la licorne a pour ennemi naturel l'éléphant et, plus tard, le lion, dont la symbolique solaire et masculine est à l'opposée de celle de la licorne. La « lettre du Prêtre Jean », un faux de la fin du XIIe siècle, raconte un combat entre un lion et une licorne en ces termes : « Le lyon les occit moult subtillement, car quand la licorne est lassée, elle se mect de costé ung arbre, et lion va entour et la licorne le cuyde fraper de sa corne et elle frappe l'arbre de sy grant vertus, que puys ne la peut oster, adonc le lyon la tue ». Édouard Brasey mentionne la licorne qui enfonce sa corne dans un arbre comme une méthode de chasse où les chasseurs se placent à côté d'un arbre et attirent la licorne qui s'efforce de les encorner mais ne réussit qu'à enfoncer sa corne profondément dans l'arbre, et se retrouve incapable de l'en extraire. Le combat de la licorne contre l'éléphant et le lion n'est cependant pas un thème artistique aussi populaire que celui de la chasse et de la purification des eaux. Selon le dictionnaire des symboles, les œuvres d'art qui présentent deux licornes s'affrontant seraient l'image d'un violent conflit intérieur entre les deux valeurs de la licorne : virginité et fécondité.

À partir du XVe siècle, les hommes et les femmes sauvages devienne fréquents dans l'iconographie et la licorne est associée aux bêtes sauvages, parfois chevauchée par des sylvains, bien que seule une vierge puisse la monter. Cette idée selon laquelle la licorne ne peut vivre qu'à l'écart des hommes, à l'état sauvage et dans une forêt reculée dont on ne peut l'arracher, auquel cas elle mourrait de tristesse, sera reprise par d'autres auteurs bien plus tard, notamment par Carl Gustav Jung.

CORNE DE LA LICORNE

La fameuse « corne de licorne » se vit associer pendant très longtemps des pouvoirs magiques et des vertus de contrepoison qui en firent l'un des remèdes les plus chers et les plus réputés au cours de la Renaissance. Au XIIe siècle, l’abbesse Hildegarde de Bingen préconisait déjà un onguent à base de foie de licorne et de jaune d’œuf contre la lèpre, le port d’une ceinture en cuir de licorne était censé protéger de la peste et de la fièvre tandis que les chaussures en cuir de cet animal éloignaient les maladies des pieds. La principale utilisation médicinale de la licorne est cependant liée à sa corne et à son pouvoir de purification qui fut mentionné pour la première fois au XIIIe siècle. Les légendes sur les propriétés de la corne de licorne circulant dès le Moyen Âge sont à l’origine du commerce florissant de ces objets qui devinrent de plus en plus communs jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, où leur origine réelle fut connue.

Purification des eaux

La première mention du pouvoir purificateur de la licorne figure dans une interprétation du Physiologus où les animaux attendent que la licorne purifie un lac en faisant le signe de la croix avec sa corne. Le thème devient vite populaire[A 16], son origine semble indienne, à travers les textes grecs mentionnant le fait que les nobles indiens boiraient dans des cornes de licornes pour se protéger des maladies et des poisons.

La licorne est généralement représentée au bord d’une rivière, d’un lac ou d’une fontaine, tandis que les animaux attendent qu’elle ait fini son œuvre de purification pour boire. La scène de la licorne trempant sa corne dans l'eau pour la purifier est très fréquente dans l’art des XVIe et XVIIe siècles. Des études et des traductions de ces dessins et ces récits ajoutèrent que le pouvoir de l'animal vient de sa corne, qui élimine les poisons dès qu’elle touche un liquide. C'est la légende sur la purification des eaux qui forge celle des propriétés de la « corne » et justifie l’usage de cet objet comme antidote universel.

Propriétés médicinales et expériences alchimiques

L'usage de la « corne de licorne » fut préconisé contre la rubéole, la rougeole, les fièvres et les douleurs. Elle faisait office d’antidote et sous forme de poudre, était réputée faciliter la guérison des blessures, permettre de purifier les eaux et de neutraliser les poisons (comme le venin du scorpion ou de la vipère), voire lutter contre la peste. Elle suerait en présence du venin et aurait aussi un pouvoir aphrodisiaque[50]. Ces légendes furent parodiées dans le cinquième livre de Pantagruel en 1562.

Une « corne de licorne » était censée être utilisée à la cour du roi de France pour déceler la présence de poison dans les plats et les boissons : si elle se mettait à fumer, c'est que le met était empoisonné. Il y avait aussi diverses méthodes pour reconnaître une vraie « corne de licorne » à partir du milieu du XVIe siècle, selon Ambroise Paré, la vraye licorne, estant mise en l'eau, se prend à bouillonner, faisant eslever petites bulles d'eau comme perles.

Une expérience décrite par Conrad Gesner consistait à donner du poison à deux pigeons ou deux chiots, puis à faire avaler à l’un d’eux un peu de corne réduite en poudre. Si elle était authentique, l’animal qui prenait le remède devait survivre et l’autre mourir[64]. En 1566, le Discorso della falsa opinione dell’alicorno s'opposa à l’usage médical de cette « corne », tout comme le Discours de la licorne d'Ambroise Paré en 1582. En 1587, David Pomis recommandait de « mettre trois ou quatre grands scorpions dans un récipient fermé avec un fragment de corne. Si trois ou quatre heures plus tard les scorpions sont morts, la licorne est authentique ». Ulysse Aldrovandi mentionna une expérience à Venise : Il s'agissait de tracer un cercle sur une table avec la pointe de la corne, puis de mettre dans le cercle un scorpion et une araignée. Cette expérience connut plusieurs variantes. Une araignée placée à l’intérieur d'une corne creuse était aussi censée y mourir sans parvenir à s’échapper.

Le traité de médecine alchimique (spagyrie) du pseudo-Basile Valentin Le char triomphal de l'antimoine, en 1604, explique l'action médicinale de la corne de licorne dans le cadre de la théorie paracelsienne de la sympathie selon laquelle les semblables s’attirent et les contraires se repoussent.

La corne était aussi consommée de plusieurs façons, en donnant sa raclure en substance ou en infusion.

Commerce des cornes

Des « cornes » de forme torsadée s’échangeaient et circulaient depuis très longtemps déjà car selon la légende, la « corne » exposée au Musée de Cluny serait un présent du calife de Bagdad, Haroun al-Rachid, fait en 807 à Charlemagne. Elle mesure presque trois mètres. La « corne de licorne » était censée être, dès le Moyen Âge, le bien le plus précieux que puisse posséder un roi, ces objets se seraient échangés jusqu'à onze fois leur poids en or.

Le pape Clément VII en aurait offert une au roi de France François Ier pour le protéger, et certains de ces objets furent jetés au fond du puits du palais des Doges à Venise afin que l'eau ne puisse jamais y être empoisonnée. On trouvait des « cornes » dans de nombreux lieux saints, elles étaient généralement montées sur des socles d'argent et présentées comme des trophées que l'on ne montrait qu'à l'occasion de grandes cérémonies[50]. Ces « cornes de licornes » se trouvaient partout en Europe sans que la plupart des acheteurs puissent connaitre leur provenance, il était donc facile aux marchands de prétendre les avoir trouvées sur l'animal légendaire. La présence de ces cornes dissipait aussi les doutes quant à l’existence réelle de la licorne. Pierre Belon s'étonna pourtant qu'un animal dépeint comme de petite taille puisse porter une corne de près de trois mètres.

Le cours de la « corne de licorne » atteignit son apogée au milieu du XVIe siècle, où elle était considérée comme le meilleur contrepoison existant avec la pierre de bézoard, puis son prix ne cessa de baisser au cours des années suivantes pour s'effondrer au XVIIe siècle, quand les voyages sur les terres d'Europe du nord, côtes où l'on trouvait les défenses de narval vendues comme cornes de licornes, devinrent fréquents. Ces « cornes » étaient souvent exposées dans des cabinets de curiosités aux côtés d'autres merveilles comme la pierre de bézoard. Quelques objets précieux furent fabriqués dans ce matériau : des coupes, des couverts, des sceptres... La garde et le fourreau de l'épée de Charles le Téméraire sont confectionnés dans une « corne », elle serait issue d'une dot que Marie de Bourgogne apporta à l'empereur Maximilien en 1477. Le plus célèbre de ces objets d'art est le trône de licorne des rois du Danemark, entièrement construit en 1671 à partir de « cornes de licorne » (en réalité dents de narval et défenses de morse) alors que l'origine réelle de ces objets commençait à se faire connaitre.

Lors d'un inventaire en 1598, la « corne de licorne » du trésor royal de Londres fut estimée à 100 000 livres. En 1641, elle ne valait plus que 40 000 livres[A 20],ref name="Merv">Édouard Brasey, La Petite Encyclopédie du merveilleux, Le pré aux clercs, Paris, 14 septembre 2007, 435 p. (ISBN 978-2842283216), p. 259-263 </ref>.

De nombreux ouvrages furent consacrés à la défense des propriétés médicinales de la « corne de licorne », parmi lesquels Le Traité de la licorne, de ses admirables propriétés et de son usage d’Andrea Bacci et Histoire de la nature, chasse, vertus, proprietez et usage de la lycorne de l'apothicaire Laurent Catelan en 1624.

Partager cet article
Repost0
7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 19:16

La licorne, parfois nommée unicorne, est une créature légendaire généralement décrite comme proche du cheval et de la chèvre et de couleur blanche, possédant un corps chevalin, une barbiche de bouc, des sabots fendus et une grande corne au milieu du front, droite, spiralée et pointue, qui constitue sa principale caractéristique.

La licorne est mentionnée depuis l'Antiquité grecque, sous le nom de monocéros. Elle devint l'animal imaginaire le plus important du Moyen Âge à la Renaissance, que ce soit dans l'iconographie des bestiaires médiévaux qui la décrivent comme un animal sylvestre très féroce, symbole de pureté et de grâce, que seule une vierge peut capturer, ou dans les encyclopédies où sa corne possède le pouvoir de purifier l'eau de tout poison et de guérir les maladies. Des objets présentés comme d'authentiques « cornes de licorne » s'échangèrent durant ces périodes.

On découvrit peu à peu que ces « cornes de licorne » étaient en réalité la défense d'un mammifère marin, le narval, et que les multiples descriptions qui avaient été faites de la licorne correspondaient aux déformations d'animaux comme le rhinocéros et l'antilope. La croyance en l'existence de la licorne fut discutée jusqu'au milieu du XIXe siècle et de tous temps, la bête intéressa des théologiens, médecins, naturalistes, poètes, gens de lettres, ésotéristes, alchimistes, symbolistes et historiens.

Aujourd'hui, la licorne est une créature légendaire parmi les plus typiques et les plus connues du domaine de la fantasy, de nombreux travaux d'érudits et des œuvres de fiction lui étant entièrement consacrés. L'imagerie moderne de la licorne est souvent devenue celle d'un grand cheval blanc portant une corne unique au milieu du front.

ETYMOLOGIE ET TERMINOLOGIE

La licorne est nommée monokeros (μονόκερως) en grec ancien, ce qui signifie « Avec une seule corne ». Le nom de licorne est un emprunt du XIVe siècle à l'italien alicorno, lui-même une forme altérée du latin chrétien unicornis signifiant également « à une seule corne » (de unus 'une' et cornu 'corne'). Selon une interprétation moderne, le nom de licorne pourrait signifier corne de la loi, épée de justice, corne de lumière ou même corne de la lune en langage des oiseaux.

Le nom de « licorne » est donné à des créatures assez différentes par leur description. Leur principale caractéristique commune est la présence d'une corne unique. C'est le cas du qilin chinois, plus connu au Japon sous le nom de kirin, du re'em de la Bible, du tragelaphos d'Aristote, du Kartazonos d'Élien le sophiste (dérivé du sanskrit « Kartajan », signifiant Maître des terres sauvages), du camphruch d'André Thevet, et, bien évidemment, du mammifère marin réel à l'origine du commerce des « cornes de licorne » en occident, le narval, également appelé « licorne de mer ».

ORIGINE DE LA LICORNE

La licorne blanche telle que nous la connaissons est une créature chimérique légendaire et non pas un mythe car elle n'est pas liée à la création du monde, à des gestes héroïques ou la fondation d'une ville, mais le résultat d'un mélange entre tradition orale et écrite, récits de voyage et description des naturalistes. De nombreux auteurs ont développé des théories plus ou moins sérieuses qui s'opposent quant à ses origines, à tel point qu'Odell Shepard suggère non sans humour dans son ouvrage The lore of the unicorn, publié en 1930, que l'origine de la licorne devait se trouver dans l'Atlantide ou les montagnes de la lune.

Selon l'auteur ésotériste Francesca Yvonne Caroutch, l'origine de licorne se confondrait avec la nuit des temps, issue du chamanisme, elle était, semble-t-il, fabriquée artificiellement pour le culte de la fertilité, pratique qui perdure dans les confins du Kham, au Tibet oriental, jusqu'à la fin du XIXe siècle. Symbole cosmique dans la civilisation mésopotamienne, de fécondité et de fertilité dans la civilisation indo-aryenne, on la retrouverait dans les plus anciennes cosmogonies et des textes religieux et philosophiques aussi bien chinois qu'indiens ou perses. La licorne serait aussi mentionnée en Himalaya, Mésopotamie, et Crète préhellénique. Cette théorie est là encore une interprétation de l'auteure, il n'existe aucune preuve historique véritable pour l'étayer.

Selon une autre étude plus récente, la licorne serait issue de l'ancien paganisme européen, du dieu gaulois cornu Cernunnos et de la mythologie nordique. Sa présence en Orient aurait été rare et tardive, propagée par les nouvelles voies commerciales, et les points communs avec des mythes hindous ne seraient dus qu'à de mauvaises traductions. Quelques références à la licorne et à sa symbolique se trouveraient dans la mythologie nordique car pendant le Ragnarök, Freyr succombe devant Surt qu'il affrontait avec une épée en bois de cerf « armé d'une seule ramure ainsi qu'un cerf à l'hallali », et la lance Gungnir (gravé des runes de la Loi) pourrait aussi être assimilée à la corne de licorne. Il s'agit d'une interprétation que rien ne peut confirmer.

Deux études universitaires dont la thèse de Bruno Faidutti s'opposent aux théories sur l'origine antique de la licorne. Les créatures orientales comme le qilin chinois ne pourraient pas être à l'origine de la licorne occidentale dont la figure résulte d'un travail sur les premiers bestiaires et les textes gréco-romains, eux-mêmes probablement issus de l'observation d'animaux exotiques réels. Les liens entre licorne européenne et licorne asiatique sont donc remis en cause car ces deux légendes auraient deux origines très différentes : les licornes asiatiques étaient fabriquées en liant par le fer et le feu les cornes de certaines chèvres angora, cette corne artificielle était donc courte et ressemblait à deux chandelles tressées, tandis que la licornes européenne blanche est une création du haut Moyen Âge, empruntant beaucoup au Physiologos et un peu aux textes gréco-romains, et portant une longue corne torsadée qui s'avéra être en réalité une dent de narval. Bruno Faidutti affirme toutefois que, bien que les déformations d'animaux réels expliquent en grande partie l'origine des multiples descriptions de la licorne, l'histoire de cette créature est bien plus complexe qu'un choix entre l'observation d'un « rhinocéros dans la brume » ou d'une « antilope vue de profil ».

LICORNE CHINOISE

Selon Francesca Yvonne Caroutch, la première trace écrite d'une licorne remonterait aux Annales de bambou, en Chine. Intégrée à la mythologie chinoise sous le nom de Qilin, la licorne fait partie des cinq animaux sacrés associés aux éléments avec le dragon azur, l'oiseau vermillon, le tigre blanc et la tortue noire.

Le qilin est connu sous le nom de « licorne asiatique » et, dans l'art ancien, il est souvent représenté comme un reptile à queue de bœuf proche du cerf, portant deux cornes recouvertes de fourrure sur le front, parfois une seule dans les textes. Ces cornes lui permettent de séparer les justes de ceux qui ont quelque chose à se reprocher. Il représente la douceur, la bonté et la prospérité, surtout chez les enfants et les adolescents. Il vivrait mille ans et apparaitrait lors de la naissance des empereurs et des grands sages. Symbole de perspicacité, il était traditionnellement représenté dans les tribunaux chinois du système impérial sur la tenture séparant la salle d'audience et le cabinet du magistrat.

EN PERSE ET EN INDE

Francesca Yvonne Caroutch et Odell Shepard penchent pour une origine indienne et perse de la licorne. Chez les perses, l'unicorne de fécondité neutralisait déjà les poisons. Comme dans le Bundahishn des anciens sages persans, on trouverait trace de la licorne dans l' Atharva-Véda, l' épopée de Gilgamesh, le Râmâyana et le Mahâbhârata de l'Inde Antique, qui contribuent à diffuser la légende de la licorne dans le monde chrétien. Le conte indien de l'« ermite cornu » ou « Ekasringa » issu des Jātaka, récits des vies antérieures du Bouddha, et du Mahâbhârata, met en scène un ermite solitaire appelé Ekasringa, ce qui signifie Corne unique. Au Japon, en Chine, en Inde et en Perse, on en trouve des versions différentes. Le conte d'Ekasringa, issu de la littérature sanskrite, aurait influencé durablement l'Occident chrétien et forge après de nombreux remaniements la légende de l'apparition merveilleuse d'un animal surmonté d'une corne en ivoire, qui ne peut être capturé que par une jeune fille selon la version de Hildegarde de Bingen au XIIIe siècle.

EN GRECE ANTIQUE

Le plus ancien texte de la littérature occidentale qui évoque la licorne date de la fin du Ve siècle av. J.-C. et est dû au médecin grec Ctésias, qui résida dix-sept ans à la cour de Perse de Darius II et Artaxerxès II. À son retour en Grèce, il rédigea une Histoire de l'Inde nommée Indica (L'inde étant un pays où il n'avait jamais été), dont il nous reste des fragments rapportés au IXe siècle par Photios, et qui décrivent, parmi les peuples et animaux fabuleux de l'Inde « des ânes sauvages de la grandeur des chevaux, et même de plus grands encore. Ils ont le corps blanc, la tête couleur de pourpre, les yeux bleuâtres, une corne au front longue d'une coudée. La partie inférieure de cette corne, en partant du front et en remontant jusqu'à deux palmes, est entièrement blanche ; celle du milieu est noire ; la supérieure est pourpre, d'un beau rouge, et se termine en pointe. On en fait des vases à boire. Ceux qui s'en servent ne sont sujets ni aux convulsions, ni à l'épilepsie, ni à être empoisonnés, pourvu qu'avant de prendre du poison, ou qu'après en avoir pris, ils boivent dans ces vases de l'eau, du vin, ou d'une autre liqueur quelconque. Les ânes domestiques ou sauvages des autres pays n'ont, de même que tous les solipèdes, ni l'osselet, ni la vésicule du fiel. L'âne d'Inde est le seul qui les ait. Leur osselet est le plus beau que j'aie vu ; il ressemble pour la figure et la grandeur à celui du bœuf. Il est pesant comme du plomb et rouge jusqu'au fond comme du cinabre. Cet animal est très fort et très vite à la course. Le cheval, ni aucun autre animal, ne peut l'atteindre. ». Pour Odell Shepard, l'origine de cette description serait un mélange de récits sur le rhinocéros indien, dont la corne est traditionnellement affublée de propriétés thérapeutiques, l'onagre (ou âne sauvage), réputé dans l'antiquité pour sa vitesse et sa combativité (et cité par exemple dans l'Anabase de Xénophon), et l'antilope du Tibet.

Au IVe siècle av. J.-C. le philosophe Aristote, dans son Histoire des animaux où il classe les animaux, notamment en fonction du nombre de leurs cornes et de leurs sabots, en distingue deux qui auraient une seule corne, l'âne indien et l'oryx « On peut encore remarquer que certains animaux ont des cornes, et que les autres n'en ont pas. La plupart de ceux qui sont pourvus de cornes ont le sabot fendu, comme le bœuf, le cerf et la chèvre ; on n'a jamais observé d'animal au sabot non-fendu à deux cornes. Mais il y a un petit nombre d'animaux qui ont une seule corne et le sabot non-fendu, comme l'âne des Indes. L'oryx n'a qu'une corne, et il a le sabot fendu ».

La description de la licorne faite par Pline l'Ancien au Ie siècle rappelle un peu le rhinocéros, par ailleurs, on avait d'ailleurs vu des rhinocéros à Rome dès le Ie siècle av. J.-C.. Elle a servie de base à de nombreux ouvrages plus tardifs :

« La bête la plus sauvage de l’Inde est le monocéros ; il a le corps du cheval, la tête du cerf, les pieds de l’éléphant, la queue du sanglier ; un mugissement grave, une seule corne noire haute de deux coudées qui se dresse au milieu du front. On dit qu’on ne le prend pas vivant. »

— Pline l'Ancien, Histoire naturelle, livre VIII, chapitre xxxi.

Au début du IIIe siècle le grec Élien le sophiste donne lui aussi une description des licornes. Il reprend peut-être les récits de Ctésias, ou bien ceux de Mégasthène qui vers 300 av. J.-C., fut envoyé comme ambassadeur à la cour de Chandragupta Maurya, roi des Indes, à Pataliputra sur les bords du Gange et y resta une dizaine d'années et rédigea son livre Indica, le plus important livre sur l'Inde antique écrit après les conquêtes d'Alexandre. La licorne devient un animal solitaire des montagnes de l'Inde appelé « Kartazoon » d'après la langue du pays. Pour la première fois, la licorne est douce avec les autres animaux. Querelleuse envers les siens, son agressivité ne s'adoucit qu'à la saison des amours et sa corne est utilisée comme remède contre les poisons

« J’ai appris qu’il naissait en Inde des onagres dont la taille n’est pas inférieure à celle des chevaux. Tout leur corps est blanc, sauf leur tête, qui se rapproche du pourpre, et leurs yeux, qui diffusent une couleur bleu foncé. Ils ont sur le front une corne qui atteint bien une coudée et demie de long : la base de la corne est blanche, la pointe rouge vif, et la partie médiane d’un noir profond. (…) d’après Ctésias, les ânes indiens qui possèdent une corne (…) sont plus rapides que les ânes, et même plus rapides que les chevaux et les cerfs (…). Voici jusqu’où va la force de ces animaux : rien ne peut résister à leurs coups et tout cède et, le cas échéant, est complètement broyé et mutilé. Il leur arrive même fréquemment de déchirer les flancs de chevaux, en se ruant sur eux, et de leur faire sortir les entrailles (…). Il est pratiquement impossible de capturer un adulte vivant, et on les abat avec des lances et des flèches (…). »

— Élien La personnalité des animaux

Strabon cite Megasthènes qui prétend qu'il existe dans les régions sauvages de l'Inde « des chevaux à tête de cerf surmontée d'une seule corne ».

Au IIe siècle Philostrate l'Athénien dans sa Vie d'Apollonius de Tyane reprend le récit de Ctésias, sans prêter foi aux vertus médicinales de la corne.

Il existe aussi quelques représentations du cheval d'Alexandre le Grand, Bucéphale, portant une corne au front, symbole de puissance et de divinité. Bucéphale était censé se nourrir de chair humaine, mais seul Alexandre pouvait le monter, ce qui rejoint la légende selon laquelle la licorne ne peut être attendrie que par une vierge. Marco Polo fait allusion à cette légende dans Le Devisement du monde : « On pouvait trouver en cette province (l'Inde) des chevaux descendus de la semence du cheval à corne unique du roi Alexandre, nommé Bucéphale ; lesquels naissaient tous avec une étoile et une corne sur le front comme Bucéphale, parce que les juments avaient été couvertes par cet animal en personne. Mais toute la race de ceux-ci fut détruite. Les derniers se trouvaient au pouvoir d’un oncle du roi, et quand il refusa de permettre au roi d’en prendre un, celui-ci le fit mettre à mort ; mais de rage de la mort de son époux, la veuve anéantit ladite race, et la voilà perdue... »

SEPTANTE ET VULGATE

Dans les livres de la Bible hébraïque, le mot hébreu re'em (רְאֵם), équivalent de l'arabe rim, et qui est aujourd'hui traduit par « bœuf sauvage » ou « buffle » apparaît à neuf reprises avec ses cornes, comme une allégorie de la puissance divine. Par ailleurs, le livre de Daniel utilise l'image d'un bouc avec grande corne entre les yeux, dans un contexte différent : comme métaphore du royaume d'Alexandre le Grand.

Au IIIe siècle av. J.-C. et IIe siècle av. J.-C., quand les juifs hellénisés d'Alexandrie traduisirent les différents livres hébreux pour en faire une version grecque appelé Septante, il utilisèrent pour traduire re'em le mot monoceros (μoνoκερως), qu'ils devaient connaître par Ctésias et Aristote. On ne sait pas pourquoi « les traducteurs de la Septante ont choisi le mot monokeros, « muni d'une seule corne », pour désigner ce qui semble bien être en hébreu le buffle, usuellement appelé en grec « bœuf sauvage », et qui a deux cornes [dans le Deutéronome] ? Y a-t-il eu une intention, ou bien n'ont-ils pas su identifier l'animal, ou bien ce terme était-il connu (en Égypte ?) pour désigner une sorte particulière de buffle, ou bien ont-ils voulu faire allusion à une bête légendaire ? » Remarquant le fait qu'il s'agit de passages marqués par le messianisme (l'attente d'un nouveau « roi des juifs »), J.L.W. Shaper pense qu'il s'agit en fait d'une adaptation délibérée d'une ancienne image mythique israélite au contexte culturel nouveau du judaïsme hellénistique. Et il émet l'hypothèse que le choix de terme monokeros pour symboliser le messie est lié au fait qu'il était aussi utilisé dans un cadre astrologique : un jeune bœuf à corne unique symbolisant le croissant de la nouvelle lune.

À partir du IIe siècle le judaïsme rabbinique rejette la tradition hellénistique et revient à l'hébreu (le texte massorétique). Par contre, la Septante devient l'Ancien Testament du christianisme et dans sa version latine, la Vulgate, le grec monoceros est traduit soit par unicornis, soit pas rhinocerotis. Les versions contemporaines, comme celle de l'École biblique de Jérusalem, sont plus prudentes et réalistes en utilisant le terme de « bœuf sauvage » qui reste toutefois vague.

Plusieurs tentatives d'identification ont été faites sur le re'em, vraisemblablement un auroch, mais Charles Doughty avance qu'il s'agirait d'une variété de grande antilope, le wothyhi, un oryx dont les cornes longues et minces peuvent être l'un des modèles pris pour représenter les cornes de licorne. Cependant, l'oryx, comme toutes les antilopes, possède deux cornes et non une seule. Selon Robert Graves, la confusion pourrait venir de l'interprétation erronée d'un dessin figurant en marge d'un Pentateuque hébraïque illustré.

Selon Roger Caillois, les kabbalistes auraient noté que les lettres de la licorne (en tant que Re'em) sont resch, aleph et mem, et celles de la corne (Queren) qoph, resch et nun. En hébreu, la corne se dit « Queren » et indique la puissance et la lumière. Être pourvu d'une corne aurait ici le même sens que rayonner (Karan).

La présence de la licorne en tant que re'em dans la Bible a une influence durable et notable sur la croyance occidentale en l'existence de cet animal, suivant la conviction chrétienne selon laquelle la Bible est directement dictée par Dieu. Cette affirmation la conviction chrétienne selon laquelle la Bible est directement dictée par Dieu est très hâtive et plus que controversée.

Ce passage fut ainsi fréquemment cité pour justifier du caractère indomptable de la licorne :

« Le (re'em) voudra-t-il te servir, passer la nuit chez toi devant la crèche ?

Attacheras-tu une corde à son cou, hersera-t-il les sillons derrière toi ? »

— Job (39, 9-10)

LE PHYSIOLOGOS : LE PREMIER BERTIAIRE CHRETIEN

Le Physiologos est un recueil de brefs récits vraisemblablement rédigé en Égypte au IIe siècle qui fait figurer pour la première fois le récit de la capture d'un monocéros par des chasseurs utilisant une jeune vierge comme appât, entre autres descriptions de toutes sortes de créatures réelles comme imaginaires. Le texte est présenté comme une technique de chasse et non pas comme un mythe mais sa description pourrait avoir une origine très ancienne. Le Physiologos fut traduit en latin dès le IVe siècle et cette version inspira d'innombrables auteurs de bestiaires occidentaux durant le Moyen Âge. La version grecque originale donne : « Le psalmiste dit : " Ma corne sera portée dans les hauteurs comme celle de l'unicorne ". Le Physiologue a dit que l'unicorne a la nature suivante : c'est un petit animal qui ressemble au chevreau, et qui est tout à fait paisible et doux. Il porte une corne unique au milieu du front. Les chasseurs ne peuvent l'approcher à cause de sa force. Comment donc est-il capturé ? Ils envoient vers lui une vierge immaculée et l'animal vient se lover dans le giron de la vierge. Elle allaite l'animal et l'emporte dans le palais du roi. L'unicorne s'applique donc au Sauveur. "Car dans la maison de David notre père a fait se dresser une corne de salut". Les puissances angéliques n'ont pas pu le maîtriser et il s'est installé dans le ventre de Marie, celle qui est véritablement toujours vierge, et le verbe s'est fait chair, et il s'est installé parmi nous ».

La version latine la plus répandue :

« Il existe une bête appelée en grec monosceros c'est-à-dire en latin unicornis. Le Physiologue dit que la nature de l’unicorne est la suivante : c’est un animal de petite taille, pareil à un chevreau, qui est vraiment très fougueux et a une corne unique au milieu de la tête. Et absolument aucun chasseur ne peut le prendre, mais on y parvient par le procédé suivant : on conduit une jeune fille vierge à l'endroit où il demeure et on la laisse seule dans la forêt. Aussitôt que l’unicorne voit la jeune fille, il bondit sur le giron de la vierge et l’enlace. Et c’est ainsi qu’il est attrapé et montré dans le palais du roi. Il en va de même aussi de notre Seigneur jésus Christ, unicorne spirituel, qui, en descendant dans le ventre de la Vierge, prit chair en elle, fut pris par les Juifs et condamné à mourir sur la croix. À ce sujet David dit : Et il est aimé comme le fils des unicornes [Ps. 28, 6] ; et à nouveau dans un autre psaume, il dit de lui-même : ‘Et ma corne sera relevée comme celle de l’unicorne.’ [Ps. 91.11] ».

Partager cet article
Repost0
5 décembre 2009 6 05 /12 /décembre /2009 00:44

Selon la doctrine spirite, les poltergeits sont les manifestations d'Esprits désincarnés de bas niveau, appartenant à la sixième classe du troisième ordre, selon l'échelle spirite :

« Sixième classe : Esprits frappeurs et perturbateurs. Ces Esprits ne forment point, à proprement parler une classe distincte, eu égard à leurs qualités personnelles; ils peuvent appartenir à toutes les classes du troisième ordre. Ils manifestent souvent leur présence par des effets sensibles et physiques tels que les coups, le mouvement et le déplacement anormal de corps solides, l'agitation de l'air, etc. Il paraissent, plus que d'autres, attachés à la matière; ils semblent être les agents principaux des vicissitudes des éléments du globe, soit qu'ils agissent sur l'air, sur l'eau, le feu, les corps durs ou dans les entrailles de la terre. On reconnaît que ces phénomènes ne sont point occasionnés par une cause fortuite ou physique, quand ils ont un caractère intentionnel et intelligent. »

La présence d'un médium à effet physique semble toutefois indispensable. Le médium ignore généralement qu'il possède cette faculté. Il cède involontairement de l'énergie aux Esprits qui s'en servent pour provoquer les manifestations, comme ce fut le cas pour les sœurs Fox, à l'origine du mouvement spirite

Un poltergeist (de l'allemand poltergeist dérivé de poltern « faire du bruit » et Geist « esprit ») est un phénomène paranormal consistant en des bruits divers, des déplacements, apparitions ou disparitions d'objets et autres phénomènes a priori inexplicables. Les poltergeists sont, en général, considérés comme des phénomènes de « petite hantise » liés le plus souvent à la présence d’un(e) adolescent(e) perturbé(e), par opposition aux phénomènes de « grande hantise » qui supposent l’intervention de l’esprit d’un ou plusieurs morts, bien que la séparation ne soit pas toujours évidente.
ORIGINE DU NOM

Le terme poltergeist apparaît en 1540 dans le Nouveau dictionnaire d'Erasmus Alberus et il est employé pour la première fois en allemand dans Propos de table par Martin Luther, durant la Réforme protestante, pour désigner des événements qui, selon les croyances populaires de l'époque, sont provoqués par des esprits désincarnés ou par le diable. Catherine Crowe l’utilise pour la première fois en anglais en 1848 et c’est la médium roumaine Eleonore Zugun qui le rendra populaire au milieu du XXe siècle en se faisant appeler « fille de Poltergeist ». Paradoxalement, les Allemands utilisent désormais plus volontiers le terme Spuk.

Poltergeist est un nom absent de la quasi-totalité des grands dictionnaires français contemporains. On le traduit couramment par l’expression « esprit frappeur ». Pour le remplacer, l’écrivain et parapsychologue René Sudre a proposé sans succès le néologisme thorybisme, par dérivation d’un mot grec signifiant bruit ou trouble. 

NATURE DU PHENOMENE

Les manifestations d'un poltergeist présentent tout ou partie d'une gamme considérable d'effets défiants la raison : Coups ou bruits violents de percussion, bruits divers, sans cause identifiable. Jets de pierres ou de débris inexpliqués, visant l'intérieur ou l'extérieur d'une maison (lithobolie). Déplacement ou projection d'objets (parfois brisés), pouvant aller jusqu'à leur lévitation ou leur téléportation à travers des parois solides.

Plus rarement : Combustions spontanées. Actions sur les personnes : contacts, griffures, morsures, lévitations. Voix spectrale (utilisation des « fausses cordes vocales » des victimes). Apparitions.

Voici la description qu'en fait Ernest Bozzano :

« Outre les phénomènes auxquels nous avons fait allusion, de meubles qui se déplacent, de fenêtres et portes qui claquent, de vaisselle qui se brise, il s'agit très souvent de sonnettes qui ne cessent de s'agiter bruyamment sans cause apparente, même après qu'elles ont été isolées par la suppression des cordons et des fils. Tout aussi fréquents sont les cas de “pluies de pierres”, présentant des traits caractéristiques fort remarquables, comme lorsque les pierres parcourent des trajectoires contraires aux lois physiques, ou s'arrêtent en l'air, ou tombent lentement, ou atteignent avec une dextérité très insolite un but déterminé, ou frappent sans faire de mal, ou bien sans rebondir ensuite, comme si elles étaient empoignées par une main invisible ; ou comme lorsque les pierres se trouvent être chaudes, voire même brûlantes. En d'autres circonstances, les draps sont violemment arrachés des lits des personnes couchées, ces dernières étant soulevées et déposées doucement sur le sol, si toutefois les lits eux-mêmes ne sont pas renversés. »

Les manifestations semblent en général purement « gratuites » et totalement dénuées de cause et de logique. Malgré des dégâts matériels, parfois importants, les personnes présentes sont rarement blessées :

« Mais ce qui nous a le plus étonnés, c'est qu'aucune des 300 pierres jetées n'ait touché personne ; le premier jour, mon petit garçon était au jardin, ma petite fille dormait au premier, dans son berceau près de la fenêtre ouverte ; ils n'ont été incommodés en aucune façon ; la bonne a reçu, il est vrai, un quart de brique sur la tête, mais elle n'en a presque pas souffert ; mon beau-père a été touché au bras et il s'est écrié "Tiens, je n'ai rien senti". »

Le phénomène est attesté dans toutes les régions du monde, en Europe et aux États-Unis, mais aussi en Chine, en Afrique, en Amérique du Sud, au Japon, en Inde, en Nouvelle-Zélande, en Patagonie, aux Antilles, à Java, etc. Il est aussi présent à toutes les époques : le chercheur Hereward Carrington en a identifiés 5 antérieurs à l'an mil, et 130 entre le XIe siècle et la fin du XIXe siècle. Toutefois, une étude concernant les phénomènes "psi" dans l'antiquité, ne trouve « aucun récit préchrétien reconnaissable » décrivant un poltergeist bien que Suétone cite le cas d'un homme qui, s'étant endormi dans un lieu sacré, s'en est trouvé soudain éjecté, avec son lit, « par un force occulte subite ».

LEGENDE OU REALITE ?

S’agissant de phénomènes dits paranormaux ou surnaturels, de nombreux témoignages sont souvent le fruit d’une imagination excessive de la part des témoins, voire de désordres psychologiques. Dans le cas des "esprits frappeurs" il s’agit, dans la plupart des cas relevés, de bruits naturels venant du « travail » des menuiseries ou de la maçonnerie, du passage de petits animaux ou du bruit de cours d’eau souterrains. S’y ajoutent évidemment des supercheries délibérées, des plaisanteries de mauvais goût et des actes de malveillance.

Selon le professeur Charles Richet :

« Mais pour les phénomènes objectifs la difficulté est autre. Là en effet toutes les fraudes sont possibles, et l’expérience a prouvé que les fraudes étaient fréquentes, très fréquentes. Quand, dans une maison dite hantée, s’entendent des fracas divers, bruits de portes qui s’ouvrent et se ferment, roulement de meubles, bris de vaisselles, et tout le cortège ridicule de manifestations qui est de coutume dans les hantises, l’idée vient tout d’abord qu’il s’agit d’une forte plaisanterie, faite par des individus mal intentionnés, des domestiques renvoyés, des gens intéressés à faire quitter la maison à tel ou tel de ses habitants. Le plus souvent il faut incriminer, comme cause de ces infestations, de très jeunes gens, de l’un ou l’autre sexe, à demi idiots, à demi vicieux, qui, sans trop comprendre ce qu’ils font, jettent des pierres, cassent des vitres, en dissimulant leurs gestes et en laissant croire qu’ils sont restés immobiles, n’ayant d’autre motif que de tromper. »

Toutefois il reste un grand nombre de témoignages, de toutes les époques et dans toutes les cultures, qui tendent à démontrer qu’il se produit épisodiquement des phénomènes inexpliqués, constatés par des témoins dignes de foi et donnant parfois lieu à de très officiels constats de gendarmerie ou à des enquêtes approfondies, éventuellement accompagnées d'enregistrements physiques ou photographiques.

Comme le note Pascale Catala :

« Dans les dossiers sur lesquels ils enquêtaient, les parapsychologues ont souvent découvert que des sujets simulaient les poltergeists en provoquant eux-mêmes les dégâts (en cassant des objets ou les renversant, en lançant des pierres, etc.). Alan Gauld a relevé des « fraudes » dans 12% des cas, et Hans Bender dans 26%, et ceci même dans les cas où on avait pu mettre en évidence par ailleurs des événements paranormaux. Il convient donc de rester très prudent et d’adopter une attitude nuancée : ce n’est pas parce qu’un sujet fraude ou simule, qu’il s’agit obligatoirement d’un faux poltergeist. Tizané faisait remarquer que les gendarmes prenaient souvent un sujet en flagrant délit, et décrétaient que l’affaire était résolue, alors qu’il n’en était rien, certains phénomènes restant totalement inexpliqués. »

Le docteur Maxwell avait, en son temps, fait des remarques allant dans le même sens :

« Nous ne savons pas en effet quelles sont les causes qui peuvent amener certains sujets à frauder : dans la majeure partie des cas, on ne trouve aucun intérêt qui puisse les guider ; on ne s'explique pas l'origine des manifestations ; on ne comprend pas comment des petites filles de dix ou douze ans aient eu l'idée d'imaginer de lancer des pierres, de casser des vitres ou de faire danser des fauteuils et voltiger des assiettes. L'explication de leur conduite devient au contraire facile, si nous supposons que des phénomènes vrais ont précédé l'imitation qu'en fait le jeune sujet et lui en ont suggéré l'idée. Nous serions en présence de ces cas de fraude mixte, où quelques vérités se mêlent aux mensonges, cas fréquemment observables chez les sujets professionnels du somnambulisme ou du spiritisme. »

CAS EXPLIQUE

Montpellier (France) 1996. Origine imaginaire

Une habitante de Montpellier, vivant seule avec ses quatre enfants demande à l’office des HLM de lui trouver un nouvel appartement, celui qu’elle occupe étant le siège de phénomènes paranormaux effrayants de type poltergeist. Ayant obtenu de déménager, il apparaît que les manifestations recommencent dans le nouvel appartement. Une enquête, réalisée a posteriori par Jacques Exertier et Laurent Puech du Cercle Zététique, conduit à trouver une explication rationnelle aux rares manifestations récentes et à noter la très grande fragilité des témoignages concernant les manifestations passées, qui n’ont jamais été constatées par des tiers, et semblent, à l’évidence, imaginaires.

Vailhauquès (France) 1987 Origine naturelle

En novembre 1987, le calme d'une maison du village de Vailhauquès est troublé par des coups sourds et répétés. La gendarmerie enquête, mais ne trouve pas la cause du phénomène. Début février 1998 le parapsychologue Yves Lignon y voit un phénomène paranormal, mais un journaliste scientifique du journal Le Midi Libre et un géologue du Laboratoire départemental d'équipement, M. Gilly, attribuent les bruits aux coups de boutoir d’une rivière souterraine dans le puits attenant. Yves Lignon rétorquant (dans la "Revue Française de Parapsychologie", journal qu'il dirige) que cette hypothèse ne suffit pas pour rendre compte de l'ensemble des observations effectuées une longue polémique entre lui et le Cercle Zététique s'ensuivra.

Nantes (France), XIXe siècle Origine naturelle

La maison du conventionnel Jean-Baptiste Carrier, responsable des terribles noyades de Nantes, située 3 place du Commerce à Nantes, était réputée hantée à cause des bruits sourds qu’on y entendait, jusqu’à ce qu’on en attribue l’origine à une rivière souterraine

Séron (France) 1979 Origine criminelle

Au cours du mois d'août 1979, des départs de feux se déclarent spontanément à de nombreux endroits d’une vaste maison occupée par une même famille dans le petit village de Séron. Durant une dizaine de jours, journalistes, voyants et parapsychologues (dont le célèbre Yves Lignon) se bousculent et donnent chacun leur explication du phénomène. Jusqu’à ce que les gendarmes finissent par démasquer les coupables : le fils de la famille et une adolescente qui y était employée. La lecture des articles publiés, au moment des événements, par Maurice Benchimol dans le quotidien régional "La Dépêche du Midi" peut donner à penser qu' Yves Lignon (qui collaborait avec un psychologue) a compris très vite qu'il s'agissait d'un acte de pyromanie mais a estimé ne pas devoir se substituer aux enquêteurs.

CAS INEXPLIQUES ANCIENS

Joigny (France) début du XIe siècle

Selon le chroniqueur Raoul Glaber :

« Au même temps un présage merveilleux et digne de trouver place ici se manifesta près du château de Joigny, chez un noble homme, nommé Arlebaud. Pendant trois ans, il tomba presque continuellement, dans toute sa maison, des pierres de diverses grandeurs, dont on peut voir encore des monceaux tout autour de sa demeure. Venaient-elles de l'air, ou pénétraient-elles par le toit? C'est ce que personne ne peut dire. Ce qu'il y a de sûr, c'est que cette pluie, qui ne s'arrêtait ni la nuit, ni le jour, ne blessa pas une seule personne, et même ne brisa pas un vase. »

Paris (France) 1846

En novembre 1846, une maison située en bordure des travaux de ce qui sera la rue Racine à Paris est bombardée chaque soir par des pierres de toutes tailles qui défoncent portes, fenêtres, toits et planchers. L’habitant des lieux, M. Lerrible, dépose 30 plaintes auprès de la police. Des agents sont placés en surveillance, le commissaire de police et même le chef de la sureté se rendent sur place. Un peloton du 24e régiment de chasseurs est même dépêché sur les lieux, sans résultat. Tous les journaux de l’époque relatent l’affaire, à commencer par la Gazette des Tribunaux. Au bout de trois semaines le phénomène cessa aussi brusquement qu’il avait commencé. On prétendit, sans autre précision, qu’un homme avait été pris sur le fait et emprisonné. Le journal La Patrie ayant publié que le coupable était M. Lerrible lui-même, celui-ci assigna le journal en justice pour diffamation et gagna son procès. Au cours des débats, il ne fut nullement fait état de l’arrestation d’un vrai coupable. Interrogé par un chercheur, la réponse du remplaçant du commissaire de police fut d'ailleurs sans ambiguïté :

« Monsieur le commissaire de police vous affirmerait comme moi, Monsieur, que malgré nos infatigables recherches, on n’a jamais pu rien découvrir, et je peux vous assurer à l’avance qu’on ne découvrira jamais rien! »

 

CAS INEXPLIQUES RECENTS

Arcachon (France) 1963

La clinique du Dr Cuénot à Arcachon est bombardée de pierres, du mois de mai au mois de septembre 1963, sans que l’on puisse trouver d’explication rationnelle. Des projectiles de toutes natures et de toutes tailles tombent autour du personnel et des patients. Le commissaire de police local ne juge pas utile de procéder à une enquête. Le professeur Robert Tocquet, appelé en renfort, conclut après une étude minutieuse que cette pluie de pierres est liée à la présence d’une jeune malade névrotique. Elle ne peut en aucun cas être tenue pour responsable du lancement des projectiles, mais le phénomène cesse après son transfert dans une autre clinique.

Récit plus détaillé sur le site Ouriel

Rosenheim (Allemagne) 1968

En 1968, de nombreux phénomènes de nature électrique, mais aussi des déplacements inexplicables de meubles et d’objets se produisent dans le cabinet de Me Sigmund Adam, un avocat très connu de la ville de Rosenheim près de Munich. Les machines de bureau se dérèglent, les disjoncteurs sautent, les ampoules électriques grillent ou se dévissent seules et tombent, les tubes fluorescents tournent dans leurs logements. Les téléphones sonnent sans raison, on note des appels répétés – parfois plusieurs par minute – à l’horloge parlante. Évidemment c’est le réseau électrique qui est soupçonné. La compagnie d’électricité envoie deux ingénieurs qui ne constatent aucune anomalie alors que les phénomènes se déroulent en leur présence. La pose d’une ligne d’alimentation directe et même l’installation d’un générateur spécifique, indépendant du réseau, ne règlent rien. Parallèlement des bruits d’explosion se font entendre, des tiroirs s’ouvrent seuls, une lourde armoire de 150 kg se décolle de la cloison de 28 cm, et il faut deux hommes pour la remettre à sa place. L’ingénieur Karl Bruner voit un grand tableau faire une rotation complète. Pour tenter d’éclaircir le mystère, l’avocat porte plainte contre X.

Institut Max-Planck à Munich

Les docteurs F. Karger et G. Zicha de l’Institut Max-Planck de physique de Munich sont dépêchés sur place et, après une longue et minutieuse enquête, concluent que les phénomènes, dûment observés et enregistrés, ne sont pas explicables par les moyens actuels de la physique théorique. Les conclusions du rapport officiel de 19 pages rédigé par les deux experts sont les suivantes :

1 - Bien qu'ils aient été enregistrés avec toutes les facilités offertes par la physique expérimentale, les évènements défiaient toute explication par les théories physiques habituelles.

2 - Les phénomènes paraissaient résulter de forces non périodiques de courte durée.

3 - Ils ne semblaient pas être provoqués par des forces électrodynamiques connues.

4 - Il s'agissait non seulement d'explosions, mais aussi de mouvements complexes (rotations de tableaux, courbes décrites par les stylets enregistreurs).

5 - Ces mouvements donnaient l'impression d'être sous contrôle intelligent et d'avoir tendance à échapper aux recherches.

On finit par constater que les phénomènes sont liés à la présence d’une jeune employée de 19 ans, Anne-Marie S. On l’éloigne sur les recommandations du professeur Hans Bender et les phénomènes cessent après son départ.

Récit plus détaillé sur le site Ouriel

Enfield (Angleterre) 1977

Le plus récent phénomène spectaculaire de poltergeist s’est déroulé à Enfield, dans la banlieue nord de Londres, et a été abondamment décrit dans la presse de l’époque. Il a été déclaré « Le poltergeist le plus intéressant jamais connu ». La famille Harper est composée d’une mère divorcée et de ses quatre enfants : Margaret 13 ans, Janet 11 ans, Johnny 10 ans et Billy 7 ans. À partir du 31 août 1977 la maison fut le lieu d’un festival inouï de plus de 1.500 manifestations : objets et meubles renversés ou se déplaçant seuls, draps de lits soulevés, Janet mise en lévitation, bruits et voix diverses, aboiements de chiens, apparitions, objets semblant traverser les murs, départs de feux dans des tiroirs, objets déformés... Ces faits ont été suivis en permanence durant 13 mois par deux enquêteurs de la SPR, Maurice Grosse et Guy Lyon Playfair. Une trentaine de personnes en ont été les témoins directs, dont des policiers, des journalistes de la BBC et du Daily Mirror, des voisins et diverses personnalités. Malgré l'aveu ultérieur par Janet de quelques tentatives de fraudes pour tester les enquêteurs (qui les ont d'ailleurs repérées) la plupart des phénomènes semblent ne pouvoir avoir été provoqués artificiellement. Les voix et les bruits sont enregistrés et des scènes déroutantes sont parfois photographiées. Il apparaît que c’est Janet qui est l’épicentre des évènements et la plus souvent visée. Durant le séjour qu’elle fait dans un hôpital, fin juillet 1978, les manifestations décrurent d’intensité, pour cesser définitivement après l’intervention d’un médium hollandais. Malgré le travail impressionnant des deux enquêteurs logeant souvent sur place, plusieurs personnalités affirmèrent que toutes les manifestations étaient organisées par les enfants.

INTERPRETATIONS ET HYPOTHESES

Le phénomène poltergeist n’échappe pas au débat perpétuel (et souvent vif) opposant les « sceptiques » et les « croyants » en matière de faits paranormaux.

« Il est toujours surprenant de constater que, malgré un niveau général d'instruction toujours plus élevé, les croyances en des phénomènes dits "paranormaux" tendent à persister. »

« Douter de tout et tout croire sont deux solutions, également commodes, qui toutes deux, dispensent de réfléchir. »

« Je n’ai jamais dit que c’était possible, j’ai seulement dit que c’était vrai. »

« Personne ne sait ce qu'est un poltergeist. Comme Bertrand Russel l'a dit à propos de l'électricité, ce n'est pas une chose, mais une façon que les choses ont de se comporter. »

HYPOTHESES RATIONALISTES

Les sceptiques sont essentiellement représentés par les mouvements rationalistes et zététiques, tenants du scepticisme scientifique, qui considèrent que ce type de manifestation, qui défie les bases de la physique et de la raison, a nécessairement une explication rationnelle qui n’a pas été détectée et/ou ne repose que sur des témoignages manquant de fiabilité ou d’objectivité. Ils appuient leur démonstrations sur les nombreux cas où les présumés poltergeists ont trouvé, tôt ou tard, une explication ordinaire satisfaisante, qu'il s'agisse de causes naturelles, de fantasmes, ou de supercheries avérées. Ce point de vue, appliqué à l’ensemble des phénomènes paranormaux, est partagé par une large partie de la communauté scientifique. Il est entre autres synthétisé dans les ouvrages coécrits par le prix Nobel Georges Charpak et le physicien Henri Broch.

Au-delà des positions de principe, les scientifiques considèrent que les connaissances actuelles en physique sont suffisamment avancées pour qu'on sache, avec certitude, que certains phénomènes décrits, tel la téléportation d'un objet à travers un corps solide, panneau ou mur, sont et resteront impossibles, quelles que soient les découvertes futures. Comme le note Carlo Rovelli :

« Ce que les théories actuelles interdisent dans leur domaine d'application ne deviendra jamais possible par la venue d'une théorie qui les engloberait: les Grecs c.onsidéraient qu'une pierre ne pouvait pas tomber vers le ciel? Cela n'a pas changé avec la relativité ou la physique quantique.

HYPOTHESE DE LA "VILAINE PETITE FILLE"

Au tout début du XXe siècle, un membre du comité directeur de la Society for Psychical Research d'Angleterre (Société pour la recherche psychique ou SPR), Frank Podmore a fait l’analyse des milliers de manifestations de poltergeists recensées par son association. Il est arrivé à la conclusion que, dans la plupart des cas, un adolescent perturbé, aux alentours de l’âge de la puberté, est impliqué et plus fréquemment une fille qu’un garçon. Sa seconde conclusion est que les phénomènes sont directement provoqués par les adolescent(e)s, soit qu’ils communiquent leurs terreurs et leurs hallucinations à leur entourage, soit qu’ils sont directement les auteurs des supercheries non détectées par les témoins. Sa théorie a été désignée sous le nom de "naughty little girl theory" (théorie de la vilaine petite fille).

HYPOTHESE SOCIOLOGIQUE ET FOLKLORISTE

Pour les sociologues et les folkloristes, les poltergeists sont un croyance populaire, née de l'inconscient collectif, au même titre que les fantômes, loup-garous, vampires, fées, lutins et autres êtres ou manifestations imaginaires. Un parallèle peut être fait avec l'approche sociopsychologique du phénomène des "soucoupes volantes".

Les folkloristes notent également les nombreux parallèles existant entre les facéties attribuées aux lutins (ou tout autre être similaire, quel que soit son nom et ses spécificités) et les agissements des poltergeists.

HYPOTHESE PSYCHANALYTIQUE

Pour les psychanalystes, les poltergeists sont de nature hallucinatoire. Ils sont la projection extérieure de conflits psychologiques internes aux individus concernés, auxquels il faut trouver un sens. Selon Sigmund Freud:

« La phase d’agitation hallucinatoire nous apparaît ici encore comme dénotant un combat entre le refoulement et une tentative de guérison qui cherche à ramener la libido vers ses objets. Jung, avec une extraordinaire acuité analytique, a reconnu, dans les « délires » et dans les stéréotypies motrices de ces malades, les résidus des investissements objectaux d’autrefois auxquels ils se cramponnent convulsivement. »[50]

Dans cette approche, les manifestations physiques éventuelles sont des évènements secondaires, voire négligeables :

« La façon dont vous détournez la question de savoir si ces phénomènes sont réels ou falsifiés, et la ramenez à l'étude psychologique du médium, donc des antécédents, me semble la juste voie pour entreprendre ce genre de recherches, qui conduiront à une explication des faits en question. »

Freud ne croyait pas aux phénomènes de psychokinèse, ce qui n'était pas le cas de Jung, qui relate ainsi ce qui s'est passé pendant une de leurs rencontres où ils abordaient ce sujet, le 25 mars 1909 à Vienne :

« Pendant que Freud continuait sur son idée, j'eu une sensation étrange. J'avais l'impression que mon diaphragme était chauffé à blanc, comme une voute incandescente. Et juste à ce moment il se produisit dans la bibliothèque, juste à notre droite, une détonnation si bruyante que nous nous levâmes tous les deux, effrayés, craignant qu'elle ne s'écroulât sur nous. Je dis à Freud : " Voilà un exemple de ce qu'on appelle un phénomène catalytique. Alons donc s'écria-t'il, c'est une blague. Ce n'en est pas une, répondis-je. Vous vous trompez professeur. Et pour le prouver je prédis qu'il va y avoir une autre détonation aussi violente dans un moment." Naturellement, j'avais à peine prononcé ces mots qu'on

Selon la psychologue et psychanalyste Djohar Si Ahmed :

« Pour moi, la réalité physique des poltergeists n’est ni plus ni moins démontrable que l’existence des fantasmes, ou même de la pensée ! Et croyez-moi : un bon poltergeist, vrai ou faux, vaut bien mieux qu’un cancer, une sclérose en plaques ou un eczéma chronique, sans parler d’une schizophrénie ! L’aspect physique du phénomène n’est pas de mon ressort et ne m’intéresse pas. J’y vois un symptôme, et si une intervention psychologique peut aider à le résoudre, à obtenir que jamais il ne revienne ni ne soit remplacé par autre chose de pire encore, c’est l’essentiel. » 

HYPOTHESE PARAPSYCHOLOGIQUE OU METAPHYSIQUE

À côté des nombreuses explications avancées par certains auteurs tel que Walter von Lucadou, plusieurs groupes de recherches sur les phénomènes paranormaux et la parapsychologie se sont penchés sur l'étude des manifestations liées aux poltergeists, tant en France qu'à l'étranger. Citons l’Institut métapsychique international (IMI)[54] créé en 1919 en France, la Society for Psychical Research (SPR) créée en 1898 en Angleterre, l'American Society for Psychical Research (SAPR) aux États-Unis, l'Institut für Grenzgebiete der Psychologie und Psychohygiène (IGPP) en Allemagne ou encore le Brazilian Institute for Psychobiophysical Research (IBPP) au Brésil. Ces organismes, regroupés au sein de la Parapsychological Association, sont composés de chercheurs de diverses disciplines qui tentent une approche scientifique de ces phénomènes.

Fausse démonstration de psychokinèse en 1875

L'hypothèse défendue par les parapsychologues Hans Bender et William G. Roll est généralement retenue par ces chercheurs. Les manifestations seraient dues à un effet de psychokinèse (PK) spontanée, produite inconsciemment par une personne perturbée, et plus spécifiquement dénommée psychokinèse spontanée et répétitive (PKSR).[Note 17] Il est toutefois à noter que "l'effet PK" n'a pas été scientifiquement démontré à ce jour. Selon Alan Gauld, autre spécialiste de la question :

" Les expériences menées dans certains laboratoires ne nous en on pas assez appris sur la psychokinésie pour décider si oui ou non elle a un rapport quelconque avec les phénomènes des esprits frappeurs. Et nous ne devons pas nous laisser aller à croire qu'en leur appliquant une terminologie à consonance scientifique telle que RSPK nous avons progressé vers une explication. "

Les parapsychologues sont partagés sur les causes profondes qui animent le sujet à l'origine des manifestations et qui pourraient être :

Soit des éléments dissociés de la personnalité et de la conscience du catalyseur (médium).

Soit la perception par ce médium d'une « imprégnation » de l'habitation par la mémoire d'un ou plusieurs défunts l'ayant occupée antérieurement.

Cette dernière éventualité se rapproche de l'hypothèse spirite, dont elle se distingue toutefois par l'absence de référence à un "Esprit" agissant.

HYPOTHESE RELIGIEUSE

Avec de nombreuses variantes, les Eglises chrétiennes ont, en général, longtemps considéré que les phénomènes de hantise et de poltergeist étaient des cas de possession diabolique dus à la présence d’entités démoniaques qui pouvaient être chassées à l’aide de rituels appropriés appelés exorcismes. Cette pratique s’est développée simultanément avec l’omniprésence du démon dans la religion, de la fin du Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle. Actuellement l'exorcisme n’est généralement plus utilisé qu’en dernier recours, avec des succès divers, après l’échec de solutions d’ordre psychologiques ou psychiatriques :

« Sous une forme simple, l’exorcisme est pratiqué lors de la célébration du Baptême. L’exorcisme solennel, appelé "grand exorcisme", ne peut être pratiqué que par un prêtre et avec la permission de l’évêque. Il faut y procéder avec prudence, en observant strictement les règles établies par l’Église. L’exorcisme vise à expulser les démons ou à libérer de l’emprise démoniaque et cela par l’autorité spirituelle que Jésus a confié à son Église. Très différent est le cas des maladies, surtout psychiques, dont le soin relève de la science médicale. Il est important, donc, de s’assurer, avant de célébrer l’exorcisme, qu’il s’agit d’une présence du Malin, et non pas d’une maladie. »

La possibilité d’infection de lieux ou de personnes par des démons, et de leur expulsion par des opérations religieuse ou magiques spécifiques, est

Selon la doctrine sprésente dans la plupart des religions et des cultures.

HYPOTHESE SPIRITE

pirite, les poltergeits sont les manifestations d'Esprits désincarnés de bas niveau, appartenant à la sixième classe du troisième ordre, selon l'échelle spirite :

« Sixième classe : Esprits frappeurs et perturbateurs. Ces Esprits ne forment point, à proprement parler une classe distincte, eu égard à leurs qualités personnelles; ils peuvent appartenir à toutes les classes du troisième ordre. Ils manifestent souvent leur présence par des effets sensibles et physiques tels que les coups, le mouvement et le déplacement anormal de corps solides, l'agitation de l'air, etc. Il paraissent, plus que d'autres, attachés à la matière; ils semblent être les agents principaux des vicissitudes des éléments du globe, soit qu'ils agissent sur l'air, sur l'eau, le feu, les corps durs ou dans les entrailles de la terre. On reconnaît que ces phénomènes ne sont point occasionnés par une cause fortuite ou physique, quand ils ont un caractère intentionnel et intelligent. »

La présence d'un médium à effet physique semble toutefois indispensable. Le médium ignore généralement qu'il possède cette faculté. Il cède involontairement de l'énergie aux Esprits qui s'en servent pour provoquer les manifestations, comme ce fut le cas pour les sœurs Fox, à l'origine du mouvement spirite

LES POLTERGEISTS DANS LES ARTS

Dans la littérature

Romans

Bien que s'inspirant de faits réels, ces romans sont de pures fictions, allant bien au-delà des événements les ayant inspirés.

L'Exorciste roman de William Peter Blatty paru en 1971 a été inspiré par un cas de poltergeist concernant un garçon de 14 ans, en 1949, dans le Maryland relevé dans la presse locale.

Amityville, la maison du diable, roman de Jay Anson, a été inspiré par l'aventure vécue par la famille de George Lutz.

Essais

Henri Michaux, Une voie pour l'insubordination, Fata Morgana, 1980.

Au cinéma

Poltergeist, film réalisé par Tobe Hooper en 1982 et produit par Steven Spielberg.

Poltergeist II, suite du film Poltergeist.

Poltergeist III Réalisé par Gary Sherman Année de production : 1988

L'Exorciste (The Exorcist), film d'horreur américain réalisé par William Friedkin en 1973 d'après le roman de William Peter Blatty.

Amityville, la maison du diable (The Amityville Horror), film d'horreur américain réalisé par Stuart Rosenberg en 1979, d'après le roman de Jay Anson.

A la télévision

Poltergeist, les aventuriers du surnaturel série télévisée américano-canadienne.

Supernatural série télévisée américaine, créée par Eric Kripke et produite par McG, où les frères Winchester pourchassent des esprits et créatures surnaturelles.

Esprit frappeur est le titre du quatrième épisode de la quatrième saison de la série télévisée Dr House

Partager cet article
Repost0
2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 23:02
Suite à la sortie du film "Paranormal activity", voici un article qui parle des fantômes (à ne pas confondre avec les poltergeists, dont nous parlerons plus tard).. Je tiens à préciser que cet article contien des vidéos et des photos qui pourrait géner les personnes sensibles.

Un fantôme est une apparition ou une vision interprétée comme la manifestation de l'esprit d'un mort, qui serait resté prisonnier sur Terre ou reviendrait de l'Au-delà, soit pour accomplir une vengeance, soit pour aider des proches ou pour errer éternellement sur Terre en punition de ses mauvaises actions passées. Les fantômes, dont le nom est à rapprocher étymologiquement de φάντασμα et φάντασις (respectivement « apparition » et « vision » en grec), sont également appelés spectres ou revenants, esprits, lémures, apparitions incubes ou succubes, ectoplasmes ou poltergeists. Les variations des appellations doivent se comprendre en fonction de l'évolution historique.

Les Européens ont généralement une vision du fantôme comme créature immatérielle. Les étymologies proposées ci-dessus rendent bien compte de cette acception ; mais cette dernière a elle-même une histoire dans laquelle le rôle de l'Église est fondamental. Il semble, d'après Claude Lecouteux que les fantômes à l'origine aient été des morts, si l'on peut dire, bien vivants ; ils avaient une matérialité indéniable : les sagas islandaises, avec leurs défunts qui reviennent pour faire un bon repas en sont un exemple ; mais avec le temps et surtout le contrôle religieux la présence des morts devint insupportable ; l'invention du purgatoire avait d'ailleurs été un des moyens de les discipliner. Elle permettait d'assigner un lieu fixe à ces âmes errantes. C'est aussi pourquoi les revenants furent de plus en plus identifiés à des visions, des apparitions, et leur caractère matériel s'effaça peu à peu. Des théologiens comme Saint Augustin ont contribué à cette dématérialisation du fantôme, finalement assimilé à une illusion ; derrière, bien sur, il y avait l'intervention du Malin.

L'imaginaire commun dans toutes les cultures est peuplé de telles créatures surnaturelles, qui servent de matière à de très nombreuses fables et légendes. Le romantisme, puisant son inspiration au mystique et ténébreux Moyen Âge, a remis au goût du jour les histoires macabres ou fantastiques, et de nombreux grands auteurs ont laissé courir leur imagination sur le thème des fantômes et des revenants.

THEORIES

Selon le spiritisme

D'après la doctrine spirite, l'esprit humain survit à la mort du corps matériel et dispose d'un autre corps appelé périsprit. Les fantômes seraient des êtres humains désincarnés capables de se manifester en rendant leur périsprit perceptible aux sens ordinaires. Dans le vocabulaire spirite, le mot "fantôme" n'est cependant pas utilisé, il est systématiquement remplacé par les mots « esprit » ou « entité ».

Selon la parapsychologie

De nombreux chercheurs en parapsychologie ou métapsychique distinguent, d'une part, les apparitions d'Ectoplasme (spiritisme), obtenues avec certains médiums spirites au début du XXe siècle (Eusapia Palladino, Daniel Dunglas Home, Rudi Schneider, Franek Kluski) dont certains chercheurs sérieux (Charles Richet, Schrenk-Notzing, Gustave Geley, etc.) créditent la réalité des phénomènes dans les conditions d'observations de l'époque ; et, d'autre part, la hantise des fantômes, une sous-catégorie de hantise étant les poltergeists.

Selon la science

Les sciences en général ne reconnaissent pas l'existence des fantômes, faute de preuve convaincante. Les techniques modernes d'investigation scientifique (comme les caméras à infra-rouge) semblent avoir quelque peu décimé les ectoplasmes du début du XXe siècle. Eusapia Palladino fut par exemple prise en flagrant délit de fraude en ayant recours à des trucages à plusieurs reprises au cours de sa carrière. En 2009, la plupart des scientifiques qui s'intéressent à la question des apparitions sont très réservés quant à la réalité des phénomènes, sans pour autant nier la réalité psychique de l'apparition. L'étude des anomalies psychiques de ce genre permet aux psychologues, psychiatres et psychanalystes de mieux comprendre le fonctionnement de l'esprit humain, en ceci les manifestations surnaturelles sont précieuses à la science. On peut citer le cas des images eidétiques (des images d'un souvenir qui reviennent à la mémoire sous forme d'une hallucination), qui expliquent beaucoup des cas de visions hallucinatoires. Le trouble de paralysie du sommeil, dont un chercheur canadien affirme que 25% des gens en expérimentent un, au moins une fois dans leur vie, peut également expliquer certaines visions.

De fortes présomptions mènent à penser que les fantômes proviennent de l'inconscient collectif.

Selon la psychogénéalogie

En psychogénéalogie, le fantôme désigne un élément psychique resté secret dans la psyché et qui se transmet dans les générations successives sous forme de maux, de maladies ou d'accidents. C'est Nicolas Abraham, psychanalyste hongrois, qui en a introduit le concept dans son ouvrage en collaboration avec Maria Török, L'Écorce et le noyau.

 

Petite fille dans la glace


CHASSEURS

Les « chasseurs de fantômes » sont des détectives de l'étrange. Certains sont plus connus que d'autres. Parmi les contemporains, on peut citer : Erick Fearson, qui est d'ailleurs l'un des auteurs du site internet www.maison-hantee.com (un site francophone dédié au patrimoine fantômatique. Mais on peut parler aussi de Sir Simon Marsden qui a écrit en 2006 « La France hantée » (recueil de photographies en noir et blanc). Les anciens comme Camille Flammarion ou Harry Price ont aussi beaucoup cherchés à comprendre ces phénomènes. En Amérique, TAPS (Trans-Atlantic Paranormal Society) ainsi que GHI (Ghost Hunters International) en Europe sont à la tête de la plus importante organisation mondiale de chasseurs de fantômes.

PHOTOGRAPHIES

Depuis l'invention de la photographie, quelques clichés laisseraient apparaître des formes ou parfois des visages humains de personnes décédées ou des auréoles lumineuses appelées « orbes ».[réf. souhaitée] Les appareils photos numériques ne sont pas exempts de ce genre de clichés.

Dans certains cas, il apparaîtrait sur les clichés des personnes défuntes en arrière-plan d'un groupe à l'occasion d'une fête familiale (mariage, anniversaire), ces personnes ne pouvant figurer sur ces photos car décédées à une date antérieure.

Bien sûr, il existe de nombreux cas de supercheries dus à des trucages photos. Bien que, dans certains cas, des experts en imagerie numérique ou argentique n'ont pu établir de fraude.

Un photographe anglais Sir Simon Marsden est spécialisé dans la photographie de lieux hantés. Il a déjà édité des livres au Royaume-Uni et en France, et en 2006, il a publié « La France Hantée ».

APPARITIONS CELEBRES

Pline le Jeune dans ses Lettres, VII,27 évoque la rencontre par le philosophe Athénodore d'un spectre dans une vieille maison athénienne. Cette apparition aurait, selon Pline, indiqué à Athénodore l'emplacement de sa sépulture, authentifiée le lendemain par des magistrats. Extraits : http://users.skynet.be/remacle/sueurs/sueur2.htm. Ce passage est peut-être une des plus anciennes représentations des fantômes selon la tradition occidentale voulant que ceux-ci tirent en permanence des chaînes[réf. nécessaire].

En Vendée, au printemps 1982, un moine auto-stoppeur fait de multiples apparitions qui seront relatées par la presse de l'époque, quatre articles parus dans Ouest-France. Le scénario est identique à celui classique de la Dame Blanche évanescente : le moine est pris à bord d'une automobile par un conducteur seul ou non. D'abord silencieux, celui-ci fait ensuite de vague prophétie et disparait du véhicule. Ce cas est parfaitement sourcé et il s'agit d'une variante d'apparition fantomatique que l'on retrouve sur les 5 continents.

En France

L'abbaye de Mortemer dans l'Eure serait hantée par le fantôme de Mathilde l'Emperesse, petite-fille de Guillaume le Conquérant, qui apparaîtrait les nuits de pleine Lune

Le château de Combourg : celui-ci, situé à Combourg en Ille-et-Vilaine serait d'après Chateaubriand qui y passé une partie de son enfance, hanté par le fantôme d'un chat accompagné par une jambe de bois. Cette légende donna son nom à l'une des tours du château, la « Tour du Chat », dans laquelle le futur écrivain avait sa chambre.

Le château de Veauce : cette forteresse serait hantée par le fantôme de Lucie. D'après l'ancien propriétaire, elle avait rendez-vous avec lui toutes les nuits. Ce château situé à Veauce dans l'Allier gardera toujours ce mystère.

Saint-Benoist-sur-Mer : Ce petit village de Vendée serait visité toutes les nuits par le Cheval Mallet. Cheval malfaisant qui emporte vers l'au-delà les promeneurs égarés.

La Dame Blanche (Auto-stoppeuse fantôme) : Dans la croyance populaire, apercevoir la dame blanche au volant signifie que l'on aura un accident au prochain tournant. Plusieurs autres légendes pareilles à celle-ci se sont fait connaître, même des service de police. « En Vendée c'est là un mystérieux moine auto-stoppeur fantôme qui dit-on, au détour d'un bois, la nuit peut vous attendre. Malheur à celui qui le prendra dans sa voiture ! Le moine se posera sur une des places du passager arrière, pendant de bonnes minutes il ne dira pas un mot, mais un moment, de son visage noir et sombre sortira ces phrases : l'hiver sera froid, le printemps sera chaud, et l'été sera brulant... et il disparaît. Et jamais on ne revit les gentils automobilistes qui eurent l'amabilité de conduire dans une abbaye : un fantôme. »

Le château de Versailles serait réputé être hanté dans ses jardins, de même que le Trianon où l'on peut relever beaucoup de témoignages.

L'Aude et les Pyrénées-Orientales sont aussi réputé pour leurs lieux de hantise tel que la commune de Calce, dans ce dernier département, qui, pour certains serait le village du diable.

Ce sont certains des plus importants exemples que l'on peut citer, car beaucoup de maisons ou cottages abandonnés peuvent être lieux d'apparitions.

En Angleterre

Musée national de Greenwich : Ralph Hardy, un ecclésiastique retraité de la Roche Blanche en Colombie-Britannique, a pris en 1966 une photographie maintenant célèbre. Il avait simplement l'intention de photographier le bel escalier de la section de la Maison de la Reine du Musée national à Greenwich. Mais, après développement, la photo a révélé une forme enveloppée de brouillard montant l'escalier, et semblant tenir la rampe des deux mains.

Château de Hampton Court : le 22 décembre 2003, une caméra de surveillance a enregistré une forme fantomatique attribuée à Henry VIII. Le palais, outre d'autres apparitions d'Henri VIII dans les couloirs du château, est réputé pour abriter le fantôme de Catherine Howard, troisième femme du souverain, condamnée pour adultère.

Château de Muncaster : de nombreux visiteurs disent avoir vu des fantômes et avoir entendu des cris d'enfants, des pas de personnes qui semblaient marcher difficilement et autres bruits inexplicables dans les couloirs et la grande salle du château. Une 'dame blanche', le fantôme d'une jeune femme, Mary Bragg, tuée devant les portes du château au XIXe siècle, se promènerait aussi régulièrement dans les jardins.

Raynham Hall dans le Norfolk : la photo d'un fantôme a été prise en 1936 dans le grand escalier. Ce portrait de The Brown Lady (La Demoiselle brune) est certainement la plus célèbre et la plus regardée des clichés de revenants. Le fantôme semble être celui de Lady Dorothy Townshend, la femme de Charles Townshend, le deuxième vicomte de Raynham, propriétaire de Raynham Hall au début du XVIIe siècle. La rumeur veut que Dorothy, avant son mariage avec Charles, fut la maîtresse de Lord Wharton. Bien que selon des rapports légaux, Dorothy ait été enterrée en 1726, on suspecte cependant l'authenticité des obsèques. En effet, Charles, soupçonnant sa femme d'infidélité, aurait monté cette mascarade de toute pièce, afin d'enfermer Dorothy, dans un pièce reculée de la demeure, dans laquelle elle serait restée plusieurs années durant jusqu'à sa mort .

Les bases militaires du Royaume-Uni qui sont hantés. Des fantômes d'aviateurs ont été observés et enregistrés.

La ville d'York revendique le titre de ville la plus hantée d'Europe, comptant des fantômes qui remontent à l'époque romaine et que l'on dit voir apparaître dans les ruelles, les théâtres, les portes voûtées, les églises et les maisons historiques.

Au pays de Galles

Château de Bodelwyddan : De nombreux fantômes se sont manifestés dans ce château, dont certaines parties remontent au XVIIe siècle. Une dame en costume victorien dans la galerie de sculptures, a été vue par l’un des guides. Un soldat est également apparu dans l’une des galeries (le château de Bodelwyddan était utilisé comme mess d’officiers et comme centre de convalescence pendant la Première Guerre mondiale). On a aussi vu des silhouettes floues dans les couloirs, ainsi qu'une dame portant une robe bleue et une coiffe dans le salon de thé.

Château de Caerphilly : Une dame verte s‘y promène de tour en tour et des fantômes de soldats patrouillent les remparts.

Le château de Carew dans le Pembrokeshire est réputé être hanté par le fantôme de sir Roland Rhys, et celui de son singe, assassiné une nuit après avoir refusé la main de sa fille à un soupirant qui le maudit.

Château de Gwydir : Le fantôme le plus important est une femme qui hante l’aile nord et le couloir lambrissé entre le hall de Meredith et la Grande Chambre. Dès que ce fantôme apparaît, la température descend et une odeur extraordinaire se répand autour.

The Queen’s Head Hotel à Monmouth : de nombreux fantômes ont été signalés dans cet hotel où on a tenté d’assassiner Olivier Cromwell. Ce serait la troisième auberge la plus hantée du Pays de Galles.

En Ecosse

Château d'Édimbourg : Le château de la capitale écossaise a plusieurs fantômes. Le plus célèbre d'entre eux est celui d'un joueur de cornemuse, dont la musique résonne souvent entre les murs du bâtiment. Le second est celui d'un joueur de tambour, qui apparaît aux visiteurs et aux habitants depuis le milieu du XVIIe siècle. Personne ne sait qui il est, mais il semble vouloir prévenir le château des dangers.

AU CINEMA

Les fantômes ont toujours représenté un thème particulièrement riche que Georges Méliès mettait en scène dès les premières heures du cinéma. Progressivement, les personnages de fantômes s'affranchissent du genre fantastique et investissent la comédie, la comédie romantique, etc.

Quelques films de fantômes, pour plus de détails voir Liste de films de fantômes :

L'Aventure de Madame Muir de Joseph L. Mankiewicz (1947)

La Maison du diable de Robert Wise (1963)

Le ciel peut attendre (Heaven Can Wait) de Warren Beatty et Buck Henry (1978)

Shining de Stanley Kubrick (1980)

La Maison des spectres de Kevin Connor (1982)

Poltergeist de Tobe Hooper (1982)

SOS Fantômes (Ghostbusters) d'Ivan Reitman (1984)

Beetlejuice de Tim Burton (1989)

Ghost de Jerry Zucker (1990)

Casper de Brad Silberling (1995)

Fantômes contre fantômes de Peter Jackson (1996)

Sixième Sens (Sixth Sense) de M. Night Shyamalan (1996)

La Cité des anges de Brad Silberling (1998)

Hantise (The Haunting) de Jan de Bont (1999)

Fantômes de Jean-Paul Civeyrac (2001)

Les Autres (The Others) d'Alejandro Amenábar (2001)

Bhoot de Ram Gopal Varma (2003)

Les 13 Fantômes (avec Tony Shalhoub)

Le Dernier Signe avec Andie MacDowell

Pirates des Caraïbes (2003-2007)

Fragile (2005)

Poltergay d'Éric Lavaine (2006)

Paranormal Activity d'Oren Peli (2009)

Autre film faisant appel aux fantômes :

Harry Potter à l'école des sorciers de Chris Columbus (2001)

TELEVISION

Angel (1999-2004) de Joss Whedon où l'on trouve notamment Fantôme Denis, le fantôme qui vit dans l'appartement de Cordélia

Haunted (2002)

Dead Like Me (2003-2004)

Ghost Whisperer (2005)

Médium (2005)

Afterlife (2005-2006)

Charmed

Hantise (canal D)

Supernatural (2005)

Goose Bumps

Danny Fantôme

Ghost Buster

 

Fantôme bondissant

 

N'hésitez pas à laisser des témoignages (si une telle histoire vous ai arrivé) ou à laisser vos commentaires...

Partager cet article
Repost0
27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 17:04
Dans la mythologie grecque, les centaures (en grec ancien Κένταυροι / Kéntauroi) sont des créatures mi-hommes mi-chevaux que l'on disait issues soit d'Ixion et de Néphélé, soit de Centauros et des juments de Magnésie.

RECITS MYTHOLOGIQUES

Une étymologie ancienne fait dériver leur nom de deux mots grecs : κεντειν / kentein, « piquer », et ταυρος / tauros, « taureau ». Dans l'Iliade cependant, Homère utilise le mot φηρ / phêr, « bête » (I, 268 et II, 743) pour désigner les adversaires de Pirithoos, décrits comme de sauvages habitants des montagnes de la Thessalie. Le terme de « centaure » est réservé à Chiron, « le plus juste des centaures » (XI, 832).

Les centaures étaient décrits comme ayant la partie supérieure du corps humain, et la partie inférieure équine. Ils vivaient à l'origine sur le mont Pélion, en Thessalie. Parmi les plus connus (outre Centauros, leur ancêtre commun), on peut citer :

Chiron ; Eurytion ; Hyléos et Rhoécos ;Nessos ;Pholos.

L'agression d'Atalante

Atalante croisa un jour la route de deux centaures, Hyléos et Rhoécos : ceux-ci voulurent abuser de la jeune vierge, mais furent transpercés par ses flèches.

Le combat contre les Lapithes. 

es centaures du Pélion avaient pour voisins les Lapithes, dont ils descendaient par Ixion. Ils furent invités à l'occasion du mariage du roi Pirithoos (ou Pirithoüs) avec Hippodamie (tout comme Thésée), mais le banquet tourna mal : plusieurs centaures ivres, notamment Eurytion, tentèrent de violer Hippodamie et d'autres femmes Lapithes. Un combat s'engagea au cours duquel de nombreux centaures furent tués. Les autres, chassés du mont Pélion, se réfugièrent la plupart autour de Pholos sur le mont Pholoé.

Le combat contre Héraclés

Héraclès fut un temps l'hôte de Pholus tandis qu'il traquait le sanglier d'Érymanthe. Il exprima un jour le souhait de boire du vin : Pholos le prévint qu'il n'osait ouvrir la jarre à vin, qui était commune à tous les centaures. Mais sur l'insistance du héros, il s'y résolut : alors les autres centaures, sentant l'odeur du vin, devinrent furieux et se jetèrent sur Héraclès, qui en tua plusieurs et poursuivit les autres.

Mort de Chiron et dispersion des centaures

Après avoir été chassé du mont Pélion, Chiron s'était installé au cap Malée. Or les autres centaures, toujours traqués par Héraclès, parvinrent jusqu'à lui ; là, le héros utilisa ses flèches empoisonnées et en décocha une par mégarde sur Chiron, son tuteur. Celui-ci, rongé de douleurs mais ne pouvant mourir parce qu'il était immortel, obtint finalement de Zeus de mourir à la place de Prométhée.

Les rares survivants furent par la suite dispersés dans le Péloponnèse ou près d'Éleusis, avec l'aide de Poséidon qui en cacha certains.

INTERPRETATION

Si l'on excepte Pholus et Chiron, tous deux « avisés » (leur parenté est d'ailleurs différente des autres), les centaures symbolisaient pour les Grecs les appétits animaux (concupiscence et ivresse en sont les traits caractériques). Ainsi le combat contre les Lapithes peut se lire comme une parabole de l'affrontement des états civilisé et sauvage.

L'origine de leur représentation est généralement expliquée ainsi : le cheval a été introduit en Grèce dès le XVIe siècle av. J.-C., mais n'était alors utilisé que comme bête d'attelage ; les centaures représenteraient, dans les légendes de l'Âge héroïque, les premiers cavaliers.

CENTAURES DE FICTION

Le centaure est une puissante figure des œuvres de fiction, où il incarne tour à tour un sage et une brute sauvage.

Dans la bande dessinée Atalante, les centaures las de voir leurs femmes stériles, se révoltent contre les dieux et décident de perpétrer des infamies jusqu'à ce que Zeus les écoute.

Dans Glorantha, les centaures sont des créatures hybrides créées par la magie de l'empire disparu des Amis des Wyrms. Ils survivent dans la Vallée des Bêtes, dans la Passe du Dragon, où leur roi Sabots de Fer protège les autres hommes-bêtes.

Dans Harry Potter, les centaures sont ostracisés. Firenze est le seul qui vienne parmi les hommes, pour donner des cours de divination.

Dans la bande dessinée L'Homme le plus fort du monde, Héraclès offense un centaure idiot qui le suivra sans cesse pour se venger.

Dans Narnia, les centaures sont solitaires, majestueux, intelligents et aiment observer les étoiles et les planètes. Ils sont bons archers et bons combattants.

Dans Valérian et Laureline, les peuples des Kamuniks et des Blopikiens sont respectivement des centaures-chèvres (capricentaures) et des centaures-taureaux (bucentaures). Ils ont en commun une civilisation primitive et guerrière. Les Blopikiens sont même renommés pour leur bêtise;

Chiron est un personnage de la série romanesque Les Écrans de brume (Robert Belfiore, 2008). Il lutte pour retrouver le prince Koubatsou et le rendre à son clan. Dans le premier tome de la série, Loup et le cristal d’érax, Chiron doit se transporter au XVIe siècle, à l’époque de l’Invincible Armada, pour sauver Loup, un jeune garçon du XXIe siècle égaré dans le Temps et menacé par des fanatiques.

Dans Artemis Fowl ,un centaure est très rare. Parmi eux Foaly ,centaure surdoue et fondateurs de diverses nouvelles technologies .

Dans la série Hercule et Xena, ils font de brèves apparitions

 


Partager cet article
Repost0
27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 11:38
Le Triangle des Bermudes est une zone de l’océan Atlantique qui serait le théâtre d’un grand nombre de disparitions de navires et d’aéronefs. De nombreuses légendes existent à propos de cette zone.
HISTOIRE

Cette zone triangulaire de 4 millions de km2 délimitée par l’archipel des Bermudes, la côte Est de la Floride et l’île de Porto Rico, surnommée aussi le « Triangle du Diable », serait le lieu de mystérieuses disparitions de navires et d'avions depuis le XIXe siècle, bien que des auteurs fassent remonter l'origine du mystère à l'époque de Christophe Colomb. Inspirée par plusieurs articles publiés par divers magazines dans les années 1950, l'appellation « Triangle des Bermudes » est forgée par le journaliste américain Vincent Gaddis dans un article du magazine Argosy de février 1964 : « The Deadly Bermuda Triangle ».

La légende a pris de l'ampleur avec la disparition d’une escadrille de cinq chasseurs bombardiers le 5 décembre 1945 au large de la Floride, connu sous le nom de Vol 19. Au bout d’une heure de vol, la base de Fort Lauderdale reçut un appel du lieutenant leur annonçant qu’ils étaient perdus. Un hydravion, parti à leur recherche, ne revint pas non plus.

Le journaliste du Los Angeles Times Howard Rosenberg publia en 1974 un article estimant que plus de 50 navires et 20 avions y seraient disparus au cours des cent années précédentes et que les garde-côtes américains ont répondu à plus de 8 000 appels de détresse dans ce secteur.

Dans les années 1970, plusieurs ouvrages et articles de journaux sont consacrés au mystère du triangle des Bermudes. Parmi eux, The Bermuda Triangle publié par Charles Berlitz en 1974, devient un best-seller et marque le début d'une série d'enquêtes et de contre-enquêtes sur le sujet.

Pour expliquer les mystérieuses disparitions, certains auteurs évoquent les extraterrestres, l'influence de l'Atlantide, une distorsion spatio-temporelle ou des champs magnétiques surnaturels tandis que d'autres optent pour des perturbations climatiques, des réactions physiques ou chimiques naturelles liées à l'environnement de ce secteur ou encore des défaillances humaines.

Dans sa chanson "Papa-Tango-Charly" (album "Imagine", 1976), le chanteur Mort Shuman évoque le Triangle des Bermudes.

 

 

CHRONOLOGIE DES DISPARITIONS

L’histoire moderne des disparitions dans le triangle des Bermudes commencerait au début du XIXe siècle.

De 1800 à 1850

En 1800, l’USS Insurgent, un navire français capturé par les Américains avec 36 canons et 340 marins.

En 1800, l’USS Pickering.

En 1812, le Patriot.

En 1814, l’USS Wasp.

En 1815, l’USS Epervier.

En 1824, l’USS Wildcat avec 31 membres d'équipage, le schooner Lynx avec 40 membres d'équipage et le schooner USS Hornet.

En 1840, le Rosalie.

En 1843, l’USS Grampus.

De 1850 à 1900

En 1866, le Lotta, un trois-mâts suédois.

En 1868, le Viego, un navire marchand espagnol.

En 1880, l’Atalanta, un navire-école britannique avec ses 290 élèves officiers.

En 1884, le Miramon, une goélette italienne.

De 1900 à 1950

En 1909, le Spray, un navire dirigé par Joshua Slocum, considéré comme le meilleur marin de son temps.

En 1917, le SS Timandra avec 21 marins.

En 1918, le Cyclops, avec 300 marins, disparut sans envoyer de SOS.

En 1920, le SS Hewitt, ce cargo à vapeur disparut en mer.

En 1921, le Carroll A. Deering fut retrouvé échoué près de Cap Hatteras en Caroline du Nord. Les 11 membres d'équipage avaient disparu.

En 1925, le SS Cotopaxi avec 32 marins et le Raifuku Maru, un cargo japonais, disparu après avoir envoyé le message suivant : « Danger like dagger now. Come quick ! » (« Danger comme poignard maintenant. Venez vite ! »).

En 1926, le Cargo SS Suduffco avec 29 marins.

En 1938, l’Anglo Australien avec 38 marins. Son dernier message fut : « Temps idéal. Tout va bien ».

En 1942, un TBF Avenger (avion).

En 1943, un PBY Catalina, un TBF Avenger, un Four Lockheed PV-1 Ventura et un PB4Y Privateer (avions).

En 1944, un PBY Catalina, un PB4Y Privateer, un SBD-5 Dauntless et un PBY-5A Catalina (avions).

En 1945, un B-24 Liberator et un PB4Y Privateer (avions), et l'escadrille 19 : cinq avions torpilleurs Avenger.

En 1947, un C-54 (avion).

En 1948, le SS Samkey, l’Evelyn K, le Star Tiger, un appareil britannique qui assurait la liaison Açores-Bermudes (dernier message : « Conditions météo excellentes. Arriverons à l’heure prévue »), un Douglas DC-3, faisant la liaison entre Porto Rico et la Floride (dernier message : « Nous approchons de l’aéroport… Nous ne sommes plus qu’à 80 km au Sud… Nous apercevons les lumières de Miami… Tout va bien. Attendons les instructions pour l’atterrissage »).

En 1949, un Tudor IV : le Star Ariel (avion).

De 1950 à 2000

En 1950, un cargo costaricain avec son équipage de 28 hommes par une mer calme, un Grumman F6F-5 Hellcat et un Grumman F9F-2 Panther (avions).

En 1955, le Home Sweet Home et le Connemara IV (retrouvé dérivant et abandonné).

En 1958, le Revonoc.

En 1961, l’Albatross, un voilier école, sombra subitement au large de la Floride emportant avec lui 6 des 19 membres d’équipage.

En 1963, le SS Marine Sulphur Queen, un pétrolier de 154 mètres n'a jamais été retrouvé, et le Sno' Boy.

En 1965, l’Enchantress et l’El Gato.

En 1967, le Witchcraft avec 2 marins.

En 1970, le Milton Latrides.

En 1971, l’El Caribe.

En 1972, l’Anita, un cargo allemand de 20 000 tonnes avec 32 marins.

En 1975, le Dawn.

En 1976, le Sylvia L. Ossa.

En 1978, le SS Hawarden Bridge, retrouvé abandonné dans les Antilles.

En 1980, le SS Poet, un grand cargo.

En 1995, le Jamanic K, un cargo. (source?)

En 1999, le Genesis, un cargo avec 40 marins. (source?)

HYPOTHESE

Parmi les hypothèses scientifiques, on a souvent évoqué des perturbations magnétiques et des flatulences océaniques, soit des émissions sous-marines d'un gaz hautement inflammable, le méthane qui diminuent fortement la densité de l’eau jusqu’à provoquer une perte de flottabilité (voir hydrate de méthane).

Issue de la décomposition d'éléments organiques comme le pétrole et le charbon, comprimé par la grande profondeur et la température très basse de l'environnement, libéré lors de la création de failles par l'activité tectonique, on en trouve aussi des gisements importants en Mer du Nord où certaines plateformes de forage, navires et aéronefs ont été engloutis ou pulvérisés par le même phénomène. Cette thèse a récemment été renforcée par la publication des travaux d'Anatoli Nesterov, de l'Académie des sciences russes. Cependant, de l'aveu même de l'auteur, aucune preuve scientifique ne vient étayer cette hypothèse.

LE MYSTERE "CONTESTE"

En 1975, le bibliothécaire américain Larry Kusche reprit à la source tous les témoignages sur le sujet. Son livre, The Bermuda Triangle Mystery – Solved, démontre notamment qu'une grande partie des disparitions ont eu lieu à d'autres endroits que dans le triangle des Bermudes, et que les ouvrages sur ce thème colportaient surtout des spéculations, sinon des inventions et des mensonges, pour entretenir le prétendu mystère.

Ainsi, la Commission d'enquête de la Marine qui a étudié la disparition des bombardiers en 1945 ne remarque aucun fait inexplicable et n'évoque aucune des transmissions radio rapportées par Charles Berlitz dans son best-seller sur le triangle des Bermudes. Les avions, perdus en mission, auraient en fait été victimes d'une panne de carburant et ne pouvaient plus communiquer en raison de la trop grande distance qui les séparait de leur base. Quant aux navires disparus, ils auraient été pris dans des tempêtes ou victimes de défauts de fabrication qui les ont amenés à couler sans laisser de trace. Selon Kusche, toutes les disparitions, loin d'être des mystères comme le prétendent certains auteurs, peuvent facilement s'expliquer en fonction des conditions météorologiques, de problèmes techniques ou d'accidents naturels (gaz, coraux, etc.).

Le nombre de disparitions rapporté n’est pas particulièrement élevé si l'on tient compte des facteurs suivants :

     La superficie (près de 4 millions de km2).

     L'importance du trafic maritime dans cette zone.

     L'importance des gisements d'hydrate de méthane et de l'activité tectonique de la région.

     Les conditions météorologiques, chaotiques et imprévisibles sous ces latitudes.

Plusieurs prétendus naufrages se sont révélés par la suite de simples mystifications. Pour certains, le mystère reste à éclaircir. Pour d’autres, il n’y a pas de mystère, sauf peut-être la propagation de la légende sur la base de faits si minces.

Un documentaire diffusé en 2003 par la chaîne National Geographic ne mentionne pas d’anomalie particulière mesurée dans cette zone, hormis une diminution légère du champ magnétique terrestre. Il rappelle en revanche qu’on y observe les plus violentes tempêtes du globe, avec parfois des vagues scélérates de huit mètres et plus de haut. En ce qui concerne le Vol 19, c’est l’hypothèse d’une erreur de navigation de l’instructeur, formé dans les Keys et ayant confondu la topographie des régions survolées avec celles-ci au point de croire que son compas magnétique était déréglé, qui est retenue comme la plus probable, leurs basses réserves de carburant étant responsables de la perte de l’escadrille, retrouvée par hasard en 2000.

En 1975, le cabinet d'assurances Lloyd's de Londres indiquait que le triangle des Bermudes n'était pas plus dangereux que d'autres routes maritimes internationales. En 2006, les compagnies d’assurances ne jugent pas utile de majorer leurs primes pour les navires ou avions amenés à traverser cette zone.

MES HYPOTHESES

Qui dit que le Triangle des Bermudes n'est pas une porte dimensionnelle ou un passage vers d'autres mondes ? Il y a de nombreuses hypthoses et une grande controverse sur le sujet. Mais, je pense que, dans ce mystère, c'est une chose que l'on ne connait pas. Et qui sait, peut être que le Triangle n'est qu'une faille temporelle.....

Partager cet article
Repost0